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mais dans un corps de philosophie de la révélation, la doctrine de la Trinité ne pouvait être passée sous silence. Il a donc fallu concevoir, sur cet important et difficile sujet, une théorie correspondante à l'ensemble du système dont se compose la théogonie du philosophe. Dans ce système, comme nous l'avons vu, rien ne procède de sa propre puissance, de sa propre volonté : TOUT DEVIENT, tout est produit, Dieu le Père arrive à l'existence (fit), en vertu de sa séparation de la cause primitive, dont nous connaissons les attributs negatifs. Il n'en est pas autrement du Fils, à cela près que la condition de son apo théose est bien plus ardue; car il ne suffit pas qu'il se sépare de la cause, il faut qu'il lui fa se une guerre immé dinte, et ce ne sera que sa victoire qui le fera DEVENIR Dieu. Chacune des trois personnes procède de l'une des trois puissances, et cette procession a, dès le principe, un caractère éminemment hostile; car la première condition de l'apothéose de chacune des trois personnes, c'est de combattre et de vaincre son principe. De savoir comment un produit peut ne parvenir à sa destination primitive et naturelle qu'en détruisant son principe, c'est encore là un de ces problèmes que Schelling se plait à abandonner à la sagacité de ses adeptes. Contentons-nous donc d'exposer les principaux théorèmes de sa doctrine, sans nous occuper des pourquoi ni des comment.

La première puissance, en ellemême, n'est pas le Père; elle n'est que la puissance génératrice du Père ( dans le sens qu'il est engendré par elle). Le Fils, seconde puissance, ne sera posé comme Fils qu'après qu'il aura vaincu la première puissance, celle qui a engendré le Père. La troisième puissance, CE QUI DOIT ÊTRE, est l'esprit. Mais chacune d'elles ne sera POSÉE (nous avons déjà fait observer que ce verbe est un des termes des plus chéris de l'école); comme personnalité divine qu'après avoir accompli sa täche. » Ce n'est qu'alors qu'elles seront reconnues et installées (par qui?) dans la condition divine. Lorsque, nous dit Schelling, l'Écriture nous apprend que, de même que le Père

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a la vie en lui, de même il a donné au Fils d'avoir la vie en lui, cela signifie que le Père lui a livré la première puissance pour la dompter, et que le Fils la Jui a remise vaincue. Est-ce que le Père aurait craint d'entreprendre lui-même ce grand combat ou aurait-il désespéré d'en venir à bout? Indiscrète question pour laquelle le philosophe de la révélation n'a pas de réponse. - Il doit nous suffire de savoir que le Père, le Fils et l Esprit ne se réali eront en personna. lités qu'après cette victoirs. Et cette belliqueuse opération était, jusqu'à un certain point, commune a toute la Trinité de Schelling; toutefois le principal exploit paraît avoir été l'œuvre du Fils; car, suivant ses propres expressions : « Ce n'est qu'après que le Fils a vaincu la première puissance, qu'il a reduit la matière à l'état d'expiration, qu'il 、 est, lui, le Père et l'Esprit avec lui, complétement réalisé.

Nous voyons donc ici que la premiere puissance, celle qui a engendré le Père, est la matière; que c'est elle qu'il a fallu dompter jusqu'à l'état d'expiration, c'est-à-dire, de privation de la vie, afin de se rendre maitre de cette vie, qui transférée à Dieu devient la condition première de sa réalisation; d'où il suit, que la matière est non pas coéternelle à Dieu, mais qu'elle l'a précédé dans la nuit des siècles éternels, et que ce n'est que par le meurtre de son principe que l'ètre que Schelling qualifie de Dieu a pu parvenir à l'existence; que c'est donc ce Dieu (horresco referens) qui, plus heureux que Satan, est parvenu à réaliser son crime, en se mettant en rébellion contre la puissance qui l'avait (on ne sait ni pour quoi ni comment) produit; qu'il a donc usurpé le trône de cette puissance primitive et suprême, et que c'est ce lui qu'à je ne sais quel titre il appelle le Fils, qui a été l'instrument de ce parricide! Jamais rien d'aussi impie n'a vait été proféré sur la terre ni dans les enfers, et cela s'appelle philosophie de la révélation! et cette série de folies blasphématoires, réduite en système de doctrine, est professée dans la capitale du nord de l'Allemagne; elle y trouve de complaisans auditeurs! En

core recouverte d'un voile bien trans- | lées, selon leur condition, à des des

parent, elle se prépare à envahir les chaires philosophiques de France!

