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tiques pour l'examen microscopique? On décrit avec force détails les brûleurs, les étuves, les appareils à filtrer, etc.; n'aurait-il pas été utile d'indiquer quel genre de microscopes convient spécialement pour les recherches chimiques? d'en indiquer les dispositions essentielles et désirables? de donner plus de détails sur la manière d'opérer ? Une figure avec légende aurait rendu, nous semble-t-il, plus de services que les figures d'un entonnoir ordinaire ou d'autres instruments aussi connus que celui-ci.

Des remarques semblables pourraient être faites au sujet dn chapitre suivant, traitant de l'analyse spectrale. Du reste, toute cette première partie du livre nous semble un peu trop théorique et aurait gagné notablement si l'on avait eu recours plus fréquemment aux exemples. Comme l'élève qui aborde la chimie analytique est censé connaitre au moins les principes de la chimie générale, il n'eût pas été difficile d'en trouver. Les pages 10, 40 et d'autres seraient moins abstraites et plus accessibles aux élèves, si l'on avait eu davantage recours à ce moyen.

Dans la seconde partie de leur livre- qui, à notre avis, est la meilleure MM. Thomas et D. Gauthier étudient les caractères des sels, ou plutôt les caractères des bases et des acides. Si l'élève étudie bien cette partie, non seulement théoriquement, mais surtout pratiquement, au laboratoire, nul doute qu'il échappe à beaucoup d'ennuis et de difficultés en abordant ensuite la troisième partie du manuel, l'analyse proprement dite.

La marche proposée est celle généralement suivie. Nous approuvons les auteurs quand ils suppriment l'examen d'une substance ne renfermant qu'un seul élément les inconvénients qui, d'après eux, résultent d'une pareille méthode sont réels. Toutefois cette suppression ne pourra se faire sans difficulté que si l'élève a, par une étude sérieuse et pratique, acquis une connaissance parfaite des caractères des substances, en d'autres terme, s'il possède théoriquement et surtout pratiquement la seconde partie du livre. S'il en était autrement, l'examen d'une substance ne contenant qu'un seul élément à rechercher aurait sa grande utilité.

En terminant, nous ne pouvons assez recommander les Notions fondamentales d'analyse qualitative de MM. Thomas et D. Gauthier. C'est vraiment un livre didactique qui forme les élèves et les initie à la science chimique. Il ne se contente pas de

donner quelques tableaux synoptiques pour la marche de l'analyse et de les expliquer, c'est un livre vraiment scientifique.

H. D. G.

XVI

TABLES ANNUELLES DE CONSTANTES ET DONNÉES NUMÉRIQUES DE CHIMIE, DE PHYSIQUE ET DE TECHNOLOGIE, publiées sous le patronage de l'Association internationale des Académies, par le Comité international nommé par le VII Congrès de Chimie appliquée. (Londres, 2 juin 1909). Avec la collaboration de S.-L. Archbutt (Teddington), W. Biltz (Clausthal), M. Bodenstein (Hannover), M. Boll (Paris), E. Bontoux (Marseille), F. Bourion (Paris), L. Bruninghaus (Paris), C. Chéneveau (Paris), H. Colin (Paris), G. Darzens (Paris), P. Dutoit (Lausanne), G. Fiek (Gross-Lichterfelde), H. Gaudechon (Sèvres), H.-B. Hartley (Oxford), W. Hinrichsen (Berlin), A. Mablke (Hamburg), R. Marquis (Paris), Michaud (Paris). J. Nannan (Paris), E. Nusbaumer (Loncin-lezLiége), M. Pier (Berlin), A.-W. Porter (London), A. Portevin (Paris), V. Rothmund (Prag), H. Rost (Paris), J. Saphores (Paris), 0. Scheuer (Genève), J.-L. Spencer (London), Th. Strengers (Utrecht), E. Terroine (Paris), N.-T.-M. Wilsmore (London). Commission permanente du Comité international Prof. B. Bodenstein (Hannover), Prof. G. Bruni (Padova), Prof. Ernst Cohen (Utrecht), Dr Ch. Marie (Paris), Dr N. T.-M. Wilsmore (London). Secrétaire Général : CH. MARIE.-Volume I. Année 1919. Un volume in-4 de XXXIX-727 pages. Paris, Gauthier-Villars; Leipzig, Akademische Verlagsgesellschaft m. b. H.; London, J. A. Churchill; Chicago, University of Chicago Press. 1912.

