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1o En 1905 le fait que la phase de Nova traversée par le protosoleil est générale pour les étoiles dont la plupart doivent ainsi être entourées de systèmes planétaires : ce fait est prouvé par des statistiques récentes des Novæ par le professeur Bailey.

2o Le fait prévu en 1909 à l'encontre des théories d'Arrhénius et de Puiseux que les spires des spirales étaient des trajectoires de matière en mouvement centrifuge, fait vérifié par Van Maanen de 1916 à 1922.

3o Le fait prévu en 1905 que les satellites extrêmes d'un système auraient des mouvements de révolution de sens inverse de celui de leur planète (satellites rétrogrades de Jupiter VIII trouvé en 1908 et IX en 1914).

4o Le fait prévu en 1911 que Saturne aurait, comme Jupiter, une famille de petites planètes (la première trouvée en 1920).

5o Le fait prévu en 1905 que l'hélice devait être une trajectoire cosmique (nébuleuses en hélice NGC 6543 et 7293 photographiées par Curtis en 1921).

6o Le fait que l'architecture profonde de la Terre (au niveau de son noyau anhydre primitif) devait être centrée sur son axe et dissymétrique du Sud au Nord, en raison de son mouvement de translation parallèle à cet axe à travers la nébuleuse.

Après tant de clartés projetées sur l'origine des systèmes sidéraux, du système solaire et de la Terre, observons que la Cosmogonie dualiste a son fondement scientifique dans les quatre lois nouvelles découvertes dans le système solaire, lois des distances, des masses, des rotations, des inclinaisons des axes planétaires. Il nous sera donc permis de conclure avec le livre de la Sagesse : Dieu a ordonné toutes choses selon la mesure, le nombre et la

masse.

ÉMILE BELOT,

Ingénieur en chef des Manufactures de l'État,
Ancien Vice-Président de la Société

Astronomique de France.

Le paradoxe Transformiste

A propos de la dernière critique du Transformisme par M. Vialleton

Au cours des trente dernières années, les découvertes paléontologiques ont été en se multipliant au delà de toute attente. Les fouilles extensives entreprises en Amérique, en Asie, en Afrique, ont augmenté d'une façon inespérée nos connaissances de la vie passée. Reptiles primaires du Karoo, Dinosauriens des Montagnes Rocheuses et du Gobi, Proboscidiens du Fayoum, grands Singes des Siwaliks, Ongulés sans nombre, et jusqu'ici sans nom, du Far West chinois ou américain, forment autant de groupes nouveaux, à peine explorés, où nous voyons avec stupeur se révéler l'immensité et la fécondité de la nature vivante.

A travers cette énorme prolifération de la vie terrestre, la Paléontologie continue à trouver sa voie sans difficulté. Si vaste et compliquée que se découvre la Biosphère, les larges courants qui l'ont agitée autrefois ans presque laisser de traces, et ceux-là aussi qui se font encore aujourd'hui sentir, mourants ou naissants, autour de nous, sont de plus en plus reconnaissables. Non seulement la succession générale des grands groupes animaux, mais le développement des familles zoologiques particulières se dessinent avec une netteté croissante. Il n'y a pas si

longtemps, la seule grande série phylétique que pût présenter le Transformisme était celle (assez péniblement réunie) des Chevaux. Maintenant nous connaissons dans ses grandes lignes (pour nous borner aux Mammifères) l'histoire des Camélidés, des Primates, des Proboscidiens, des Rhinocéros, des Titanothères, de nombreux Carnassiers. On peut dire qu'il n'existe plus actuellement, dans le groupe des animaux supérieurs, une seule forme absolument isolée. Aujourd'hui plus que jamais l'impression dominante laissée par le spectacle de la vie demeure, quoi qu'on puisse dire, une impression de développement un, sous une extraordinaire variété.

Il semblerait, dans ces conditions, que, sur un terrain définitivement reconnu et déblayé, la Science des formes vivantes disparues n'ait plus qu'à se laisser glisser, appliquant sans effort aux nouveaux fossiles, à mesure qu'ils se présentent, des règles immuables de classification et de filiation.

Ce repos dans la vérité conquise, à supposer qu'il soit désirable, ne serait pas humain. Pas plus en Biologie qu'en Physique, le Réel ne permet qu'on le dise jamais épuisé. Mais, au moment précis où on croit en tenir le fond, il s'agrandit brusquement, et nous laisse en face d'un nouveau domaine à pénétrer.