tinées diverses. C'est dans ces idées, justes, nettes et précises, quoique bien imparfaites de l'Etre éternel et souverain, que se plaît tout esprit sage et raisonnable, et non point dans des rhapsodies dites philosophiques, toujours incohérentes, souvent contradictoires, qui n'ont pour elles ni preuves ni inductions logiqnes, et pour lesquelles l'on demande un penser voulu, c'est-à-dire une foi, que l'on refuse à cette même révélation dont on prétend faire la philoso

Reposons, un instant, notre esprit consterné de ces horreurs sur notre sainte foi et embrassons avec amour ce qu'elle nous enseigne de l'essence divine.-Dieu est, pour nous, l'Ètre éternel, immuable trésor d'omniscience, d'omnipotence et de la plus ineffable bonté. Nulle parole n'exprimera à jamais sa sublime et redoutable majesté. Ceux des esprits crées que sa bonté a placés le plus près de son trône se voi-phie. lent la face devant ses splendeurs, proclamant ainsi leur éternelle incapacité de jamais comprendre, même à l'aide du privilege d'une continuelle intuition, l'abime de ses grandeurs.

Abuser de la faculté démonstrative ou interprétative dont, pour un meilleur usage, Dieu a doté l'esprit humain pour aborder les mystères de l'essence divine, est une de ces témérités impies qui, pour leur châtiment, engendrent les plus étonnants égarements de la raison. Ce que nous avons fidèlement extrait sur la nature et sur l'origine de l'essence divine, des leçons et des écrits de Hégel et de Schelling, suffirait à la démonstration de cette vérité. Elle doit ressortir non moins claire, non moins irréfragable de ce qu'il nous reste à exposer de leurs théories, sur la chute originelle, et sur l'incarnation du Fils de Dieu pour la réhabilitation des en

Rien n'existe sans lui ni indépendamment de lui. Éternellement sourd à toute autre voix, le néant a entendu la sienne; des myriades d'êtres en sont sortis pour participer à la vie, non que le Seigneur eût besoin d'eux pour être connu ou pour se connaitre lui-mème par voie de comparaison (théorie de Hégel), ni pour avoir sur quoi régner et exercer sa puissance (theorie de Schelling); mais parce que l'existence est un bienfait que l'auteur de tout bien voulut accorder à des créatures appe-fants d'Adam.

Le comte D'HORRER.

ÉTUDES HISTORIQUES SUR LA SOCIÉTÉ DE JÉSUS.

Monsieur le Rédacteur,

d'un ordre religieux! Il est vrai que cet ordre religieux se présente sous l'i

vin capitaine des chrétiens; mais une milice spirituelle ne peut que différer beaucoup d'une milice qui verse le sang...

Voudrez-vous bien ouvrir les colonnesmage d'un bataillon serré autour du dide votre journal à l'opinion d'un de vos lecteurs sur un livre naguère signalé par vous-même à leur attention? Il s'agit de l'Histoire religieuse, politique et littéraire de la Compagnie de Jésus, par M. Crétineau-Joly, historien de la Vendée.

Singulière transition! me disais-je dès le titre d'une histoire militaire passer sans autre milieu d'études à l'histoire

Aussi, je l'avoue franchement, je trouvais étrange de voir une matière liée nécessairement à des questions théologiques, graves, épineuses, tombée entre les mains d'un écrivain que je ne soupçonnais point versé dans cette science sacrée; mais le 3 volume

5 vol. de cette histoire ont paru chez Pous m'ayant présenté presque dès l'abord

sielgue.

un exposé lucide, fidèle des fameuses

controverses sur la grâce, mes préven- | d'une religion obligée de demander un asile aux ténèbres pour éviter les persécutions de ceux qui repoussent son austérité, il est vrai dans ce cas que, naturellement parlant, le mystère seul renferme peu d'attraits.

