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Suite des observations de Napoléon,

F. La conduite de ce peuple pendant la guerre de Syrie, ne laissa aucun doute sur ses bonnes dispositions; mais il ne faut lui laisser aucune inquiétude sur sa religion, et se concilier les ulémas.

Suite de la lettre de Kléber.

mis de sa propriété : son cœur est sans cesse ouvert à l'espoir d'un changement favorable.

G. Les Mamelucks sont dispersés, mais ils ne sont pas détruits. Mourad-Bey est toujours dans la haute Égypte avec assez de monde pour occuper sans cesse une partie de nos forces : si on l'abandonnait un moment, sa troupe se grossirait bien vîte, et il viendrait nous inquiéter sans doute jusque dans la capitale, qui, malgré la plus grande surveillance, n'a cessé jusqu'à ce jour de lui procurer des secours en argent et en armes.

Ibrahim est à Gaza, avec environ 2,000 Mamelucks, et je suis informé que 30,000 hommes de l'armée du grand-visir et de Djezzar pacha, y sont déja arrivés.

H. Le grand-visir est parti de Damas, il y a environ vingt jours; il est actuellement campé auprès d'Acre.

I. Telle est, citoyens directeurs, la situation dans laquelle le général Bonaparte m'a laissé l'énorme fardeau de l'armée d'Orient; il voyait la crise fatale s'approcher. Vos ordres, sans doute, ne lui ont pas permis de la surmonter. Que cette crise existe; ses lettres, ses instructions, sa négociation entamée, en font foi : elle

Suite des observations de Napoléon.

G. Mourad - Bey, refugié dans l'Oasis, ne possédait plus un seul point dans la vallée; il n'y possédait plus un magasin, ni une barque; il n'avait plus un canon; il n'était suivi que de ses plus fidèles esclaves. Ibrahim-Bey était à Gaza avec 450 Mamelucks; comment pouvait-il en avoir 2,000, puisqu'il n'en a jamais eu que 950, et qu'il avait fait des pertes dans tous les combats de la Syrie?

Il n'y avait pas, à la fin de septembre, un seul homme de l'armée du grand-visir en Syrie; au contraire, Djezzar, pacha, avait retiré ses propres troupes de Gaza pour les concentrer sur Acre. Il n'y avait à Gaza que les 400 Mamelucks d'Ibrahim-Bey.

H. Le grand-visir n'était point en Syrie, le 26 septembre; il n'était pas même à Damas, pas même à Alep : il était au delà du mont Taurus.

I. Cette crise fatale était dans l'imagination du général, et surtout des intrigants qui voulaient l'exciter à quitter le pays.

Napoléon avait commencé les négociations avec Constantinople, dès le surlendemain de son arrivée à Alexandrie; il les a continuées en Syrie : il avait plusieurs buts; d'abord d'empêcher la Porte de déclarer la guerre; puis Mélanges. Tome 1. 7.

Suite de la lettre de Kléber.

est de notoriété publique, et nos ennemis semblent aussi peu l'ignorer que les Français qui sont en Égypte.

<< Si cette année, me dit le général Bonaparte, malgré toutes les précautions, la peste << était en Égypte, et que vous perdiez plus de «< 1,500 soldats, perte considérable, puisqu'elle <«< serait en sus de celle que les évènements de << la guerre occasionneraient journellement; je « dis que, dans ce cas, vous ne devez pas vous « hasarder à soutenir la campagne prochaine; << et vous êtes autorisé à conclure la paix avec << la Porte ottomane, quand même l'évacuation « de l'Égypte en serait la condition principale. (Ce passage de la lettre du 5 fructidor est tronqué.)

Je vous fais remarquer ce passage, citoyens directeurs, parce qu'il est caractéristique sous plus d'un rapport, et qu'il indique surtout la situation critique dans laquelle je me trouve.

Que peuvent être 1,500 hommes de plus ou de moins dans l'immensité du terrain que j'ai à défendre, et aussi journellement à combattre?

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Suite des observations de Napoléon.

de la désarmer, ou au moins rendre ses hostilités moins actives; enfin de connaître ce qui se passait par les allées et venues des agents turcs et français, qui le tenaient au courant des évènements d'Europe.

Où était la crise fatale? L'armée russe, qui soi-disant était aux Dardanelles, était un premier fantôme; l'armée anglaise, qui déja avait passé le détroit, en était un second; enfin, le grand-visir, à la fin de septembre, était encore bien éloigné de l'Égypte. Quand il aurait passé le mont Taurus et le Jourdain, il avait à lutter contre la jalousie de Djezzar; il n'avait avec lui que 5,000 hommes; il devait for mer son armée en Asie, et peut-être y réunir 40 à 50,000 hommes, qui n'avaient jamais fait la guerre et qui étaient aussi peu redoutables que

l'armée du Mont-Tabor : c'était donc en réalité un troisième fantôme.

Les troupes de Mustapha - Pacha, étaient les meilleures troupes ottomanes; elles occupaient à Aboukir une position redoutable: cependant elles n'avaient opposé aucune résistance. Le grand-visir n'aurait jamais osé passer le désert devant l'armée française; ou, s'il l'avait osé, il aurait été très-facile de le battre.

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