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rement aux catéchumènes. Bona, 1. c., a déjà remarqué que c'est à tort qu'on a conclu le contraire d'un passage mal compris de S. Augustin (1). Cependant, les jeunes garçons que leur âge ne rendait pas aptes encore à communier devaient recevoir des eulogies, par exemple dans l'Église de Bordeaux, d'après une prescription de 1255 (2). Mabillon trouva aussi ce privilége établi à Reims, tandis qu'il avait été aboli à Angers (3).

dans le réfectoire (1), les laïques trèsfréquemment dans leurs maisons, les dimanches et jours de fête, comme supplément à la Communion. Mais, lorsque cette dernière signification fut tombée en désuétude par l'habitude prise d'emporter le pain bénit chez soi, ceux mêmes qui avaient communié pouvaient prendre du pain bénit (2).

Outre les eulogies solennelles dont nous avons parlé jusqu'à présent, il y avait aussi des eulogies d'une espèce privée. L'Eucharistie produisant et maintenant l'unité entre les membres de

Secondement aux pénitents publics, du moins dans l'Église d'Occident, aux excommuniés, aux énergumènes, en gé-l'Église, on l'envoyait de l'Église-mère néral à ceux qui ne pouvaient assister à la messe des fidèles, missa fidelium (4). Comme on refusait les eulogies à ceux que nous venons de nommer, il était défendu de les recevoir des évêques et des prêtres suspects, schismatiques, suspendus: Ne quis Eulogias ab hæreticis suscipiat, quæ non benedic- | tiones sunt, sed maledictiones, dit le synode d'Antioche (5).

6. Elles étaient reçues à la fin de la messe par les fidèles, qui, chez les Grecs, devaient être à jeun, avec humilité et respect, de la main du prêtre, que le fidèle baisait, et elles étaient immédiatement mangées dans l'église (6). Tel est encore l'usage chez les Grecs, et tel il était en Occident. Cependant les Grecs modernes les emportent aussi chez eux, comme les Occidentaux. Les voyageurs s'en servent en Orient comme moyen de dévotion et de préservation contre les dangers et les tempêtes (7). En Occident les moines les mangeaient tous les jours

(1) L. II, de Peccat. merit., c. 26.

(2) Martène, de Ant. Eccl. Rit., 1. I, c. 4, art. 10, 14.

(3) Mabillon, 1. c.

(4) Conf. Fortunatus, in Vita Albini. Grég. de Tours, 1. c., l. V, c. 15.

(5) Conf. Conc. Laodic., c. 32; C. Bracarense, I, c. 70. Greg. Turon., 1. c., 1. VIII, c. 20.

(6) Goar, I. c.

(7) Ibid.

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aux Églises affiliées, afin qu'en mangeant tous à la même table du même pain les fidèles eussent un symbole de l'unité du corps de l'Église (3); mais il résulta un grand nombre d'abus de ce pieux usage, et il fut sévèrement défendu (4). A la place de l'Eucharistie, et pour atteindre le but indiqué, on employa les eulogies. Ainsi Paulin de Nole en envoie à S. Augustin (5); ainsi les prêtres, les religieuses s'adressaient des eulogies. Parfois elles recevaient le nom spécial de l'église où elles avaient été bénites; par exemple, dans Grégoire de Tours, on rencontre eulogiæ S. Martini; dans Grégoire le Grand, eulogiæ S. Marci (c'est-à-dire d'Alexandrie). Grégoire de Tours les nomme eulogiæ salutis. Les amis, en se quittant, s'en donnaient aussi réciproquement, avec une certaine solennité. On se lavait les mains, on apportait sur la table le pain enveloppé dans une toile de lin, on faisait la prière, prenait le pain et l'offrait à son ami (6).

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Peu à peu on prit l'habitude d'appe- | tes et les acéphales, et onze discours ler eulogies des cadeaux ordinaires. pour défendre les conclusions du conC'est ainsi que le comprenait Chryso- cile de Chalcédoine et du Pape Léon. phas, qui voulait que le patriarche Fla- Il écrivit encore un autre ouvrage convien adressât à l'empereur des eulogies tre les Agnoëtes (1), que, conforméen or, en place des eulogies habituelles ment à l'usage des écrivains orthode pain bénit (272), benedictio, mu- doxes, il envoya, avant sa publication, nus) (1). Heureux les temps où les eu- au Pape Grégoire, pour être examiné logies, même symboliques, exprimaient et autorisé. Le Pape lui accorda en le lien qui unissait les Églises, la comeffet l'approbation désirée, en faisant munauté des amis, et donnaient une seulement quelques observations. Ce valeur divine aux usages de la vie habi- grand Pape, dans une lettre antérieure, tuelle ! avait souhaité à Eulogius de vivre plus longtemps que lui-même, parce qu'il reconnaissait dans la voix du patriarche celle de la vérité (2). L'Église d'Alexandrie, depuis longtemps obscure et abattue, se releva et reprit, grâce aux travaux de son patriarche, cette activité et cette jeunesse qui ne se trouvent pour les Églises que dans leur rapport intime et permanent avec le Siége apostolique. Eulogius mourut en 608, d'après la Chronique de Nicéphore (3).

