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XXVI

PICCOLA BIBLIOTECA SCIENTIFICA della RIVISTA DI FILOSOFIA NEOSCOLASTICA. In-12. Libreria editrice fiorentina, Firenze, 1912.

N° 1. Agostino Gemelli. Recenti scoperte e recenti teorie nello studio dell'origine dell'uomo. 4a edizione, 109 pages.

N° 2. G. A. Elrington. Le leggi dell'eredità. 49 pages.

N° 3. Bohdan Rutkiewicz. Il psicomonismo o monismo psicobiologico. 97 pages.

Nous saluons avec plaisir la naissance de cette nouvelle collection scientifique, qui paraît sous les auspices de la jeune et excellente RIVISTA de nos amis italiens. Ils ont pensé qu'ils serviraient la cause de la vérité en mettant à la portée des lecteurs instruits une série de brochures peu coûteuses, dégagées de tout appareil technique, où des spécialistes exposeraient avec exactitude et clarté, à mesure qu'ils se poseraient, les problèmes les plus saillants de la science expérimentale contemporaine. Les trois premiers volumes de la collection répondent parfaitement aux promesses de l'avertissement qui les introduit.

J. M.

REVUE

DES RECUEILS

PÉRIODIQUES

SCIENCES TECHNIQUES

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La technique moderne de l'industrie du gaz (1). Née en Belgique et en France des travaux de Minckelers et de Philippe Lebon, c'est en Angleterre que l'industrie du gaz a pris son essor. En 1812, une société anglaise, fondée par un Allemand, Winzler, qui, ayant anglicisé son nom, se faisait appeler Winsor, posait les premières canalisations dans les rues de Londres. Après des débuts pénibles, des privilèges successivement accordés par le gouvernement assurèrent enfin l'existence de la société, qui prit le nom de Compagnie Royale. Consacrée par la pratique, l'invention revint en France en 1816, où quelques compagnies particulières se fondèrent à Paris. Leurs affaires ne prospérèrent d'ailleurs pas, et c'est seulement en 1855, par la constitution de la Compagnie Parisienne du gaz, que cette industrie commença à se développer. On aura une idée de l'ampleur qu'elle a prise par le fait qu'à Paris, la quantité de gaz fabriquée est passée de 44 millions de mètres cubes en 1855 à 475 millions en 1911!

Ces développements ne devinrent possibles qu'au jour où des concessions régulières furent données aux sociétés. La première en date est celle du 26 décembre 1846, relative à l'éclairage de la ville de Paris. Elle a servi en quelque sorte de modèle à toutes les autres. En décembre 1862, ce contrat de concession

(1) BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D'ENCOURAGEMENT POUR L'INDUSTRIE NATIONALE, juillet 1912. Art. de M. Masse.

III SÉRIE. T. XXIII.

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fut complété par l'instruction dite de Dumas et Regnault », relative à la nature et à la qualité du gaz à livrer à la consommation, qui à l'heure actuelle fait encore, en grande partie, autorité dans le monde entier.

La fabrication du gaz comporte: 1° le transport, la réception et l'emmagasinement de la houille; 2 sa distillation en vase clos; 3 l'épuration physique du gaz comprenant la séparation des goudrons et des eaux ammoniacales; 4° l'épuration chimique; 5' l'emmagasinage et la distribution.

Les principes de cette fabrication ont subi peu de changement, mais l'organisation des usines a été beaucoup perfectionnée, surtout en ces derniers temps, en vue de diminuer le prix de revient du mètre cube fabriqué, et de rendre moins pénible. le travail du personnel.

1 Transport, manutention et emmagasinage de la houille. En moyenne, il faut une tonne de charbon pour produire 300 mètres cubes de gaz. Les usines à gaz sont donc de gros consommateurs de charbon. Celui-ci leur arrive par chemins de fer ou par eau. Dans les deux cas, il convient d'avoir des installations spéciales pour le déchargement rapide pour les wagons de chemins de fer, on utilise des basculeurs ou des véhicules spéciaux à panneaux mobiles sur le fond et les côtés; les chalands sont ordinairement déchargés au moyen de grues électriques portant des bennes de grande capacité.

Les éventualités de grèves houillères ou d'arrêt des transports obligent les usines à tenir un stock de houille correspondant à plusieurs semaines de marche. Les parcs à charbon, de grande étendue dans les installations importantes, sont le plus souvent desservis par des ponts transbordeurs électriques. C'est seulement dans les petites exploitations que la mise en tas se fait encore à la brouette ou par wagonnets.

