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ÉVÈQUES ET DIGNITAIRES

DE

L'ÉGLISE CATHÉDRALE D'ANGERS

(770 vers 1175)

Hauréau avait publié, en 1856, la liste des évêques d'Angers et celle des doyens de Saint-Maurice'. Le travail a été repris très récemment et complété par M. L. de Farcy, qui a tenté, pour la première fois, de dresser la nomenclature complète de tous les dignitaires de la cathédrale'. Quel que soit le mérite de ces deux savants, plus d'une erreur s'est glissée dans leurs tables, parce qu'ils ne connaissaient pas l'existence d'un certain nombre de documents, que nous avons utilisés pour la reconstitution du Cartulaire Noir de la cathédrale d'Angers'. Les données nouvelles qu'apporte cette publi

↑ Gallia christiana, t. XIV, col. 545-602. Les listes des évêques d'Angers et des doyens de Saint-Maurice, données en 1783, par l'auteur du Pouillé du diocèse d'Angers, p. 1x et XIV, sont trop sommaires pour être d'une grande utilité. Les notices que C. Port, dans son Dictionnaire de Maine-et-Loire, consacre aux évêques d'Angers sont, en général, assez précises et méritent d'être consultées.

Monographie de la cathédrale d'Angers, les immeubles par destination, p. 121-231.

* Un vol. in-8° de LXV-519 pages, avec trois planches hors texte. Angers, Germain et G. Grassin, 1908.

cation, ajoutées aux renseignements que fournissaient déjà les cartulaires angevins, imprimés ou inédits, et les recueils d'annales, nous permettent de rectifier, sur des points assez importants, les listes de nos devanciers. Voilà pourquoi nous essaierons, à notre tour, d'établir aussi rigoureusement que possible l'ordre de succession des évêques d'Angers et des dignitaires de la cathédrale, doyens, archidiacres, trésoriers, chantres, maitres-école et chapelains épiscopaux, pour toute la période qu'englobent les chartes du Cartulaire Noir, c'est-à-dire depuis l'année 770 jusqu'au dernier quart du XIIe siècle.

MAURIOLUS.

ÉVÊQUES

Il assiste au concile d'Attigny, 760762'. Il reçoit, en mars 770, de Charlemagne, un diplòme d'immunité pour le monastère de Saint-Étienne, à Angers'.

GENTIANUS.Il figure à cette place dans le plus ancien catalogue des évêques d'Angers, daté du Ixe siècle.

BENEDICTUS. — A sa demande, l'empereur Louis le Pieux renouvelle, le 23 octobre 816, les privilèges royaux qui accordaient l'immunité à la cathédrale d'Angers'.

FLODEGARIUS.

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En 829, l'empereur Louis le Pieux confirme un échange de serfs, qu'il avait conclu avec un chevalier du nom de Winnerade1. Il meurt un 12 juin'.

' Monumenta Germaniae, Capitularia regum Francorum, édit. Boretius et Krause, t. I, p. 221, no 106.

2 Cartulaire noir de la cathédrale d'Angers, no 1, p. 1; Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule, t. II, p. 343.

3 Cartulaire noir de la cathédrale d'Angers, no 2, p. 4.

Ibid., no 3, p. 8.

5 Obituaire de Saint-Maurice (extr. dans Bibl. nat., coll. Baluze, vol. 39, fo 32 ro).

ARGLEHARIUS. Son nom, qui figure dans les listes épiscopales du commencement du XIe siècle', se lisait dans la rubrique d'un acte du cartulaire de la cathédrale, daté du 24 décembre 8371.

DODO. Les Annales de Vendôme fixent sa consécration en 838'. Un diplôme de Pépin Ier d'Aquitaine, en date du 27 février 838, l'appelle : [Andecavensis] urbis futurus episcopus'. Un autre diplôme du 28 mars de la mème année lui donne le titre de Andegavis sedis episcopus. Il mourut le 9 novembre 880".

RAINO.