FRICK.

EULOGIUS, patriarche d'Alexandrie depuis 581-608, appartient à la série des hommes qui combattirent avec ardeur dans les luttes dogmatiques de l'Église, et dont les efforts furent couronnés de plus de succès. C'est ce qu'établissent le petit nombre de renseignements qui nous sont parvenus sur son compte, ainsi que les témoignages favorables que renferment à ce sujet plusieurs lettres de Grégoire Ier. Ce Pape relève dans une réponse à une lettre du patriarche, aujourd'hui perdue, le zèle avec lequel il défend la primauté du Saint-Siége (2). Mais la véritable arène dans laquelle se signala Eulogius fut celle des controverses contre les hérétiques. Il réfuta avec beaucoup de savoir les Nestoriens, qui continuaient à agiter son diocèse, et défendit, dans un écrit spécial, la cause du Pape Léon et de Cyrille d'Alexandrie, et le dogme de l'union hypostatique des deux natures en Jésus-Christ, contre Nestorius et Eutychès de Constantinople, ainsi que contre Pierre Foulon, Théodose et plusieurs autres. En outre il composa un commentaire contre les Sévériens, les Théodosiens, les Caïni

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Cf. Evagr., Hist. eccl., 1. V, c. 16, et, sur ses écrits, Photii Bibliothec., cod. CCXXV et CCVIII; Fabricii Biblioth. Græca, V, 30, p. 735.

J. FEHR. EULOGIUS (S.), archevêque élu de Tolède, écrivain et martyr du neuvième siècle. Né à Corduba (Cordoue), en Espagne, de parents distingués, il consacra sa jeunesse au service des autels, dans l'église d'un martyr fort en honneur à Cordoue, S. Zoïle, y vécut au collége des clercs, entretenant, malgré sa jeunesse, une active et savante correspondance avec son ami et son biographe Alvarus. Dépassant bientôt tous ses condisciples, il devint le maître des professeurs. L'objet principal de ses études étaient l'Écriture et la lecture

(1) Voy. AGNOÈTES.

(2) Baron., ad ann. 600, V.

(3) Dans Baron., ad ann. 608, IX.

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des saints Pères, mais il cultivait aussi la poésie. C'est pourquoi, lorsque plus tard, devenu prêtre, il parcourut les monastères de Navarre, il en rapporta, avec les œuvres de S. Augustin, celles de Virgile, d'Horace, de Juvénal, etc.

Mais la persécution qui éclata en 850 contre les Chrétiens mit au jour la qualité dominante du saint prêtre. Perfectus, ecclésiastique savant et fort habile arabisant (1), ayant été interrogé avec une apparente confiance par les Arabes sur l'opinion qu'il avait de l'islam, avait répondu hardiment et sans détour. D'autres entretiens du même genre et non moins perfides entre les Islamites et les Chrétiens amenèrent des discussions d'autant plus vives que le joug des musulmans était plus tyrannique, et d'autant plus désagréables aux Sarrasins qu'ils étaient souvent obligés de reconnaître la force des arguments de leurs adversaires et d'admettre implicitement que Mahomet n'était qu'un faux prophète. C'est ainsi qu'en 850, sous le calife Abderrahman (852), et sous son successeur Mahomet, s'éleva une persécution durant la quelle un grand nombre de fidèles furent mis à mort, ce qui enflamma tellement le zèle de leurs frères qu'il y en eut parmi eux qui se présentèrent spontanément aux juges pour subir le martyre, tandis que d'autres, malheureusement, renonçaient lâchement à la foi. Au milieu de ces affligeantes circonstances, Eulogius rallumait le zèle et soutenait la persévérance des Chrétiens, les accompagnait durant le trajet funèbre, les vénérait comme des saints, inhumait leurs précieux restes, aspirant lui-même à la couronne du martyre. Cependant il n'était nullement d'avis que les Chrétiens allassent, sans y être provoqués, procla

(1) Voy. Bolland., 18 avril.

mer leur foi devant les juges, ce que défendirent également plusieurs évêques réunis à cette époque en un synode convoqué par Abderrahman lui-même. Mais l'évêque espagnol Récafried, qui était métropolitain de Séville ou de Mérida, alla plus loin, et déclara, par une basse complaisance envers Abderrahman et ses ministres, que les Chrétiens qui, sans nécessité, affichaient leur mépris pour la loi de Mahomet et confessaient le Christ, non-seulement n'étaient pas martyrs, mais méritaient la mort, comme des coupables (1). Il se fit l'instrument de la tyrannie des Sarrazins, et s'attribua sur les évêques et les prêtres un pouvoir arbitraire et violent qui allait jusqu'à les faire emprisonner.

