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ils étaient resserrés par les douanes de l'Autriche, de la Prusse, des Pays-Bas, de la France; et ne possédant sur leur territoire aucun fleuve qui les conduisit à la mer, ils n'avaient pas de débouché ni de communication facile avec le commerce du monde.

etc., etc. Mais l'application de cette règle ne fut nulle part plus onéreuse pour le commerce qu'en Allemagne, dont les trois cents états de toutes grandeurs, réduits à trente-huit par le congrès de Vienne, se hérissaient de toutes parts d'une multiplicité infinie de lignes de douanes. Chaque état avait les siennes. De là pour le commerce une gêne et des difficultés intolérables; de là aussi pour les gouvernements une dépense annuelle de 60 millions de flor., qu'il était possible de réduire à 2 millions, en ramenant la ligne de frontières qu'il s'agissait de surveiller dans l'intérêt des douanes, à 690 milles d'Allemagne, au lieu des 2,930 milles qu'on comptait alors, la frontière vers l'étranger non comprise. Le congrès de Vienne s'occupa de cette question vitale, et déclara dans l'acte fédéral (art. 9) que « les états confédérés se réservaient de déli-berg, qui consentit même à adopter les bérer des la première réunion de la diète à Francfort sur la manière de ré gler les rapports de commerce et de navigation d'un état à un autre. »

La première réunion eut lieu, mais sans porter remède au mal; elle laissa les choses comme elles étaient. Alors des particuliers fondèrent (1819) une association commerciale pour les états du midi de l'Allemagne et se mirent en rapport avec les gouvernements : cela donna l'impulsion, et en 1821 quelques petits états essayèrent effectivement de faire entre eux ce que la diète germaniqne négligeait d'exécuter. Des conférences s'ouvrirent à Darmstadt, entre la Bavière, le Wurtemberg, Bade, la Hesse ducale, Nassau, les maisons ducales de Saxe, les petites maisons princières de Thuringe et la Hesse électorale; Waldeck, les deux Hohenzollern, Schwartzbourg, ne tardèrent pas à prendre part à ces délibérations. Les négociations, suivies avec tiédeur et embarrassées de difficultés, furent rompues, sans avoir amené de résultat, au mois d'avril 1823; elles furent cependant reprises à Arnstadt et à Stuttgart, mais sans plus de succès. C'est que toute association a besoin d'un centre puissant et fort, et parmi les états qui voulaient s'associer, il n'y en avait pas un seul qui eût la force de cohésion nécessaire au maintien de l'alliance. De toutes parts

Cependant le besoin de l'union était pressant; la Bavière et le Wurtemberg s'entendirent pour la réaliser au moins entre eux : une véritable association commerciale fut conclue entre les deux royaumes le 18 janvier 1828, et en vertu de ce traité, auquel adhérèrent les enclaves (Hohenzollern - Hechingen et Sigmaringen), les territoires des deux états furent réunis sous le rapport commercial, et les lignes de douanes supprimées sur leurs confins. Le tarif des douanes bavaroises fut accepté par le Wurtem

poids et mesures du pays voisin. Le produit des droits acquittés par le commerce étranger devait être partagé à la fin de chaque année, en proportion de la population respective des deux états. Ce fut le premier traité d'alliance commerciale en Allemagne. On voit que la Prusse, depuis devenue le centre de l'association commerciale allemande, restait en dehors de celle-ci. Cette puissance n'était pas populaire en Allemagne à cette époque; d'ailleurs ses droits d'entrée étaient généralement élevés, et elle maintenait avec une grande sévérité son système; car l'entretien d'une armée considérable dépend en partie des recettes produites par les contributions indirectes et notamment de celles des douanes. Mais il est juste d'ajouter que ce système, bien éloigné de celui qu'avait suivi la Prusse sous Frédéric II et depuis, n'avait plus la prohibition pour base : la loi de douanes du 26 mai 1818 avait été une amélioration heureuse et le signal d'une ère nouvelle. Elle proclamait la liberté du commerce en rendant libre l'exportation et l'importation de tous les produits naturels ou de l'industrie, il est vrai, en établissant des droits d'entrée en partie très élevés, quoique sagement gradués, et dont plusieurs réductions successives n'ont pas encore assez adouci la sévérité. Cette loi

adoptait aussi le principe de la récipro

cité et prouvait en général une disposition évidente à satisfaire les vœux du commerce et de la science de l'économie politique. Bientôt la Prusse prit son parti: le 14 février, le 8 mai et le 17 juillet 1828, elle conclut avec le grand-duché de Hesse et avec les duchés d'Anhalt un traité fondé sur les principes de l'alliance entre la Bavière et le Wurtemberg.

