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Différences dans le solde du compte des chemins de fer

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LA LUTTE

CONTRE LE

SURMENAGE ET LA FATIGUE INTELLECTUELLE

§ I. LES DIVERSES MÉTHODES DE MENSURATION

Le vaste et important problème du surmenage et de la fatigue intellectuelle pour être traité à fond exigerait un gros volume. Nous plaçant au point de vue spécial des applications pratiques, nous nous attacherons à deux points la mesure de la fatigue des élèves par les procédés simples utilisables dans les classes, l'organisation de l'enseignement dans les conditions assurant le minimum de fatigue intellectuelle.

Les méthodes de mensuration du surmenage et de la fatigue intellectuelle peuvent se grouper de diverses façons, suivant les points de vue auxquels on se place. Aussi un certain nombre de psychologues divisent les méthodes de détermination de la fatigue en directes et indirectes. Nous considérons cette distinction comme plus ou moins arbitraire, en ce sens que l'on range parmi les manifestations indirectes de la fatigue intellectuelle des altérations fonctionnelles, que, à tout aussi bon droit, on pourrait ranger parmi les directes. Nous préférons adopter la division en méthodes physiologiques, psychologiques et pédagogiques.

Nous appelons méthodes physiologiques celles qui mesurent le surmenage ou la fatigue intellectuelle par

l'altération chronique ou passagère des activités inconscientes de l'organisme, par exemple la circulation, la respiration, les sécrétions, l'assimilation, etc.

Nous entendons par méthodes psychologiques celles qui portent sur les modifications survenues dans le jeu des activités conscientes, par exemple la sensibilité, la motilité, etc.

Enfin nous réservons le nom de pédagogiques aux méthodes qui mesurent le surmenage et la fatigue intellectuelle par l'observation de certaines fonctions conscientes considérées au point de vue des résultats de leur activité, par ce que nous appellerons le rendement. des facultés intellectuelles, au moyen de procédés courants dans l'enseignement, ou de procédés se rapprochant beaucoup de ceux-ci.

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Les méthodes psychologiques et parmi elles, quoi qu'on en ait dit, la méthode esthésiométrique peuvent donner de résultats sérieux qu'à la condition d'être employées par des expérimentateurs entraînės, psychologues au courant des recherches scientifiques usitées dans les laboratoires.

Les méthodes physiologiques plus encore que les précédentes sont inapplicables en classe, seuls des savants peuvent s'en servir.

Nous nous contenterons donc d'exposer en détail et de passer au crible d'une critique serrée les méthodes pédagogiques, nous efforçant d'établir à quelles conditions, les maîtres pourront en tirer des résultats utilisables.

Après avoir examiné et critiqué les méthodes pédagogiques de mensuration de la fatigue intellectuelle, nous dirons comment les autorités d'une part, les maîtres d'autre part, doivent agir pour combattre, réduire au minimum la fatigue résultant de l'enseignement classique.

Dans la première partie de notre cours, traitant des

IIIe SÉRIE. T. XXII.

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bases de la pédagogie expérimentale, nous avons nettement établi la distinction qu'il convient de faire entre la fatigue excessive et prolongée, entre le surmenage qui doit toujours être évité, et la fatigue intellectuelle passagère et non excessive inévitable, que l'on peut tout au plus atténuer, réduire au minimum.

Peut-on mesurer la fatigue chronique, le surmenage par les méthodes pédagogiques? A la rigueur on le pourrait, quelques auteurs ont même cru y avoir réussi dans certaines limites du moins. C'est ainsi que Friedrich déduit de ses moyennes que la fatigue produite par les leçons du matin n'est pas entièrement disparue au début des leçons de l'après-midi, malgré le repos du milieu du jour. Nous avons montré que cette conclusion est sujette à caution (1); et qu'il n'est pas démontré qu'une fatigue durable, un léger surmenage résultant du travail du matin, subsiste l'après-midi. Il serait fort difficile, à cause de la complexité du problème, d'établir au moyen des méthodes pédagogiques que le surmenage, c'est-à-dire la fatigue persistante croissant du commencement de l'année scolaire à sa fin, existe réellement pour la majorité des écoliers ni même pour la minorité qui travaille effectivement. Binet a tenté de résoudre le problème par l'emploi des méthodes physiologiques en étudiant l'influence du travail mental sur la nutrition. Ses travaux, les seuls de l'espèce qui soient scientifiquement conduits, ne permettent pas de trancher d'une façon définitive la question de savoir si oui ou non le surmenage existe chez les sujets qu'il a observés.

Attachons-nous à l'examen des méthodes pédagogiques permettant de déterminer dans les classes le degré de fatigue intellectuelle produit par un travail imposé.

(1) Dans Premiers éléments de pédagogie expérimentale, les bases, p. 272.

On peut réduire les méthodes pédagogiques de mensuration de la fatigue intellectuelle à dir principales. De ces dix méthodes trois sont complexes, difficiles, trois autres au contraire, simples et faciles; enfin on peut considérer comme étant de difficulté moyenne, quatre méthodes que nous appellerons intermédiaires. Les trois difficiles sont : La méthode des dictées; la méthode des calculs; la méthode de substitution (méthode d'Ebbinghaus). Les faciles sont : La lecture à haute voix; l'écriture sous dictée; la numération des lettres d'un texte imprimé. Les intermédiaires sont L'addition de nombres d'un seul chiffre; le barrage d'un ou plusieurs caractères d'un texte; la mémorisation (mesure de la mémoire immédiate); la mémorisation de syllabes dénuées de sens.

Examinons à fond et en détail chacune de ces méthodes.

D'abord nous pouvons formuler une critique générale qui vaut pour chacune d'elles. Toute méthode pédagogique a deux défauts qu'il semble impossible d'éviter: tout d'abord l'exercice servant à mesurer le rendement d'une faculté surmenée, fatigue par lui-même. On constate en effet, toujours et partout, que le nombre des fautes va en augmentant dans chaque travail de mensuration, depuis le commencement jusqu'à la fin. Le sujet déjà fatigué, ce qui se traduit par la proportion des fautes d'inattention, par exemple, dans les premières lignes d'une dictée, se fatigue encore en écrivant la dictée, et cette fatigue surajoutée se traduit par la différence en plus des fautes d'inattention commises dans les dernières lignes.

Un second défaut, plus grave que le premier, résulte du décroissement rapide de l'intérêt que suscitent les procédés de mensuration même. Au début un exercice extraordinaire plaît par sa nouveauté, les élèves le

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