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No7830 P3

Rapport fait dans la séance publique et annuelle de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, le ven

dredi, 17 août 1849, par M. Lenormant, membre de cette académie.

<«<L'extension que l'Académie a si judicieusement permise au cadre » de ce concours nous porte tantôt vers les produits des arts du » dessin, tantôt vers les monuments de l'histoire littéraire. C'est ainsi » que nous avons dù accorder une place accessoire, mais hospitalière, » à un manuscrit auquel l'auteur a donné le titre, peut-être ambi>> tieux et obscur de Théologie de l'Art chrétien (1). Qu'on ne juge » pas ce travail sur l'étiquette: ce serait une injustice. M. l'abbé >> PASCAL s'est proposé de fournir un guide à la fois complet et ac>>cessible aux peintres, aux sculpteurs et aux graveurs, qui, chaque >> jour, sont appelés à traiter des sujets de la religion ou de la vie » des saints, et qui, faute de renseignemeuts, tombent le plus sou>> vent dans des erreurs grossièrement contraires à la tradition et à » la doctrine. Nous faisons des vœux pour que le livre de M. l'abbé >> PASCAL soit promptement imprimé : alors les fautes de nos artistes » n'auront plus d'excuse. L'auteur dit fort nettement tout ce qu'il » faut dire il cite consciencieusement les sources de l'érudition aux» quelles il puise à pleines mains. M. l'abbé PASCAL n'aurait pas, » chemin faisant, jeté la lumière sur une foule de traditions et de » monuments de la France, nous n'aurions eu qu'un prétexte pour » lui assigner une place honorable dans notre concours, que nous >> aurions cru devoir nous en emparer pour signaler un aussi utile » travail à l'attention des artistes comme des savants (2). »

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(1) L'auteur a modifié ce titre d'après l'avis de plusieurs personnes éclairées. (2) Dans cette séance, le présent ouvrage a été jugé digne d'une Mention honorable. C'est la 8 sur les 12 ouvrages du concours ainsi qualifiés.

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EVANGELISTE.

Illustre et saint acolyte du grand apôtre des nations, votre plume inspirée ne s'est point bornée à raconter tout ce que Jésus a fait et enseigné, depuis le commencement jusqu'au jour où il fut élevé dans le ciel, et à retracer les labeurs apostoliques des premiers prédicateurs de la foi.

Une tradition vénérable attribue à votre habile pinceau le portrait de la Vierge immaculée, mère du divin Rédempteur. Bologne garde avec une insigne piété ce monument précieux de la primitive peinture sacrée.

Une célèbre académie s'élève, sous vos auspices glorieux, dans la ville éternelle, la véritable patrie des beaux-arts.

A vos pieds, les pieds si beaux de ceux qui, sur les montagnes, évangélisent la paix, je devais donc respectueusement déposer, bien faible hommage sans doute, ce fruit de mes recherches sur la peinture catholique.

Daignez, saint évangéliste, accueillir ce modeste tribut du plus indigne de vos serviteurs !

Daigne votre main protectrice s'étendre avec une paternelle bonté sur l'auteur et sur le livre.

J.-Bte-ETIENNE PASCAL, Prêtre.

(Paris, 18 Octobre, fête de S. Luc, 1848.)

OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES.

I.

S'il est des artistes assez peu consciencieux pour peindre, sculpter, graver, sans avoir fait une étude sérieuse, il en est encore, grâces au ciel, à qui l'imagination toute seule ne semble pas le meilleur guide à suivre et qui recherchent avec autant de sagesse que d'ardeur le flambeau qui doit les éclairer. Mais il faut reconnaître qu'un désir aussi légitime ne peut facilement se satisfaire. Ce n'est point à la pénurie d'ouvrages spéciaux qu'il faut s'en plaindre; c'est uniquement à ce que chacun de ces guides interrogé séparément ne peut répondre que d'une manière incomplète. Puis encore les meilleurs de ces livres sont écrits en latin. Molanus et son docte annotateur Paquot, Ayala, le cardinal Frédéric Borromée ont employé cette langue. Méry et Molé ont écrit en français, mais le premier n'est qu'un pâle abréviateur de Molanus et le second ne traite, dans ses deux volumes, que d'un petit nombre de sujets. Il faudrait donc que l'artiste interrogeât, pour compléter son étude, les anciens auteurs qui ne traitent qu'accidentellement de ces matières, et le nombre en est infini.

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