D'après les Annales de Vendôme, il fut consacré en 881'. Il vivait encore en 905. L'Obituaire de Saint-Maurice cite son nom au 1er décembre", mais on ignore l'année de sa mort.

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ROTHARDUS. Son nom figure dans les catalogues épiscopaux, dès le commencement du XIe siècle 1o. L'Obituaire de Saint-Maurice fixe sa mort au 18 janvier, sans indiquer l'année".

RAINALDUS I. Les listes épiscopales du XIe siècle

↑ Duchesne, op. cit., p. 345.

2 Cartulaire noir de la cathédrale d'Angers, no 6, p. 18. Le nom de l'évêque avait été laissé en blanc dans le titre de la charte, tel que le donne l'inventaire de 1734 (Arch. de Maine-et-Loire, G 277, p. 778); mais Guy Arthaud affirme (Bibl. mun. ms. 690, ancien 624, t. I, fo 174 vo) qu'il figurait « dans la rubrique de cet acte ».

3 Annales de Vendôme, ann. 838 (dans L. Halphen, Recueil d'annales angevines et vendômoises, p. 53).

Cartulaire noir de la cathédrale d'Angers, no 7, p. 19.

5 Ibid., no 5, p. 14.

6 Obituaire de Saint-Maurice (dans Bibl. nat., coll. Baluze, vol. 39, f。3 2 vo).

Annales de Vendôme, ann. 881 (dans L. Halphn, op. cit., p. 55). 8 Annales de Vendôme et Annales dites de Renaud, ann. 905 (dans L. Halphen, op. cit., p. 56 et 84).

Bibl. nat., coll. Baluze, vol. 39, fo 32 vo.

10 Duchesne, op. cit., p. 346.

11 Bibl. nat., coll. Baluze, vol. 39, fo 30 ro.

mentionnent son nom immédiatement après celui de Rothardus.

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HERVAEUS. C'est sous son épiscopat, en 929, que Foulque Ier, comte d'Anjou, donna à l'abbaye SaintAubin d'Angers le territoire de Chiriacus, aujourd'hui Saint-Rémy-la-Varenne1.

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ΑΙΜΟ. Il est mentionné comme successeur d'Hervé, dans les catalogues épiscopaux du xre siècle et dans une charte de Saint-Aubin'. L'Obituaire de Saint-Maurice cite son nom au 19 octobre'.

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NEFINGUS. Il est évêque d'Angers, dès 966 au plus tard. L'Obituaire de Saint-Maurice et les Annales de Vendôme fixent sa mort au 12 septembre 973'.

RAINALDUS II.

Il devint évêque immédiatement après la mort de Néfingue: Obiit Nefingus Andecavorum episcopus II idus septembris. Cui ilico successit domnus Rainaldus inclitus et memorabilis praesul, utpote illo adhuc vivente jam designatus episcopus'. Il mourut à Embrun, le 12 juin 1005, en se rendant à Jérusalem'.

Duchesne, op. cit., p. 346.

* Cartulaire noir de la cathédrale d'Angers, no 33, p. 74, et Cartulaire de l'abbaye de Saint-Aubin d'Angers, édit. Bertrand de Broussillon, t. I, p. 203, no 177. Voir aussi Annales de Saint-Aubin, de Vendôme et Annales dites de Renaud, ann. 929 (dans L. Halphen, op. cit. p. 1, 35, 57 et 84).

3 Duchesne, op. cit., p. 346; Cartulaire de l'abbaye de Saint-Aubin d'Angers, édit. Bertrand de Broussillon, t. I, p. 224, no 197.

4 Bibl. nat., coll. Baluze, vol. 39, fo 32 vo.

3 Cartulaire de l'abbaye de Saint-Aubin d'Angers, édit. Bertrand de Broussillon, t. I, p. 7, 32 et 269.

Obituaire de Saint-Maurice (dans Bibl. nat., coll. Baluze, vol. 39, fo 32 ro); Annales de Vendôme, ann. 973 (dans L. Halphen, op. cit., p. 58). Annales de Vendôme, ann. 973 (dans L. Halphen, op. cit., p. 58).

