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illae proficiscuntur, tum eorum qui eas passi dicuntur. Ista tria itaque erunt praesertim investiganda.

Hisce in iure positis, advocatus ad facta enarranda accedit; atque in primis, de minarum natura agens, incredibile dictu est, ait, quot et quanta miserrima et infelicissima Martha pati debuit a sua matre sex illis hebdomadis quae inter sponsalia et matrimonium intercesserunt. « J'ai eu à supporter, testatur actrix, de ma mère les scènes les plus violentes et les plus mauvais traitements à cause de ce mariage..... Le lendemain même du jour où avait eu lieu la demande que j'ai raconté plus haut, vers onze heures du soir je me deshabiliais dans mon cabinet de toilette quand ma mère entra et me dit: « Demain nous irons faire une visite à la sœur de ton fiancé ». Je répondis brusquement:

mais ce n'est pas du tout mon fiancé, je ne l'ai pas accepté comme tel .... Alors dans un accès de violence elle me secoua d'abord vigoureusement, et puis m'appliqua deux forts soufflets. Ma femme de chambre entrait en cet instant. Elle l'a vu me donner ces soufflets.... ». Revera Aloisia Vinot, tunc temporis familiae Suarez famula, haec eadem

enarrat.

Hae contentiones vero inter matrem et filiam tum maxime eveniebant cum vel una aut altera persona ad infelicis filiae preces apud ipsam insistebat, ne filiam ad nuptias cogeret: « Le soir même, ait actrix, du jour où Monsieur Fortunet était intervenu pour moi, ma mère m'appella, et après m'avoir fortement reproché cette intervention, me demanda si je l'avais sollicitée, ou s'il me l'avait offerte spontanément. Je répondis la vérité; que je l'avais sollicitée.... et elle me donna encore deux soufflets.... J'ai encore été battue par ma mère dans les mêmes conditions. après l'intervention de Monsieur Cattani, et celle de Monsieur Paul Olaguier. Des menaces accompagnaient toujours ces violences. Elle devait d'abord me renvoyer à nouveau au couvent jusqu'à vingt et un ans. Mais ensuite voyant que rien ne pouvait me faire capituler, elle a fini pour in

voquer la loi, et me dire qu'en ma qualité de mineure je n'avais le droit de rien choisir ni de rien refuser ».

His concinit tum actricis Vitricus, qui postquam haec eadem enarraverit, subiungit: « C'était tous les jours que des scènes pareilles se renouvellaient même deux ou trois fois par jour, et ma femme les racontait tous les soirs »; tum vir qui pariter testatus est: « C'étaient entre elles deux des scènes que je n'ai pas connues en détail. Mais je me rappelle une fois que Mademoiselle est venue au salon après une scène d'une violence toute particulière, en écriant que si ça continuait elle s'enfuirait de la maison de sa mère ».

Actricis confessio plenam fidem mereri, dicit patronus, tum quia descriptio particulatim circumstantiarum veritatem rerum assertarum redolet, tum quia de eius veracitate ac religione, omnibus consentientibus, nullo modo dubitari licet.

Quae quidem, prosequitur patronus, nedum confirmavit mater, sed ea enucleando significavit graviora fuisse, quam prima fronte videri possunt. Sic ipsa iuravit: « J'ai d'abord essayé de convaincre ma fille par de très bonnes raisons... Mais la persuasion ne réussissait pas; je ne voyais en ma fille qu'un entêtement ridicule, je ne songeais de plus en plus au petit roman dont j'ai déjà parlé. Voyant qu'elle ne cédait pas, je me suis emportée plusieurs fois; je l'ai même frappée. Je l'ai alors menacée de la remettre au couvent et non pas pour six mois, mais de l'y laisser jusqu'à vingt-un ans ». Et paulo inferius: « Je me vis forcée de sevir; je suis d'ailleurs très vive, emportée même. Je me souviens qu'un soir, je crois que nous allions sortir pour aller à l'Opera, la vue de ma fille m'émeut, elle avait l'air d'un martyre. Nous parlions, elle me déclara: « qu'elle ne me pardonnerait jamais ». Ce propos me mit hors de moi, je me jetai sur elle comme une furie la frappant à la tête... Un jour Monsieur Louis apporta à ma fille un écrin, où il y avait des diamants. Lorsqu'elle me le montra, elle me dit, presque en me jetant cet écrin en visage: « Tenez voilà ces diamants: je ne les porterai jamais ». Je voulais d'abord

la raisonner... Mais comme elle répétait, qu'elle ne porterait jamais des bijoux venant de ce Monsieur, je me suis emportée et je l'ai frappée.... Ces scènes se sont constamment répétées pendant les six semaines des fiançailles avec les mêmes violences de ma part >.

Animadvertit autem orator maximi faciendum esse su pra recensitum matris testimonium. Ipsa enim de facto proprio testatur et quidem de facto, quod eius honori profecto non cedit. Quare, iuxta patronum, hoc testimonium existimari potest velut confessio rei, quae in iure probationum regina appellatur. Hinc S. R. Rota testimonia eorum, qui metum incusserunt, magis quam aliis deferendum esse docuit in Decis. 732, § coram Emeris: « Parentes qui metum incusserunt admittuntur ad testificandum, et cum deponant de facto proprio magis ipsis quam aliis venit deferendum ».

