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se voua corps et âme à la défense de la cause du prince, et déploya une bravoure extraordinaire à la bataille d'Edgehill. Signataire en 1646 de la capitulation d'Oxford, on le vit offrir ses conseils au roi lorsqu'il fut amené à Hamptoncourt, mais il fut refusé. L'horrible catastrophe de Charles Ier l'émut tellement qu'elle avança la fin de ses jours. Il mourut à Witham, le 17 juillet 1652. Il fut un des hommes les plus remarquables de son époque et l'un des plus dévoués et des plus éclairés défenseurs du malheureux Charles 1er.

Son fils RICHARD, comte de Dorset, naquit en 1622. Membre du long parlement, il fut emprisonné par ordre de ses collègues, comme partisan du comte de Strafford. Sous la restauration, il fut membre de la commission qui eut à juger les régicides. Il fut ensuite nommé Jord-lieutenant de Sussex et mourut en 1677.

H-LT.

CHARLES, fils de Richard et sixième comte de Dorset, né à Witham en 1637, réunit à ce titre ceux de comte de Middlesex et de baron de Cranfield. Il joua sous Charles II et sous Guillaume un grand rôle comme homme d'état, et se distingua aussi comme poète (voir Anderson, Complete edition of the poets of Great Britain, t. VI). Il mourut à Bath en 1706, et eut pour successeur dans son titre LIONELCRANFIELD, son fils, qui reçut en 1720 celui de duc de Dorset, qu'ont porté depuis trois autres membres de la famille de Sackville et que porte dans ce moment (depuis 1815) CHARLES-GERMAIN, duc de Dorset, comte de Dorset et Middlesex, vicomte de Sackville, baron Buckhurst, baron Cranfield et baron Bolebrooke, né le 27 août 1767, pair d'Angleterre depuis la mort de son cousin GEORGE-JOHNFRÉDÉRIC, et qui, à défaut d'enfants, laissera sa succession à GEORGE, son frère S. unique.

DORURE. C'est l'opération chimique au moyen de laquelle on couvre d'or une surface pour lui donner le brillant ou le mat que l'objet exige, selon l'usage auquel il est consacré ou la nature du dessin qu'on veut faire ressortir. Il y a bien des procédés pour dorer; nous allons passer en revue les principaux.

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Dorure sur bronze. Dans la fabrication des candélabres, des vases, des pendules, etc., on parvient à appliquer l'or sur le bronze ou plutôt sur un alliage de cuivre 72, zinc 25,2, étain 2,5, plomb 0,3, en l'amalgamant avec le mercure et en chauffant à un certain degré. Dans cet amalgame l'or doit être très pur, réduit en lames minces, pour favoriser l'action du mercure sur lui. La proportion de l'amalgame est ordinairement de 8 parties d'or sur une de mercure. La dissolution mercurielle s'applique sur le bronze en employant l'acide nitrique pur.

Ici commence l'opération de la dorure. L'ouvrier (voy. DOREUR) fait chauffer la pièce jusqu'à la couleur cerise et la fait refroidir lentement. Il procède ensuite au décapage, c'est-à-dire qu'il enlève l'oxide qui s'est mis sur la surface du bronze pendant le chauffage; et pour le bien enlever, M. d'Arcet conseille l'emploi de l'acide sulfurique. Après que la pièce est décapée, on la fait sécher en la faisant rouler dans la sciure de bois. Pour ménager la qualité d'or, il est nécessaire que la surface de la pièce, ainsi préparée, ne soit pas trop unie. C'est alors qu'on applique avec le gratte-bosse, ou pinceau fait avec des cordes de laiton, la dissolution dont il a été parlé plus baut. On lave et on la met au feu, pour que le mercure se volatilise lentement. Lorsque l'ouvrier juge que sa dorure est parfaite, il lave la pièce, la soumet à l'action du grattebosse et la plonge enfin dans une eau qu'il acidule avec du vinaigre. Il est rare que dans une pièce dorée il n'y ait pas des parties brunies et d'autres mises au mat. Ces dernières sont celles qui ne reflètent pas aussi vivement la lumière. Elles sont à la dorure ce que sont les ombres dans un tableau. Pour les obtenir, on procède à l'opération désignée par le doreur sous le nom d'épargnes, c'est-à-dire qu'on couvre les parties destinées à être brunies par un mélange de blanc d'Espagne, de cassonade et de gomme qu'on délaie dans de l'eau. On fait sécher la pièce et on la chauffe pour la débarrasser d'un reste de mercure. On la plonge un peu chaude dans un bain acidulé, on la lave, et elle est alors en état d'être soumise au bruni et au mat. Le bruni se fait

s'emploie aussi pour les équipages, pour les meubles, etc.

