Sayfadaki görseller
PDF
ePub

surtout à l'allumage. Actuellement, en fabriquant les crayons avec un mélange très homogène de carbone et de sels éclairants dans la proportion de 30%, broyé et cuit avec grand soin, on est arrivé à un fonctionnement parfait. C'est ainsi que l'on a obtenu des résultats surprenants avec du courant alternatif à 25 périodes seulement, actionnant des lampes de 7 1/2 ampères, sous 65 volts.

L'arc lumineux, grâce à l'absence de carbone dans les électrodes, peut sans inconvénient être maintenu à l'air libre et y brûler de 100 à 200 heures sans demander le remplacement des crayons. Comme il n'exige pas de fermeture spéciale, son entretien est plus facile, et de ce chef il possède un avantage sérieux pour l'éclairage public.

Suivant que l'on se sert, pour imprégner les charbons, de sels de Calcium, de Strontium ou de Baryum, l'arc à flamme est de couleur jaune, rougeâtre ou blanche. Pratiquement, les meilleurs résultats ont été atteints avec le fluorure de calcium; il donne une lumière d'un jaune intense. Si l'on désire retirer tous les avantages économiques de cette lampe, c'est cette substance qu'il convient d'utiliser. Il serait évidemment préférable d'avoir une belle lumière blanche. Malheureusement dans ce cas, le rendement lumineux devient faible, et ce mode d'éclairage ne présente plus alors d'avantages assez marquants pour être préféré à l'ancienne lampe à arc.

Pour les arcs lumineux, on a réussi à trouver des composés de Titane qui, avec un rendement élevé, donnent la coloration blanche désirée.

Évidemment, la teinte jaune usuelle de l'arc à flamme constitue un désavantage qui réduit considérablement ses applications. Si nous comparons deux lampes à arc de même intensité lumineuse, l'une à lumière jaune, l'autre à lumière blanche, et vues de près, la première aura un éclat éblouissant et paraîtra donner un éclairage de beaucoup supérieur à l'autre. Regardées de loin, au contraire, c'est l'inverse qui se présente la lampe blanche semble être plus brillante que sa concurrente, même si celle-ci est d'une puissance lumineuse absolue plus considérable. On peut très bien se rendre compte de cette différence dans les grandes villes, où l'éclairage public est obtenu par lampes à arc ordinaire et où des magasins font usage, pour l'extérieur, d'arcs å flamme. Vus de loin, ceux-ci paraissent fournir une quantité de lumière négligeable, devant celle des lampes à carbone, tandis que de près, c'est exactement l'effet opposé que l'on observe. Il

s'ensuit que la véritable utilisation des lampes à flamme se trouve là où l'on désire produire un grand effet lumineux à faible distance. Elles conviendront donc pour l'éclairage intensif des carrefours, des vitrines, des magasins et pour la réclame. L'arc lumineur étant dû à des particules métalliques volatilisées, qui servent de conducteur au courant, est d'un réglage beaucoup plus difficile qu'un are à carbone. Son instabilité provient des fluctuations rapides de la résistance de l'arc, dont il faut rechercher la cause dans la température relativement. basse, 2000' environ, à laquelle il fonctionne. Avec le carbone, la température de l'arc est suffisamment élevée, 3700', pour que l'air qui l'entoure soit rendu conducteur, de sorte que sa résistance électrique est indépendante de la quantité de vapeurs produites. On n'arrive pas à ce résultat avec l'arc lumineux et les variations inévitables qui se produisent dans la masse de vapeurs qui le composent, affectent immédiatement sa résistance. On observe par conséquent des fluctuations dans la valeur du courant, si le voltage est maintenu constant, ou bien des changements dans le voltage, si c'est le courant qui est gardé invariable. Comme la lampe à flamme est à base de vapeurs de carbone, elle ne présente pas cet inconvénient. La conséquence à en tirer est que l'arc lumineux doit être pourvu d'un mode de réglage précis; encore ne fonctionne-t-il jamais très convenablement sous voltage constant. Il réclame plutôt le montage en série avec courant constant, les variations locales de voltage s'équilibrant alors, plus ou moins, sur le grand nombre de lampes. L'are lumineux s'utilise done surtout en grandes séries alimentées par du courant à intensité constante; tandis que l'are à flamme convient mieux aux circuits à potentiel invariable.