Les petits états du nord et du centre de l'Allemagne s'effrayèrent à l'aspect de ces deux lignes. Leur régime de douanes était fort libéral : ils craignirent surtout de voir le tarif prussien, plus rigoureux que les autres, s'étendre de proche en proche et rétrécir leur marché, ou tout au moins en rendre l'accès plus onéreux à leurs manufactures et à leurs produits. Ils s'unirent pour se défendre, et, le 24 septembre 1828, le royaume et les duchés de Saxe, le Hanovre, l'électorat de Hesse, les duchés de Brunswic et de Nassau, les principautés de Reuss et de Schwartzbourg, et les villes libres de Francfort et de Brême signèrent à Cassel un traité d'union dit de l'Allemagne centrale, et dont les principales dispositions se résument ainsi qu'il suit : « Pendant trois ans les états alliés s'engagent à n'adhérer séparément à aucune union étrangère; il y aura chaque année une réunion des députés des états associés; les routes seront améliorées, le système des douanes adouci; les droits de transit ne pourront point être augmentés; les traités à conclure avec les étrangers on les représailles à établir seront délibérés en commun. La Saxe royale est chargée de la direction de la ligue.»>

Le but de cette association intermédiaire était de protéger contre la ligue bavaroise et contre les rigueurs du tarif prussien le commerce des neutres et de favoriser la circulation commerciale. La Saxe essayait d'ailleurs de faire au milieu de l'Allemagne ce que la Bavière avait fait dans le midi.

Cette union nouvelle, qui jetait tout à coup au milieu de l'Allemagne un état commercial de cinq à six millions d'âmes, génait étrangement le développement de celle qu'avait méditée la Prusse, plus encore dans son intérêt politique que par

des vues financières et mercantiles. Pour que la ligue prussienne prit l'extension à laquelle on aspirait, il était indispensable d'anéantir la ligue saxonne. Dans cette pensée, la Prusse fit entendre un langage de plus en plus libéral en ce qui regarde le commerce, et recommanda une, grande modération à tous les employés et officiers de ses douanes. Ses écrivains, attaquèrent à l'envi le système prohibitif, et rabaissèrent sous ce rapport la France et la Grande-Bretagne.

En même temps la Prusse négocia avec la Bavière ; elle voulait, en s'alliant à la ligue du midi, étrangler en quelque sorte la ligue qui était venue se placer entre les douanes du midi et du nord. Une convention du 27 mai 1829, conclue entre la ligue de la Prusse et de la Hesse ducale d'une part et la ligue bavaro-wurtembergeoise de l'autre, abolit le droits de douane pour quelques articles et les réduisit de moitié pour d'autres. Puis, continuant ses efforts, la Prusse négocia avec les duchés de Saxe et les principautés de Reuss, conclut avec ces petits états des conventions commerciales, et enfin, le 25 août 1831, elle réussit à décider la Hesse électorale à adopter son tarif de douanes. Cette défection de la Hesse électorale, qui se servait du prétexte que la convention d'Eimbeck (27 mars 1830) n'était pas encore devenue obligatoire, détruisit l'union intermédiaire; elle la coupait par le milieu, et en même temps donnait à la Prusse tous les avantages qu'elle ôtait à la ligue rivale. La Hesse électorale établissait le plein pied entre la ligue prussienne et la ligue bavaroise; elle leur donnait la contiguïté qui leur manquait.

Le Hanovre, Brunswic, Oldenbourg, Nassau, Francfort et Brême, portèrent plainte à la diète germanique. Si la Saxe ne se joignit pas à leurs réclamations, c'est qu'elle négociait déjà avec la Prusse, par la crainte de se voir jetée en dehors du commerce et coupée des d'alenpays tour par leurs lignes de douanes. État manufacturier, la Saxe avait d'ailleurs intérêt à la réunion commerciale de son territoire avec la Prusse; elle y gagnait un marché de 11 millions de consommateurs : l'expérience a justifié ses calculs. Depuis sa réunion commerciale à la

