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étonnante. Toutefois Eusèbe avait trouvé | perdues; il raconte l'histoire des hé

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la voie tracée par la solide Chronique de Julius Africanus. Le travail d'Eusèbe se partage en deux le Chronicon, renfermant les commencements et les histoires de tous les peuples et de tous les empires le Canon chronicus, contenant la nomenclature des États de tous les rois et de tous les princes, la série de tous les grands-prêtres juifs et de tous les évêques chrétiens. L'original grec a été perdu. S. Jérôme traduisit la Chronique en latin, et l'augmenta, surtout en ce qui concerne l'histoire romaine; il ne s'était conservé que quelques fragments de la première partie. Scaliger donna en 1605 une traduction latine plus complète dans son Thesaurus temporum, en même temps que des fragments du texte grec qu'il avait tirés des écrivains grecs postérieurs, dont les ouvrages renfermaient des extraits du texte de la Chronique d'Eusèbe et qu'il avait liés les uns aux autres. En 1792 on trouva une version arménienne de cette Chronique d'Eusèbe à Constantinople; elle fut publiée, avec la traduction latine, dans le huitième volume des Scriptorum veterum nova Collectio, eVaticanis codicibus edita ab Angelo Mai, Rome, 1833, p. 1-406 (1).

6o C'est en se fondant sur sa Chroni

que qu'Eusèbe composa ses dix livres de l'Histoire ecclésiastique, livres d'un prix inestimable, le plus important monument de la littérature chrétienne de l'antiquité. Sans cette histoire, nous n'aurions qu'une connaissance imparfaite et défectueuse des trois premiers siècles chrétiens. Eusèbe indique partout les sources. Il laisse parler les documents d'où il tire la connaissance certaine des faits. Il indique la série des évêques des villes les plus considérables. Il parle des auteurs ecclésiastiques et de leurs œuvres, qui la plupart sont

(1) Voy. ce Dictionnaire, t. VII, p. 254 sq.

résies, des controverses et des luttes relatives à la discipline ecclésiastique, avec des détails spéciaux sur les persécutions et le martyre des Chrétiens. Au huitième livre est ajouté un appen. dice de Martyribus Palæstinæ. Eusèbe avait assisté personnellement à la dernière grande persécution et y avait même souffert. I la décrit avec une grande chaleur et un vif intérêt. La faveur de l'empereur Constantin lui avait ouvert toutes les archives et l'avait mis en possession de toutes les sources.

7o Le Livre des Topiques, Tomixov, Oll des lieux qui sont nommés dans l'Écriture sainte, que S. Jérôme traduisit li brement en latin sous le titre de Situ et nominibus locorum Hebraicorum.

8° Un Cycle pascal, rédigé à la demande de l'empereur.

9o Les quatre livres de la Vie de Constantin, composés après la mort de l'empereur et qui en font une constante apologie.

10° Les Livres contre Marcel, ou réfutation de cet évêque tombé dans le sabellianisme. L'auteur s'efforce surtout de démontrer la personnalité du Fils à côté de celle du Père, et d'établir l'hypostase propre du Fils.

Nous passons sous silence plusieurs écrits de moindre importance, des trai tés de morale, des homélies, etc. Nous citerons encore parmi les ouvrages d'Eusèbe perdus : 5 livres sur l'Incarnation, Oɛopavɛías; 10 livres de commentaires sur Isaïe; 30 livres contre le néoplatonicien Porphyre, ennemi du Christianisme, dont S. Jérôme déjà ne connaissait que 20 livres ; 3 livres sur la vie de Pamphile; des commentaires savants sur les Psaumes; divers opuscules sur les martyrs et beaucoup d'autres, mulla alia, dit S. Jérôme.

