en pied et les mains jointes, gravée au trait, et on y lit cette épitaphe:
Non mihi sit laudi quod eram velut alter Apelles
Sed quod lucra tuis omnia, Christe, dabam.
Altera nam terris opera exlant, altera cœlo ;
Urbs me Joannem flos tulit Etruriæ.
Qu'on ne me loue pas de ce que j'ai peint comme un autre Appelle, mais de ce que j'ai donné tout ce que je gagnais à tes pauvres, ô Christ! J'ai travaillé pour le ciel >> en même temps que pour la terre; je m'appelais Jean; » la ville qui est la fleur de l'Etrurie a été ma patrie.
Après sa mort, au surnom d'Angélique, vint se joindre celui de Bienheureux, il Beato. C'est ainsi qu'il est principalement désigné encore aujourd'hui à Florence et dans toute l'Italie. Toutefois cette expression de la pieuse admiration des chrétiens n'implique nullement un culte public et autorisé par l'église.
Au premier rang de ses élèves on voit figurer Benozzo Gozzoli, qui continua fidèlement la ligne tracée par son maître, et dont la gloire inscrite sur les murs du plus bel édifice de l'Italie, le Campo-Santo de Pise, puis encore Gentile de Fabriano, le père de cette dynastie sublime des peintres de l'école d'Ombrie qui devait finir avec la défection de Raphaël, en laissant à l'art chrétien, comme pour le consoler, Francia de Bologne. On peut ainsi regarder Fra Angelico comme la souche des trois grandes branches de l'école mystique, celle de Florence, d'Ombrie et de Bologne.