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PARTIE VIII

LES CONGREGATIONS ROMAINES

LA PAIX DE FLORENCE

Le 10 mars, le courrier Livio apporte à Rome le projet V de concordat et les variantes confidentielles de Bernier. Les pièces de la négociation religieuse sont confiées au prélat Di Pietro à qui, comme secrétaire, est réservé le rôle le plus actif dans l'examen et la suite de cette affaire. - Une Petite congrégation, formée des cardinaux Antonelli, Gerdil et Carandini est chargée de préparer un contre-projet. - Exposé rédigé par Di Pietro.

Murat, de retour en Toscane, a dénoncé l'armistice de Foligno: il déclare qu'il va occuper le golfe de Tarente, de gré ou de force, et ne s'arrête pas aux représentations du ministre russe, venu de Palerme pour l'entretenir. - Rentrée des Français dans l'État romain. Elle provoque une nouvelle mission de

Caleppi auprès de Murat.

Au moment où le gouvernement napolitain consentait à acheter, aux dépens de Tarente, une prolongation d'armistice, Alquier parait à Florence pour négocier la paix. Toutes les conditions prescrites par le P. Consul sont acceptées par M. de Micheroux, et insérées dans un traité signé à Florence le 29 mars. La marche des troupes françaises vers les Abruzzes excite les patriotes: mais mesures sévères de Murat pour les contenir.

Une Grande congrégation est nommée pour compléter l'œuvre de la Petite. - Discrétion absolue imposée aux douze cardinaux qui la composent. Alquier, puis Cacault arrivent à Rome. Ils insistent pour la prompte conclusion de la convention religieuse. Cacault demande à prendre connaissance

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du travail des congrégations, dès qu'il sera achevé.

Importance croissante que le Saint-Siège attache à la question des biens nationaux romains et des dettes de la République romaine. Question des objets d'art abandonnés par les Français au moment de la capitulation de Rome. Réclamations du due Braschi.

Politique de Consalvi pour recouvrer les territoires perdus. Il compte sur l'appui de Paul Ier, satisfait par un bref rétablissant les Jésuites en Russie et disposé peut-être à s'accommoder pour la grande maitrise de l'ordre de Malte. Mais le langage de Cacault fait mal augurer des intentions vraies du P. Consul sur les Légations.

Mgr Di Pietro amende le contre-projet de concordat, d'après les votes écrits des douze cardinaux. La Grande congrégation tient sa dernière séance le 20 avril. - Consalvi s'efforce d'éviter toute perte de temps; il annonce qu'à la fin du mois Livio pourra repartir pour Paris.

330. Murat au ministre de la Guerre.

-

Florence, 21 ventose an IX (12 mars 1801). Conformément à vos ordres du 7 courant (26 février)', j'ai annoncé au général napolitain que les hostilités recommenceraient le 1er germinal (22 mars) ; je lui ai en même temps proposé de conclure avec lui un nouvel armistice d'un mois et aux conditions que vous m'avez indiquées. Vous trouverez ci-joint une note de M. le chev. de Micheroux en réponse à ma déclaration, ainsi que mes observations à cette note. J'attends avec impatience le résultat de la détermination que doit prendre la cour de Naples dans tous les cas, je commencerai mon mouvement sur les frontières du royaume de Naples les premiers jours de germinal.. Les pleins pouvoirs pour traiter de la paix sont annoncés à M. de Micheroux; ainsi j'espère que nous nous arrangerons pour le nouvel armistice. Le retard que j'éprouve sur la réponse à ma dépêche du 29 pluviose (18 février) me fait présumer que la paix avec Naples se traite à Paris, et que je vais en recevoir la nouvelle d'un moment à l'autre ".

Je vous réitère, cit. ministre, que mes besoins deviennent

Reçues le 6 mars, ces dépêches ne faisaient vraisemblablement que répéter les ordres du P. Consul (pièce no 261) qui étaient partis le 20 février de Paris et étaient arrivés dès le 1er mars à Florence.

Ces conditions étaient littéralement celles que le P. Consul avait dictées le 19 février (pièce no 264). Elles venaient d'être notifiées, avec la dénonciation de l'armistice, sous forme d'une note adressée par Murat le 9 mars, non au général de Damas, mais au chev. de Micheroux. Ce chev. était venu de Foligno à Florence, vers le 4 mars; et deux jours après, entendant parler du projet des Français sur le golfe de Tarente, il avait interrogé Murat à cet égard (Dép. de Micheroux à Acton, du 10 mars).

3 Les deux pièces étaient datées également du 9 mars. La note de Micheroux invoquait principalement la promesse écrite de Joseph Bonaparte, à Lunéville, que les hostilités contre Naples cesseraient lorsque la paix serait conclue entre la France et l'Autriche (note de Joseph du 31 janvier, dans Du Casse, t. II, p. 296). Dans sa réponse, Murat maintenait ses premières déclarations.

Un ordre du jour, daté de Florence le 20 ventôse (11 mars), annonçait à l'armée que les hostilités contre les Napolitains pourraient recommencer le 22

mars.

