Sayfadaki görseller
PDF
ePub

DE

L'ART CHRÉTIEN.

QUATRIÈME PARTIE.

CYCLE FESTIVAL DES SAINTS.

CHAPITRE PREMIER.

Exposition du plan de cette partie et Notions préliminaires.

L'ordre adopté pour le cycle festival de Notre-Seigneur et de la sainte Vierge ne saurait se reproduire ici. Pour les saints et les saintes la méthode la plus simple est celle du mois. Le Calendrier Romain doit en être nécessairement la base, parce qu'il est le plus universellement répandu. Molanus et son annotateur Paquot, cités dans les parties précédentes, concurremment avec plusieurs autres écrivains et sans aucune prédilection spéciale, forment, au contraire, dans cette quatrième partie, le fond principal. Nous prions de remarquer cette dernière expression; car, d'abord, le présent travail n'est pas une traduction servile, à beaucoup près, de l'histoire des Images. Ensuite, nous avons dû ajouter à cette agiologie un grand nombre de sujets dont Molanus et Paquot ne font aucune mention, ou, sur lesquels (en petit nombre) ils se contentent de dire quelques mots. Ainsi donc encore ici, la faculté d'augmenter, de diminuer, de modifier, conserve la plénitude de ses droits.

Il est opportun et peut-être utile de présenter ici la série des Saints et des Saintes dont nos deux auteurs ne font absolument aucune mention.

5 Janvier, S. Siméon Stylite, confesseur.

14 Janvier, S. Hilaire, évêque de Poitiers.

29 Janvier, S. François de Sales, évêque de Genève. 9 Février, sainte Apolline, vierge martyre.

10 Février, Vision de S. Benoît.

29 Mars, S. Benoît, patriarche des Cénobites. 9 Avril, sainte Marie Egyptienne.

1er Mai, SS. Philippe et Jacques, apôtres. 8 Juin, S. Médard, évêque de Noyon.

13 Juin, S. Antonin.

19 Juin, SS. Gervais et Protais, martyrs.

19 Juillet, S. Vincent-de-Paul, prêtre.

20 Juillet, sainte Marguerite, vierge et martyre.
26 Juillet, S. Germain, évêque d'Auxerre.
16 Août, S. Roch, confesseur.

25 Août, S. Louis, roi de France.

27 Septembre, SS. Cosme et Damien, martyrs. 21 Octobre, sainte Ursule et ses compagnes, martyres. 1er Novembre, La Toussaint.

2 Novembre, La Commémoration des défunts.

3 Novembre, S. Marcel, évêque de Paris.

4 Novembre, S. Charles Borromée, archevêque de Milan. 3 Décembre, S. François Xavier prêtre.

26 Décembre, S. Etienne, diacre et martyr.

On voit par cette nomenclature de saints omis que notre quatrième partie eut été incomplète, si nous nous étions bornés aux sujets que traitent, nos deux auteurs favoris. Ceci ne veut pas dire pourtant que le calendrier agiologique soit ici reproduit dans sa totalité. Pour peu qu'on veuille réfléchir, il sera très-aisé de comprendre qu'il est impossible de fournir sur chaque saint ou sainte un document artistique. Un très-grand nombre de ces sujets particuliers rentrent dans la catégorie des notions générales. Notre première partie est consacrée à celle-ci. Il résulte de ce qui vient d'être dit que, dans un livre comme le nôtre, la partie qui est destinée au cycle festival des saints ne doit comprendre que les sujets principaux; et, par cette expression, nous n'entendons point parler seulement des saints les plus éminents, mais encore de ceux qui, n'ayant dans l'église

que des festivités très-secondaires, sont néanmoins en possession d'exercer le pinceau, le burin ou le ciseau des artistes. La piété particulière des peuples a ses préférences que l'Eglise respecte sans doute, mais qu'elle n'est pas obligée de consacrer par un appareil liturgique, en harmonie avec ces prédilections populaires. D'ailleurs encore, tel saint est l'objet d'une fête solennelle dans une contrée lequel passe, pour ainsi dire, inaperçu dans le cycle de l'Eglise universelle. Combien de saints et de saintes dont le Bréviaire Romain ne fait pas la plus légère mention, et qui dans tel diocèse ou telle paroisse sont fêtés avec une pompe extraordinaire! Un travail comme le nôtre ne pouvait se dispenser de commettre un très-grand nombre de lacunes en ce genre, car pour ne dire que fort peu de mots sur chacun des saints inscrits dans les diptyques du catholicisme, il faudrait plusieurs volumes.

Il serait inutile de présenter de plus nombreux motifs pour justifier le choix assez restreint des sujets sur lesquels nous présentons des détails graphiques. Il doit en être de ceci, à plus forte raison, comme de la seconde partie ou nous traitons du cycle festival et historique de Notre-Seigneur. Qui ne comprend que là aussi la matière est inépuisable? Qui ne voit en même temps qu'il était indispensable de s'y borner à des choix? On reconnaîtra néanmoins que nous avons été même au-delà de ce qu'il fallait traiter pour embrasser largement l'ensemble de notre spécialité.

CHAPITRE II.

Mois de Janvier.

Sainte Geneviève de Paris; Saint Siméon Stylite; Sainte Gudule;
Saint Hilaire, évêque.

Au 3 janvier est placée la fête de sainte Geneviève, patrone spéciale de la ville de Paris. Selon la vieille légende de cette sainte, on l'a très-souvent représentée tenant un cierge à la main. A ses pieds est enchaîné le démon. Cette légende nous apprend que Geneviève tenant, un jour, en main, deux cierges éteints, ces cierges s'allumèrent d'une manière miraculeuse; et puis encore que par la prière et un signe de croix Geneviève délivra quelques possédés du démon. Ce n'est pas ainsi que cette pieuse vierge de Nanterre est aujourd'hui caractérisée. On la peint en bergère qui garde son troupeau, munie d'une quenouille qu'on a substituée au cierge miraculeusement allumé. A son cou est suspendue une pièce de monnaie timbrée d'une croix. C'est un don qu'elle reçut de S. Germain, évêque d'Auxerre. Adrien de Valois ne veut pas qu'on figure sainte Geneviève en bergère : « Les peintres.... nous représentent cette sainte en bergère, avec un bavolet et une quenouille à la main, gardant un troupeau de brebis, au lieu de la peindre en » dame, comme elle était. » Il se fonde sur ce que S. Germain-d'Auxerre recommanda à cette jeune vierge de ne point porter de joyaux. « Ne serait-ce pas ridicule, dit cet » auteur, d'ordonner à une pauvre paysanne, de ne ja>> mais porter sur elle de bijoux d'or et d'argent, ni de pierreries, puisque, quand même, elle aurait cu la vo» lonté d'en porter, elle n'en aurait pas eu le moyen. »> Adrien de Valois veut absolument faire de Geneviève la fille du seigneur de l'endroit ou du moins celle de quelque parisien distingué qui aurait eu une maison de campagne à Nanterre. Le raisonnement de cet écrivain ne nous semble

n

[ocr errors]
« ÖncekiDevam »