Tous ceux qui, à un titre quelconque, pour des recherches ou des applications, utilisent les constantes et les valeurs numériques appartenant aux sciences physiques ou chimiques, savent avec quelle difficulté ils peuvent se procurer les données nécessaires, ou même savoir qu'elles ne sont pas connues.

La bibliographie ordinaire est, en effet, impuissante quand il s'agit de retrouver un nombre qu'une circonstance toute fortuite. peut avoir incité un auteur à déterminer. Les Tables existantes (Landolt-Bornstein, Castell-Evans, Smithsonian-Tables, etc.), quelque complètes qu'elles soient, quelque somme de travail

qu'elles représentent, sont nécessairement incomplètes; nous devons reconnaître les services qu'elles rendent quotidiennement dans les laboratoires, mais nous devons également ajouter qu'elles ne donnent pas la solution du problème qui, sous sa forme la plus générale, peut se formuler ainsi : donner à tous ceux qui s'occupent de Chimie, de Physique ou des sciences annexes, tant au point de vue théorique qu'au point de vue technique, la certitude que tout nombre, présentant un intérêt possible, peut être retrouvé sans difficulté.

La solution d'un tel problème exige le dépouillement méthodique de tous les périodiques et publications quelconques, susceptibles de contenir des données intéressantes; elle exige également la publication, aussi fréquente que possible, de tous ces documents.

Les Tables annuelles ont été publiées pour répondre à ce besoin; le premier volume contient tout ce qui a été publié au cours de l'année 1910. Plus de 300 périodiques ont été examinés par les collaborateurs du Comité international, et les données ainsi rassemblées ont été réunies en Tableaux par des rédacteurs spécialistes.

Nous ne croyons pas qu'il soit utile d'insister sur l'importance d'un tel ouvrage, et le succès obtenu par la souscription avant publication a montré qu'il venait à son heure, aussi bien dans les milieux techniques que dans les milieux de la Science pure. Faut-il insister, en outre, sur le prix extrêmement réduit (broché, 27 francs; relié, 30 francs) auquel le volume est vendu? Cette modicité, voulue par le Comité international désireux de faciliter la diffusion des Tables annuelles, frappera certainement le lecteur qui, pour s'en convaincre, n'aura qu'à comparer le prix de ce volume avec ceux d'ouvrages analogues français ou étrangers.

X.

XVII

JEAN MASCART, astronome à l'Observatoire de Paris. IMPRESSIONS ET OBSERVATIONS DANS UN VOYAGE A TÉNÉRIFFE. Illustré de 212 reproductions d'après les photographies de l'auteur. Un vol. in-8° de 366 pages (1). Paris, Ernest Flammarion (sans date).

(1) Imprimé par la Société Languedocienne de Géographie.

Beau livre, richement illustré. Le voyage à Ténériffe, dont fit partie M. Mascart, était une mission scientifique organisée sous les auspices de l'Association internationale contre la tuberculose. Le programme de l'expédition, largement conçu, comportait l'étude de toutes les radiations qui traversent l'atmosphère terrestre. Bien entendu, la plus grande partie des recherches dépendait d'un ordre physiologique; mais, comme l'occasion était favorable, les organisateurs avaient prié M. Mascart de venir étudier la comète de Halley dans une station du pic de Ténérife, et de rechercher, par la même occasion, si les conditions climatériques de l'ile se prèteraient à des observations régulières aux points de vue météorologique, physique et astronomique.

