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REVUE

DES RECUEILS PERIODIQUES

ENTOMOLOGIE

Nouvelle revue d'Entomologie.

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On a commencé à Gênes la publication d'une nouvelle revue, RIVISTA DI COLEOTTEROLOGIA. Elle est due à l'initiative privée. Écrite principalement pour l'Italie, elle peut être aussi utile ailleurs. En effet, le premier numéro contient le début d'un article sur le collectionnement des insectes, à continuer dans les numéros suivants, et des clés dichotomiques pour la classification (1).

La lèpre chez les insectes. Plusieurs expériences ont eu pour but de constater la résistance de quelques insectes au bacille de la lèpre. Dernièrement MM. Metalnikoff (S.) et Toumanov (K.) ont pris pour objet de leurs recherches le lépidoptère Galleria melonella et le phasmide Carausius (Dixippus) morosus. Il semble que ces insectes sont entièrement immunisés contre la lèpre. Après l'injection du bacille à des intervalles de 30 à 120 minutes, la phagocytose du sang était faible, mais elle augmentait après 24 heures. Néanmoins, après 3 ou 4 semaines on trouvait de grandes agglomérations de leucocytes avec les microbes de la lèpre, aussi bien chez les chrysalides de la noctuelle que chez le phasmide; cela indiquerait qu'une sorte de symbiose s'établit entre l'insecte et le bacille (2).

(1) Genova, presso Aw. Botto, Casella, 279, Palazzo Ducale. (2) C. R. Soc. BIOL. DE FRANCE, novembre 1923, pp. 935-936.

Malformations chez une Mouche, par des vapeurs de naphtaline. Les vapeurs de naphtaline exercent une action indiscutable sur les larves de Calliphora erythrocephala Meig. Un certain nombre sont tuées, d'autres sortent des imagos dont les ailes sont plus ou moins défectueuses, les pattes malformées; enfin le plus grand nombre donnent des mouches sans aucune anomalie apparente. Mais certains descendants de ces dernières, sans avoir subi l'action de la naphtaline, présentent les mêmes défauts que certains imagos issus de larves naphtalinisées. Les vapeurs agissent donc, non seulement sur le soma, mais aussi sur les cellules germinales (1).

Conséquences de la ligature de la tête, avec ou sans décapitation, chez les vers à soie (Sericaria mori L.), au moment de la nymphose. La lecture des notes de Przibram et de Kinkler (ANZ. AKAD. WISSENSCH. IN WIEN, 1921, ncs 7-8 et 19, 1922, no8 2-3) a amené M. Henri Gadeau de Kerville à faire quelques expériences sur le sujet en question, avec des vers à soie du mûrier (Sericaria mori L.).

Au moment de la nymphose, il ligatura deux cents chenilles environ : les unes, avant qu'elles eussent fait leur cocon; les autres, quand elles étaient dans leur cocon, raccourcies et immobiles, mais non encore transformées en chrysalides. Les ligatures furent pratiquées en arrière de la tête ou de la partie postérieure des pattes thoraciques, avec un fil en nœud coulant, serré fortement et fixé par un second nœud. Avec des ciseaux, il coupa la tête à une partie, immédiatement après la ligature; aux autres, il laissa la tête. Il a d'ailleurs jugé inutile d'endormir les chenilles avant de les opérer. Il est indispensable de ligaturer toutes les chenilles que l'on doit décapiter; car, sinon, une partie du contenu du tube digestif s'échapperait et déterminerait la mort.

Les chenilles ligaturées, mais non décapitées, ne peuvent pas filer de cocon et produisent, tout au plus, le fil qui précède sa formation; mais, comme on sait, le cocon n'est pas nécessaire à la production de papillons normaux.

(3) REVUE SCIENTIFIQUE, 1924, p. 256. D'après nne communication de L. Mercier à l'Académie des Sciences, 31 mars.

IV. SÉRIE. T. VII.

13

La presque totalité des chenilles mourut avant de se transformer en chrysalides. Néanmoins, M. Gadeau obtint deux chrysalides acéphales et un papillon normal.

Deux chenilles, non décapitées, donnèrent des chrysalides présentant les étuis des ailes et des pattes médianes. et postérieures, mais sans tête, ni pattes postérieures.

Enfin une chenille non décapitée produisit un papillon femelle dont la tête, comme tout le reste du corps, était normale. Cette femelle, accouplée avec un témoin, effectua sa ponte, et la couleur des œufs montra qu'ils étaient fécondés. L'auteur ajoute : « Je suis certain que la chenille avait été ligaturée en arrière de la tête, mais suis porté à croire que la ligature était moins serrée que pour les autres » (1). Cette dernière remarque empêche de conclure, mais en tout cas l'ensemble des faits est intéressant et peut donner lieu à une série nouvelle de résultats biologiques importants.

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Les parasites de la Sauge splendide. M. Brèthes rapporte un cas curieux de parasitisme d'insectes sur la plante ornementale qu'on appelle la « fleur de corail >>> (Salvia spendens) (2).

Il a remarqué dans cette plante de son jardin à BuenosAires des feuilles attaquées par un petit insecte, qui y creuse des galeries, tantôt droites, tantôt tortueuses. Il en a recueilli environ une centaine, et les mettant dans un flacon à large goulot, il obtint après quelques jours trois exemplaires d'une petite mouche qu'il a reconnue appartenir au genre Phytomyza ; elle est voisine à la Ph. affinis d'Europe, mais diverse et nouvelle; il l'a décrite sous le nom de platensis.

