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sur les diverses spécialités agricoles, données en hiver dans toutes les communes rurales à tour de rôle, offrent à tous l'occasion facile de se mettre au courant des principes de la science agricole, ou de se les remémorer.

Et l'organisation est aussi complète pour l'enseignement des jeunes filles et des fermières.

Nous pouvons répéter ici, et avec plus de raisons encore, la conclusion d'une étude que nous avons publiée en 1902 (1) : « La comparaison entre le développement de l'instruction professionnelle agricole en Belgique et à l'étranger est certes à notre avantage. Notre pays, en effet, possède la plupart des types d'institutions d'enseignement agricole ».

Est-ce à dire que tout soit parfait et qu'il n'y ait plus rien à faire? Nullement; les institutions existantes, par le bien qu'elles réalisent, sont au contraire une invitation pressante à les multiplier. Il reste encore beaucoup à faire pour que l'enseignement agricole porte ses fruits dans tous les coins de la Belgique. Le Département de l'Agriculture se doit à honneur de développer de plus en plus l'oeuvre si utile à laquelle il s'est dévoué depuis 27 ans avec une si belle ardeur : il ne faillira pas à ce devoir !

III

L'ENSEIGNEMENT AGRICOLE

ORGANISÉ PAR LE DÉPARTEMENT DES SCIENCES ET DES ARTS

1. Nous avons signalé plus haut les cours d'agronomie organisés de concert par le Département de l'Agriculture et celui des Sciences et des Arts, dans les athénées et les écoles moyennes de l'État; nous n'y reviendrons pas.

2. Le programme des écoles normales d'instituteurs primaires, prévoit aussi l'enseignement de l'agriculture comme matière obligatoire en 3 année d'études, à raison d'une ou deux heures par semaine. Cet enseignement est donné généralement par un professeur de l'école normale et sert de préparation aux leçons d'agriculture inscrites au programme de l'école primaire rurale pour garçons. Cette organisation sera vraisemblablement étendue, lorsque la loi imposera aux instituteurs ruraux un enseigne

(1) L'enseignement agricole à l'étranger par J. Vander Vaeren, délégué du département de l'agriculture à l'Exposition de Paris (1900), 180 pp. et 2 cartes.

ment professionnel plus directement préparatoire au métier de cultivateur que pratiqueront plus tard le grand nombre de leurs élèves.

3. A l'école primaire qui, en Belgique, comporte 6 années d'études, les notions d'agriculture figurent au programme de toutes les années, dans les écoles rurales pour garçons. Les leçons agricoles spéciales, y occupent environ 1 à 2 heures par semaine, mais il est vivement recommandé aux instituteurs de recourir le plus fréquemment possible à l'enseignement agricole occasionnel, afin de rendre cet enseignement plus fécond.

L'administration de l'enseignement primaire s'est efforcée par ses circulaires et ses instructions, d'éclairer le mieux possible les instituteurs sur les meilleurs moyens à employer, et l'on doit reconnaître que ses efforts ont produit d'excellents fruits.

En outre, de concert avec l'administration de l'agriculture, elle a organisé annuellement depuis 20 ans environ des « Concours agricoles entre instituteurs ». Le jury constitué par l'inspecteur cantonal de l'enseignement primaire et l'agronome de l'État se rend, vers le mois de juin, dans toutes les écoles qui se sont fait inscrire pour le concours. Il interroge les élèves en classe et au jardin, examine les cahiers, les collections, et tous les éléments réunis par l'instituteur pour la préparation de ses leçons. Les récompenses proposées par ce jury consistent en primes de 100, 75 ou 50 francs, attribuées à l'instituteur; si le sous-instituteur de l'école concourt également il peut obtenir une prime s'élevant à la moitié de celle allouée à l'instituteur en chef. Les propositions du jury cantonal sont réexaminées par un jury supérieur dont la décision a force de loi.

L'organisation de ces concours a beaucoup contribué à vulgariser et à faire progresser l'enseignement de l'agriculture à l'école primaire. Tous ceux qui ont fait partie des jurys de concours ont été, en général, émerveillés des résultats constatés.

4. Afin de compléter la préparation des instituteurs à l'enseignement de l'agriculture à l'école primaire et aux adultes, l'administration de l'enseignement primaire a également institué des « Cours de perfectionnement pour l'obtention du certificat d'aptitude à l'enseignement de l'agriculture, à l'école primaire rurale pour garçons >>.

