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irréformable de l'Eglise? Or, il en est ainsi de la bulle Auctorem fidei. Donc, même d'après nos maximes, il n'est pas permis à un Catholique de la rejeter. Elle n'est pas enregistrée : la question n'est pas là. C'est la règle de ma foi, c'est la règle de foi de tout Catholique véritable.

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"Je dois remarquer en passant que la bulle Auctorem fidei ne condamne pas le quatre articles; mais elle condamne à cet égard le synode de Pistoie, parce qu'il voulait faire de la déclaration du clergé de France un décret de foi. S'il était vrai que la bulle condamnât cette déclaration, ma conscience m'obligerait alors de la condamner aussi, cette bulle étant un jugement irréformable de l'Eglise. Mais depuis le synode de Pistoie, les maximes ultramontaines opposées aux quatre articles sont des opinions comme avant le synode, puisque le Saint-Siège les abandonne aux disputes de l'école."

He then invokes the protection of the Charte as authorizing the propagation, on the part of the Clergy, of any opinions which they may think fit to adopt concerning the Papal supremacy, and therefore respecting the rights of the Crown :

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J'ai dit dans mon mandement, qu'une loi de l'Etat ne pouvait pas m'obliger d'enseigner que le Pape est inférieur au concile; que le Pontife Romain parlant ex cathedrâ, est faillible, et qu'il est soumis aux canons comme les autres évêques. Le Conseil-d'Etat me condamne; et pour me frapper, il faut qu'il foule aux pieds l'article 7 de la Charte qui déclare que je suis libre d'imprimer, de publier, d'enseigner mon opinion. Ainsi, une loi de l'Etat interprétera ce texte de l'Evangile : J'ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas. Et moi, évêque de l'Eglise Catholique, je ne pourrai pas imprimer, publier, enseigner dans mon diocèse une autre interprétation de ces paroles sacrées! Il faudra que je donne aux jeunes lévites de mon séminaire celle qui émanera de l'autorité temporelle. Nous voilà donc revenus aux disputes théologiques du Bas-Empire. Si le Conseil-d'Etat me condamne parce que j'interprète les paroles de Jésus-Christ à Pierre dans le sens de l'infaillibilité, il se met donc à la place de l'Eglise, et il m'enseigne la religion!

"J'ai dit dans mon mandement que j'enseignerais dans mon

séminaire ce qui me paraîtrait plus conforme à l'Ecriture et à la tradition au sujet de la puissance de l'Eglise, et que, protégé par la Charte, qui maintient la liberté des opinions, je ne prendrais point d'engagement au sujet de la déclaration de 1682."

In conclusion he appeals from the Privy Council to the Pope : "En jugeant et condamnant le Manuel de Droit Ecclésiastique, de M. Dupin, je n'ai pas prétendu m'attribuer l'infaillibilité. Je soumets au Pape la condamnation que j'ai portée, comme je lui soumettrai tous les actes de mon ministère. C'est à lui qu'il appartient de reprendre ses frères dans l'épiscopat, et de casser ou de confirmer les sentences qu'ils prononcent. Si le Pasteur suprême, si l'évêque des évêques reconnaît que j'ai mal jugé et que j'ai condamné à tort le Manuel, aussitôt je prendrai la plume pour dire à mes diocésains que leur Archevêque s'est trompé, et que le jugement qu'il a porté a été réformé par le Vicaire de Jésus-Christ sur la terre. Je courberai la tête sous une sentence si vénérable, et je proclamerai, en présence des fidèles, la justice du coup qui m'aura frappé. Jusque-là, un appel comme d'abus ne peut pas même effleurer mon âme. Et puis, que peut-on contre un évêque qui, grâce à Dieu, ne tient à rien et qui se renferme dans sa conscience? J'ai pour moi la religion, la logique, et la Charte je dois me consoler. Et quand, sur des points de doctrine Catholique, le Conseil-d'Etat a parlé, la cause n'est pas finie.

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Agréez, Monsieur le Ministre, l'assurance de ma haute considération.

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+ L. J. M., CARD. DE BONALD, Arch. de Lyon." This appeal to the Sovereign Pontiff was not long in vain. The Archbishop's letter is dated March 11th, and on the 5th of April following appeared a manifesto from the Vatican, of which the following is a French translation :

"DÉCRET.

"Samedi, 5 Avril, 1845.

"La sacrée congrégation des éminentissimes et révérendissimes Cardinaux de la sainte Eglise romaine délégués et préposés par NOTRE TRÉS-SAINT PÈRE LE PAPE GRÉGOIRE XVI. et par le Saint-Siège apostolique à l'Index des mauvais livres, avec charge, s'étendant à toute la République chrétienne, de les pro

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scrire, et de les corriger et d'en permettre la lecture à qui de droit, tenué au Palais apostolique du Vatican, a condamné et condamne, a proscrit et proscrit, les ouvrages dont suivent les titres, a ordonné et ordonne de rappeler dans le présent décret ceux d'entre ces ouvrages qui, déjà condamnés et proscrits, sont à l'Index des livres prohibés.

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"Manuel du Droit Public Ecclésiastique Français contenant : les Libertés de l'Eglise Gallicane en 83 articles-avec un Commentaire; la Déclaration du Clergé, de 1682, sur les limites de la puissance ecclésiastique: le Concordat-et sa loi organique, précédés des Rapports de M. Portais, &c. &c. &c. ; par M. DUPIN, procureur-général près la Cour de Cassation.