Le style d'Eusèbe n'est pas agréable; il est sec; quand il veut s'élever il est recherché, emphatique et obscur. Les

éditions de ses ouvrages isolés sont nombreuses. Il n'y a pas encore d'édition de ses œuvres complètes. La Démonstration et la Préparation évangéliques ont été publiées par Vigérus, Paris, 1628; la Préparation, par Gaisford, en 4 vol., Oxon., 1843. Valois a édité l'Histoire ecclésiastique, Paris, 1659, avec des notes et des dissertations célèbres, dont une réimpression fautive a été faite à Mayence, 1672. Une édition nouvelle a paru, 1678, ex edit. H. Valesii et emend. illustr., Gr. et Lat., ed. Reading, Cantabr., 1720; réimprimée avec des fautes, Taurin., 1748. Le même ouvrage, dans des éditions portatives, par Zimmermann, Francof., 1822; Stroth, Halæ, 1779; Heinichen, Lips., 1827; Burton, Oxon., 1838, 2 t. Heinichen donna à part la Vie de Constantin, qui est ordinairement jointe à l'Histoire ecclésiastique, Lipsia, 1830.

d'Antioche et d'Alexandrie; elle avait d'excellents maîtres, tant des lettres profanes que de l'exégèse biblique, et Eusèbe sut en profiter. Nous n'avons plus la biographie qu'avait écrite Georges, évêque de Laodicée; mais on voit, d'après ce que disent Socrate, Sozomène et d'autres, qu'Eusèbe eut pour principaux maîtres d'exégèse Eusèbe de Césarée et Patrophilus de Scythopolis. Il chercha à étendre le cercle de ses connaissances en fréquentant l'école d'Antioche, et plus tard celle d'Alexandrie, où il se rendit en même temps pour se soustraire à l'état ecclésiastique, dont il redoutait les obligations et les dangers. Revenu plus tard à Antioche, il parut aux Eusébiens (1) l'homme qui, en qualité d'évêque, pourrait le mieux apaiser les divisions nées parmi les habitants d'Alexandrie, à la suite des bannissements répétés d'Athanase, et le synode d'Antioche de 341 le désigna en effet comme successeur d'Athanase. Eusèbe, qui connaissait trop bien les dispositions des Alexandrins, refusa ce siége, mais accepta l'évêché d'Emèse. Il y trouva également une vive opposition, parce qu'il avait parmi les habitants de cette ville la réputation d'être favorable à l'arianisme et d'être adonné à l'astro

Cf. l'article ÉGLISE (Histoire de l'), au mot EUSEBE, et diverses monographies: d'Ernesti, Wittenb., 1703; de Hanke, de Euseb. episc. Cæsar.; Jackson, the Errors, Lond., 1852; Martini, Euseb., de Div. Christi, Rostock, 1795; J. Mæller, de Fide Euseb., Hafn., 1813; Danz, de Euseb., Ienæ, 1815; Kestner, de Fide Euseb., Gott., 1817; Reuter-logie et à la magie. Ce ne fut qu'au bout dahl, de Fontibus, Hafn., 1826; Baur, d'un certain temps que, grâce à l'interCompar. Eusebius cum Herodoto, vention de Placitus et de Narcisse, on Tubing., 1834; Hænell, de Euseb. rel'admit. Comme il était en grande conlig. Christ. defensore, Götting., 1843. sidération auprès de l'empereur Constance, il fut obligé de le suivre dans son expédition contre les Perses, en 338, et il paraît que depuis lors il demeura à la suite de cet empereur jusqu'à sa mort, survenue en 359, à Antioche. On admet habituellement qu'Eusèbe mourut en 360, ce qui est impossible puisqu'au synode de Séleucie, tenu en 359, on voit déjà parmi les souscripteurs un Paul, évêque d'Émèse. S. Jérôme, dans son

GAMS.

EUSÈBE D'ÉMÈSE (Eusebius Emesenus, Emessenus, Emisenus, Emissæus). Il était originaire d'une famille estimable et considérée. Édesse, si célèbre dans l'antiquité chrétienne, fut sa patrie. L'année de sa naissance est incertaine; cependant, d'après tous les indices, il vint au monde à la fin du troisième ou au commencement du quatrième siècle. L'école d'Édesse était fameuse à cette époque, comme celles

ENCYCL. THÉOl. cath. — T. VIII.

