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permettre à tous les enfants de jouer en tout temps. Il faudrait supprimer sans pitié les promenades en rang faites entre deux leçons les enfants ne pouvant jouer bruyamment parce que cela dérangerait leurs camarades retenus en classe, ou... les voisins! - Tous les enfants doivent pouvoir plusieurs fois par demijournée de classe se délasser librement et bruyamment.

Bien que l'existence du surmenage ne soit pas expérimentalement établie, il faut se ranger à certaines conclusions. La durée de l'année scolaire semble exagérée, cette longue période s'étendant de la fin de septembre au commencement d'août de l'an suivant, est trop peu coupée de temps de repos. Nous sommes persuadé que les expériences poursuivies dans divers pays, démontreront la nécessité de diviser l'année scolaire en tronçons uniformes séparés par des vacances moins longues chacune, mais répétées. Une vacance doit reposer, sans nuire à l'entraînement préalablement acquis.

Il faudrait, dès à présent, déterminer le travail des enfants aux périodes de grande croissance, pour les garçons, vers 7 ans d'abord, puis entre 12 et 15 ans ; pour les filles, vers 6 ans et entre 10 et 13 ans. Les programmes imposés aux uns et aux autres, naturellement peu chargés au début (à 7 ans, à 6 ans) ne sont pas suffisamment allégés pour les élèves garçons de 12 ans, pour les élèves filles de 10 ans. Enfin, les administrations compétentes, pour faire leur devoir dans la question de la lutte contre la fatigue scolaire, doivent se tenir au courant des progrès de la science expérimentale, afin d'améliorer lentement et prudemment, mais sûrement le régime de tous les enfants fréquentant l'école.

J. J. VAN BIERVLIET.

APERÇU

SUR LES RÉCENTES MÉTHODES DE CATALYSE

ET LEURS APPLICATIONS

INTRODUCTION

Dès le commencement du siècle dernier, on avait remarqué que certains corps, par leur seule présence, déterminaient des réactions chimiques. L'expérience la plus célèbre fut celle de Doebereiner qui, en 1823, enflamma un mélange d'oxygène et d'hydrogène par le simple contact de ce mélange avec l'éponge de platine. Dulong et Thénard la communiquaient en ces termes à leurs collègues de l'Académie des sciences :

« M. Doebereiner, professeur de l'Université d'Iéna, vient de découvrir un des phénomènes les plus curieux que puissent présenter les sciences physiques. Nous ne connaissons le travail qu'il a fait à ce sujet que par l'annonce qui en a paru dans le JOURNAL DES DÉBATS du 24 août dernier, et par une lettre de M. Kastner à M. le Dr Liebig, que ce savant, actuellement à Paris, a bien voulu nous communiquer. Il y est dit que M. Dobereiner a observé que le platine, en éponge, détermine, à la température ordinaire, la combustion de l'hydrogène avec l'oxygène, et que le développement de chaleur résultant de cette action peut rendre le métal incandescent. Nous nous sommes empressés

de vérifier un fait aussi surprenant. Nous l'avons trouvé très exact, et comme l'expérience peut se faire avec la plus grande facilité, nous allons l'exécuter sous les yeux de l'Académie » (1).

L'éclat jeté par cette expérience devait susciter de nombreuses recherches dans la nouvelle voie qui s'ouvrait aux chimistes.

En 1831, Philips entreprit de fabriquer industriellement l'anhydride sulfurique, en faisant passér, sur de la mousse de platine légèrement chauffée, un mélange d'air et de gaz sulfureux provenant du grillage des pyrites. Malheureusement les impuretés des gaz employés mettaient rapidement la mousse de platine hors d'usage. Ce n'est que beaucoup plus tard, en 1875, que, grâce à l'emploi de gaz soigneusement purifiés, Winkler put réaliser avec succès, par la méthode de Philips, la fabrication de l'acide sulfurique.

Toujours avec la mousse de platine, Kuhlmann, en 1838, obtenait l'Ammoniaque par le simple passage à froid ou à température peu élevée des oxydes d'azote mêlés avec l'hydrogène.

On employait aussi le noir de platine, et entre autres expériences, nous citerons celle de Debus qui, en 1863, hydrogéna complètement l'acide cyanhydrique et le convertit en méthylamine.