Ceterum, addit, ea quae confessa est oratrix eiusque mater, complures alii testes confirmant, quos inter non solum propinqui, famuli, sed et testes ex officio vocati adnumerantur. Ita inter alios vitricus ait: «Ma femme a exercé sur ma fille une pression réelle serieuse ». « A mon égard, ait Aloisius, elle (Marthe) fut toujours excessivement froide.... Jamais cependant elle ne m'a dit de paroles que mon retour dans la maison eut été impossible: mais aujourd'hui ma conviction est que si elle n'avait pas été terrorisée par la mère, plus d'une fois elle me les aurait dit; mais elle tremblait comme une feuille devant sa mère; j'induis encore que si elle ne les a pas dites, c'est parce que le lendemain elle aurait subi des violences encore plus grandes ».

Praeterea ob oculos ponere satagit patronus quaenam fuerit oratricis natura. Nimirum testis ex officio Ferdinandus L'huiller L'hereux testatur: « Le caractère de Madame la mère est autoritaire. On s'en aperçoit même dans les conversations, il ne faut pas la contredire, même sur les détails les plus insignifiants.... Cette autorité est si vive, que Monsieur, eius maritus, permettez-moi l'expression, est devant elle comme un petit mouton ». Idipsum affirmat

maritus, qui adhibitas violentias quamvis reprobaret, tamen haud expertus est insistere hac unice de causa: « Comme elle (uxor) a par ailleurs de caractère entier absolu, je n'ai pas cru devoir insister» et prosequitur: « L'autorité de ma femme sur sa fille et plus encore la nature de son caractère, qui impose généralement des ordres quand elle exprime une volonté, ont facilement dominé la douceur naturelle de cette enfant ». Dominus Aloysius, actricis vir, testatus est: << Madame...... est une personne autoritaire, son système d'éducation était de mener sa fille à la baguette ». Pariter Henricus Fortunet, a pluribus annis amicus, ait: « Madame... est une méridionale... C'est donc dire que tout en étant bonne, il suffit d'un sentiment violent chez elle, pour qu'elle perde l'équilibre et devienne absolument méchante ». Item Maria Reichsoffer: « Madame... était bonne, mais d'une violence extraordinaire avec tout limite dans ses accès ». Tandem, omissis aliis, Gustavus Mame, eandem autumat rem.

Insuper orator ad incussum metum explicandum gravissimas circumstantias considerat, in quibus et Domina mater....... et eius filia versabantur. Siquidem, ait: Familia matris bonis destituta erat, nec Domina eadem quid proprii habebat, quo Marthae providere posset. Unica proinde aderat spes, Dominum Privignum, qui divitiis affluere videtur, aliquid in privignae dotem esse constituturum, sicut suae uxoris amore et instantiis se facturum pollicitus erat, et postea revera fecit. At Domina mater metuebat, ne res in posterum mutarentur vel ipsa moreretur, et sic sua consilia evanescerent, praesertim cum Dominus S....... iam multos liberos habuisset. Hinc quia Aloysius divitiis maxime pollebat et optimis animi dotibus erat instructus, ita mater ex hoc matrimonio ingens emolumentum filiae obventurum sperabat. Hac de re violenta sua indole ducta ac resistentia filiae lacessita, eam ad propositas nuptias vi compellere non dubitavit. Huc accedit quod quidam Alphredus, privigni nepos, Martham in uxorem ducere vehementer optabat. Has

autem nuptias Domina... « mariée elle-même à un Israélite, et connaissant tous les inconvénients » absolute detestabatur. Praeterea illud non est omittendum quod nonnulli testes affirmarunt, Martham nempe, utpote quae ex alio viro genita erat, iam fuisse pro privigni familia « un embarras ».

Haec omnia, praeter plures testes, fatetur ipsamet mater: « J'inclinais d'autant plus au mariage Bounin, parce que j'avais bien d'en redouter un autre, dont je ne voulais à aucun prix. Mon mari avait un neveu qui poursuivait ma fille. Nous devions faire un voyage en Egypte et y retrouver cette famille. J'avais grand peur que ce voyage contrarie mes idées, si ma fille n'était pas mariée. A aucun prix je ne voulais lui laisser épouser un Israélite ». Et paulo inferius: « Je me sentais d'autant plus portée à triompher de la resistance de ma fille, que je n'avais pas de fortune personnelle, et que mon mari assurait six cent mille francs de dot à ma fille. Je disais donc à ma fille que si elle refusait ce parti, je pouvais disparaître; qu'elle se trouverait seule et sans établissement ». Eadem referunt Maria Reichschoffer et Paulus Dauprat, familiae privigni amici.

Quid vero talis mulier in adiunctis supra recensitis constituta agere poterat, ait patronus, cum, patre orbata, nemini nisi matri confidere poterat, a qua totaliter sua sors pendebat? << Elle tenait tout de sa mère, affirmat testis Cattani, elle dependait d'elle, et elle pouvait se trouver sur le pavé du jour au lendemain, si elle ne se soumettait pas». Notat enim haberi in casu ea omnia quae in huiusmodi causis magni facienda esse docuit S. Congregatio S. R. et U. I. Instructione data die 20 Iunii anni 1883: « Considerandum est utrum qui de illata vi metuve accusantur, patria potestate et auctoritate pollerent, an qui vim metumque passi sunt, nullatenus iisdem subiecti fuerint: quae ratio vis inferendae, magna ne ex matrimonio propriae domui utilitas aut decus obventurum? quae indoles vim inferentium, quae conditio, qui mores; qua ratione familiam regere consueverint: utrum ad iracundiam proclives, et animo

Acta, Tom. XXXII. fasc. CCCLXXIII.

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