(1) Voy. ARIUS.

11

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D'après Ammien Marcellien (1) il était parent éloigné de l'empereur Julien et par conséquent de Constantin. Il avait fait ses études, comme Arius et plusieurs évêques de ce parti, à Antioche, dont l'école était dirigée, à la fin du troisième siècle, par Lucien, prêtre et martyr, qui, suivant une méthode et enseignant dans un esprit très-rationalistes, avait été exclu de la communion de l'Église par trois évêques d'Antioche, mais était revenu à la doctrine catholique avant son martyre. Les jugements portés sur Eusèbe sont très-divers; toutefois ses ennemis mêmes rendent témoignage à son éloquence, à sa sagacité et à son habileté dans les affaires. Mais ce qui prédomina en lui, ce fut une insatiable ambition qui le mit à la tête des évêques dont l'incessante préoccupation était d'échanger leurs titres obscurs contre des titres plus importants. Les fonctions épiscopales n'étaient pour lui qu'une échelle pour arriver aux plus hautes dignités de l'État. Il commença par être évêque de Béryte en Phénicie; mécontent de ce siége il jeta les yeux sur celui de Nicomédie, alors résidence des empereurs d'Orient, et il y parvint en effet, grâce à la faveur de Constantia, femme de Licinius, dont, en sa qualité d'évêque de Nicomédie, il embrassa vivement le parti dans la guerre contre Constantin le Grand (2).

de Viris illustr., c. 91, dit: Eusebius | moitié du quatrième siècle. Il apparteEmesenus, elegantis et rhetorici inge- nait à une famille distinguée. nii, innumerabiles, et qui ad plausum populi pertinent, confecit libros, magisque historiam secutus, ab his qui declamare volunt, studiosissime legi- | tur. D'autres témoignages encore attestent qu'Eusèbe fut un écrivain très-fécond. La plupart de ses écrits sont perdus, tels: son livre contre les Juifs, les païens et les Novatiens, ses dix livres de Commentaires sur l'Épitre aux Galates, et beaucoup de sermons trèscourts sur les Évangiles; de sorte qu'on ne peut se former de jugement sur la valeur intrinsèque de ces ouvrages. On comprend que, étant semi-Arien, il fut accusé par les Ariens stricts, de même que par les orthodoxes, de sabellianisme, tandis que les Catholiques le considéraient comme un partisan d'Arius. On a imprimé, comme étant de lui, à Paris, en 1547, pour la première fois, en latin, un grand nombre d'homélies qui sont incontestablement postérieures à Eusèbe, et de plusieurs auteurs. Nous n'avons d'Eusèbe même que trois discours, deux fragments sur la personne de Jésus-Christ, et quelques fragments d'exégèse (in Catenis Patrum). J.-Ch. Augusti les a réunis et publiés, avec des explications philologiques et historico-critiques: Eusebii Emeseni quæ supersunt opuscula Græca, a Joanne Augusti, Elberfeldi, 1829. Il faut, quant à ses travaux d'exégèse, remarquer qu'il s'opposa à l'interprétation allégorique de l'Écriture, devenue assez générale depuis Origène, et qu'il s'attacha au sens littéral.

Cf. Socrate, Hist. ecclés., lib. II, c. 9; Schröckh, Hist. de l'Égl. chr., vol. VI, p. 70-74; Fabricius, Biblioth. Græca, vol. VI, p. 107 sq.; surtout Augusti, 1. c.

FRITZ.

EUSEBE DE NICOMÉDIE vécut vers la fin du troisième et dans la première

Ce qui perpétua surtout le nom d'Eusèbe dans l'histoire de l'Église ce fut la grande part qu'il prit à l'affaire d'Arius. Outre ce qui est dit à ce sujet à l'article ARIUS, il faut ajouter ici qu'Eusèbe mourut vers la fin de 341 ou au commencement de 342, après être devenu en 339 évêque de Constantinople.

Le siége de l'empire avait été de son

(1) Hist,, 1. XXII, c. 9.