Dorure en détrempe. Elle exige un atelier à l'abri des grandes chaleurs et surtout des vapeurs du gaz hydrogène sulfuré et du gaz ammoniac. Pour la bien exécuter, il faut la soumettre à 17 opérations distinctes qu'il serait trop long de décrire. Beaucoup de doreurs, en exerçant leur art, suppriment une partie de ces opérations; mais il est facile de distinguer ceux qui fraudent.

Dorure au feu avec de l'or en feuilles. Le procédé à suivre est simple; il s'applique au fer et au cuivre. On ràcle l'un et l'autre et on les polit avec le brunissoir. On met au feu : s'il s'agit du cuivre, il faut qu'il acquière une température égale; s'il s'agit du fer, il faut qu'il prenne une teinte bleue. Une première couche d'or est ensuite appliquée, ravalée avec le brunissoir, et la pièce est ensuite mise à un feux doux. Pour les ouvrages soignés on répète deux fois en appliquant à chaque fois une feuille d'or; pour les ouvrages communs une seule fois suffit.

en frottant les parties avec de la pierre | appellent fincelier. Cette substance sert sanguine au moyen du brunissoir; la de fonds pour appliquer l'or en feuilles : pièce est ensuite lavée, essuyée et séchée avec un pinceau on étend sur la teinte lentement. Le mat se donne en fai-dure cet or-couleur. Ce procédé à l'huile sant chauffer fortement la pièce pour caméraliser la cassonade, ce qui teint en brun l'épargne; la pièce prend alors une belle teinte d'or. Elle est couverte ensuite de sel marin mélangé avec du nitre, de l'alun liquéfié, reportée au feu et chauffée jusqu'à ce que la couche saline entre en fusion; elle est retirée du feu pour être plongée subitement dans l'eau froide, ce qui fait tomber la couche saline et même l'épargne; on la plonge dans un bain d'acide nitrique faible et on la fait sécher. Il y a encore deux autres modifications au procédé général de la dorure: c'est lorsqu'on veut donner la couleur d'or moulu et la couleur d'or rouge. Dans le premier cas, on soumet la pièce à une moindre action du grattebosse; on la chauffe plus fortement que lorsqu'il s'agit de la mettre au mat, et on laisse refroidir; on y applique avec un pinceau une composition faite avec de la sanguine, de l'alun et du sel marin, mais on ménage les parties brunies; on chauffe la pièce jusqu'à ce que la couleur commence à noircir; puis elle est plongée dans l'eau froide, lavée, et la couleur orangée que présente la dorure est égalisée; ensuite la pièce est frottée avec un pinceau imbibé de vinaigre, si elle est unie, et s'il y a des ciselures, avec de l'acide nitrique faible; on termine en lavant et en faisant sécher. Dans le deuxième cas, c'est-à-dire lorsqu'on fait brûler dans un plat de porcequ'il s'agit de la couleur d'or rouge, on saisit la pièce lorsqu'elle sort de la forge à passer et qu'on y a fait l'application de l'amalgame, ce qui s'appelle dorer sur buis; après l'avoir attachée à un fil de fer, on la plonge dans une composition de cire jaune, d'ocre rouge, de vert-de-gris et d'alun, connue sous le nom de cire à dorer; on chauffe fortement jusqu'à ce que toute la cire soit brûlée; on lave la pièce et on la gratte-bosse avec du vinaigre.

Dorure à l'huile. On se sert alors de l'huile comme fluide et on emploie l'orcouleur formé du reste des couleurs broyées et détrempées à l'huile qui s'amasse au fond du vase que les peintres

Dorure au froid et au pouce. On fait une dissolution d'un gros d'or fin laminé et de 12 à 15 grains de cuivre rosette dans 2 onces d'eau régale. Cette dissolution est versée goutte à goutte sur de vieux chiffons de linge qu'on fait sécher et

laine pour en obtenir les cendres qui contiennent l'or en poudre. Pour l'appliquer à un objet, on commence par lui faire subir l'opération de l'adouci; on trempe dans la poudre d'or un bouchon mouillé légèrement, avec lequel on frotte la pièce jusqu'à ce que la couche ait l'épaisseur convenable; avec de l'eau de savon on opère le bruni. Les grands ouvrages se brunissent avec de grands brunissoirs de sanguine et on se sert de brunissoirs d'acier pour les petits. Voy. BRU

NISSEUR.