Prusse, les manufactures de la Saxe ont enlevé aux manufactures prussiennes leur marché intérieur, et jusqu'à présent le commerce et l'industrie de la Saxe semblent avoir gagné ce que le commerce et l'industrie prussienne ont perdu. L'accession du royaume de Saxe à la ligue prussienne est du 30 mars 1833; en accédant au tarif prussien, la Saxe stipula le maintien des franchises de douanes de | la foire de Leipzig, mais elle modifia, comme cela devait arriver aussi dans les autres états de l'association, tout son système d'impôts indirects, impôts de consommation de toute nature, etc.; car il était indispensable qu'on se mit à cet égard sur le même pied, et l'état de choses qui existait en Prusse servit de modèle.

La diète germanique s'était occupée, dans les derniers mois de 1832, des plaintes portées contre la Hesse électorale par le Hanovre, le Brunswic et les autres membres de la ligue de l'Allemagne centrale. Malgré les représentations de la Hesse, vivement appuyées par la Prusse, la dièle décida que la contestation serait vidée par un jugement austrégal (voy.) qui fut déféré à la cour suprême de justice de Vienne. La Prusse, ne voulant pas que l'Autriche se mêlât de ce qui regardait les associations commerciales, décida la Hesse à céder, et la Hesse rétablit les droits de transit sur le taux qu'avait réglé le traité de 1828.

La ligue intermédiaire était désorganisée : il ne restait plus à la Prusse qu'à réunir entre elles les deux ligues du nord et du midi, la sienne et celle de Bavière. Cette réunion fut opérée le 22 mars 1833. Le tarif et le réglement des douanes prussiennes furent adoptés provisoi rement. La Saxe ainsi qu'on l'a dit, accéda le 30 mars 1832; les duchés de Saxe et ceux d'Anhalt accédèrent aussi le 11 mai suivant. Dès ce moment la Prusse, la Bavière, le Wurtemberg, les deux Hesses, le royaume et les duches de Saxe, n'ont plus formé qu'un seul état commercial d'environ 10,000 milles carrés de surface, ayant une population de plus de 22 millions d'âmes. Son unité repose sur onze conventions différentes auxquelles sont annexés des lois, réglements et tarifs de douanes qu'il se

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rait trop long de caractériser ici, mais sur lesquels le lecteur trouvera des détails instructifs dans l'article Zollverein du Conversations-Lexikon der neuestenZeit und Literatur, t. IV, p. 1247-70, article malheureusement trop étendu pour pouvoir être reproduit ici.

Restaient encore en dehors de cette ligue, au nord Hambourg, Lubeck, Brême, le Holstein, les deux Mecklembourg, le Hanovre, Brunswic, Oldenbourg; au centre: la ville de Francfortsur-le-Mein, le duché de Nassau, le grandduché de Luxembourg; au midi: legrandduché de Bade, en tout environ 5,500,000 Allemands, sans compter les 10 millions d'âmes des possessions fédérales de l'Autriche.

Voyons quelle est la situation de ces états et laissons parler M. Saint-MarcGirardin, dont les articles insérés dans le Journal des Débats, il y a quelques années, ont déjà été mis à contribution par nous dans ce qui précède.

« Hambourg, Lubeck et Brême, dit ce publiciste éclairé, étant les entrepôts maritimes de l'Allemagne, ont intérêt au plus grand abaissement possible du tarif; et comme, malgré toutes les belles paroles de la Prusse, le tarif prussien est resté fort élevé, il est peu probable qu'elles veuillent l'adopter. En effet, le libéralisme commercial de la Prusse a consisté jusqu'ici à étendre le cercle territorial de son tarif, sans songer à en adoucir la rigueur. Il est aboli à l'égard des états qui ont uni leur territoire au territoire de la Prusse; mais sur la frontière, il est toujours aussi dur et aussi inflexible. L'association commerciale a fait pour l'Allemagne ce qu'a fait pour la France l'abolition des barrières qui séparaient nos diverses provinces: elle a créé la liberté du commerce intérieur, mais elle n'a rien fait pour la liberté du commerce au dehors. Le marché intérieur s'est agrandi; mais, en s'agrandissant, il est devenu plus uniformément ouvert pour le commerce étranger, au lieu de devenir plus accessible, puisque, entre les tarifs des états confédérés, c'est le tarif le plus élevé et le plus rigoureux, de la Prusse, qui est devenu le tarif

commun.

celui

« Quoique étrangères au tarif prussien, les trois villes anséatiques doivent en souffrir; car un des effets des conquêtes territoriales qu'il a faites, doit être de diminuer en Allemagne la consommation des denrées coloniales, qui sont un des principaux articles du commerce des trois villes du nord.

