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sont matériels et mettent en jeu l'énergie matérielle proprement dite suivant ses lois ordinaires, les phénomènes de conscience, de pensée, de volonté, qui constituent la vie supérieure, sont des états et non des actes matériels, qui ne répondent à aucune activité ni dépense d'énergie, et ne sont pas de mème nature qu'elle. >> L. R.

NÉCROLOGIE

HENRI DESPLATS

La Société scientifique vient de perdre un de ses membres de la première heure, deux fois son Président, le collaborateur dévoué de ses ANNALES et de sa REVUE, le Dr Henri Desplats, professeur de clinique médicale à la Faculté catholique de Médecine de Lille, décédé en cette ville le 31 décembre 1912, dans sa soixante-neuvième année et après une courte maladie. L'impression de cette livraison s'achevait quand cette triste nouvelle nous est parvenue, trop tard pour pouvoir rappeler ici la carrière si noblement remplie de ce savant chrétien. La IVe Section de notre Société, celle des sciences médicales, dont le Dr H. Desplats dirigea, à plusieurs reprises, les travaux, tiendra à honneur d'accomplir ce pieux devoir auquel la REVUE s'associera de grand cœur dans une prochaine livraison.

Nos offrons à nos collègues de l'Université de Lille et en particulier à M. le D' René Desplats, l'expression de nos chrétiennes condoléances et de notre respectueuse sympathie.

LA RÉDACTION.

LOUIS HENRY

1834-1913

Le 9 mars dernier, la Société scientifique de Bruxelles a eu la douleur de perdre, en la personne de Louis Henry, l'un de ses membres les plus distingués, l'Université de Louvain, un de ses professeurs les plus éminents, la Belgique catholique un de ses fils les plus dévoués.

Louis Henry était membre de l'Académie royale de Belgique, correspondant de l'Institut de France, membre des Académies des sciences de Danemark, de Portugal et de Roumanie, membre aussi de l'Académie pontificale des Nuovi Lincei. Il était grand officier de l'Ordre de Léopold, Grand Croix de l'Ordre de Saint Sylvestre, Commandeur de la Légion d'honneur, etc.

La REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES a rendu compte des deux manifestations dont Louis Henry a été le héros : l'une le 7 juin 1900, à l'occasion du prix décennal des sciences physiques et chimiques qui lui fut décerné par ses pairs pour la période décennale 1889-1898; l'autre à l'occasion de son cinquantenaire professoral en 1909. Des disciples et collègues spécialement compétents, MM. Delacre et Bruylants ont, à cette occasion, fait le tableau de la vie scientifique de M. Henry, dans des pages lumineuses qui ont été publiées dans la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES (juillet 1900, pp. 221-239; octobre 1909, pp. 353-369) Nous y renvoyons nos lecteurs.

Nous en tirons quelques dates de la carrière si féconde de notre regretté confrère.

IIIe SÉRIE. T. XXIII.

23

Né à Marche, le 26 décembre 1834, Louis Henry entra à l'Université catholique en 1851; il y conquit, en 1853, le diplôme de candidat, en 1855, celui de docteur en sciences naturelles. Il alla ensuite à l'Université de Heidelberg, pour s'y spécialiser en chimie mieux qu'il n'avait pu le faire à Louvain. A son retour d'Allemagne, en 1858, il fut chargé du cours de minéralogie à Louvain, mais dès 1863 il devint titulaire du cours de chimie générale et le resta jusqu'à sa mort, bien qu'à la fin de sa vie il ait dû, pour cause de santé, se faire suppléer par son fils.

Il fut nommé correspondant de la classe des Sciences de l'Académie en 1865, membre titulaire en 1886. Il y avait défendu vaillamment avec Gilbert les droits de la pensée catholique au respect de tous et c'est cela seul qui explique l'écart entre les deux dates que nous venons de rappeler. Maintes autres Académies, comme nous l'avons dit plus haut, entre autres l'Institut de France, se firent un honneur de le compter au nombre de leurs membres.