Dans tous ces exemples, le platine semblait n'éprouver aucune modification et n'intervenir que par son contact ou sa seule présence pour provoquer les réactions. Telle fut l'interprétation que Berzélius, en 1835, donna à ces phénomènes appelés par lui catalytiques et qu'il attribua à une force spéciale, la force catalytique, inhérente au platine et aux corps qui jouaient, comme lui, dans les combinaisons, le rôle d'agents de contact, autrement dit de Catalyseurs.

(1) Dulong et Thénard, ANN. DE CHIM. ET PHYS. (2) t. 33, p. 440 (1823).

On reconnut, en effet, qu'il y avait des catalyseurs autres que la mousse ou le noir de platine. Un des plus remarquables fut le Palladium hydrogéné que l'on s'empressa d'utiliser comme agent de contact, après que Graham eût découvert la propriété que possède ce métal d'absorber jusqu'à 930 fois son volume d'hydrogène.

Gladstone et Tribe employèrent aussi le platine, le cuivre et le charbon hydrogénés (1878).

On arriva de la sorte à effectuer de nombreuses hydrogenations: la nitrobenzine fut transformée en aniline, le nitromethane en méthylamine; le nitrophénol en aminophenol, etc. (1).

A côté de ces réactions catalytiques opérées par voie sèche, vinrent se placer des réactions du même ordre obtenues par voie humide. Une des plus importantes est la transformation de l'alcool ordinaire en oxyde d'éthyle sous l'influence de l'acide sulfurique, qui conduisit Williamson à formuler, en 1851, sa théorie célèbre de l'éthérification. Au lieu d'intervenir simplement par ses propriétés déshydratantes, l'acide sulfurique, d'après Williamson, formait avec l'alcool une combinaison temporaire, l'acide éthylsulfurique, lequel en se détruisant donnait naissance à l'oxyde d'éthyle, tandis que l'acide sulfurique régénéré se combinait de nouveau avec l'alcool pour continuer l'éthérification.

L'acide sulfurique jouait le rôle de catalyseur, puisqu'il persistait après l'éthérification et ne servait qu'à la provoquer; mais, contrairement aux idées de Berzélius, au lieu d'être un simple agent de contact, il intervenait dans la réaction par ses affinités chimiques.

C'est par un mécanisme semblable que furent interprétées plus tard les nombreuses synthèses effectuées

(1) Cfr. La remarquable étude de M. J. Bougault. Sur les hydrogenations, déshydrogénations et déshydratations par catalyse. Thèse d'agrégation pour l'École supérieure de Pharmacie, 15 février 1909.

par

la méthode si féconde de Friedel et Craft au moyen du chlorure d'aluminium, les aldolisations, les déshydratations par les catalyseurs alcalins, etc.

Tel était à peu près l'état des recherches catalytiques par voie sèche et par voie humide lorsque parurent, en 1897, les premières publications de MM. Sabatier et Senderens sur les hydrogénations au moyen des métaux divisés, suivies plus tard des déshydrogenations par les mêmes métaux. Poursuivies durant plusieurs années, ces recherches conduisirent leurs auteurs à instituer les Nouvelles méthodes générales d'hydrogenation et de dédoublement moléculaire, basées sur l'emploi des métaux divisés. Tel est le titre que MM. Sabatier et Senderens donnèrent au mémoire qu'ils publièrent sur l'ensemble de leurs travaux, en 1905, dans les ANNALES DE CHIMIE ET DE PHYSIQUE. Cette même année l'éminent chimiste M. Haller, dans son rapport à l'Académie des sciences sur le prix Jecker, les résumait en ces

termes :

« L'étude des effets catalytiques d'un certain nombre de métaux à l'état divisé a été abordée à plusieurs reprises par les auteurs les plus divers, mais aucun d'eux ne l'a poursuivie avec autant de sagacité et de persévérance que MM. Sabatier et Senderens. Aucun d'eux n'a su tirer, des faits observés, une méthode pratique et sûre qui permit de réaliser, avec économie, soit des synthèses, soit des transformations de fonctions.

» En étudiant l'action catalytique spéciale qu'exerce sur les composés volatils, en présence de l'hydrogène, le nickel très divisé, par exemple, MM. Sabatier et Senderens ont doté la chimie d'une méthode d'hydrogénation aussi simple qu'élégante des carbures non saturés, des carbures aromatiques, des cétones, des aldehydes, des phénols, des composés nitrés, etc.

» En poursuivant leurs recherches avec le cuivre divisé, ils ont, d'autre part, mis à notre portée un pro

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