On a aussi des recettes fort simples pour dorer sur la couverture et la tranche des livres, sur verre et porcelaine : nous reviendrons ailleurs sur ces objets.

Autrefois on dorait sur cuir pour faire
des tentures d'appartements: ceci est
passé de mode; mais tout nous porte à
penser que, grâce à l'invention toute
nouvelle de M. Despreaux, à laquelle ont
été accordés les plus grands éloges, ces
tentures reprendront faveur. M. Des-
preaux est parvenu à appliquer et à dorer
sur des panneaux en cuir, au moyen
d'une gravure spéciale, les plus beaux
camées et des sujets de toute nature. Les
couleurs métalliques les plus brillantes
peuvent être appliquées sur ces cuirs, et,
quant aux sujets représentés, on croit,
quand on voit l'exécution, qu'on a trans-
porté sur ces cuirs les reliefs les plus
finis et les plus délicats (voy. le mot TEN-
TURE).
V. DE M-N.
DORVAL (MARIE-AMÉLIE-THOMASE
DELAUNAY), la Dumesnil du drame,
est née à Lorient vers 1801; son père,
qui avait servi avec quelque distinction |
dans l'armée vendéenne, se fit ensuite
acteur et alla mourir en Amérique. Sa
mère, l'une des meilleures premières
chanteuses de la province, était sœur du
comique Bourdais, et cousine des deux
Baptiste de la Comédie-Française.

La petite Bourdais (c'est sous ce nom qu'on la fit débuter à Lille) y joua d'abord les rôles d'enfants. Elle y remplit ensuite, ainsi que dans plusieurs autres villes des départements, ceux des amoureuses de la comédie, et des jeunes Dugazons de l'Opéra-Comique.

A l'âge de 14 ans, on l'avait mariée à un comédien nommé Allan, d'une bonne famille bourgeoise de Paris, qui avait pris au théâtre le nom de Dorval. Cet acteur assez médiocre accepta plus tard un engagement pour la troupe française de Saint-Pétersbourg, où il est mort il y a quelques années.

Mais quoique son début y eût été des plus heureux, on lui fournit, pendant les premières années, peu d'occasions de se faire connaître. Bornée à quelques rôles insignifiants de mélodrame, la jeune actrice aspirait à sortir de ce cercle étroit, et déjà le Théâtre-Français était le but de son ambition. Comme moyen d'y parvenir, elle avait sollicité son admission au Conservatoire; mais les professeurs, après l'avoir entendue, déclarèrent qu'elle ne réussirait jamais dans le tragique; en revanche, ils lui conseillèrent de prendre l'emploi des soubrettes. Heureusement Mme Dorval ne crut pas à leur infaillibilité, et se livra à l'étude du drame avec plus d'ardeur que jamais.

Le premier rôle où elle put se faire remarquer fut celui d'Élisabeth, dans le Chateau de Kenilworth; elle produisit aussi une vive sensation dans celui de Thérèse des Deux Forçats. Depuis ce temps, chacune de ses créations fut distinguée par le public. Elle contribua beaucoup à cette heureuse révolution qui fit du mélodrame phraseux et ampoulé le drame plus vrai, plus naturel de Victor Ducange (voy.) et de quelques autres au

teurs.

Revenue à la Porte-Saint-Martin après une courte excursion à l'Ambigu-Comique, Mme Dorval y mit le sceau à sa réputation par le rôle d'Adèle d'Hervey, dans Antony. Son triomphe fut complet, et pour la première fois, sur un autre théâtre que l'Opéra italien, toutes les femmes jetèrent leurs bouquets à celle qui les avait si fortement impressionnées. Quelque temps après, on ne vit pas sans une agréable surprise la même actrice, par une heureuse souplesse dans son jeu et sa diction, saisir parfaitement dans Jeanne Vaubernier (Mme Dubar

Ce fut à Strasbourg que Mme Allan-ry) le caractère insouciant et léger et le

Dorval reconnut sa véritable vocation théâtrale. Renonçant au chant, et adoptant, quoique très jeune, l'emploi des premiers rôles de la comédie et du drame, elle y obtint des succès prononcés. Paris, dont la centralisation s'exerce principalement sur les talents dramatiques, fit bientôt un appel au sien. En 1818 elle fut engagée au théâtre de la Porte-SaintMartin.

ton égrillard de la dernière favorite de Louis XV.

