transmet ces indications au rez-de-chaussée, où elles viennent s'inscrire sur un papier. La Maine, très large en cet endroit, et le terrain découvert placent ce point dans les meilleures conditions pour l'étude du vent qui n'y subit pas de remous comme dans un grand nombre de localités. Dans les diverses pièces de l'ancienne abbaye on trouve un baromètre-étalon, un baromètre enregistreur, un théodolitre pour mesurer les diamètres apparents des halos et des couronnes solaires et lunaires et quantité d'appareils de précision. Dans les jardins, les thermomètres se rencontrent à chaque pas l'un est suspendu sous un abri, l'autre est en plein soleil, un autre repose sur le sol; l'un est à boule verte, un autre à boule noire; on en trouve un plongé dans l'eau vive d'une source; ils sont disposés pour fournir la température dans toutes les conditions possibles et diverses. Un récipient sert à mesurer la quantité de pluie tombée; un autre appareil enregistre les petites pluies qui ne fournissent que quelques gouttes. Une boule de verre exposée au soleil forme lentille et, brûlant un carton qui l'entoure, elle indique pendant combien de temps le soleil a brillé dans la journée. L'humidité de l'air est mesurée directement et enregistrée sur un papier. Ces observations sont publiées chaque mois dans le bulletin du bureau central et dans l'annuaire de la Société Météorologique de France. Les Angevins connaissent bien les divers instruments de l'observatoire municipal, installé au Jardin des Plantes; il est transporté actuellement dans le Jardin des cours municipaux et à la Tour Saint-Aubin; ce monument élevé a permis d'installer, au sommet, des appareils pour l'étude du vent. La Commission de l'Observatoire complète, peu à peu, cette installation avec le concours de la Commission Météorologique de Maine-et-Loire. Angers n'a rien à envier aux autres chefs-lieux de départements généralement moins favorisés; non seulement il possède un observatoire au centre de la ville, mais encore il profite des résultats de celui de la Baumette; ce dernier, tout proche de la ville, se trouve placé dans des conditions exceptionnelles comme situation. Les habitants doivent donc formuler l'ardent souhait que M. Cheux puisse, pendant de longues années encore, continuer ses observations et qu'ensuite un successeur digne de lui s'en acquitte avec autant de persévérance et d'habileté. Albert JAGOT, Correspondant du Bureau central Météorologique de France au Mans. On lit dans le Petit Médecin : « Voici bientôt le moment de partir de Paris. Sur les routes blanches, sur les plages, en face des glaciers des Alpes, la réverbération solaire éblouit la vue des citadins. Aussi voiton chevaucher sur les nez des besicles ou binocles de formes variées. << Mais maintenant ce ne sont plus seulement les formes qui varient; c'est encore la couleur des verres. Autrefois les verres bleus pour les personnes âgées et tranquilles, les verres fumés pour les coureurs de plein air à ces deux teintes se réduisait tout l'arsenal de la lunetterie. : <«< Depuis quelques années on voit apparaître une nouvelle teinte : le jaune orangé avec une gamme de nuances assez étendue. Quels avantages trouve-t-on à ces nouveaux verres? C'est ce que nous voudrions exposer en quelques mots, « C'est depuis deux ans environ que cette mode tend à se répandre. Le Dr Motais, d'Angers, est un de ceux qui y ont contribué. Après une série d'expériences, il est arrivé à établir que sur tous les yeux, malades ou non, ces verres jaunes produisent deux effets bien distincts, quoique simul tanés. Ils renforcent considérablement la sensation de lumière, d'éclairage; et, en second lieu, ils donnent au voyant une grande impression de calme. Suivant les malades, ils sont très doux à l'œil ». « Cette impression de douceur qu'ils procurent les rend précieux dans un grand nombre de cas. Pour un voyage ou un séjour au pays du soleil, en Afrique, par exemple, ils permettent de jouir, sans fatigue, du véritable aspect de la région. Cela d'autant plus que c'est dans ces cas de lumière extraordinairement intense qu'ils produisent leur plein effet. <<< Si encore à la suite d'une cause quelconque on a gardé une très grande sensibilité de la rétine, c'est aux verres jaunes qu'il faut recourir. << Mais leur triomphe, c'est lorsqu'à la suite d'une lésion, l'œil, tout en demandant à être protégé par des conserves, a perdu une partie de son activité visuelle. Avec les verres jaunes, le malade est efficacement protégé et, grâce à leur puissance d'éclairement, il compense en partie la diminution de sa vision. Avec les verres bleus ou fumés, au contraire, il devait consentir à n'y presque rien voir, ou risquer d'exposer sa rétine à l'action nocive de la lumière. << Alors les nouveaux verres réalisent l'absolue perfection et il n'y a plus qu'à faire voler, par la fenêtre, les anciennes conserves. «Non, soyons justes, les verres jaunes ne conviennent pas tout à fait dans tous les cas. Il est à leur emploi quelques restrictions, mais des restrictions bien rares. Il faut s'abstenir d'en user avec la lumière du pétrole, de l'huile et des lampes à incandescence. Ainsi, jeunes gens, renoncez à aller vous exhiber en frac avec ces lentilles dorées à vos binocles. « Ces exceptions, vont du reste, nous faire deviner bien vite la cause de la bienfaisance des verres de la nouvelle mode. « La lumière du pétrole renferme beaucoup de rayons jaunes. Il y aurait donc excès de jaune en ce cas. Mais, si leur emploi est fâcheux quand il y a excès de certains rayons, leur salutaire effet dans le cas de lumière solaire, par exemple, ne proviendrait-il pas de ce qu'ils atténuent ou interceptent certains rayons plus excitants que d'autres. « C'est ce qu'on a recherché. Et on est arrivé à trouver qu'avec des verres jaunes suffisamment foncés les rayons bleus et violets, rayons chimiques, sont complètement supprimés. Nous apprenons ainsi deux choses: Que les rayons chimiques sont particulièrement irritants et que c'est préci sément parce qu'ils les interceptent que les nouveaux verres sont dignes de mériter la vogue qu'on semble leur attribuer. « Dr DUPONT. » Le 9 juin ont eu lieu, en l'église Saint-Laud, les obsèques de M. Gustave d'Espinay, ancien conseiller à la Cour d'appel d'Angers. M. d'Espinay a été, pendant de longues années, président de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de notre ville. Personne ne connaissait mieux que lui les monuments de notre province, qu'il a décrits dans une série de Notices archéologiques, auxquelles l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres accorda, en 1876, la deuxième médaille du Concours des antiquités nationales. Ses études sur le droit public de l'Anjou au moyen âge et sur les comtes d'Anjou n'ont pas vieilli, bien que les premières remontent à plus de quarante ans. La Revue de l'Anjou s'honore d'avoir compté M. d'Espinay au nombre de ses collaborateurs les plus assidus et de ses amis les plus fidèles. Z***. DU CINQUANTE-CINQUIÈME VOLUME JANVIER-FÉVRIER - .... Devis et marchés pour la construction d'une chapelle à Saint-Pierre Le portefeuille d'un curieux. Notes et documents sur l'histoire, la - Sur les chemins de Vendée (suite). Pierre Gourdon Pages 5 11 15 35 45 Les Franciscains de Maine-et-Loire pendant la Révolution (suite). 53 - 101 Le clergé et le culte en Touraine pendant la Révolution (1789-1801) Écoles libres laïques à Angers pendant le XIX siècle Institutions Chronique .... - - Sixième et septième Concerts populaires. Conférences de 117 133 135 |