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Suite de la lettre de Kléber.

grand-visir met dans ses forces, ou un desir de rapprochement: quant à moi, il me serait de toute impossibilité de réunir plus de 5,000 hommes en état d'entrer en campagne : nonobstant ce, je tenterai la fortune, si je ne puis parvenir à gagner du temps par des négociations. Djezzar a retiré ses troupes de Gaza, et les a fait revenir à Acre.

Signé, KLEBER.

Suite des observations de Napoléon,

mer; six pièces de canon furent ses trophées. Le capitan-pacha n'était pas à Jaffa, le grandvisir n'était point entré en Syrie; il n'y avait donc pas 30,000 hommes à Gaza. Les armées russes et anglaises ne songeaient point à attaquer l'Égypte.

Cette lettre est donc pleine de fausses assertions. On croyait que Napoléon n'arriverait point en France: on s'était décidé à évacuer le pays; on voulait justifier cette évacuation, car cette lettre arriva à Paris, le 12 janvier : le général Berthier, la mit sous les yeux du premier consul; elle était accompagnée des rapports et des comptes de l'ordonnateur Daure, du payeur Estève, et de vingt-huit rapports de colonels et de chefs de corps d'artillerie, infanterie, cavalerie, dromadaires, etc. Tous ces états que fit dépouiller le ministre de la guerre, présentaient des rapports, qui contredisaient le général en chef. Mais heureusement pour l'Égypte, qu'un duplicata de cette lettre tomba entre les mains de l'amiral Keith, qui l'envoya aussitôt à Londres. Le ministre anglais écrivit sur-le-champ, pour qu'on ne reconnût aucune capitulation, qui aurait pour but de ramener l'armée d'Égypte en France, et que si déja elle

Suite des observations de Napoléon.

était en mer, il fallait la prendre et la conduire dans la Tamise.

Par un second bonheur, le colonel LatourMaubourg, parti de France à la fin de janvier, avec la nouvelle de l'arrivée de Napoléon en France, celle du 18 brumaire, la constitution de l'an VIII, et la lettre du ministre de la guerre du 12 janvier, en réponse à celle de Kléber cidessus, arriva au Caire le 4 mai, dix jours avant le terme fixé pour la remise de cette capitale au grand-visir. Kléber comprit qu'il fallait vaincre ou mourir : il n'eut qu'à marcher.

Ce ramassis de canaille qui se disait l'armée du grand-visir, fut rejeté au delà du désert, sans faire aucune résistance. L'armée française n'eut pas 100 hommes tués ou blessés, en tua 15,000, leur prit leurs tentes, leurs bagages et leur équipage de campagne.

Kléber changea alors entièrement; il s'appliqua sérieusement à améliorer le sort de l'armée et du pays; mais, le 14 juin 1800, il périt sous le poignard d'un misérable fanatique.

S'il eût vécu lorsque, la campagne suivante, l'armée anglaise débarqua à Aboukir, elle eût été perdue peu d'Anglais se fussent rembarqués, et l'Égypte eût été à la France.

SIX NOTES

SUR L'OUVRAGE INTITULÉ,

LES QUATRE CONCORDATS,

IMPRIMÉ EN 1818:

1° Sur le Concordat de 1801. 2° Sur les Pièces imprimées à Londres. 3° Sur l'enlèvement du Pape. 4° Sur le Concile de 1811. 5o Sur les Bulles. 6° Sur les Prisons d'état.

Cet ouvrage n'est pas un libelle: s'il contient quelques idées erronées, il en contient un plus grand nombre qui sont saines et dignes d'être méditées.

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Ire NOTE.

CONCORDAT DE 1801.

(Volume II, page 90.)

Lorsqu'il se sentit enlacé (Napoléon ) dans les querelles religieuses toujours croissantes; lorsque, après avoir tra« vaillé en vue de tout pacifier, il se trouva avoir semé des << germes de désordre; lorsque, après avoir compté sur l'appui «< du clergé, il le trouva hérissé d'ombrages contre lui, il «< chercha d'où provenait un résultat aussi différent de celui Mélanges.-Tome I. 8

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qu'il croyait avoir préparé; et recueillant les tristes fruits « de son inexpérience, il reconnut avec douleur la faute qu'il avait faite en se mêlant de la religion autrement que «< comme garant de la liberté des cultes, etc., etc. >>

Napoléon avait porté, en 1796 et 1797, en Italie, une attention particulière aux affaires de religion ces connaissances étaient nécessaires au conquérant et au législateur des républiques transpadanes, cispadanes, etc. En 1798 et 1799, il dut étudier le Coran ; il fallait qu'il connût les principes de l'islamisme, le gouvernement, les opinions des quatre sectes et leurs rapports avec Constantinople et la Mecque ; il fallait bien qu'il se fût rendu habile dans les connaissances de l'une et l'autre religion, car cela contribua à lui captiver l'affection du clergé en Italie, et des ulémas en Egypte.

Il ne s'est jamais repenti d'avoir fait le concordat de 1801, et les propos qu'on lui prête, à cette occasion, sont faux : il n'a jamais dit que le concordat fut la plus grande faute de son règne. Les discussions qu'il a eues depuis avec Rome, proviennent de l'abus que faisait cette cour du mélange du spirituel et du temporel. Cela peut lui avoir occasionné quelques moments d'impatience; c'était le lion qui se sentait piqué par des mouches mais ils n'ont jamais altéré ses dispositions, ni pour les prin

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