« Depuis 1831, le Hanovre et Brunswic sont unis par un traité particulier, et ils viennent tout récemment (1834) de conclure un nouveau traité par lequel ils s'engagent à adopter un tarif uniforme de douanes et un système commun d'impositions indirectes. Ainsi le besoin de l'unité commerciale agit partout en Allemagne ; en dehors de la ligue prussienne comme en dedans. Le Hanovre et Brunswic ne semblent guère disposés à se joindre à la ligue prussienne. Ce sont ces deux états qui, en 1832, ont le plus vivement accusé devant la diète la défection de la Hesse électorale, qui fut la ruine de la ligue intermédiaire. Le Hanovre et Brunswic, inspirés et soutenus par l'Angleterre, resteront en dehors de la ligue prussienne. L'Angleterre, en effet, n'ignore pas l'esprit et le but commercial de l'association allemande. Sous de faux semblants de libéralisme, l'association commerciale est fille du système continental de Napoléon. » Cette dernière assertion, nous ne voudrions pas y souscrire, car la Prusse ne prohibe, à vrai dire, que les cartes à jouer étrangères et n'a d'autre monopole que le sel; elle offre d'ailleurs la réciprocité à toutes les puissances et elle soumet tous les trois ans son tarif à une nouvelle révision. Plusieurs journaux anglais, comme le Times (articles du 7 et du 10 janvier 1834) et le Guardian, ont déjà reconnu la supériorité du système prussien sur celui du gouvernement britannique; et si quelques droits paraissent excessifs, il ne faut pas oublier qu'ailleurs on établit des prohibitions absolues, qu'on écarte les céréales étrangères par des bills sur les grains dont personne ne soutient le libéralisme, et que l'exemple d'une législation plus conforme à nos connaissances actuelles en économie politique doit partir,non de la Prusse, qui date d'hier comme état commercial, mais de la Grande-Bretagne, qui tient le sceptre

du commerce du monde depuis plus d'un siècle.

Quoi qu'il en soit, l'Angleterre a le plus grand intérêt à entretenir soigneusement les brèches naturelles de l'association prusso-allemande, et ces brèches sont surtout formées par le royaume de Hanovre et le duché de Brunswic qui entrecoupent le cercle d'où l'Allemagne veut exclure les marchandises anglaises. Le Hanovre et le Brunswic sont pour l'Angleterre des portes ouvertes sur le marché de l'Allemagne : elle les tiendra libres tant qu'elle pourra.

Mais son influence est déjà moins sensible dans la ville libre deFrancfort, avec laquelle,au mois de mars 1832, elle a conclu un traité de commerce et de navigation, dans le but d'empêcher le sénat d'accéder à l'association prussienne. Mais Francfort, pressée et enveloppée de tous côtés par les douanes de la ligue prussienne, n'a pu garder sa neutralité et son indépendance: aussi son union est-elle à peu près consommée.

Depuis l'année 1836, l'accession de Bade à l'association prussienne est entièrement décidée, bien que le grand-duché, plus agricole que manufacturier et plus attiré vers la France et la Suisse que vers les états, ses confédérés, ait longtemps hésité. Cela fit une véritable révolution dans ce beau pays où une vie à bon marché rehaussait encore les charmes des sites les plus pittoresques et tous les avantages qu'il doit à sa haute civilisation. Les denrées coloniales qui s'y consommaient à un prix presque moindre de moitié de ce qu'elles se vendaient à Strasbourg, renchérirent considérablement, et les relations commerciales durent prendre une nouvelle direction. Quant au duché de Nassau, lié par son traité encore récent avec la France et ayant des ménagements à garder avec la Hollande, il résista plus longtemps aux suggestions de la Prusse et des autres états unis; mais il finit cependant aussi (1836) par déclarer son accession à la ligue prussienne.