* Cartulaire noir de la cathédrale d'Angers, no 28, p. 62. M. L. Halphen, qui a étudié tout particulièrement cette charte, dans son travail sur Le comté d'Anjou au XIe siècle, p. 114, n. 2, remarque avec raison que la date de 1010, communément admise pour la mort de l'évêque Renaud, est inacceptable, car elle est contredite par plusieurs textes

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HUBERTUS, Hubert de Vendôme. Il fut consacré évêque d'Angers le 13 juin 1006' et mourut le 2 mars 10472.

et notamment par ceux qui indiquent l'avènement de son successeur Hubert de Vendôme en 1006 (Cf. L. Halphen, op. cit. p. 115, n. I et Recueil d'annales angevines et vendômoises, p. 3 et 106). De plus, l'évêque Renaud, d'après cette charte, arrive à Embrun « quadam feria secunda jam vesperacente », et y meurt le même jour, « in natali sancti Barnabae apostoli, qui est III idus junii », et non « in idus >>> ou « in idibus junii », ainsi que le portent les diverses copies. Or la concordance du lundi et du 11 juin ne se trouve, à cette époque, qu'en 1005. Il faut donc corriger MX en MV. M. L. Halphen fait encore une autre remarque importante. « Le jour débutant le matin et non le soir dans le comput du moyen àge », quand on dit que l'évêque Renaud, arrivé le lundi 11 juin au soir, est mort le même jour au moment des matines, il faut comprendre qu'il est mort le mardi 12 juin au matin. — Voir aussi le catalogue des comtes et des évêques d'Angers de l'année 1155, dans L. Halphen, Le comté d'Anjou au XIe siècle, pièces justificatives, no 7, p. 354, où il est dit que Renaud fut évêque d'Angers pendant trente-deux ans : << Rainaldus II,

XXXII annis »>.

L'année 1010, indiquée par Hauréau (Gallia christiana, t. XIV, col. 558) et d'autres, est inadmissible. Voici d'ailleurs avec quelle précision M. L. Halphen, dans son étude sur Le comté d'Anjou au XIe siècle (p. 115, n. 1), a déterminé l'époque exacte à laquelle Hubert de Vendôme devint évêque d'Angers : « L'année de l'ordination est donnée par les Annales de Saint-Aubin (Recueil d'annales angev. et vendôm., p. 3); le quantième, le 13 juin, par les notes de l'Obit. de Saint-Serge (ibid., p. 106). Dans ce dernier texte, l'année indiquée est 1007; mais c'est une erreur de transcription: car la source de ces notes est la : même que celle des Annales de Saint-Aubin et des Annales de Vendôme, et si ces dernières ne notent pas l'ordination de Hubert, du moins notent-elles la naissance de Geoffroi Martel (qui dans toutes les annales précédentes y est rattachée) sous l'année 1006. D'autre part, l'Obituaire de Saint-Maurice (Bibl. nat., coll. Baluze, vol. 39. fo 30 ro) dit que Hubert mourut l'an 42 de son ordination, ce qui force (sa mort étant du 2 mars 1047) à placer cette ordination avant 1007 et la fixe même très exactement en 1006, si l'on calcule en gros (comme le fait d'ordinaire cet obituaire): an 1006 an 1, an 1046 = an 41, an 1047 =an 42 ». L'année de la mort est donnée par les Annales de Saint-Aubin (L. Halphen, Recueil d'annales angev. et vendôm., p. 4) et le quantième, 2 mars, par les Annales de Vendôme (ibid., p. 62) et les notes de l'Obit. de Saint-Serge (ibid., p. 107). L'Obit. de Saint-Maurice, copie de la coll. Baluze, vol. 39, fo 30 ro, mentionne en ces termes la mort de Hubert: « VI nonas martii. Obiit domnus Hubertus praesul mitis, cleroque amantissimus, anno ab Incarnatione MXLVI (1047, n. st.), ordinationis ejus XLII ». Voir aussi L. Halphen, Le comté d'Anjou au XI° siècle, p. 120, n. 3.

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