sans repentir: « Il fallait donc qu'ils eussent beaucoup souffert ou que leur foi fût profondément enracinée pour << se montrer aussi persévérants dans le regret de n'avoir pas accompli un forfait. Ailleurs je lis sur des religieux qui se produisent dans le monde pour y sauver des âmes, qu'au premier abord « ils semblent faire vœu de fortune et

tions alors commençaient à se dissiper. Je trouvais de l'opportunité dans cette exposition théologique, Voici pourquoi: il y a dans l'Eglise la montagne sainte du dogme catholique, trône de Dieu révélateur près duquel il faut écouter, Dans les pages voisines, il est dit croire et adorer; cet Horeb a son in-d'une troupe de conjurés qui meurent franchissable barrière que nul pied mortel ne doit essayer de franchir... Mais autour de l'enceinte inviolable de ce sol réservé, il y a la vallée des controverses, hélas! trop large encore pour l'intelligence de l'homme, juste appréciateur de son exiguité. Il est bon de le faire remarquer de temps en temps à ceux qui accusent le catholicisme d'avoir restreint à ce qu'ils ap-d'ambition... De pareilles alliances pellent le cercle désespérant de la foi, l'énergie progressive de l'esprit humain. Or, cette observation se présente au spectateur de ces luttes théologiques, devenues, sous la plume de M. Crétineau, vivantes et accessibles à tous... Très-bien!

Il m'a paru, cependant, qu'il y fait parler une fois les Thomistes en termes trop virulents: leur faire dire que « dans le but de capter les faveurs de la multitude, des riches, et des femmes surtout, ils (les Molinistes) inventèrent une morale relâchée, c'est, si je ne me trompe, introduire sur la scène un Janseniste au lieu d'un théologien catholique; car il est notoire à quiconque a étudié les annales de la théologie que l'ordre religieux, champion principal de l'opinion appelée thomiste, a formé aussi les premiers défenseurs du *probabilisme; et c'est sans doute ce dernier sentiment que le passage cité incrimine comme premier principe des relâchements dans la morale.

Un peu plus loin, pour expliquer la conservation et le développement de l'Église japonaise, lorsque, durant la première persécution, comme l'Église primitive de Rome, elle se cachait dans les cryptes et les cavernes, l'historien écrit que le mystère a toujours un attrait irrésistible sur les cœurs: » oui, répondrais-je, quand le mystère recouvre une doctrine qui flatte les passions, qui, du moins, leur laisse le passage ouvert ou mal fermé; mais s'il s'agit

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de mots, les expressions vœu et foi employées sans correctif pour signifier la poursuite ardente d'objets terrestres, la conviction mauvaise d'une fausse conscience, ne paraîtront pas assez respecteuses à un catholique qui apprécie justement la sainteté des choses désignées par ces deux termes dans le langage religieux. Aux hommes du monde moins difficiles sur ces questions, elles ne sembleront que d'heureuses hardiesses.

L'accusation de rigorisme théologique, que j'allais peut-être m'attirer de la part de ceux-ci, ne m'empêchait pas de continuer ces menues critiques; j'y ajoutais même quelques observations littéraires et grammaticales. Je m'étonnais, par exemple, de voir le verbe insurger employé dans le sens actif..., quand l'intérêt augmentant à mesure que j'avançais, je me trouvais entraîné par l'historien dans sa marche à la fois majestueuse et rapide avec la progression presque irrésistible d'un mouvement accéléré. Alors élevé à la hauteur de son point de vue, j'avais à mes pieds un tableau aussi vaste que varié dans cette immense étendue, parmi des événements si multipliés, mais rangés dans un bel ordre, mon œil n'apercevait plus les quelques irrégularités des minces détails, et l'ensemble se déroulait dans les plus harmonieuses proportions.