Mais en même temps il recueillit deux espèces d'hyménoptères parasites de cette mouche, donc, parasites de parasites ou parasites de deuxième ordre. Ils sont un peu plus longs, d'un millimètre. Il les a décrits comme espèces nouvelles sous les noms de Phytomyzophaga (gen. nov. albipes sp. n. et Paracrias (?) phytomyzæ sp. n.)

Sur une centaine de feuilles recueillies attaquées par la Ph. platensis il a obtenu 3 mouches, 20 Phytomyzophaga

(1) BULL. SOC. ENTOM. DE FRANCE, 1924, p. 69.

(2) REV. DE ZOOL. AGRICOLE ET APPLIQUÉE, Bordeaux, 1923.

albipes et 8 Paracrias phytomyzæ, soit 31 insectes. Donc à peu près 90 % des Phytomyza sont parasitées et seulement 10 % arrivent à se développer normalement. Ceci vient à nouveau vérifier la loi numérique de l'équilibre que la nature établit dans la distribution des êtres.

Les larves des Némoptérides (Névr.). On connaît la forme bizarre d'une larve à cou très ngé d'un insecte d'Égypte que Roux a décrit sous le nom de Necrophilus arenarius (1), en ajoutant « que cet animal si extraordinaire, si singulièrement conformé, doit nécessairement former un genre parmi les Aptères hexapodes ». Plus tard, en 1852, le Dr Schaum réussit à trouver une vingtaine d'échantillons au sud du Caire et décrivit de nouveau l'insecte en le plaçant définitivement comme larve dans la famille des Némoptérides (2). Mais on ignorait à quelle espèce de Némoptérides appartenait cette larve et on n'a pu la trouver de nouveau. Il y a peu d'années, le Dr Ims d'une part et M. Gosh d'autre part ont étudié et figuré la larve de la Croce filipennis Westw. de l'Inde. Plus tard je réussis à obtenir des larves de Nemoptera bipennis Ill (3). Mais cette larve a une forme tout à fait différente, à prothorax transverse, presque comme les larves des familles voisines: Myrméléonides, Chrysopides, Hémérobides, etc.

Tout récemment quelques larves vivantes ont été portées à Paris et à Londres. M. Withycombe les a étudiées et dessinées, et en a décrit une espèce nouvelle et deux genres. également nouveaux (4). Toutes ont le prothorax allongé à peu près comme le supposé Necrophilus arenarius Roux. On peut donc croire que les espèces de la tribu des Crocins, à laquelle appartiennent celles-ci, ont le prothorax allongé si bizarre, tandis que les autres appartenant à la tribu des Némoptérins l'ont transverse, comme le témoigne la larve de la Nemoptera bipennis Ill. C'est encore un caractère qui confirme la division de la famille des Némoptérides en deux tribus tout à fait différentes, Némoptérins et Crocins.

(1) ANNALES DES SCIENCES NATURELLES, t. XXVIII, pl. 7. (2) BERLINER ENTOM. ZEITSCHR., B. I.

(3) BOL. Soc. ENTOM. DE ESPANA, 1919, p. 49, fig. I, 2, 3. (4) TRANS. ENTOM. SOC. LONDON, 1923.

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La composition de la propolis des Abeilles (1). D'après les analyses de M. Alain Caillas présentées à l'Académie des Sciences de Paris, la propolis des abeilles contient : 1o environ 60 % d'une résine fusible entre 90° et 100° et 10 % d'une autre résine fusible entre 65o et 70°; 2o 30 % de cire pure. Ainsi, contrairement à ce qui était admis jusqu'à présent, les Abeilles ne se contentent pas de récolter des résines sur les bourgeons des arbres. L'Abeille incorpore à la résine une matière inerte et plastique à la fois, capable d'assurer le liant indispensable et d'éviter les fentes et les

cassures.

Le peuplement du continent européen par les Coléoptères (2). Le peuplement des continents par les insectes est une œuvre très complexe. Il s'est fait, à diverses époques géologiques, parfois fort lointaines. La révision du genre Choleva, due à M. Jeannel, professeur à l'Université de Cluj (Roumanie) et publiée par l'ABEILLE (3) apporte des renseignements très intéressants à cet égard.

Les Choleva actuels peuvent se grouper en trois séries. 1o Des espèces ubiquistes pour l'Europe, qui ont pu se répandre dans tout le continent, jusque dans les Iles Britanniques et l'Égéide méridionale. Ce sont des espèces très anciennes, probablement venues d'Asie avant le milieu du Miocène.

2o Des espèces atlantiques, répandues surtout en France et en Angleterre, mais comptant des représentants sporadiques en Europe centrale. Il est à noter que les Pyrénées leur ont opposé au Sud une barrière infranchissable. Ce sont des éléments anciens (miocènes) de la faune, jadis répandus dans toute l'Europe centrale, détruits par le climat glaciaire et n'ayant pu subsister que dans la région atlantique.

3o Des espèces d'Europe centrale qui n'existent pas dans la région atlantique. Ce sont des espèces originaires des massifs extra-alpins (Bohême); elles ont d'abord immigré vers le Sud; c'est ainsi qu'elles avaient atteint Corfou avant

(1) REVUE SCIENTIFIQUE, 1924, p. 30.
(2) REVUE SCIENTIFIQUE, 1924, P. 245.
(3) L'ABEILLE, XXXII, 11o 2, pp. 1-160.

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