2 Distillation. Le charbon est distillé dans des récipients clos, appelés cornues ou chambres suivant leurs dimensions. On les réunit, en un certain nombre, dans un four, où ils sont portés à une température élevée. Les gaz produits s'échappent par un tuyau spécial d'évacuation. Anciennement les cornues étaient en fonte, mais elles se détérioraient rapidement; on les fait maintenant toujours en matériaux réfractaires. Elles ont généralement trois ou six mètres de long et sont disposées à sept, huit ou neuf dans les fours. Ceux-ci furent chauffés d'abord au moyen d'un foyer ordinaire à grille, puis plus tard par du gaz de gazogène, avec récupération des chaleurs perdues. Ancienne

ment les cornues devaient se charger et se décharger à la pelle, travail des plus pénibles; ces opérations se font aujourd'hui mécaniquement. Les machines à charger sont mues électriquement; elles se déplacent sur le front des fours, emportant avec elles une trémie-magasin remplie de houille. On peut les ramener à trois types principaux : a) types à cuillère, comportant une large gouttière que l'on introduit remplie de charbon dans la cornue, et dont le fond s'escamote; b) types à fouloir qui viennent en plusieurs fois apporter et pousser le charbon dans la cornue; c) type centrifuge, du type de Brouwer, système le plus répandu, où le charbon amené sur une courroie est lancé dans la cornue par l'effet de la force centrifuge. Les machines à défourner, également électriques, comportent un poussoir mù par un pignon à crémaillère qui vient chasser le gâteau de coke incandescent.

Désireux de réduire l'emploi de ces diverses machines, certains gaziers ont augmenté les dimensions des cornues horizontales et ont construit des fours à chambres. Ceux-ci, semblables aux fours à coke, se chargent par la partie supérieure ; ils ne nécessitent qu'une défourneuse. Ils permettent de distiller de 4000 à 12 000 kilogrammes de houille en 24 heures, tardis que les cornues de six mètres ne peuvent guère traiter plus de 450 à 550 kgr. en 6 heures. Pour éliminer la machine à décharger, Coze a construit des cornues inclinées de 29 à 32' sur l'horizontale, de manière à utiliser la pesanteur pour le mouvement du charbon et du coke. Allant plus loin dans cette voie, on a installé des fours à chambres inclinées, et des fours à cornues verticales.

Ces dernières, légèrement coniques, ont environ 5 mètres de hauteur et peuvent distiller en 12 heures 550 à 600 kilogr. de charbon. L'usine à gaz d'Obersprée (Berlin) est une des premières qui appliquèrent avec succès ce système.- Quel que soit le type de fours adopté, il convient d'éteindre et de convoyer aussi vite que possible le coke incandescent. Jadis on le recevait dans des brouettes en fer et on l'étalait sur le sol, où il était éteint au seau ou à la lance. Actuellement il est reçu, au sortir des fours, par un transporteur qui le mène à une tour d'extinction où il est fortement douché. La vapeur produite s'échappe à la partie supérieure par une large cheminée. Le coke, parfois encore refroidi à l'air, est déversé dans des trémiesmagasins, d'où il est repris pour être trié et classé.

3 Traitement du gaz. Cette partie de la fabrication a pour but de débarrasser le gaz du goudron, de l'ammoniaque, de

l'hydrogène sulfuré, et, après l'avoir mesuré, de l'emmagasiner dans les gazomètres.

La circulation du gaz dans les divers ateliers est assurée par de véritables pompes appelées extracteurs, qui aspirent le gaz des fours et le refoulent dans les appareils de traitement et les gazomètres. Le type le plus employé est la pompe rotative de Beale. La séparation de la vapeur d'eau, de l'ammoniaque et du goudron, se fait d'abord dans les barillets placés sur les fours; elle s'achève ensuite dans des condenseurs » où le gaz est refroidi par un courant d'air ou d'eau. Les dernières traces de goudron sont retenues par l'appareil Pelouze et Audoin, dans lequel le gaz est obligé de passer à travers deux ou trois tôles perforées disposées parallèlement. Pour débarasser complètement le gaz de l'ammoniaque et de la naphtaline, on le lave par brassage mécanique, dans les appareils rotatifs Standard », avec de l'eau pour enlever l'ammoniaque, et de l'huile d'anthracène pour éliminer la naphtaline.

L'épuration chimique, qui sert à retenir les composés sulfurés contenus dans le gaz, se fait au moyen d'oxyde de fer hydraté. Ce corps est régénéré au contact de l'air, lorsqu'il s'est entièrement transformé en sulfure de fer (procédé Laming, 1849).

Le mesurage du gaz se fait à l'aide de compteurs dont l'invention remonte à Clegg (1816). Ils ont dans les usines productrices des dimensions colossales. A la grande usine du Landy, à Paris, il y en a 13 de 40 000 et de 60 000 m3 par 24 heures.

Le gaz fabriqué et épuré est emmagasiné dans des gazomètres. Anciennement leur capacité était limitée à quelques mètres cubes. De nos jours, elle est souvent de plusieurs centaines de milliers de mètres cubes. A l'usine du Landy il en est deux de 150 000 m3 chacun. Manchester en possède un de 296 000 m3 et à East Greenwich, il en existe un de 60 mètres de haut et de 90 mètres de diamètre, qui peut contenir 350 000 m3.

Pour diminuer la masse d'eau nécessaire, on a fait usage, avec les types de grande capacité, de cuves annulaires. Récemment, en vue d'avoir une meilleure répartition des efforts et de réduire les épaisseurs des tòles, on a imaginé de construire des cuves bombées qui donnent lieu à une économie de 30%. Des gazomètres de ce type ont été édifiés entr'autres å Nuremberg (120 000 m2) et à Vienne (250 000 m3).

Le gaz sortant du gazomètre est envoyé dans les conduites de distribution, après avoir passé dans des régulateurs d'émission,

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