Là, faisant halte un instant, je m'interrogeais moi-même sur la cause de mes dispositions nouvelles : il résultait

seront vos compagnons : vous les suivrez jusqu'à ce que vous ne trouviez plus dans votre mémoire aucune grande division dans les quatre parties du globe alors connu, où ces hommes intrépides ne plantent et n'arrosent avec leurs sueurs et leur sang la croix, l'arbre aux fruits de vertu, de félicité, d'héroïsme.

de mon examen que je ne devais point | tinople à Mexico, les frères de Xavier me défier de mon admiration ou de mon entraînement, ni du changement qui s'opérait dans mes appréciations à la vue de certaines faces des faits auparavant inaperçus. Je me rassurais en me voyant toujours conduit par la voie lumineuse d'irrécusables recherches: évidemment l'auteur a recouru aux sources originales, et l'on aperçoit avec plaisir qu'il n'étale pas le mérite laborieux de sės veilles; puis, lorsqu'on le voit se restreindre à citer surtout les adversaires naturels de ceux dont il écrit l'histoire, protestants, jansenistes, incrédules, Jurieu, Schoell, Robertson, Arnaud, de Thou, etc., Bayle même le sceptique, sa prudente réserve plait, attire; ses savantes et non suspectes élucubrations convainquent.

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En sorte que dans cet immense réséau de faits, la narration a tour à tour lè piquant des mémoires, l'intérêt du drame, la solidité de l'histoire, là và◄ riété du voyage.

Mais sont-ce donc les mêmes hommes que je vois dans des habitations aussi disparates que le palais de Versailles et la hutte du Caraïbe, sous des costumes aussi opposés que les fourrures serrées de l'Américain du Nord et le vêtement ondoyant du Saniassis Malabare? Oui, me repond l'histoire: car ce qui fait les hommes unis, ce n'est point l'unité d'extérieur, mais l'unité d'inspiration, de tendance; et cette tendance, quelle est-elle dans l'histoire de l'ordre de Jésus?

Du reste, ne craignez pas avec lui les glaces de l'érudite dissertation : c'est avec un intérêt saisissant qu'il déroule | dans la période d'un demi-siècle les annales de l'ordre de Jésus parvenu à sa pleine virilité: il faut que l'auteur ait étudié à fond cette fermentation généreuse de sainteté, de science, de ci- Au milieu des flots contraires des évévilisation du sein de laquelle le lecteur nements, parmi ce flux et reflux incesvoit surgir le siècle de Louis XIV avec sant de personnes et de choses, on a son imposant cortège. Ceux dont il écrit depuis longtemps compris que pour l'histoire se trouvent mèlés à tous les donner de l'intérêt, de l'utilité à l'hisgrands événements de cette époque:toire, il faut élever sur le rivage un l'auteur y penètre d'un pas ferme, dessiné d'une manière saillante mais vraie toutes les situations grosses d'avenir, tous les caractères influents en bien ou en mal, par activité ou par inertie: Jacques et Charles I, Richelieu, Gustave-Adolphe, Ferdinand I, etc... Ainsi vous assistez au conseil des souverains, au mouvement, premier des ressorts que font jouer leurs ministres, aux discussions des Académies, chaleureuses irradiations des chaires chrétiennes, aux débats les plus retentissants des tribunaux, aux derniers moments d'illustres condamnés.

aux

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phare unique vers lequel se dirige lå marche genérale des faits; il faut trouver une pensée-mère, une loi générale, une force puissante selon laquelle on voit se mouvoir les masses des peuples. Pour répondre à ce besoin, quelques historiens rêveurs d'outre Rhin et leurs imitateurs de France, à force de creuser leur cerveau, en ont tiré des formules quelquefois ingénieuses, mais souvent arbitraires, mêlées d'erreurs, et dégradantes pour le genre humain, qu'elles courbent sous le joug de fer de la fatalité. Le Créateur a respecté le libre arbitre de l'homme; plus impérieux que lui, ces gens-là ont dit au genre humain : Tu suivras la route dont må main a planté les jalons, et tu n'iras ni à droite ni à gauche. Heureusement l'humanité, dont les rênes sont en des mains bien autrement sûrés, se rit dè leurs calculs, de leurs histoires à priori;

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elle fait son chemin à travers les âges, sans honorer d'un regard en passant ces discoureurs déconcertés!