Par sa nature mème, l'arc à flamme exige un mécanisme de réglage différent et beaucoup plus précis que celui des anciennes lampes. Pour celles-ci, il suffit de maintenir constant le voltage aux bornes, car l'arc lui-même n'émettant que peu de clarté, sa grandeur n'influe en aucune façon sur l'éclairage total. Tout autres sont les conditions pour les lampes à flamme dont la lumière provient directement de l'arc et où, par conséquent, une variation dans sa longueur a une répercussion immédiate sur l'éclairage. C'est cette longueur qu'il faut ici maintenir invariable. et non plus le voltage, dont le réglage exact donnerait lieu à un papillonnement continuel de la lumière.

En résumé, les lampes à are conviennent très bien pour l'éclairage public et on emploie couramment dans ce but, l'arc à

charbons ordinaires, à l'air libre ou enfermé. Si l'on recherche - c'est le cas habituel à réduire les frais d'entretien et à produire de la lumière blanche, l'arc à flamme n'est pas généralement à conseiller. Pratiquement, depuis quelques années, on fait usage avec grand profit, pour l'éclairage des rues, d'arcs lumineux à la magnetite de 4 Ampères. Pour augmenter la clarté à certains carrefours, on utilise la lampe de 6 Ampères et surtout l'arc à flamme qui remplit alors très bien le but que l'on se propose. Pour l'éclairage rural, où il n'est pas nécessaire d'avoir des sources lumineuses aussi intenses, malgré son rendement manifestement moins élevé, la lampe à filament métallique de 40-100 bougies a de loin l'avantage.

Le véritable champ d'application de la lampe à flamme est l'éclairage ornemental extérieur des magasins, des théâtres, etc., car elle permet d'obtenir économiquement une très grande intensité lumineuse. Pour l'intérieur il vaut mieux donner la préférence à la lampe à are ordinaire et surtout à la lampe à incandescence. Dans les ateliers, tels que les fonderies, aciéries, etc., les arcs intensifs dont nous avons parlé, peuvent être utilisés avantageusement. Cependant, la couleur jaune de l'arc à flamme le fait rejeter dans beaucoup de cas, et il est à prévoir que son emploi ne se généralisera que le jour, où avec un rendement lumineux élevé, il permettra d'obtenir de la lumière blanche.

Grâce à l'économie énorme de courant qu'elles procurent, ces sources d'éclairage par luminescence seront appliquées de plus en plus. Déjà en Amérique des villes entières se servent avec grand avantage de la lampe à magnétite pour l'éclairage des rues. En Europe, c'est surtout la lampe à flamme qui se répand, pour l'éclairage intensif extérieur. Si perfectionnée qu'elle soit, la lampe à incandescence à filament métallique n'arrivera jamais aux basses consommations de ces nouvelles lampes à arc. Cellesci, dans leur champ propre d'application, n'ont donc, à craindre aucune concurrence, et assurent à l'éclairage électrique par arc, au point de vue économique, la première place qui lui avait été sérieusement disputée depuis quelque temps.

MAURICE DEMANET,
Ingénieur électricien.

[ocr errors][merged small]

Depuis longtemps les aéronautes connaissent la difficulté de s'orienter au cours d'un voyage aérien lorsque le vent les pousse au-dessus de contrées peu ou pas connues. Tous cherchent à utiliser le mieux possible les cartes des régions traversées et si, le jour, la tâche est relativement aisée, la nuit, la difficulté se représente tout entière. Si le ballon navigue à proximité d'une Côte maritime, elle porte avec elle la menace d'un danger considérable.

