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DU COMTE

J. DE MAISTRE,

ANCIEN MINISTRE PLÉNIPOTENTIAIRE DE S. M. LE ROI DE SARDAIGNE

PRÈS S. M. L'EMPEREUR DE RUSSIE.

CONSIDERATIONS SUR LA FRANCE;

PRINCIPE GÉNÉRATEUR DES CONSTITUTIONS POLITIQUES, etc.;
DÉLAIS DE LA JUSTICE DIVINE;

DU PAPE;

DE L'ÉGLISE GALLICANE;

PUBLIÉES PAR M. L'ABBÉ MIGNE,

ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ,

OU

DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE.

1 VOL. PRIX : 5 FRANCS.

S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, Éditeur,

AUX ATELIERS CATHOLIQUES, RUE D'AMBOISE, AU PETIT-MONTROUGE,
BARRIÈRE D'ENFER DE PARIS.

1841

HARVARD
UNIVERSITY
LIBRARY
JAN 10 1945

Do

Imprimerie MIGNE, au Petit-Montrouge,

MAISTRE (Joseph, comte de), ministre d'état de la cour de Piémont, naquit à Chambéry, le 1" avril 1753, d'une ancienne famille originaire du Languedoc : son père, le comte Xavier de Mastre, étoit président du sénat de Pavic. Après avoir fait de bonnes études, le jeune Joseph de Maistre entra en 1775 dans la magistrature; il fit partie du nombre des magistrats délégués par le gouvernement sarde auprès du sénat de Savoie. Il publia de bonne heure quelques Opuscules politiques dans lesquels il montroit les progrès de certains principes qui devoi nt enfanter la révolution françoise, et dans plusieurs occasions il prédit cette grande catas rophe: Le siècle se distingue par un esprit destructeur qui n'a rien épargné, disoit-il, en 1734, dans le discours qu'il prononça au nom du ministère public à la séance annuelle dé rentrée du sénat; lois, coutumes, institutions politiques il a tout attaqué, tout ébranlé, et le rava je s'étendra jusqu'à des bornes qu'on n'aperçoit point encore. Le comte de Maistre fut nommé sénateur en 1787. Obligé en 1793 de s'expatrier par suite de l'invasion des François dans la Savoie, il se retira en Piémont, et suivit son souverain dans l'île de Sardaigne. En 1799, il fut nommé régent de la grande-chancellerie de Sardaigne et envoyé à St.-Pétersbourg en 1803, comme ministre plénipotentiaire. Il se fit connoître dans cette cour par ses talents diplomatiques, et en même temps par la fermeté de ses principes et la sagesse de sa conduite. Il paroît que le motif de son retour tient à l'expulsion des Jésuites, avec lesquels il avoit des relations intimes; mais ce rappel ne fut point une disgrâce. De nouvelles dignités l'attendoient à la cour de son roi; et à sa mort, arrivée le 25 février 1821, il étoit ministre d'état, régent de la grande-chancellerie de Sardaigne, membre de l'académie de Turin et chevalier grand-croix de l'ordre de St.-Maurice et de St.-Lazare. Toute la vie politique et littéraire du comte de Maistre peut se résumer dans une opposition constante aux principes de la philosophie moderne, et il combattit de tous ses efforts les maximes que la révolution françoise a proclamées. Lorsqu'il vit s'approcher sa dernière heure, il puisa dans la religion qu'il avoit pratiquée pendant toute sa vie, des secours efficaces et des consolations puissantes. Peu de temps auparavant il écrivoit en annonçant sa fin prochaine à M. de Marcellus, ancien député de la Gironde, ces paroles remarquables : « Je sens que ma santé et mon esprit s'af<< foiblissent tous les jours. Ilic jacet! voilà ce qui va bientôt me rester de tous les biens de « ce monde. Je finis avec l'Europe, c'est s'en aller en bonne compagnie.... » M. de Maistre avoit un cœur droit et sincère, un esprit profond et élevé. Affable, bienfaisant, très-attaché à la religion, sa conversation était très-spirituelle, excepté quand il causoit avec madame de Staël, à laquelle il laissoit par modestie l'honneur de briller; honneur qu'elle savoit réclamer en toute occasion. Les éloges qui ont été décernés à M. de Maistre par ses contemporains ne seront pas désavoués par la posterité. (Extrait de Feller.)

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Les François ayant paru lire avec une certaine attention le livre des Considérations sur la France, on croit faire une chose qui ne leur sera pas désagréable, en publiant une nouvelle édition de cet Ouvrage, expressément avouée par l'auteur, et faite même sur un exemplaire apostillé de sa main. Aucune des nombreuses éditions qui ont précédé n'ayant été faite sous ses yeux, il n'est pas étonnant qu'elles soient toutes plus ou moins incorrectes; mais il a droit surtout de se plaindre de celle de Paris, publiée en 1814, in-8°, où l'on s'est permis des retranchemens et des additions également contraires aux DE MAISTRE.

lois de la délicatesse; personne assurément
n'ayant le droit de toucher à l'ouvrage d'un
auteur vivant, sans sa participation. L'édi-
tion que nous présentons aujourd'hui au pu-
blic est faite sur celle de Bâle (1), qui com-
mence à devenir rare, el contient d'ailleurs,
comme nous venons de le dire, des corrections
qui la mettent fort au-dessus de toutes les
autres. Le temps, au reste, a prononcé sur ce
livre et sur les principes qu'on y expose. Au-
jourd'hui il ne s'agit plus de disserter; il
suffit de regarder autour de soi.

(1) Sous Londres, 1797, in 8° de 256 pages.
(Une:)

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