Le drame envahissait tous les théâtres; la Comédie-Française sentit le besoin de l'accueillir et de joindre à ses antiques richesses un nouveau répertoire : Mme Dorval y fut appelée. Elle y débuta en février 1834, dans la pièce intitulée Une liaison. Deux ouvrages plus marquants, le Chatterton de M. de Vigny, et l'An

qu'on destinait aux petits théâtres, étaient alors fort peu rétribuées. Jeannot, ou les Battus payent l'amende, joué tant de fois, ne valut pas à son auteur ce que rapporte de nos jours le quart d'un vaudeville.

Cette parade originale eut un immense succès: ce fut le Figaro du boulevard du Temple. Une représentation par soirée ne suffisait pas à l'avide curiosité des Parisiens, il fallut en donner deux par jour. Jeannot eut ses imitations, ses modes, ses critiques, son mot nouveau, le jeannotisme, et, de plus, l'honneur d'être attribué à un ministre homme d'esprit, M. de Maurepas, qui ne s'en défendait qu'à demi.

gelo de M. Victor Hugo, lui ont fourni depuis le sujet de deux belles et grandes créations. On sait quelle touchante et suave figure elle a su faire de Kitty-Bell; un succès plus flatteur encore lui était réservé dans le second ouvrage : après avoir, dans Catarina, excité les plus douces émotions, on l'a vue, succédant à Mile Mars et la surpassant dans le rôle de la Tysbé, y montrer l'ardente et énergique courtisane de l'Italie, et faire naître, par son jeu chaleureux et passionné, de véritables transports. Sans doute on peut signaler dans ce jeu des inégalités, et la diction de Me Dorval n'a pas cette limpidité dont une autre grande comédienne restera le modèle ; mais ce n'est plus ici le diamant classique, c'est l'éclair romantique. On assure que, convaincue que sa vocation est de briller ainsi dans les sombres productions de la nouvelle école, elle doit passer au second Théatre-Français, qui leur sera spécialement destiné. En effet, puisque, à tort ou à raison, le drame (voy.) est la fureur du siècle, qui pourrait disputer à Mme Dorval d'être l'actrice de l'époque ? M. O. DORVIGNY. Bien des routes mènent à la célébrité: voici un auteur qui sut y arriver par celle des boulevards. Ajoutons cependant que ce ne fut pas sans quelques titres. Dorvigny a été créateur dans un petit genre, et la scène lui doit deux types comiques que pourraient lui envier bien des écrivains à plus hautes prétentions.

On a toujours cru que cet auteur était un des nombreux enfants naturels de Louis XV; sa ressemblance frappante avec ce monarque appuyait cette opinion. On pourrait en trouver une autre preuve dans l'observation suivante. Né vers 1733, Dorvigny ne commença à travailler pour le théâtre qu'à plus de 40 ans, en 1774, année de la mort du roi. N'est-il pas naturel de penser que jusque-là de hautes libéralités avaient fourni suffisamment à ses besoins, et qu'il sentit alors la nécessité de se créer lui-même une existence?

La sienne n'eut rien de brillant, malgré sa prodigieuse fécondité, qui a produit plus de cent ouvrages dramatiques; mais ces compositions, surtout celles

Quelques années après, Dorvigny trouva lui-même un rival à son niais-nodèle dans l'invention de Jocrisse, dont les maladresses et le désespoir excitèrent une si vive gaité. L'éclat de ces deux pièces de la scène française a fait pàlir ses autres productions, parmi lesquelles cependant on peut citer encore l'Intendant comédien, Christophe Lerond, dont se souvint mieux que tout autre l'auteur de l'Optimiste, et Le Tu et le Toi, la plus jolie pièce à la fois et la plus inoffensive de l'époque révolutionnaire.

Dorvigny avait joué la comédie quelque temps; mais son jeu, même dans ses pièces, n'avait pas l'originalité de ces dernières. On peut en dire autant de ses romans, plus licencieux que plaisants, et aujourd'hui tout-à-fait oubliés.

Comme quelques auteurs du dernier siècle, il composait ses ouvrages au cabaret. Malheureusement, quand l'âge vint éteindre sa verve, il avait pris l'habitude de n'en plus guère sortir : aussi est-il mort dans la misère et néanmoins à la suite d'une orgie, en 1812, âgé de près de 80 ans. M. O.

D'ORVILLE, voy. ORVILLE.