C'est ainsi qu'en 851 il fit incarcérer, avec l'évêque de Cordoue et plusieurs autres prêtres, Eulogius, au moment où celui-ci allait entreprendre un pèlerinage à Rome, parce qu'on le considérait comme le principal chef de la résistance. Cependant on le relâcha bientôt après. Eulogius s'abstint lui-même de célébrer la messe pour ne pas entrer en communauté avec ce métropolitain, et il ne remonta à l'autel que lorsque son propre évêque l'y obligea. Cependant tous les évêques d'Espagne reconnaissaient hautement la sainteté, le zèle et le talent avec lesquels Eulogius défendait la cause de la vérité, soutenait les Chrétiens abattus au milieu du feu de la persécution. Après la mort de Wistremir, en 858, Eulogius fut élu, par tous les évêques de la province et par les prélats voisins, archevêque de Tolède; sa consécration fut empêchée par la triste situation de l'Église d'Espagne, et les évêques s'abstinrent de procéder à une nouvelle élection tant qu'il vécut; mais la fin ne se fit pas longtemps attendre, et Dieu exauça le

(1) Ferréra, Hist. d'Espagne, ad ann. 851.

t

vœu du saint martyr. Une jeune Mo- ad martyrium, sive documentum resque, nommée Léocritia, qui avait | martyriale ad Floram et Mariam,

été baptisée et chrétiennement élevée, et que, à cause de sa foi, ses parents tourmentaient nuit et jour, se réfugia auprès d'Eulogius et de sa sœur Anulon, et fut par eux confiée en secret à des amis éprouvés. En vain les parents recherchèrent-ils pendant quelque temps la jeune fille et exercèrent-ils, avec l'autorisation des magistrats musulmans, leur fureur contre les Chrétiens, hommes, femmes, confesseurs, prêtres, en un mot, contre tous ceux qu'ils soupçonnaient et qu'ils faisaient emprisonner, garrotter, flageller, torturer de mille manières. Enfin la jeune Moresque fut découverte un jour qu'elle visitait Anulon, qui fut saisie, ainsi qu'Eulogius, et jetée avec son frère en prison. Eulogius déclara devant le juge qu'il n'avait pas pu repousser cette jeune fille venant réclamer l'instruction chrétienne, et qu'il était prêt, au cas où le juge le désirerait, de lui enseigner également le Christianisme. Le juge irrité le menaça de le faire flageller à mort, et Eulogius répondit en attaquant Mahomet et sa loi. Mené au palais devant le conseil des califs, dont l'un des membres le supplia de ne pas se précipiter dans la mort avec les insensés et les idiots, et de dire un mot seulement qui pût lui valoir la vie, Eulogius confessa l'Évangile et fut condamné à être décapité.

Il mourut le 11 mars 859. Le 15 mars Léocritia le suivit dans la gloire. Les ouvrages laissés par Eulogius

sont :

1o Memoriale Sanctorum, sive libri III de Martyribus Cordubensibus, dans lequel il défend la cause des martyrs espagnols de son temps et décrit leurs victoires; 2o Apologeticus pro Martyribus, adversus calumniatores, dans lequel il prouve qu'il est faux que les Chrétiens provoquent d'eux-mêmes les juges contre eux; 30 Exhortatio

virgines, confessores; 4° Quelques Lettres à Willesind, évêque de Pampelune, à son ami Alvarus et à d'autres. Ambroise de Moralès a le premier fait connaître ces écrits. En 1574 PierrePonce Léon les publia à Complutum avec les Scolies de Moralès. On les trouve aussi dans Schott, Hispania illustrata, t. IV, et dans plusieurs bibliothèques des Pères. La biographie du saint a été écrite par son fidèle et savant ami Alvarus, auteur de plusieurs autres ouvrages.

Cf. Bolland., in Vita S. Eulogii, ad 11 Martii; Ferréra, Hist. de l'Espagne, ann. 850-859; Cave, Hist. littér., t. III, p. 39-40, Basileæ.

SCHRÖDL.

EUNONIUS. Voyez AÉTIUS. EUNUQUES. Voyez MARIAGE (empéchements de).