5 Quelques heures après avoir achevé cette lettre, Murat écrivait au P. Consul: «M. le chev. de Micheroux a reçu ses pleins pouvoirs : je pense que c'est trop tard, et que je vais recevoir la nouvelle que vous avez fait la paix avec M. Gallo.»

chaque jour plus urgents... Je ne vous demande rien pour la subsistance des troupes et pour les différents services de l'armée; mais les fonds pour la solde et l'arriéré me sont indispensables...

P.-S. Je vous fais passer... le tableau des objets d'art que la République française avait laissés à Rome, ainsi que celui dont les objets ont été enlevés par les Napolitains et conduits à Naples. Je vous ai demandé par mes précédentes vos intentions sur la conduite que je devais tenir à cet égard...

(Guerre; Armée d'observation du Midi).

331. Labrador à Cevallos.

Roma, 10 de marzo 1801.

El tratado de paz de Lunéville ha suscitado en el gobierno pontificio una cierta inquietud, por haberse divulgado que el señor Infante duque de Parma no conservará su antiguo estado, y que en cambio de éste estado se le dará la Romagna, que, por estar contigua á la Toscana, es más propria para unirse al Gran Ducado.

La Romagna es, de las tres Legaciones, la que dejaba más utilidad al estado pontificio; y todos los esfuerzos de este ministerio se dirigen á recuperarla. Sobre esto se ha escrito por el Santo Padre al emperador de Rusia; y la esperanza de que S. M. Imperial proteja esta pretension es la causa de las disposiciones favorables que la córte de Roma empieza á manifestar acerca de reconocer á aquel soberano como gran maestre de Malta.

La opinion general es que la República cisalpina llegará solamente hasta el Pó, y quedando de esta manera excluida la Romagna de aquella República, no es extraño que el gobierno pontificio pretenda aquella fértil provincia, ni es tampoco extraño que el mismo gobierno tema la agregacion de dicha provincia á otro estado. Yo no sé hasta qué punto son fundadas sus esperanzas, ni tampoco sé si sus temores tienen alcun antecedente; pero la Romagna es seguramente el único territorio que, unido á la Toscana, haria al soberano de ella el más poderoso de Italia, despues de S. M. Siciliana. La Romagna, antes de su agregacion

á la Cisalpina, daba al erario pontificio una renta liquida de un millon y medio de pesos fuertes, no obstante que las contribuciones eran muy moderadas, y que habia grandes defectos en la administracion de ellas 1. Por otra parte, los puertos que la provincia de la Romagna tiene sobre el golfo de Venecia, le dan proporcion ú ocasion de hacer un comercio ventajoso...

Si V. E. desea noticias más circunstanciadas ó detalladas sobre estos particulares yo podré suministrárselas facilmente... (Alcala, leg., 5747).

(en chiffres)

332.

-

Maury à d'Avaray.

Rome, 12 mars 1804.

..Depuis quelques mois, les relations de Paul I avec Bonaparte avaient préparé mon esprit à la scène du 21 janvier; mais, en la craignant, ou plutôt en me bornant à la prévoir, sans savoir si elle nous serait avantageuse ou funeste, je n'avais pas deviné qu'on pût choisir un pareil jour pour manquer si indécemment au malheur de notre maître. Le temps éclaircira bientôt ce mystère; si c'en est un, comme je le désire pour l'honneur de l'empereur de Russie, qui aura un grand compte à rendre de cette

1 D'après un état officiel, dressé à Rome en mai 1802, la Romagne contenait 270,000 habitants. On en comptait 282.000 dans la légation de Bologne, et 229.000 dans celle de Ferrare. Les évaluations de M. Marescalchi en février 1801 (voir t. I, p. 357, note) font monter à cent mille ames de plus la population des trois provinces, en y ajoutant Pesaro.

Louis XVIII avait dû quitter Mitau le 22 janvier. Après avoir erré pendant un mois sur des routes couvertes de neige, il arriva à Varsovie, où le roi de Prusse consentit à lui donner asile. En causant avec M. de Cobenzl, le P. Consul lui dit: « Que ce prince [Paul [er] venait de renvoyer Louis XVIII, par une suite de ses principes de loyauté; qu'ayant reconnu le gouvernement français actuel, il n'avait pas cru pouvoir garder plus longtemps chez lui, celui qu'il avait regardé jusque-là comme le roi de France, puisqu'il ne pouvait pas y avoir deux gouvernements dans le même Etat que lui, P. Consul, en était fàché, puisqu'il aurait autant aimé savoir le Prétendant à Mitau que partout ailleurs. » En rapportant ce propos, M. de Cobenzl ajoutait, avec raison: « Je crois plutôt savoir que l'expulsion de Louis XVIII du territoire russe n'a été nullement une affaire de système, mais une suite de l'humeur qu'une de ses lettres avait donnée à Paul Ier» (dép. du 26 mars). C'était en effet une lettre du roi réclamant contre le renvoi de M. de Caraman, son représentant à Pétersbourg, qui avait provoqué cet acte de rigueur,

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