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tans, ce qui fait 191 habitans par myriare ou 3776 par lieue quarrée.

par

La partie du département qui est sur la gauche de l'Escaut, paroît avoir été une portion du territoire des anciens Ménapiens; la partie sur la droite de l'Escaut est représentée par beaucoup d'historiens, pour avoir été le pays des Nerviens; cependant d'autres auteurs pensent qu'elle étoit comprise dans l'étendue de pays qui appartenoit aux cinq nations, appellées César: Centrones, Grudie, Levaci, Pleumosii et Gorduni en effet ces peuples ont fait partie de l'ancien Bracbantùm, dont selon les uns l'ancien château d'Eenaeme, et selon Herschenius, le château de Bracle étoit le chef-lieu; on croit même que ces cinq peuples étoient ou sont au¬ jourd'hui Eenaeme, Pamele, Renaix, Alost et Termonde avec leurs territoires, lesquels conposent la partie du département sur la rive droite de l'Escaut. Cette opinion est d'autant plus probable que dans ces cinq lieux on parle flamand, tandis que dans le reste du Hainaut, du Cambrésis et dans le pays entre Sambre et Meuse, où les Nerviens proprement dits ont. habité, on parle wallon; ce qui indique une origine différente.

Aucune des villes du département ne prouve avoir existé du tems des Romains: tout ce qu'on dit à cet égard n'est que conjecture.

Au contraire plusieurs communes conservent encore les noms que leur ont donné les Francs à mesure que, après la mort d'Auguste, ils ont passé le Rhin et se sont avancés dans le Si l'on consulte d'anciennes cartes, pays. trouve que les noms de plusieurs villes ou villages de Flandres, telle que Gend (Gand), Kortryk

on

(Courtrai), Aldenaere (Audenarde), Mechelen (Malines), Berchem (Kerchem) et autres étaient alors près du Rhin; puis on voit ces noms se rapprocher graduellement du pays où ils sont actuellement. Cela vient de ce que ces peuples avaient encore la mobilité des Germains-Nomades, qu'ils changeaient de demeures pour trouver des terres plus fertiles et des pâturages plus gras, donnant toujours le même nom aux lieux qu'ils habitaient passagèrement; et ces noms sont enfin demeurés aux derniers lieux où ils se sont fixés définitivement quand les divers membres de ces nations furent devenus propriétaires ; ce qui n'arriva que long-tems même après leur passage du Rhin.

Les Belges ont vécu sous l'empire des Romains depuis la 56 année avant l'ère chrétienne jusqu'en 476, ils en suivaient les lois avec leurs propres usages que tout l'effort des Romains ne put leur ôter.

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Les Francs qui occupèrent ensuite la Belgique ayant une origine commune avec les Belges laissèrent à ceux-ci leurs usages; et quand ces conquérans furent devenus propriétaires, ils adoptèrent, ainsi que les Belges, les lois romaines sur les contrats et sur les mariagės parce qu'ils n'en avaient point sur ces matières.

Sous les Comtes de Flandre, les mêmes usages nationaux suivis en concurrence avec les lois romaines, furent conservés avec l'adjonction des lois féodales. On sait de quelles ténèbres épaisses l'ignorance couvrit alors toute l'Europe dans ces tems où l'histoire des anciens tems, et par conséquent l'origine de tout ce qui existait était absolument inconnue. Les usages qui avaient leur source en grande partie

dans les lois Saliques, Ripuaires, Saxones et Bourguignones étaient suivis, sans qu'on sût ce qui y avait donné lieu, il s'était formé une espèce de droit, qui contenait bien quelquesunes des dispositions des lois romaines, mais tout dans la législation et dans la juris-prudence, se trouva abatardi ou dénaturé, jusqu'au 12me siècle, jusqu'au moment où l'institution des communes en bourgeoisies, permit quelques pas vers l'instruction et les lumières.