Il fut un temps où les naturalistes n'avaient d'yeux que pour les liaisons et les continuités naturelles, qui, aperçues d'abord par Lamarck et Darwin, libéraient l'Histoire Naturelle des froides et abstraites catégories Jinnéennes. Revenant de nos jours dans nos musées de Londres, New-York ou Paris, les premiers transformistes croiraient sans doute au triomphe pur et simple de leurs théories. Et cependant, s'ils nous interrogeaient, nous, les artisans des résurrections qui comblent leurs désirs, ils constateraient que nos esprits demeurent insatisfaits, parce que, derrière ce qui leur paraîtrait la pleine lumière, voyons s'étendre de nouvelles ombres. Si on

nous

l'observe de loin et d'ensemble, nous le disions il y a un instant, la vie est encore plus une, et ses phylums donnent une évidence de continuité encore plus grande qu'autrefois. Mais nous nous sommes avisés de la regarder de plus près. Et voici que, sous cette inspection minutieuse, l'unité et la continuité tant vantées des formes vivantes font mine de se disloquer. De même que les physiciens, en s'attaquant aux décimales, ont trouvé des écarts entre leurs mesures et les plus belles lois mathématiques de l'Univers, de même les naturalistes, en serrant de près la morphologie des êtres vivants et disparus, ont aperçu de troublantes anomalies.

Dans chaque phylum, d'abord, aucune des formes que nous mettons en série ne se place en réalité bout à bout avec celle qui la suit. Mais elle présente toujours quelque caractère «< inadaptatif », quelque spécialisation particulière, qui la fait sortir de la ligne, et diverger légèrement. L'aventure classique de l'Hipparion, placé quelque temps parmi les ancêtres du Cheval à cause de ses doigts latéraux, mais beaucoup plus compliqué que ce dernier par la forme de ses dents, paraît se reproduire, en moins accentué, dans la plupart de nos essais généalogiques. A mesure que nous connaissons plus complètement les fossiles que nous cataloguons, nous avons plus de peine à maintenir la belle régularité de leur distribution. Grossies à la loupe, nos lignes phylogéniques les plus pures se découvrent formées de petits segments imbriqués qui s'enveloppent, se relaient, mais ne se prolongent pas exactement l'un dans l'autre.

Si maintenant, au lieu de formes voisines placées sur un même phylum (celui des Équidés par exemple), nous comparons deux formes appartenant, l'une à un rameau principal, l'autre à un rameau dérivé, non seulement entre ces formes la divergence prévue par la théorie transformiste existe, mais cette divergence est telle que nous ne voyons pas bien comment, mécaniquement, le

passage a pu se faire de l'une à l'autre. Dans un livre important, dernièrement analysé ici-même par M. Man quat (1), l'éminent anatomiste qu'est M. Vialleton a impitoyablement analysé les impossibilités qu'une morphologie serrée découvre à faire sortir graduellement un Oiseau d'un Reptile, une Chauve-Souris d'un Insectivore grimpeur, un Phoque d'un Carnassier marcheur.

En somme, et c'est là ce que nous appellerons le « paradoxe transformiste », les dernières conquêtes de la Paléontologie nous ont amenés à trouver le rigide et le fixe sous le souple et le mobile. La vie, aperçue, par un premier progrès de la Science, comme une continuité fluente, se résout, par un progrès ultérieur de nos recherches, en termes insociables et discontinus.

Si gênant que soit ce paradoxe, il semble que sa découverte n'aurait pas dû faire hésiter les naturalistes sur la solidité de leur découverte première. Est-ce qu'il n'est pas de l'essence de tout mouvement réel (spatial, chimique, biologique...) de pouvoir se décomposer, sous l'analyse, en éléments immobiles ?

En fait, tout surpris que soient par exemple MM. Depéret et Osborn de voir le phylum si bien dressé en apparence des Proboscidiens se dissocier entre leurs mains sagaces en innombrables séries généalogiques distinctes, ni l'un ni l'autre n'a la moindre inquiétude sur le bien-fondé d'un certain transformisme. La grande majorité des naturalistes font de même. Intrigués par la curieuse aptitude de la vie à ne plus trahir aucun mouvement si on essaie de saisir dans un domaine restreint sa mobilité, ils ne se croient pas tenus pour cela à renoncer aux vues fécondes et irremplaçables d'une évolution biologique.

Quelques-uns néanmoins (et ceux-ci, je l'observe, ne

(1) Membres et ceintures des Vertébrés tetrapodes. Critique morphologique du Transformisme. Voir la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES, avril 1924, p. 370.

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