DOS (dorsum). On nomme ainsi, dans les animaux vertébrés, la partie postérieure du corps qui commence à la base du cou et s'étend jusqu'au bassin ou jusqu'à l'endroit où naissent les membres postérieurs, là où le bassin manque, Les poissons seuls font exception, et chez eux, comme dans un grand nombre d'animaux sans vertèbres, dos signifie simplement la région opposée au-dessous du

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corps et étendue depuis la tête jusqu'à la queue, ou jusqu'à la terminaison complète de l'animal en arrière.

Dans les mammifères, ce mot prend souvent une acception différente et ne sert plus à désigner que la région postérieure du tronc correspondant à la poitrine. Dans les oiseaux et les reptiles il ne peut en être ainsi, parce que la distinction entre la poitrine et le ventre n'existe pas, par suite de l'état incomplet et souvent de l'absence totale du diaphragme (voy.).

La région dorsale considérée dans tous les animaux vertébrés, excepté les poissons, nous présente des os, des muscles, des ligaments, des vaisseaux sanguins et lymphatiques, des nerfs et la peau. Les os sont les vertèbres (voy.), qui forment les portions dorsale et lombaire de la colonne vertébrale. Des muscles très forts, très larges, servent à faire opérer dans la région dorsale des mouvements de flexion et d'extension d'avant en arrière, ou latéralement, des mouvements de rotation et de circumduction. Ces divers mouvements, qui constituent l'action de se ployer dans différents sens ou de faire tourner la partie supérieure du tronc sur sa partie inférieure comme sur un pivot, ou bien enfin d'imprimer toujours à la partie supérieure un balancement successif dans tous les sens, reposent tous sur la présence et la propriété élastique des fibro-cartilages intervertébraux. En effet, que les muscles qui s'attachent d'une part au bassin et de l'autre aux saillies transversales de chaque vertèbre, viennent à se contracter, et les cartilages inter - vertébraux diminuent, le corps est penché latéralement, par suite de la moins grande hauteur de la colonne vertébrale dans ce sens. Que ce soient maintenant les muscles qui s'attachent à l'épine postérieure de la vertèbre, qui se contractent, et, par un mécanisme semblable, l'épine du dos sera portée d'abord dans sa rectitude naturelle,et, si l'action augmente, dans une légère flexion en arrière. Que si des muscles, dont la direction est d'arrière en avant et de dedans en dehors, tirent sur la saillie osseuse latérale ou sur la côte qui est son prolongement, les vertèbres,

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sollicitées à se mouvoir par cette tangente, vont légèrement tourner comme sur un pivot. Supposons actuellement que des muscles susceptibles d'agir sur la colonne vertébrale, en avant, en arrière, sur les côtés, se contractent et se relâchent successivement, à partir de la partie postérieure et faisant un cercle complet, alors on aura les mouvements de balancement et de tournoiement qui constituent la circumduction.

Il serait trop long de décrire ici les muscles, les vaisseaux sanguins et les nerfs de la région du corps qui nous occupe; il en sera d'ailleurs question dans d'autres articles. C. L-R.

DOSITHÉE, Juif du temps de Jésus, qui se présenta aux Samaritains en qualité de Messie et qui fut poursuivi et chassé dans le désert, où il mourut de faim. Au 1v siècle de notre ère il existait encore sous le nom de Dosithéens des sectateurs de ce faux Messie. S.

DOSSI. Les frères Dossi, ainsi nommés du bourg de Dosso, dans le Ferrarais, où ils prirent naissance dans les dernières décades du xve siècle, ne jouissent pas hors de leur patrie de la réputation que l'Arioste, dans ses vers, se plut à propager; on a même été injuste envers eux, fait qu'il faut expliquer par la rareté de leurs ouvrages, même en Italie, et par l'opiniâtreté de détracteurs jaloux de leur mérite qui parvinrent à en imposer à ceux qui ne pouvaient les juger d'après leurs œu vres. Les Dossi (on dit aussi en français les Dosses) furent les chefs influents, on pourrait dire les fondateurs de cette école ferraraise, devenue célèbre en Italie vers le milieu du xvio siècle. A ce titre ils tiennent un rang distingué dans la hiérarchie des grands peintres.

Après avoir reçu les premières leçons de Lorenzo Costa, les Dossi allèrent à Rome où ils firent un long séjour. Alors l'école de Raphaël était en grande faveur. Ils se rendirent ensuite à Venise, dont ils passèrent cinq ans à étudier les coloristes, concurremment avec la nature, et revinrent à Ferrare, où les libéralités des ducs Alphonse et Hercule d'Este parvinrent à les fixer. L'aîné, Dosso Dossi, excellait dans le genre noble de l'histoire. Le plus jeune, JEAN-BAPTISTE, réussissait princi

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