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“Ainsi, que personne, de quelque rang et condition qu'il puisse être, n'ait l'audace de publier à l'avenir, de lire ou de conserver, en quelque langue que ce soit, les susdits ouvrages condamnés et proscrits, mais qu'il soit tenu de les livrer aux Ordinaires ou aux inquisiteurs de l'hérésie, le tout sous les peines portées à l'Index des livres défendus.

"Ce décret ayant été soumis par moi, Secrétaire soussigné, à NOTRE TRÈS-SAint Père le pape Grégoire XVI., SA SAINTETÉ l'a approuvé et en a ordonné la promulgation. En foi de quoi, &c.

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Donné à Rome le 7 Avril, 1845.

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Place + du sceau.

"LE CARDINAL MAI, Préfet.

"FR. TH. ANTONIn Degola, de l'ordre des Fr. PP. "SECRÉTAIRE DE LA SACRÉE CONGREGATION.

"Le décret ci-dessus a été publié et affiché, le 10 Avril, 1845, aux portes de Sainte-Marie-à-la-Minerve, de la Basilique du Prince des Apôtres, du Palais du Saint-Office, du Tribunal in Monte-Citorio, et autres lieux accoutumés de Rome, par moi, Louis Pittori, huissier apostolique.

"Joseph CheruBINI, premier huissier."

Nor is this all. Before the 20th of the following month (of May), sixty Bishops of France had publicly given in their

adhesion to the Mandement of the Archbishop of Lyons! or, as it is expressed in a French journal :

:

"De l'un des plus grands sièges de la chrétienté, de l'un des plus grands sièges de la France est partie une condamnation contre un livre dont l'auteur est procureur-général, le chef des procureursgénéraux ; il y a eu recours au Conseil-d'Etat, et après la décision du Conseil-d'Etat, il y a eu soixante adhésions d'évêques à l'acte condamné!"

(Note to p.
91.)

The Bishop of Langres in his Tendances, p. 75, (Paris, 1845,) speaks of the neglect of Latin in the colleges of the University as arising from anti-ecclesiastical motives.

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Indépendamment des considérations générales que nous allons exposer, il serait facile de montrer, dans les détails de l'administration universitaire, des tendances formellement antiCatholiques. Nous ne donnerons pour exemple et pour preuve que la négligence affectée pour la langue Latine. On ne lit plus de Latin dans les écoles primaires, et on ne l'apprend que très-mak dans les collèges, où l'on a mis en faveur le Grec, dont la connaissance approfondie est incomparablement moins utile et moins indispensable. C'est un fait notoire qu'aujourd'hui les élèves de l'Université ne savent pas de Latin. Pourquoi cela? Pourquoi, lorsque le niveau des études est élevé sur tous les points, s'est-il abaissée sur un seul, la langue de l'Eglise Catholique ?"

(Note to p. 101.) ·

We have seen (above, Note, p. 91,) that the French Bishops complain of the neglect of Latin in the University schools, and of preference given there to Greek. The former part of the charge appears to be well founded; but the amount of attention paid to Greek in the schools of France is not such, I think, as to create much alarm and a little more regard for it on the part of the French Clergy would inspire more confidence, than can now be reposed, in their theological reasonings, and more hope that they would readily embrace, and steadily maintain, the truth. In turning over the pages of a work by the same Bishop (one of the most celebrated in France), who makes this

accusation, I find the following passage (Des Empiètements, by the Bishop of Langres, p. 22): "N'oublions pas que l'Eglise est une société divinement établie sur l'Unité d'un Chef Suprème pour être gouvernée par les Evêques successeurs des Apôtres," Spiritus Sanctus posuit Episcopos regere Ecclesiam Dei 5." Such is the Bishop's inference from the text, Пpoσéxeтe tậ ποιμνίῳ, ἐν ᾧ ὑμᾶς τὸ Πνεῦμα τὸ ἅγιον ἔθετο ἐπισκόπους, ποιμαί νειν τὴν ἐκκλησίαν τοῦ Θεοῦ.

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This inference 6 will not lead the reader to attach much value to his assertion, with which this translation is coupled, concerning the Chef Suprème of the Church; and if his allegation be true concerning the University, that it encourages the study of the Greek language, he has pronounced, unawares, a high eulogy upon it, of more value from the present state of French theological literature, and one in which all lovers of the truth, and well-wishers both to the Church and University of France, must rejoice.

(Note to p. 103.)

In qualification, however, of this assertion of a broad distinction between Bossuet and the Parlementaires, I may be allowed to cite the following words of a living writer, of high repute among French Catholics, the Count Beugnot (in an article in the Correspondant of Feb. 25, 1845, on the Assembly of the French Clergy in 1682). "Bossuet et l'épiscopat Français, dont il était l'organe le plus fidèle et le plus éloquent, se distinguaient, avant toute chose, des partisans avoués de l'Eglise nationale, par l'intention, qui fut toujours chez eux loyale et pure. Ils ne voulaient pas disjoindre les liens qui unissaient le clergé de France au Siège apostolique; ils regardaient ces liens comme nécessaires à l'existence même du Catholicisme, comme la seule garantie du maintien de l'unité au sein de la société Chrétienne; en même temps, par une contradiction singulière, ils prétendaient conférer au clergé Français des prérogatives dont ne jouissait pas le clergé des autres Etats Catholiques; et, pour atteindre ce but, ils professaient sur les limites du pouvoir

5 Acts xx. 28.

6 The Bishop follows his Vulgate, as bound to do by the Council of Trent.

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