Il fut l'un des fondateurs de la Société scientifique de Bruxelles, qui l'appela deux fois à être son Président, en 1879-1880 et en 1893-1894. C'est à son initiative que l'on doit l'institution des Concours de la Société et l'organisation du système de subsides destinés à l'encouragement des recherches scientifiques. Dans sa première présidence, aux débuts de la Société, il signala avec beaucoup de perspicacité les écueils qu'elle devait éviter, et indiqua la voie qu'elle devait suivre : elle devait toujours être vraiment scientifique et travailler non pour un public restreint, mais s'adresser à l'universalité du monde savant par des recherches originales sérieuses (1).

Il nous en donna l'exemple. Il publia dans nos ANNALES trois ou quatre grands mémoires, notamment

(1) ANNALES DE LA SOC. SCIENT. DE BRUXELLES, t. III, 1878-1879, seconde partie, pp. 397-420.

un travail très important sur la polymérisation des oxydes métalliques, puis une foule de notes substantielles, fruit de ses savantes recherches sur la solidarité fonctionnelle, la volatilité des composés carbonés, les lois de nombre, etc. Ces contributions, signées d'un nom dont l'autorité grandissait d'année en année, assurent à nos ANNALES, dans le domaine de la chimie, une valeur durable.

S'il m'était permis de parler de quelques travaux de Henry, publiés ailleurs, je signalerais son article La Crémation (1875), qu'il suffirait d'abréger pour en faire une excellente étude sur la question; puis ses deux lectures à l'Académie de Belgique sur Stas et la loi des poids (1899-1900). Ce mémoire est un fragment de la Philosophie chimique, que Henry a rêvé d'écrire toute sa vie, sans pouvoir en trouver le temps, sollicité qu'il était sans cesse par des recherches expérimentales nouvelles. Mais pendant un demi-siècle, par ses déterminations numériques exactes, il n'avait cessé de travailler à cette philosophie chimique en prouvant, autant qu'il le pouvait, que les lois de la chimie ne sont pas des lois-limites pour des corps idéaux, comme la loi de Boyle-Mariotte, mais des lois mathématiques exactes où se vérifie la parole biblique dont Berzėlius fait l'épigraphe de son traité des Proportions chimiques: Omnia in mensura et numero et pondere disposuisti (Sap., XI, 21).

C'était là une des pensées directrices qui faisait l'admiration du grand savant, du grand chrétien que fut Louis Henry. Il en contemple sans doute l'éternelle vérité dans le royaume de la lumière sans ombre, où nous espérons que la Divine Providence l'a déjà introduit, à cause du bien qu'il a fait à tant de générations d'élèves, par sa science, son culte du devoir et surtout par l'exemple de sa foi.

P. M.

LES LOCALISATIONS CÉRÉBRALES

ET LA

PHILOSOPHIE SPIRITUALISTE (1)

(Suite)

La recherche du siège exact des éléments de perceptivité, pour chacune de nos sensations, entreprise chez les animaux au moyen d'excitations encéphaliques et de lésions expérimentales des voies sensorielles périphériques et centrales, et chez l'homme par les méthodes anatomo-cliniques et la méthode embryogénique de Flechsig, a conduit à quelques résultats définitifs et suffisamment précis, dans les limites d'une détermination qui ne pourra jamais être absolument rigoureuse. Ainsi, on sait que la région prérolandique, que nous avons dit déjà être un centre psycho-moteur, est en même temps un centre psycho-sensoriel tactile. On sait aussi que les voies auditives aboutissent à la partie postérieure de la première circonvolution temporale, et les voies visuelles dans un territoire situé à la face interne des lobes occipitaux, de part et d'autre de la scissure calcarine (le cunéus et une partie de la circonvolution linguale). On pense que les centres olfactifs sont localisés dans la région de la circonvolution

(1) Voir REVUE DES QUEST. SCIENT., 3a série, t. XXIII, 20 janvier 1913, pp. 192-228.

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