La nuit, en effet, le réseau routier, les rivières, les chemins de fer, toutes les caractéristiques de la surface du sol disparaissent pour l'aéronaute, tandis que seules les lumières des agglomérations, les phares et les bouées lumineuses se montrent à lui. Pouvait-on les représenter sur une carte? De bons esprits l'ont pensé et c'est ainsi qu'est née, en Allemagne, la première carte aéronautique due à l'initiative du Colonel Moedebeck. Grâce à ses efforts une commission fut constituée au sein de l'Aéro-Club d'Allemagne, commission qui entreprit la transformation, à l'usage des aéronautes, de la carte au 300 000 de l'Europe Centrale.

Cette carte fut surchargée de signes conventionnels nouveaux représentant les principales lumières visibles la nuit; on y ajouta les réseaux électriques à transport aérien qui constituent un danger pour les aéronautes, et enfin on signala le siège des associations aéronautiques, les usines à gaz, etc., comme offrant des facilités d'information et de ravitaillement.

Le Colonel Moedebeck avait adopté la carte au 300 000 de l'Europe Centrale de préférence à la carte au 300 000 de Liebenow et à la carte au 200 000' de l'Institut Cartographique Prussien, à cause de son prix peu élevé d'une part, et d'autre part à cause de l'étendue considérable de territoire (1) qu'elle recouvrira lorsqu'elle sera complètement éditée.

La carte de l'Europe Centrale ne donne pas la représentation du relief par contours hypsométriques, et l'objection en fut

(1) La carte complète s'étendra des côtes orientales d'Angleterre au cœur de la Russie, du 46o au 60° parallèle de latitude Nord. L'utilité qu'il y a à disposer de la représentation d'un territoire aussi vaste dans un système unique e projection est incontestable.

bientôt faite par le Cte Zeppelin au moment où l'inlassable ténacité de celui-ci fut récompensée par le succès de ses premiers voyages en dirigeable. La carte était indispensable au pilote du dirigeable, non seulement au point de vue de l'orientation en plan, mais encore du régime en altitude. La région du lac de Constance a, en effet, un relief relatif très marqué : montagnes et collines aux pentes accentuées y séparent des vallées longues et profondes, communiquant entre elles par des cols assez élevés au-dessus du niveau du point de départ. Or le dirigeable doit naviguer bas monter, c'est pour lui perdre du lest et du gaz et diminuer son rayon d'action; pour établir un circuit fermé, il faut utiliser adroitement les vallées afin de ne pas gagner inutilement en altitude, et à cet effet il est très utile de connaître les courbes hypsométriques de la région.

C'est la raison pour laquelle le Cte Zeppelin opposa à la carte adoptée par le Col. Moedebeck, la carte au 200 000 de l'Institut Cartographique Prussien, carte où les courbes de niveau sont représentées à l'équidistance de 100 mètres. Le Cte Zeppelin proposait de la recouvrir de teintes plates affectées chacune à une zone hypsométrique limitée à deux courbes voisines; de plus il complétait la carte par l'adjonction de signes nouveaux pour les lumières, les lignes de transport de force électrique, les ravitaillements, etc.

L'œuvre du Col. Moedebeck à peine entreprise était done menacée dans son existence même, mais lorsqu'il eut obtenu de l'Institut Cartographique Prussien l'impression des courbes de niveau sur un tirage spécial de la carte au 300 000, toutes les objections tombèrent et l'entreprise continua.

Plusieurs feuilles ont paru, et l'on se demande maintenant. si l'œuvre sera jamais complétée; elle ne semble plus en effet adéquate aux besoins actuels de l'aéronautique.

L'effet de la carte n'est pas très heureux : elle est surchargée de détails et d'une lecture plutôt difficile; de plus, son échelle n'est pas très avantageuse. Ces inconvénients n'ont pas, il est vrai, grande importance pour les pilotes de ballons sphériques ou dirigeables, mais ils revêtent une importance considérable au point de vue particulier de l'aviation qui représente l'avenir de l'aéronautique.

Qu'exige l'aviateur?

Il doit pouvoir se repérer rapidement en comparant la carte au sol dont elle est l'image; reconnaître les endroits où un danger le guette sur le fond de l'océan aérien et ceux où l'atterrissage est facile ou un ravitaillement possible.

« ÖncekiDevam »