EUPHÉMIE (STE), vierge et martyre de Chalcédoine, très-vénérée en Orient et en Occident, chantée par Paulin de Nole, Ennodius et Vénantius Fortunatus. On bâtit en son honneur un tem

ple magnifique à Chalcédoine. Évagre l'a décrit (1). C'est là que se tint le quatrième concile œcuménique. Les Pères célébrèrent la mémoire de la sainte, tandis qu'à cette occasion, et en l'honneur d'Euphémie, l'empereur Marcien éleva la ville de Chalcédoine en métropole, sans préjudice des droits de l'Église de Nicomédie. D. Ruinart a publié, dans les Actes des Martyrs, un discours fort élégant d'Astérius, évêque d'Amasée († 410), qui renferme l'histoire des souffrances de la sainte. Ce récit, qui n'est dans la réalité qu'une explication courte et incomplète d'un tableau qui se trouvait dans le porche d'une église d'Amasée, représentant les souffrances de Ste Euphémie, dit simplement qu'une

Hist. eccl., II, 3.

EUPHÉMITES. Voyez MESSALIENS. EUPHRATES (, Euppáns, aujour d'hui Phrat ou Forat, le fertile, Jos., Antiq. 1. I, 3), fleuve célèbre dans l'Écriture et chez les auteurs profanes, déjà nommé dans l'Écriture parmi les quatre fleuves du paradis terrestre (1). D'après les descriptions de Mannert, Ritter, Forbiger et d'autres géographes, il naît dans les montagnes d'Arménie, d'où il coule par deux bras, dont celui du nord a sa source vers Erzeroum, celui de l'est au mont Ararat. Lorsque les deux bras se sont réunis, non loin des sources du Tigre, l'Euphrate, traversant le Taurus, séparant la Cappadoce de l'Ar

jeune fille, qui avait voué sa virginité à Dieu, fut menée au temps de la persécution devant le juge, qu'on lui arracha les dents, la ramena en prison, où le signe de la croix lui apparut miraculeusement, et qu'elle finit par mourir dans les flammes. Mais tous les récits grecs et latins sur cette sainte célèbre, et les actes qui sont parvenus aux mains des Bollandistes, racontent ce martyre tout différemment qu'Astérius, ou semblent ne pas connaître le récit de cet évêque, et le Bollandiste Stilting publia, à la date du 17 septembre, des actes grecs qui s'accordent, dans les parties essentielles, avec l'hymne d'Ennodius sur Ste Eu-ménie, devient un fleuve large et majesphémie, et avec les martyrologes de Bè de, de Rhaban Maur et d'Ado. Ces actes pourraient par conséquent être anciens et authentiques, quant à la substance des faits. D'après eux Ste Euphémie de Chalcédoine paraît dans des circonstances toutes différentes, subit d'autres tortures et finit par mourir de la morsure d'une bête féroce à laquelle on l'exposa. Le récit d'Astérius pourrait par conséquent s'appliquer à une Euphémie différente de celle de Chalcédoine, et en effet il y a diverses saintes du nom d'Euphémie; mais la plus célèbre fut et demeura la vierge martyre de Chalcédoine († entre 303 et 304, selon toute probabilité).

tueux, qui coule en serpentant d'abord au sud, puis au sud-est, forme les limites de la Syrie et de la Mésopotamie, entre dans la plaine de Babylone, se rapproche plus ou moins du Tigre (24 kilomètres près de Séleucie), jusqu'à ce qu'enfin, près d'Apamée (2), aujourd'hui Korna, il se confonde entièrement avec le Tigre, et se jette, sous le nom de Pasitigris (aujourd'hui Schatt al Arab), après un parcours de 120 kilomètres, par plusieurs embouchures, dans le golfe Persique. La longueur du parcours total de l'Euphrate est de 1400 milles anglais (1100 d'après Pline) (3). Sa largeur varie; elle a près de 1500 mètres non loin de Babylone; On l'honorait aussi comme patronne mais les renseignements sur cette larde cette ville, et plusieurs écrivains geur, prise même à cet endroit, ne sont grecs cités par Stilting racontent que pas uniformes; car le fleuve, grossi en de temps à autres un sang odorant cou-janvier, et plus encore en avril, par la lait de ses reliques et qu'on le distribuait aux fidèles. En 680, les Perses ayant pris Chalcédoine, les reliques de Ste Euphémie furent transférées à Constantinople, d'où, plus tard, Léon l'Isaurien ou Constantin Copronyme les fit jeter dans la mer; l'impératrice Irène les fit repêcher. Voyez Bolland., 16 septembre.

SCHRÖDL.

fonte des neiges des montagnes du nord, s'enfle et dépasse ses bords habituels de près de 36 mètres. Ses eaux sont troubles et vaseuses (4). On les boit toutefois, après les avoir filtrées pendan↑

(1) Genèse, 2, 14.
(2) Pline, VI, 27, 31.
(3) VI, 26, 30.

(4) Jérém., 2, 18.

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