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des procédés de détermination et d'exécution de cette charpente, et de l'aménagement du navire en vue des divers services à remplir. De là, dans l'art de l'architecte naval, deux parties principales construction de la coque et aménagement. C'est à la première d'entre elles qu'est consacré le présent volume qui suppose acquis déjà les principes de la théorie du navire, exposés dans un autre volume de la collection (1).

Dans une Introduction, d'une dizaine de pages, l'auteur définit d'abord les conditions que doit remplir le navire, afin de faire ressortir leur influence sur le mode de construction et sur les dispositions de la charpente. D'ailleurs, en plus des qualités nautiques (stabilité, navigabilité, facilité d'évolution, flottabilité) qu'il y a lieu d'envisager pour un navire quelconque, il examine à part celles qui ne concernent que les navires de guerre et montre comment, en vue de satisfaire plus spécialement à telle ou telle de ces qualités spéciales, on a été amené à la conception des divers types qui se rencontrent dans les armées navales. Le volume se divise en trois parties.

La première, à la suite d'un chapitre de notions générales et de définitions, traite des matériaux de construction en passant en revue leurs principales propriétés physiques et mécaniques et indiquant leurs différents modes d'assemblage.

La deuxième partie est consacrée à l'étude générale de la charpente. Après avoir mis en évidence les divers efforts auxquels elle doit résister, l'auteur en déduit la détermination des échantillons. Il décrit ensuite l'agencement général de la charpente soit en bois, soit en métal, ainsi que celui des bordés métalliques. En raison des formes plus compliquées de la carène à l'avant et à l'arrière, la charpente correspondant à ces extrémités fait l'objet d'un chapitre spécial.

Dans la troisième partie sont étudiées toutes les installations de coque relatives à la propulsion (mature et appareils moteurs), à la navigabilité (quilles, pavois et brise-lames), à l'habitabilité (cloisons, revêtements des parois métalliques, ouvertures de la coque et fermetures étanches), à la puissance offensive des navires de guerre (disposition générale de l'armement et installation particulière de ses diverses parties), à leur puissance défensive (cuirassement, blindages, compartimentage).

Le sujet étant traité avec un souci constant d'en dégager les idées générales, le volume, sous sa forme condensée, n'est pas

(1) Voir le compte rendu précédent.

seulement fait pour intéresser les spécialistes, mais encore tous les lecteurs soucieux de se donner une vue d'ensemble de l'art des constructions navales.

G. M.

XIX

LES TREMBLEMENTS DE TERRE : Essai sur l'état actuel de la séismologie (Extrait des MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES, ARTS ET AGRICULTURE DE LILLE), par M. H. DOUXAMI, professeur à la Faculté des sciences de Lille, 1911.

Au cours de ces dernières années, des travaux importants ont été publiés sur les tremblements de terre. En France, les livres de M. de Montessus de Ballore (1) en particulier, ont grandement contribué à faire de l'étude des tremblements de terre une science spéciale, la séismologie, qui a aujourd'hui ses méthodes, ses instruments de précision, ses résultats déjà coordonnés. Dans son travail M. H. Douxami décrit les phénomènes séismiques, fait connaître le séismographe qui permet d'enregistrer les secousses, indique la manière dont on analyse et interprète un séismogramme, et recherche les causes des tremblements de terre.

Ces premiers chapitres, à côté de l'historique des questions, de l'exposé des diverses théories émises pour expliquer les tremblements de terre, renferment des indications pratiques qui témoignent que l'auteur a non seulement dépouillé toute la bibliographie du sujet, mais qu'il a lui-même utilisé le séismographe.

Toutefois l'intérêt principal et le caractère original de l'ouvrage résident surtout dans le dernier chapitre où sont étudiés les Mouvements du sol dans le Nord de la France. L'auteur y a rassemblé un grand nombre de renseignements sur les tremblements de terre dont l'histoire a gardé le souvenir dans tout le Nord de la France et en Belgique. L'énumération qui est faite des principaux mouvements du sol dans ces pays, est accompagnée d'une carte générale où sont indiqués tous les

(1) Les tremblements de terre et La Science séismologique, édités chez Colin. En 1911, M. de Montessus a donné de ces ouvrages up résumé, destiné au grand public, et intitulé La seismologie moderne, Colin.

points où des séismes ont été signalés, et leurs épicentres probables.

De la liste que M. Douxami a dressée, quelques traits d'ensemble se dégagent, que l'on connaissait déjà pour l'Ardenne du moins par les ouvrages de M. de Montessus, mais qui n'avaient pas encore été dégagés avec la même netteté en ce qui concerne le Nord de la France et surtout la Flandre.

La Flandre, sans être exposée à des tremblements de terre comparables en intensité ou en fréquence à ceux qui se produisent en Italie, en Espagne ou en Provence, n'est pas cependant une région tout à fait stable, comme on le croit communément. De la statistique relevée par M. Douxami, il ressort que la Flandre est secouée en moyenne trois ou quatre fois par siècle. Voici les faits les plus saillants parmi ceux que rapporte M. Douxami :

En 1381, le 21 mai, tremblement de terre en Flandre. Les secousses réitérées causèrent une panique en beaucoup d'endroits, et à Ypres le parti au pouvoir en profita pour se débarrasser de quelques ennemis: quatre religieux furent accusés de sortilège et d'avoir causé, par leurs maléfices, l'ébranlement du sol.