(2) Conf. Théodoret, Hist. eccl., 1. I, c. 20.

temps transféré de Nicomédie à Cons- | ple. Une nouvelle élection devint nécestantinople, et Eusèbe avait calculé que son influence sur l'empereur serait en danger s'il ne suivait la cour, c'est-àdire s'il n'échangeait son siége contre celui de la capitale.

Eusèbe avait pendant toute sa vie pris à cœur les intérêts de l'arianisme contre les orthodoxes et n'avait pas cessé d'intriguer contre Athanase; aussi sa mort fut une occasion de désordres inouïs dans Constantinople. Paul, archevêque légitime et orthodoxe, chassé de son siége par Eusèbe, voulut le reprendre, tandis que les Eusébiens cherchèrent à procurer la victoire à Macédonius, un de leurs partisans. Ils réussirent, en effet, non sans verser beaucoup de sang. Ainsi, abstraction faite des deux années 348 à 350, les Eusébiens occupèrent le siége de Constantinople de 340 à 380.

Cf. Gfrörer, Hist. de l'Égl., t. II,

sect. 1.

EUSÈBE (S.) de SAMOSATE, évêque et martyr. Il ne nous est parvenu aucun détail sur la date de la naissance et les premières années de la vie de cet évêque, dont l'histoire ne parle qu'à dater de son élévation sur le siége de Samosate, en Syrie. Il y parvint en 361, dans un temps où l'arianisme triomphait sous l'égide de l'empereur Constance et où la plupart des siéges épiscopaux étaient occupés par des Ariens. Il se peut qu'Eusèbe, avant son élévation, n'ait pas été un défenseur très-strict et très-zélé de l'orthodoxie; mais on ne peut démontrer historiquement, comme quelques-uns l'ont prétendu, qu'il fût Arien par cela qu'il fut élu évêque. Dans tous les cas, une fois promu il se déclara hautement catholique et eut bientôt l'occasion de défendre sa foi. En 360 Eudoxius (1) avait été transféré du siége d'Antioche à celui de Constantino

(1) Voy. EUDOXius.

saire. Les semi-Ariens et les Eudoxiens, rassemblés au commencement de 361 dans un synode à Antioche, après une lutte longue et opiniâtre, finirent par unir leurs voix en faveur de Mélétius, prêtre estimé pour sa vertu, mais dont on ignorait les véritables opinions, et que les Ariens comme les semi-Ariens espéraient gagner à leur cause. Eusèbe s'était plus spécialement mis en avant parce qu'il connaissait, quant à lui, le sincère attachement de Mélétius à la foi catholique, et c'est entre ses mains que fut déposé le document original de l'élection de S. Mélétius. Peu de jours après son élection, le nouveau patriarche monta en chaire, et, dans le sermon qu'il adressa au peuple, proclama ouvertement la doctrine.du concile de Nicée. Les Ariens résolurent aussitôt de le renverser et ils y parvinrent au bout de quelques mois. Ils obtinrent de l'empereur qu'il envoyât un fonctionnaire de la cour à Eusèbe pour lui demander l'acte authentique de l'élection, qu'on lui avait confié; car ils eraignaient qu'on ne se servît contre eux d'une pièce dont ils ne pourraient nier l'authenticité; mais Eusèbe répondit qu'il ne se dessaisirait de cet acte qu'avec le consentement de tous ceux qui lui en avaient confié le dépôt. Comme on le menaçait, dans le cas où il persisterait dans son refus, de lui couper la main droite, il tendit les mains en disant qu'on pourrait bien les lui couper toutes deux, mais qu'il ne les emploierait jamais à commettre l'injustice. Cette énergie arracha même à l'empereur un mouvement d'admiration. En 371 Eusèbe se trouva, à la demande de S. Grégoire de Nazianze, à l'élection de S. Basile, promu à l'archevêché de Césarée, et y contracta avec ce grand homme une étroite amitié qu'il entretint par une active correspondance. Eusèbe fut banni en