En tant que station de montagne, l'ile de Ténériffe offre une situation très favorable. Dans la plaine basse, la température oscille entre 18° la nuit et 24° le jour, climat qui convient parfaitement aux malades et aux convalescents; puis, immédiatement, sans transition, se dresse à l'altitude de 3700 mètres le Pic de Teyde, dominant directement la mer, tout comme le Mont Blanc domine les vallées environnantes. Très facilement accessible toute l'année, le Pic, entre 1000 et 1500 mètres, est entouré normalement d'un banc de nuages, tandis qu'au sommet on jouit d'un ciel presque inaltérable. Au point de vue médical et physiologique, le Pic se prête facilement à toutes les observations dont les facteurs principaux sont le Soleil et l'altitude.

M. Mascart, nous l'avons dit, s'était joint à l'expédition pour étudier la comète de Halley au voisinage de son périhélie. Dans ce but, il établit un campement sur le mont Guajara, à 2715 mètres d'altitude, sommet le plus élevé de l'ile après le Pic de Teyde. Piazzi Smith y fit ses études spectroscopiques, en 1858. Placé au-dessus de l'étroite ceinture normale des nuages de l'ile, l'astronome a partout à sa disposition l'horizon de la mer, sauf un peu au N.-O. vers le pic principal. Il voit le Soleil de son lever à son coucher. Rarement, soit le jour, soit la nuit, les cirrus entravent ses observations. Une seule fois, pendant les deux mois de séjour de M. Mascart sur la montagne, les nuages ont caché le ciel; mais en revanche le vent l'empêcha plusieurs fois d'utiliser les instruments en plein air.

« A côté des observations scientifiques proprement dites, il a paru intéressant à l'auteur de résumer quelques notes sur le pays au point de vue du pittoresque, et sur les habitants des îles qui constituaient une race belle et sympathique. »

Cette phrase de l'Introduction caractérise bien, me semble t-il, le volume. M. Mascart écrit un récit de voyage, dans lequel il s'adresse en dilettante plutôt aux lecteurs intelligents de toute catégorique, qu'aux astronomes de profession et aux spécialistes. Par moments, l'astronomie reprend bien quelque peu une place prépondérante; mais loin d'en faire un grief à l'auteur, le lecteur s'y attend et lui en sait gré. D'une lecture facile et agréable, le volume est instructif.

H. B.

XVIII

LA SISMOLOGIE MODERNE. LES TREMBLEMENTS DE TERRE, par le Comte DE MONTESSUS DE BALLORE, Directeur du Service sismologique de la République du Chili. Un vol. in-8° de xx-284 pages, 64 figures et cartes, dont 16 planches de reproductions photographiques et 2 cartes hors texte. - Paris, Armand Colin, 1911.

VOLCANS ET TREMBLEMENTS DE TERRE, par A. DE LAPPARENT, Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences. Un vol. in-8° de 376 pages, 76 figures. Paris, Bloud et Cie, 1912.

I. Les habitués des Conférences de la Société scientifique, les lecteurs de sa REVUE et de ses ANNALES ont pu apprécier la science profonde et la vaste érudition de M. de Montessus; tous ceux qui, à un titre quelconque, s'intéressent à la sismologie ont lu ses ouvrages et savent qu'ils ont placé leur auteur non seulement à la tête des sismologues français - qui sont plutôt rares

mais au premier rang des spécialistes qui, en Europe, en Amérique et en Extrême-Orient, s'occupent des tremblements de terre.

Notre savant collègue achevait de publier dans nos ANNALES son beau mémoire sur les Relations géologiques des régions stables et instables du nord-ouest de l'Europe (1), quand le Gouvernement Chilien, ayant à choisir entre plusieurs spécialistes éminents, lui offrit d'organiser sur son territoire et de diriger un réseau de stations sismologiques, devenu une des merveilles du genre.

C'est de sa nouvelle patrie que M. de Montessus adresse aux

(1) ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES, t. XXVII, 19921902, 2e partie, p. 1, et t. XXX, 1935-1905, 2e partie, p. 1.

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