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course correspondent exactement à celles de la marche. Les mouvements de torsion du corps ne sont pas tout à fait de même nature, mais la différence la plus importante est constituée par les actions des muscles quadriceps qui par leurs contractions énergiques provoquent un véritable saut à chaque pas. Je n'y insisterai pas, parce que j'ai examiné en détail la question du saut.

A propos du calcul des efforts musculaires dans les actes de la locomotion. - Ainsi que je l'ai dit plus haut, je vais indiquer pour terminer comment on peut déterminer, à l'aide des méthodes de Marey, les grandeurs des efforts des principaux muscles actifs aux diverses phases des actes de la locomotion. On pourrait d'ailleurs se proposer, ce qui serait plus facile, de mesurer seulement à ces diverses phases qu'on vient de dire, les variations des efforts musculaires.

Les physiologistes n'ont guère fait de mesures pour connaître les forces absolues développées par les muscles les plus importants ou les variations de ces forces musculaires, dans des actes exigeant des efforts définis. Ils ont simplement évalué dans le présent ordre d'idées, les forces portantes des muscles. On nomme ainsi la force maxima qu'un muscle peut développer. Borelli en 1680 avait essayé déjà d'évaluer ces forces portantes. Les nombres donnés par Borelli ont été corrigés par Haugton. On trouve dans les évaluations de Haugton les valeurs suivantes de forces portantes comptées en livres anglaises :

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On voit que les deux premiers de ces nombres se

rapportent aux muscles locomoteurs dont nous avons le plus parlé.

Voyons maintenant comment les variations des efforts des principaux muscles de la locomotion peuvent se déduire d'expériences faites par les méthodes de Marey. Pour préciser la question par un exemple, examinons le cas du saut à pieds joints dont nous avons détaillé ci-dessus les circonstances.

Les forces développées par les muscles quadriceps fémoraux, puis par les muscles soléaires au moment où le sauteur s'élance, sont directement liées aux variations de la pression des pieds sur le sol que détermine le dynamographe de Marey. La chronophotographie géométrique d'autre part, donne des indications sur la forme du corps du sauteur à des instants très rapprochés pendant la propulsion. Elle permet de calculer à tous les instants successifs l'accélération communiquée au centre de gravité, c'est-à-dire à la masse totale du corps. Or cette accélération est produite par les efforts des muscles qui nous intéressent. On pourra d'ailleurs comparer les données résultant des épreuves photographiques avec les données fournies par la méthode de variation de pression des pieds. Pour cela, on établira la concordance entre le graphique de pression des pieds et l'image chronophotographique.

Il sera alors possible par l'interprétation patiente de ces divers graphiques, d'obtenir des indications précises sur les efforts des muscles qui nous intéressent, et cela, à toutes les phases successives très rapprochées de la période de propulsion du sauteur. On tiendra compte, pour interpréter les graphiques, de ce que le phénomène étudié est réglé en dehors des efforts musculaires, par les lois de la mécanique. Il faudra done introduire dans la recherche et le calcul s'il y a lieu, les effets de la pesanteur et de l'inertie à chaque instant du mouvement qu'on se propose d'analyser.

Remarques générales sur la locomotion animale. - La locomotion des quadrupèdes a été étudiée aussi par Marey d'une manière assez approfondie. Un quadrupède, dit Marey, marche et court comme le feraient deux bipèdes associés, marchant ou courant l'un derrière l'autre en formant des pas de même longueur et en nombre égal.

Il y a de grandes similitudes entre la locomotion des quadrupèdes et celle de l'homme. Les quadrupèdes prennent appui sur le sol comme l'homme à l'aide de leurs membres. Ces membres sont déformables et les contractions musculaires y produisent, suivant les besoins, des flexions, des déplacements d'ensemble et des extensions qui font avancer l'animal.

Marey a appliqué ses méthodes graphiques à l'étude de la locomotion des quadrupèdes, spécialement de celle du cheval. Il a d'abord déterminé par sa méthode d'inscription de la pression des pieds sur le sol, les durées des appuis des pieds et leurs successions tant pour les jambes de devant que pour celles de derrière. Il a trouvé que ni pour le groupe des jambes de devant, ni pour celui des jambes de derrière il n'y a de double. appui pendant la marche; un pied quitte le sol quand l'autre y arrive. De plus, le pas des jambes de devant ne se fait pas en même temps que celui des jambes de derrière. Un pied de devant prend contact avec le sol au milieu de la durée du pas des jambes de derrière. Dans le trot ordinaire, les pas des deux bipèdes se font ensemble, mais de manière que les appuis aient lieu en diagonale. Il y a souvent une phase de suspension.

Au point de vue des conditions d'équilibre de la marche et de la course, il y a évidemment de grandes différences entre l'homme et les quadrupèdes. L'équilibre est certainement plus aisé à conserver par les quadrupèdes qui prennent appui sur le sol par quatre membres.

Rappelons en terminant que Marey a beaucoup étudié, par la méthode graphique et par la chronophotographie, le vol des oiseaux et qu'il a obtenu de fort importants résultats. Mais le mécanisme du vol reste beaucoup moins connu que celui de la locomotion des animaux terrestres.

D'abord les expériences sont beaucoup plus difficiles à faire, mais l'analyse de la question se complique du fait qu'on ne sait pas encore comment l'air réagit aux ailes d'un oiseau qui le battent.

A ce point de vue, de nombreuses expériences faites en vue de l'aviation pour mesurer les forces exercées sur des surfaces de diverses formes frappées par des courants d'air, donneront, je pense, de très utiles renseignements sur les grandeurs et les orientations des réactions de l'air sur les ailes des oiseaux.

Mais il faut d'abord bien connaître le mouvement de l'aile par rapport au corps de l'oiseau et par rapport à la ligne que décrit dans l'air le centre de gravité de celui-ci. Cette question n'est pas simple, tant s'en faut, elle n'a pas été, à beaucoup près, étudiée d'une manière complète et une large part de sa solution reste laissée aux conjectures.

JULES DELEMER

Prof. aux Facultés catholiques de Lille

LES LOCALISATIONS CÉRÉBRALES

ET LA

PHILOSOPHIE SPIRITUALISTE

« Il n'y a plus à parler de la doctrine des localisations cérébrales. Une doctrine est discutable. Les localisations cérébrales ne sont pas plus discutables que telles autres de ces grandes vérités dont les siècles se sont successivement enrichis et s'honorent. Elles ne sont

pas plus discutables que les localisations spinales; ce sont les mêmes localisations fonctionnelles; le mécanisme est partout le même, de l'extrémité inférieure à l'extrémité supérieure du névraxe. »

Ainsi s'exprimaient encore en 1904 Brissaud et Souques, dans la deuxième édition du grand Traité de médecine de Bouchard-Brissaud (1). Vers cette époque, cependant, l'existence des localisations cérébrales était déjà mise en doute, et Bernheim (de Nancy) ne l'admettait plus (2). Toutefois, le mouvement anti-localisateur n'a pris une véritable importance en cérébrologie qu'à la suite des publications du Professeur Pierre Marie sur la Revision de la question de l'aphasie (3). On sait les espérances anti-spiritualistes qu'avait fait

(1) Tome IX, p. 2.

(2) Dans la SEMAINE MÉDICALE du 7 novembre 1906, Fernand Bernheim revendique pour G. Bernheim (de Nancy) l'honneur d'avoir le premier, et depuis longtemps déjà, engagé la lutte contre les localisations cérébrales. (3) SEMAINE MÉDICALE, 23 mai, 17 octobre, 28 novembre 1906.

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