Sayfadaki görseller
PDF
ePub

Réception Photographique des Radiotélégrammes

et par ce Moyen

Comparaisons Précises des Pendules Astronomiques et des Chronomètres à Distance

Sur l'initiative du Bureau des Longitudes, le Gouvernement français a organisé, à Paris, du 15 au 23 octobre 1912, une Conference internationale de l'Heure à laquelle seize États se sont fait représenter.

Le but de cette Conférence était d'amener, par une entente internationale, l'unification effective de l'heure, déjà réalisée en principe par l'adoption universelle, ou à peu près, du système des fuseaux horaires. D'ici à quelques mois seront publiés les mémoires présentés à la Conférence et les Comptes rendus de ses travaux. Nous nous réservons de revenir alors en détail sur l'ensemble du programme étudié à Paris (1).

Le cinquième point de ce Programme était libellé

(1) Dès aujourd'hui, on pourra trouver dans une intéressante notice de M. G. Lecointe, Directeur scientifique de l'Observatoire royal de Belgique, le programme de la Conférence, les bureaux de ses commissions, les résolutions et les voeux adoptés : La Conférence internationale de l'Heure et l'Unification de l'Heure dans la VIE INTERNATIONALE, 1912, fasc. I, t. II, pp. 43-60. Bruxelles. La Conférence a créé une Commission internationale de l'Heure, dont M. G. Lecointe a été élu Vice-Président.

Voir aussi Prof. Dr E. Kohlschütter: Die Internatiale Zeilconferenz zu Paris dans ANNALEN DER HYDROGRAPHIE, 1912, Bd. XL, Heft XII. Nous avons reçu cet article pendant l'impression de ces pages, trop tard pour pouvoir l'utiliser. Nous y reviendrons.

comme suit: Appareils radiotelegraphiques à employer pour l'émission et la réception des signaux horaires.

A ce sujet, la Conférence adopta, à l'unanimité, le vou suivant proposé par M. Henri Abraham, professeur à la Faculté des Sciences de l'Université de Paris : « La Conférence recommande aux Observatoires et aux Administrations intéressées de mettre à l'étude l'organisation de l'enregistrement automatique des signaux horaires. >>

Nous nous restreignons, pour le moment, à cette question précise de l'enregistrement automatique des signaux horaires.

Signaux horaires. - Il ne sera pas inutile, sans doute, de rappeler d'abord la nature des signaux horaires transmis chaque jour par les stations radiotélégraphiques de la Tour Eiffel en France et de NorddeichWilhemshaven, en Allemagne.

Eiffel (FL en style radiotélégraphique) émet des signaux horaires proprement dits, le matin à 10h. 45 m., 10 h. 47 m. et 10 h. 49 m., la nuit à 23 h. 45 m., 23 h. 47 m. et 23 h. 49 m. (temps moyen de Greenwich)..

Voici le détail de ces émissions. Quelques minutes avant 10 h. 45, la station radiotélégraphique de la Tour Eiffel est reliée, par des lignes souterraines, à l'Observatoire de Paris d'où les appareils d'émission radiotélégraphique peuvent alors être commandés par l'intermédiaire de relais.

A 10 h.43 m. environ, on transmet les mots : « Paris, Observatoire signaux horaires. »

A 10 h. 44 m., il est fait une série de signaux d'avertissement consistant en une série de barres : etc. et prenant fin à 10 h. 44 m. 55 s. environ.

A 10 h. 45 m. O s., une pendule de l'Observatoire ferme elle-même le circuit d'émission, par un dispositif approprié, pendant un temps égal à 1/4 de seconde

III SÉRIE. T. XXIII.

9

environ, ce qui produit un point, un top, un peu long : c'est le premier signal horaire.

Les émissions suivantes se font de même, à part ceci que les signaux d'avertissement de 10 h. 46 m. à 10 h. 47 m. consistent en une série de barres suivies chacune de deux points: et ceux de 10 h. 48 m. à 10 h. 49 m. en une série de barres suivies chacune de quatre points: -....

Les signaux horaires de nuit sont transmis de la même façon que ceux de jour.

Avec ces signaux horaires un observateur exercé pourra recevoir l'heure à 0,1 près. On ne peut pas compter sur une plus grande précision (1).