Thrace sous le règne de Valens, que les Ariens avaient gagné et auquel ils avaient arraché l'ordre d'une violente persécution contre les Catholiques; mais l'évêque ne cessa pas même dans son exil d'agir en faveur de la foi orthodoxe. Déguisé en soldat il parcourut plusieurs fois la Syrie, la Palestine et la Phénicie, pour fortifier les Chrétiens dans la vraie foi, ordonner des prêtres là où il en manquait, et venir en aide aux évêques privés de coopérateurs. Avant de partir pour l'exil il avait dit à l'envoyé de l'empereur qui lui en remettait l'ordre : « Aie soin de ne pas faire connaître le motif de ton arrivée: ta sûreté l'exige. Si le peuple apprenait ce qui se passe il prendrait certainement les armes contre toi. Je ne veux pas que tu perdes la vie à mon sujet. >> L'événement prouva combien l'avis était sérieux. Il avait quitté la ville au milieu de la nuit, avec un fidèle serviteur, et s'était fait conduire à Zeugma, à vingt-quatre lieues de Samosate. Lorsqu'au matin on apprit le départ de l'évêque, le peuple s'émut; les fidèles se hâtèrent de rejoindre l'évêque, et le prièrent, lorsqu'ils l'eurent atteint, de ne pas abandonner son troupeau à des loups ravisseurs; mais il leur prouva qu'il fallait qu'il obéît aux ordres de l'empereur et les exhorta à mettre leur confiance en Dieu. On lui offrit de l'or, des serviteurs, et tout ce qui pouvait lui être nécessaire; mais il ne voulut rien accepter, recommanda son troupeau au Seigneur, et continua son voyage pour la Thrace. A la mort de Valens, Théodose étant monté sur le trône (378), la paix fut rendue à l'Église; Eusèbe put rentrer dans son diocèse et y déployer un zèle merveilleux en faveur de la cause catholique. Plusieurs évêchés, tels que Béroë, Hierapolis et Cyr, lui durent d'excellents pasteurs. Il voulut aussi introniser l'évêque catholique de Dolicha, petite ville de la contrée de Comagène,

entachée d'arianisme; mais une femme arienne lui jeta une tuile sur la tête, et Eusèbe mourut quelques jours après des suites de sa blessure (379 ou 380). S. Grégoire de Nazianze dit de lui, dans une de ses lettres, qu'il avait été la colonne de la vérité, la lumière du monde, l'instrument de Dieu pour sauver son peuple, l'appui et la gloire des fidèles. Sa mémoire est célébrée dans l'Église romaine le 21, dans l'Église grecque le 22 juin.

Cf. Buttler, Vies des Pères et des Martyrs; Gfrörer, Hist. univers. de l'Égl., t. II, 1re p.; Möhler, Athanase le Grand, 2o p.; Biographie universelle, t. XIII; Godeau, Éloges des Évéques illustres, p. 178.

FRITZ.

Eusèbe (S.) de VERCEIL, ardent adversaire de l'arianisme et persévérant défenseur de S. Athanase, naquit en Sardaigne vers la fin du troisième siècle, fut baptisé plus tard (vers 311) par le Pape Eusèbe, qui lui donna probable. ment son nom, à Rome, où sa mère Restituta s'était établie. Élevé pieusement, il se consacra à l'état ecclésiastique, et devint, sous le Pape Sylvestre, lecteur à Rome. Plus tard il fut appelé à Verceil, en Piémont, où il se distingua tellement par sa sainte vie et la constante pratique de toutes les vertus chrétiennes qu'il fut à l'unanimité élu évêque de cette ville, et, le 15 décembre 340, sacré par le Pape Jules Ier. Il fut le premier qui, comme évêque, unit en Occident la vie monastique à l'état sacerdotal, en vivant d'une vie commune avec son clergé dans une même maison, et en unissant aux pratiques de la contemplation le ministère pastoral et l'étude des sciences sacrées. Aussi les Chanoines réguliers l'honorent, avec S. Augustin, comme le fondateur de leur ordre. Le Proprium canonicorum reg., en appelant à la lettre 82 de S. Ambroise, contient à ce sujet, au 16 décembre, les mots

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