En effet, devenue dès son principe, un puissant motif d'encouragement pour les simples habitans, jusqu'alors avilis par les nobles, intraitables sur leurs prérogatives, et fiers de leur ignorance, cette institution favorisa l'étude et les recherches sur les vrais élémens de l'organisation sociale. On retrouva l'origine des usages et des lois. Tout se rectifia d'après ces règles primitives, et l'on reconnût que pour les contrats et transmissions de propriétés, les lois romaines étaient non pas des usages mais de vraies lois, comme l'étaient aussi les lois des Francs, par rapport à d'autres matières.

Les anciens Francs avaient peu de lois écrites. Aussi en parlant des Germains dont les Francs faisaient partie, Tacite dit que leurs bonnes mœurs leur tenaient lieu de lois. Les Belges descendans des Francs ou des Germains, n'avaient encore que fort de lois avant le regne de Charles-Quint, il l'atteste lui-même, dans plusieurs de ses édits.

peu

On voit par cette courte analyse du droit des Belges, que leur droit public et privé se conpose des lois anciennes des Francs quant aux usages, et des lois romaines, quant aux contrats et transmissions de propriété. Il s'accrût ensuite

1

le tems,

de plusieurs édits des souverains du pays 3 portant privilèges ou concessions divers, qui se trouvèrent tellement consacrés par que dans les traités particuliers à la suite desquels le pays passa, au commencement du

18me siècle, de la domination Espagnole à celle de l'Autriche, il fut stipulé que rien ne serait changé ni dans le régime civil, ni dans le régime ecclésiastique, sans le consentement des états. C'est sur cette stipulation que se fondèrent les auteurs de la révolution faite en 1789 contre l'empereur Joseph 11.

ÉTAT POLITIQUE.

Le nombre des représentans au corps légis latif est actuellement de six, ils sont placés dans la 4.me série du tableau joint au sénatusconsulte du 16 thermidor.

Suivant ce même sénatusconsulte, le nombre des représentans du département ne sera plus que de quatre.

Il est divisé en 4 arrondissemens communaux, qui se composent de 338 communes, dont celle de Gand est le chef-lieu.

Cette ville renferme la préfecture, les tribunaux criminel, de commerce et de première instance du premier arrondissement. Elle est agréablement située au confluent de la Lys, de l'Escaut et de la Lieve, qui la traversent en différens sens et la partagent en plusieurs îles. On peut la comparer aux villes de première classe pour sa grandeur. Sa population est de 60,000 habitans. Elle pourrait en renfermer au moins 120,000.

Il y a à Gand, 16 imprimeries de toiles, de

coton; 2 manufactures de draps, 6 de coatings ; 7 de chapeaux; 1 de bas; 14 rafineries de su cre; 8 savoneries; 9 rafineries du sel; 4 teinturiers en draps de soie; 4 teinturiers en bleu ; 1 fabrique où l'on donne au bois de teinture la préparation dernière dont il a besoin; 2 fabriques de cartes à jouer; 8 fabriques de papier à écrire ou pour l'imprimerie; 3 de cartons; 3 fabriques de papiers pour meubles; 2 de pipes à fumer; 1 de plomb à giboyer; 3 d'épingles; 3 de rubans de fil; 2 fabriques de toiles cirées; i de peignes; 1 de mêches souffrées ; 6 moulins pour le tabac; 3 pour les écorces; 8 fabriques d'amidon; 6 blanchisseries de cire; 1 fabrique de blanc de céruse; 2 rafinéries de smalt; 1 fabrique de bleu de Prusse, une autre de bleu d'Hollande; 1 fondérie de cobalt; 30 fabriques de tabac; 1 fabrique de gaze; 2 fabriques de colle; 5 de brosses; 6 de passémenterie; 6 de galons.

HISTOIRE NATURELLE.

Le cheval dans ce département n'a rien de particulier. Il a la main de derrière large, le corps gros et pesant, et la jambe moins fine que ceux des autres pays; il n'est bon que pour le trait; il est l'animal exclusif du labour. On en compte jusqu'à 30,000.

ble:

Le nombre des bêtes-à-cornes est considéra: on en compte 110,000 dans le département. Les genièvreries ont beaucoup contribué à leur multiplication, elles sont au nombre de 320 au noins. Dans chacune on engraisse de 25 à 40 bestiaux qu'on renouvelle deux ou trois fois l'année.

On voit peu de bêtes-à-laine, parce que le

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