Si cette approximation suffit amplement dans la vie pratique, et même pour la navigation, les chemins de fer, les horlogers, il importe de rechercher une précision plus grande pour des applications scientifiques importantes. En astronomie et en géodésie, notamment dans la détermination des longitudes, on cherche à atteindre pour le moment - le centième de seconde. A cet effet on a recours à la méthode des coinci dences. Imaginée par Borda, cette méthode est utilisée depuis longtemps pour comparer avec précision deux compteurs de temps placés l'un près de l'autre. MM. Claude et Driencourt l'ont appliquée à la comparaison à distance de pendules et de chronomètres plaeés en des lieux distincts quelconques réunis par une ligne téléphonique (2). Grâce à la télégraphie sans fil

(1) Bureau des Longitudes : Réception des signaux radiotélégraphiques transmis par la Tour Eiffel; 1o pour donner l'Heure (T. M. G.) (signaux horaires); 2° pour permettre de comparer avec une grande précision les pendules astronomiques ou les chronomètres placés en des points compris dans la zone d'action de la station radiotélégraphique de la Tour Eiffel. Paris, Gauthier-Villars, 1912; ANNUAIRE DU BUREAU DES LONGITUDES POUR L'AN 1913. Notice de M. le Commandant Ferrié ; Application de la télégraphie sans fil à l'envoi de l'heure.

(2) Claude et Driencourt, COMPTES RENDUS, 29 mai 1905. Les mêmes : REVUE GÉNÉRALE DES SCIENCES, 15 et 30 juillet 1911.

dont les signaux se reçoivent si facilement à des milliers de kilomètres, la ligne téléphonique est devenue superflue dans la zone d'action d'un même poste T.S.F. Sans entrer dans de longs détails, rappelons que la méthode des coincidences a été heureusement comparée à l'emploi du vernier pour la mesure des longueurs.

Le poste de la Tour Eiffel envoie, à 23 h. 30 environ, une série de 180 points brefs espacés de (11/50) seconde, les 60 et 120° étant supprimés pour établir des repères de comptage. Cette série de signaux rythmes forme une sorte de vernier acoustique auquel sont rapportés les battements des garde-temps à comparer : par exemple, d'une part, les battements de l'horloge directrice A de l'Observatoire de Paris et, d'autre part, ceux du garde-temps B dont on veut établir la correction. Ce dernier peut être situé en un lieu quelconque dans le rayon d'action de la Tour Eiffel.

Pour cela, en A comme en B, on observe par T.S.F les heures des interruptions correspondant aux 60o et 120 points supprimés ainsi que des coincidences entre les battements du garde-temps local et les points radiotélégraphiques. On peut alors calculer, pour chacun des deux garde-temps, les heures, exactes à un ou deux centièmes de seconde près, des 1er et 180° points de la série. Quelques minutes plus tard, FL transmet le résultat trouvé à l'Observatoire de Paris d'où l'on déduit la correction du deuxième garde-temps (1).

FL emploie pour les signaux d'avertissement et signaux horaires proprement dits, le montage d'émission par étincelles rares. Il se produit alors au poste émetteur environ 20 étincelles par seconde, ce qui donne dans les téléphones récepteurs un son ressemblant à un roulement de tambour. Pour les signaux rythmés,

(1) Voir la brochure du Bureau des Longitudes : Réception, etc., pp. 29 et suiv., et la notice de M. le Commandant Ferrié, pp. 17 et suiv., déjà citées.

FL se sert du même montage mais règle la durée de fermeture du circuit de façon à obtenir une étincelle unique d'émission de télégraphie sans fil pour chaque signal. Au téléphone, on reçoit ainsi un top très bref, ce qui est avantageux pour la précision de l'observation. Nous n'avons indiqué ci-dessus que l'application la plus simple de la méthode des coïncidences par battements radiographiques rythmés. M. le Commandant Ferrié explique dans son intéressante notice, citée plus haut, comment les explorateurs, les astronomes et les géodésiens peuvent utiliser ces mêmes battements pour la détermination des longitudes avec une précision plus ou moins grande suivant les cas et la brochure du Bureau des Longitudes, également citée, donne le détail des opérations et calculs à effectuer dans le cas des comparaisons de haute précision. Nous n'y insistons pas.

Ajoutons seulement que cette méthode a été appliquée entre Paris et Bizerte, Bruxelles, Alger, etc. Entre Paris et Bizerte opéraient trois missions distinctes. Leurs résultats concordent à 1/100 ou 2/100 de seconde.

Il peut être intéressant de signaler ici que, prochainement, cette méthode des coïncidences par battements radiotélégraphiques jouant le rôle de signaur instantanes permettra à nos fonctionnaires et à nos explorateurs de corriger et de compléter la carte de notre grande colonie africaine.

On travaille en effet, là-bas, à l'établissement de nouveaux postes de T. S. F. Le nombre total en sera porté à neuf: Banana, Boma, Coquilhatville, Lisala, Stanleyville, Kindu, Kongolo, Kikondja et Elisabethville. Les cercles d'action des sept derniers postes cités couvrent presque la totalité du territoire du Congo belge et se recouvrent de telle sorte que la communication radiotélégraphique pourra se faire d'une façon ininterrompue le long du Congo et de la Lualaba depuis Coquilhat

« ÖncekiDevam »