Ainsi la Prusse triomphe partout, grâce à la protection que persiste à réclamer l'industrie française et à la timidité du gouvernement trop enclin à céder à ses

appréhensions exagérées et à ses calculs | très unie, aide à la vitesse que le mailégoïstes. Avec les principes commerciaux letage et surtout le doublage en bois et le tarif de la Prusse, les divers mem- modéraient beaucoup. On a fait, pour le bres de l'association adoptent son système doublage, l'essai de quelques substances d'impôts indirects, de poids et de me- métalliques, telles que le zinc et le sures, de monnaies, de législation com- bronze: le zinc est abandonné et l'on n'a merciale, et bientôt ils n'auront plus en- point encore adopté le bronze. Le mailtre eux, en toutes choses, qu'un seul et letage n'est plus employé aujourd'hui même intérêt. Ce sera l'unité allemande que pour la carène de quelques bàtis'élevant, sous les ailes de l'aigle prus- ments de servitude, pontons immobiles sienne, sur les débris du système politi- des ports où ils doivent végéter vingt ou que de Richelieu. Voir l'ouvrage De trente ans, bâtiments pataches, båtil'Unité germanique ou de la Régéné- ments amiraux de port, bagnes flottants, ration de l'Allemagne, Paris, 1832, A. J-L. in-8°, chez Treuttel et Würtz. J. H. S.

DOUBLAGE DES NAVIRES. Quand la carène d'un navire est finie, c'est-à-dire quand les planches appelées bordages ont constitué, au-dessus des courbes et varangues, qui sont les côtes du squelette marin, cette surface courbe qu'on nomme le franc-bord, on pense à la garantir de la piqûre des vers et de l'adhérence de cette végétation active qui s'attache au bois et le pourrit bien vite. Autrefois on mettait une enveloppe de bois sur la carène que l'on avait, au préalable, garnie de poil de vache enduit d'une courée, ou courroi, composée de suif, de brai sec et de soufre. Quelquefois entre la carène et son enveloppe ou doublage on mettait une feuille de plomb ou de cuivre. Si des auteurs respectables, comme Aubin et celui de l'Art de batir les vaisseaux (Amsterd., 1719) n'affirmaient pas un pareil usage, on aurait peine à se figurer qu'on ait jamais songé à alourdir si inutilement des bâtiments dont une des premières qualités est d'être légers pour la marche. A la surface du doublage de bois qui, d'ordinaire, était fait de planches de sapin, épaisses d'un pouce et demi, on plantait une multitude infinie de clous de cuivre à tête plate, qui composaient une cuirasse connue sous le nom de mailletage. Cette cuirasse avait pour effet de faciliter la marche du navire, en entretenant la propreté de la carène qui ne se chargeait pas si promptement d'herbes. On l'a remplacée par un doublage en cuivre qui préserve les bords du bâtiment des vers que certaines eaux communiquent au bois, et qui, présentant une surface

etc.

DOUBLE, voy. DUPLICATA. Ce mot, à la fois substantif et adjectif, s'emploie, en outre, dans un grand nombre d'acceptions: pour celle qui regarde la culture, voy. FLEURS et FRUITS; la comptabilité, voy. PARTIE DOUBLE et LIVRES; la musique, voy. CROCHE et VARIATION. Certaines fêtes plus solennelles que les aures s'appelaient fétes doubles; certains liquides, médicaments, ou cosméti – ques, etc., d'une force plus grande, d'une vertu plus efficace, reçoivent le même adjectif, comme encre double, double bière, etc. Une fièvre intermittente dont les accès deviennent deux fois aussi nombreux qu'ils l'étaient dans un temps donné est appelée fièvre double. Le double d'un tableau, les doubles d'une bibliothèque n'ont pas besoin d'explication. Il en est de même de l'expression: jouer quitte ou double. Double était aussi une monnaie française de deux deniers, outre qu'on disait une double pistole (la doppia de Gênes), un double louis, et qu'on dit encore un double napoléon, une double impériale, etc. Voy. DOUBLON.

S.

DOUBLE, voy.PLAQUE et BILLARD. On dit aussi, dans ce dernier sens, doublet. DOUBLE SENS, voy. Equivoque.

DOUBLON, double pistole d'Espagne (dobla), égale en poids, titre et valeur, aux doubles louis d'or de 1640 (sous Louis XIII). Le louis, à cette époque, valait 10 francs, et le doublon valait 20 francs. On faisait aux ligueurs le reproche de s'être laissé séduire par les doublons d'Espagne.s D. M.

DOUBLURES, ou DOUBLES. Au théâtre, le modeste emploi des acteurs des deux sexes, désignés également sous ces

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