Plus sage et plus moral, sans perdre l'intérêt de l'unité, M. Crétineau s'est placé au point de vue de Bossuet. Faisant l'histoire d'un corps auxiliaire, dépendant du grand corps de l'Église catholique, il a reconnu comme cette Église pour loi générale, modératrice constante de l'humanité, ce magnifique commandement : Hommes de tous les temps et de toutes les régions, vous • venez de Dieu; retournez donc à Dieu! • Lumière et force vous seront données pour le voyage; levez les yeux sur l'arche surnageant aux grandes eaux; il y a place pour tous entrez ! en◄ trez ! »

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1 est bien vrai que l'històrien parait s'abstenir de mettre en relief ce principe, cette loi d'un ordre surhumain : c'est sans doute qu'il juge bien de la perspicacité du lecteur. Il me montre un dévoùment, des travaux effrayants et pourtant souvent enveloppés des voiles de l'humilité, dans le réduit fetide du nègre, par exemple... Je vois par l'analyse du cœur, par les comparaisons historiques, que les motifs humains, appelés de tel nom qu'on voudra, ambition et orgueil ou amour du bien-être et du plaisir, seraient éternellement incapables de produire ces résultats..... Les faits parlent mieux que toutes les réflexions.

Pour atteindre cette fin divine qu'elle a déterminée à l'ordre de Jésus, la providence de Dieu, toujours suivie dans ses plans, a dù façonner des hommes assez vigoureux pour parcourir la carrière qui y conduit: je renvoie à l'his

Et voilà que dans la barque spacieuse de l'Église, m'apparaissent des groupes vénérables d'hommes apostoliques, infatigables rameurs qui se relèvent ou travaillent simultanément à la manoeu-toire pour y contempler les nobles et vre; au milieu d'eux la troupe fidèle de l'ordre de Jésus, d'où je vois sortir des hommes intrépides qui d'une main tenant l'aviron et rompant les vagues, tendent l'autre sur leur passage aux naufragés de l'erreur ou du vice, procurant à quiconque se laisse déposer aux génoux de Pierre, ce pilote placé au gouvernail par une main divine, sécurité pour l'orageuse traversée, espéranče, joie à la vue du rivage de l'éternité étincelant dans le lointain! Oui, tous les travaux de ces hommes dévorés d'amour pour l'Église, et par conséquent pour l'humanité, toutes leurs œuvres si diverses qu'on appellera scientifiques, sociales, apostoliques, n'importe, toutes leurs tendances n'ont qu'un but: la civilisation mème et le bonheur des sociétés passagères sont dans leurs mains des moyens, des acheminements au même terme : la fin dernière !

grandes figures que l'auteur y met en scène. Je signale celle qu'une première lecture a laissées plus saillantes dans ma mémoire : Claude Aquaviva, en qui je ne vois point un disciple de Machiavel plus méchant encore qu'habile à régenter des sujets, mais l'homme de grande vertu et de grand génie, achevant avec calme la consolidation de son ordre parmi les plus violentes secousses; Pierre Coton, le prêtre aux traits fermes à la fois et débonnaires, l'angé de paix placé entre le Saint Siége et la France; Macédo, le religieux dont l'aspect vénérable et la conversation savante ont jeté dans l'âme de la reine Christine les premiers germes de conversion, heureuse princesse si sa conduite avait répondu d'une manière droite et invariàble à cette sainteté du catholicisme qu'elle continua toujours de professer; Ricci, qui introduit la foi en Chine sous la bannière des sciences naturelles et Cette grande pensée qui plane silen- mathématiques; Robert de Nobili, qui cieuse sur tout l'ouvrage de M. Créti- la rend vénérable au Maduré par l'apneau, y répand un charme d'une na- pareil de la science hindoue; Schall, ture à part; un rayon d'en haut illumine digne successeur de Ricci, qui reçoit ses pages, et s'assimilant peu à peu à l'honneur des fers pour le nom de Jécette disposition fondamentale, le lec-sus Christ avec plus de joie que peu de teur avance stimulé par un motif bien supérieur à la simple curiosité.

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temps auparavant les confidences impériales; Cabral, le missionnaire du Thi

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