En 1580, le 6 avril, le mercredi de Pâques, de Paris à Cologne et à York, trois secousses furent ressenties: l'épicentre parait avoir été en Angleterre. Calais, Boulogne, Bruxelles, furent ébranlés; à Audenarde, des secousses se dirigeant de l'Ouest à l'Est produisirent dans les campagnes des ondulations rappelant les vagues de la mer; dans la ville, les arbres, les maisons oscillèrent d'environ deux pieds, il se produisit des chutes de pierres et de tuiles qui blessèrent et tuèrent différentes personnes. De longues étendues de còtes ont été agitées, comme s'il y avait eu des chocs sous-marins.

En 1670, le 18 septembre, Anvers, Dunkerque et Calais auraient été ébranlés ainsi que toutes les côtes sud de la Manche et de la mer du Nord.

En 1692, tremblement de terre ressenti à Lille et en divers lieux des Flandres.

En 1776, une secousse légère à Nieuport, fut beaucoup plus forte à Calais et à Dunkerque.

En 1828, secousse ressentie jusqu'à Dunkerque et paraissant dirigée du Sud au Nord.

En 1896, des secousses ont été ressenties dans toute la région qui s'étend des environs d'Arras jusqu'au nord de Gand; mais

ces secousses n'ont affecté que le Sud-Est de la Flandre et ne paraissent pas même avoir atteint Ypres.

A ces phénomènes, il faut rattacher probablement les bruits énigmatiques, très connus des habitants de la côte de la mer du Nord, et appelés par eux Mistpoeffers, qui sont attribués à à des vibrations du sol trop faibles pour se traduire en secousses et qui peuvent cependant se transformer en ondes sonores. Des cartes donnent le tracé des courbes isoséistes des tremblements de terre du 23 février 1828, d'après Egen, du 2 septembre 1896, et du 12 novembre 1908 (celui-ci dans la région de Liège, d'après Lohest et de Rauw). Ces deux dernières cartes mettent en évidence la position des régions épicentrales probables et amorcent la recherche des causes des tremblements de terre de la Région du Nord.

Car si les phénomènes d'ordre séismique observés en Flandre sont peu nombreux et n'offrent qu'une importance minime, il y a toutefois quelque intérêt scientifique à rechercher leurs

causes.

D'après l'ensemble des faits recueillis par M. Douxami et l'examen des quelques cartes avec courbes isoséistes qu'il a pu dresser, il existe deux régions bien déterminées, ou épicentres, d'où partent les secousses qui ont affecté les Flandres : 1° le pays compris entre Arras et Douai, le long de la Scarpe ; 2 les environs de Liège, entre Stavelot et Havré. De plusieurs des faits cités, et notamment des observations faites lors du tremblement de terre en 1580, on peut induire aussi qu'il existe probablement un troisième centre d'ébranlement dans la partie méridionale de la mer du Nord.

On peut regretter que M. Douxami n'ait pas rapproché des données recueillies sur les régions du Nord de la France quelques indications sur les tremblements de terre du Sud-Est de l'Angleterre ; il eût peut-être pu dégager et mettre en évidence plus qu'il ne l'a fait l'existence et le rôle de ce troisième épicentre.

Si l'on recherche les causes premières des ébranlements qui se produisent dans ces régions épicentrales, il faut écarter d'abord le déhouillement. Le creusement de galeries souterraines pour l'exploitation du charbon peut bien être cause d'affaissements du sol, mais ceux-ci se produisent très lentement et n'affectent nullement l'allure des secousses brusques d'un tremblement de terre; de plus, beaucoup des séismes enregistrés en Flandre et dans tout le Nord de la France et la Belgique

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l'ont été bien avant l'exploitation de la houille en ce pays; enfin cette cause ne pourrait expliquer les secousses subies maintes fois sur les côtes méridionales de la mer du Nord, en Angleterre et en France, et paraissant cheminer de l'Ouest à l'Est (en 1580, par exemple).

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Les mouvements du sol dans les régions épicentrales d'où ils peuvent se propager ensuite jusque dans les Flandres peuvent s'expliquer plutôt par les mêmes causes que les tremblements de terre plus importants et plus étendus qui affectent les régions très séismiques. Ils seraient dus à des affaissements qui se produisent dans les parties profondes de l'écorce terrestre. Les terrains primaires qui existent en-dessous de la surface (et parmi lesquels se trouve le terrain houiller), sont recoupés par des fractures ou failles, le long desquelles les compartiments de l'écorce peuvent glisser, s'affaisser ou se relever; aux environs de Douai, la faille Gayant provoque ainsi un rejet de 400 mètres dans les couches de charbon ; à l'est de Liége, on connait de même, dans le bassin d'Aix-la-Chapelle, des failles avec rejets de 167, 218, et 125 mètres. Ces failles, qui sont très anciennes, peuvent encore jouer actuellement, se prolonger mème des profondeurs du sol vers la surface et affecter les terrains plus récents, secondaires ou tertiaires (voire même, en certains cas, les terrains quaternaires) qui forment les couches superficielles du sol dans nos régions du Nord de la France.

Les ébranlements souterrains mettent en mouvement des compartiments entiers de l'écorce dans les régions épicentrales (le pays de Douai, le pays de Liége), dont le sous-sol est ainsi accidenté par d'importantes fractures ou failles; ces mouvements se propagent ensuite, à la manière de mouvements ondulatoires, vers les pays voisins, et peuvent atteindre les Flandres et y être ressentis sous forme de secousses du sol, très faibles et de peu de durée.

G. DELÉPINE.

XX

LES PARATHYROÏDES, par LOUIS MOREL. Un vol. in-8° de 344 pp., cartonné toile. Paris, A. Hermann et fils, 1912.

Ce volume est le second de la collection de Monographies que nous avons signalée dans le compte rendu précédent. L'actualité

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