Ces cours qui sont surtout des cours de manipulations, d'expériences se donnent chaque année aux écoles normales de Nivelles (en français), et de Gand (en flamand), durant les vacances

d'août-septembre, à Nivelles par des professeurs de l'école normale, à Gand par un agronome de l'État et un instituteur professeur d'agriculture depuis 20 ans. Ils durent trois semaines. environ et sont suivis régulièrement par 20, 25 ou 30 instituteurs. Pendant les vacances de Pâques ont lieu les examens qui sont présidés par un inspecteur d'école normale; ils portent non seulement sur les leçons données, mais aussi sur le programme d'enseignement agricole que le département a publié en 1891.

Le principe de l'institution de ces cours de perfectionnement pour instituteurs est excellent, et ces cours ont rendu de précieux services; toutefois il serait utile, pensons-nous, d'en revoir l'organisation et notamment le programme des cours et de l'examen.

IV

L'ENSEIGNEMENT AGRICOLE ORGANISÉ PAR LES PROVINCES

La province de Hainaut a repris à sa charge en 1907, l'école de mécanique agricole de Mons dont nous avons parlé plus haut. Depuis 1911 elle a institué à Ath une école d'agriculture et d'élevage qui a été fréquentée, pendant la première année, par 6 élèves (1).

Cette école, dont le corps professoral compte 4 ou 5 ingénieurs agricoles, a organisé les études de façon à libérer les élèves durant la période des travaux agricoles.

La durée des études est de trois ans.

D'après ce qu'il nous est revenu, il entrerait dans les vues de la province de Hainaut de créer également des cours d'agriculture d'hiver se rapprochant des sections professionnelles primaires fixes ou ambulantes établies par l'État.

La province de Brabant a organisé durant l'hiver 1911-1912 deux écoles d'agriculture d'hiver à Court-St-Etienne et à Tirlemont. Les cours se sont donnés à raison de 3 après-midis par semaine (de 13 1/2 h. à 16 1/2 h.). Ils ont été suivis par 25 à 30 élèves. Leur organisation est en tout semblable à celle des sections professionnelles primaires établies par l'État.

Cette province alloue également un subside pour les sessions

(1) Cette école n'a pu obtenir les subsides de l'État, le nombre de ses élèves n'atteignant pas le minimum légal de 15.

d'écoles ménagères agricoles ambulantes, organisées par l'État

dans son ressort.

La province de Liége a fait donner par un vétérinaire, il y a quelques années, des séries de conférences sur l'extérieur (esthétique) des chevaux de trait.

Enfin les provinces d'Anvers, de Limbourg, de la Flandre Occidentale, de la Flandre Orientale, de Namur et de Luxembourg n'ont pas organisé d'enseignement agricole propre, mais elles ont aidé financièrement les écoles et sections moyennes ou primaires pour garçons et filles établies ou subventionnées par l'État et fonctionnant sur leur territoire.

JULIEN VANDER VAEREN, Inspecteur au Ministère de l'Agriculture, Professeur à l'Institut Agronomique de l'Université de Louvain.

BIBLIOGRAPHIE

I

L'ÉQUATION DE FREDHOLM ET SES APPLICATIONS A LA PHYSIQUE MATHÉMATIQUE, par B. HEYWOOD, professeur à l'Université de Londres, et M. FRÉCHET, professeur à l'Université de Poitiers. Avec préface et note de J. HADAMARD, professeur au Collège de France. Un vol. in-8° de vi-166 pages. Paris, Hermann et Fils, 1912.

INTRODUCTION A LA THÉORIE DES ÉQUATIONS INTÉGRALES, par TRAJAN LALESCO, professeur à l'École des Ponts et Chaussées de Bucarest. Avec préface de M. ÉMILE PICARD, membre de l'Institut. Un vol. grand in-8° de Iv-160 pages. Paris, Hermann et Fils, 1912.

Ces deux livres se complètent l'un l'autre, car M. Lalesco ne s'occupe que de la théorie pure et MM. Heywood et Fréchet ont pour but essentiel l'application physique.

Si la théorie de M. Fredholm a eu un si grand succès, c'est qu'elle a la beauté des résultats simples et définitifs. Après un siècle de travaux pénibles sur les équations aux dérivées partielles de la Physique, la théorie des équations intégrales a apporté les éléments d'une synthèse très compréhensive.

Synthèse d'autant plus utile que la théorie des fonctions d'une variable complexe ne s'expose facilement qu'en faisant usage du Principe de Dirichlet.

La théorie de Fredholm doit donc s'introduire (1) dans l'enseignement supérieur; elle ne peut demeurer un objet de haut luxe, réservé à quelques savants.

(1) Je donne les rudiments de la théorie dans mes Leçons sur les Principes de l'Analyse, 1912.

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