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Suite des observations de Napoléon.

celles du Mont-Tabor et toutes les troupes que asiatiques, dont devait se composer l'armée du grand-visir.

Le grand-visir n'a reçu la nouvelle de la défaite d'Aboukir qu'à Érivan, dans l'Arménie, près la mer Caspienne.

P. Ceci est bien projeté, mais a été mal exécuté; il y a loin de là à la capitulation d'ElArisch.

Tout traité avec la Porte, s'il avait ces deux résultats, de lui faire tomber les armes des mains et de conserver l'armée en Égypte, était bon.

Suite de la lettre de Kléber.

douanes, jusqu'à ce que le fait la paix avec l'Angleterre.

gouvernement eût

Si ces conditions préliminaires et sommaires étaient acceptées, je croirais avoir fait plus pour la patrie qu'en obtenant la plus éclatante victoire; mais je doute que l'on veuille prêter l'oreille à ces dispositions: si l'orgueil des Turcs ne s'y opposait pas, j'aurais à combattre l'influence des Anglais; dans tous les cas, je me guiderai d'après les circonstances.

Q. Je connais toute l'importance de la possession de l'Égypte; je disais en Europe qu'elle était pour la France le point d'appui par lequel elle pouvait remuer le systême du commerce des quatre parties du monde; mais, pour cela, il faut un puissant levier; ce levier, c'est la marine: la nôtre a existé, depuis lors tout est changé; et la paix avec la Porte peut seule, ce me semble, nous offrir une voie honorable, pour nous tirer d'une entreprise qui ne peut plus atteindre l'objet qu'on avait pu s'en pro

poser.

Je n'entrerai point, citoyens directeurs, dans le détail de toutes les combinaisons diplomatiques que la situation actuelle de l'Europe peut offrir; ils ne sont point de mon ressort.

Suite des observations de Napoléon.

:

Q. La destruction de onze vaisseaux de guerre, dont trois étaient hors de service, ne changeait rien à la situation de la république, qui était en 1800 toute aussi inférieure sur mer, qu'en 798; si l'on eût été maître de la mer, on eût marché droit à la fois sur Londres, sur Dublin, et sur Calcuta c'était pour le devenir, que la république voulait posséder l'Égypte. Cependant la république avait assez de vaisseaux pour pouvoir envoyer des renforts en Égypte, lorsque ce serait nécessaire. Au moment où le général écrivait cette lettre, l'amiral Brueys, avec 46 vaisseaux de haut-bord était maître de la Méditerranée ; il eût secouru l'armée d'Orient, si les troupes n'eussent été nécessaires en Italie, en Suisse, et sur le Rhin.

Suite de la lettre de Kléber.

Dans la détresse où je me trouve, et trop éloigné du centre des mouvements, je ne puis guère m'occuper que du salut et de l'honneur de l'armée que je commande. Heureux si dans mes sollicitudes, je réussis à remplir vos vœux! plus rapproché de vous, je mettrai toute ma gloire à vous obéir.

Je joins ici, citoyens directeurs, un état exact de ce qui nous manque en matériel pour l'artillerie, et un tableau sommaire de la dette contractée et laissée par Bonaparte.

Salut et respect.

Signé, KLEBER.

R. P. S. Au moment, citoyens directeurs, où je vous expédie cette lettre ; quatorze ou quinze voiles turques, sont mouillées devant Damiette, attendant la flotte du capitan-pacha, mouillée à Jaffa, et portant, dit-on, 15 à 20,000 hommes. de débarquement; 15,000 sont toujours réunis à Gaza, et le grand-visir s'achemine de Damas ; il nous a renvoyé ces jours derniers un soldat de la 25o demi-brigade, fait prisonnier du fort d'El-Arisch, après lui avoir fait voir tout le camp; il lui a intimé de dire à ses compagnons ce qu'il avait vu, et à leur général de trembler. Ceci parait annoncer ou la confiance que le

Suite des observations de Napoléon.

R. Cette apostille peint l'état d'agitation du général Kléber: il avait servi huit ans, comme officier dans un régiment autrichien; il avait fait les campagnes de Joseph II, qui s'était laissé battre contre les Ottomans; il avait conservé une opinion fort exagérée de ceux-ci. SydneySmith, qui avait déja fait perdre à la Porte l'armée de Mustapha pacha de Romélie, qu'il avait débarquée à Aboukir, vint mouiller à Damiette, avec 60 transports, sur lesquels étaient embarqués 7,000 janissaires, de très-bonnes troupes c'était l'arrière-garde de l'armée de Mustapha, pacha; au 1er novembre, il la débarqua sur les plages de Damiette. L'intrépide général Verdier marcha à eux, avec 1,000 hommes, les prit, les tua ou les jeta dans la

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