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tenir des reliques pour ses compatrio- | tes, quatenus earum signis et virtutibus sui cives a paganico ritu et superstitione ad veram religionem converterentur, fit un pèlerinage à Rome, avec des lettres de recommandation de l'empereur au Pape et à d'autres personnages. Le Pape lui-même accorda, congregata multitudine civitatis, S. Dei Genitricis reliquias et aliorum sanctorum quam plurium, NEC NON ETIAM SANCTI ALEXANDRI, MARTYRIS, BEATÆ FELICITATIS FILII, CORPUS INTEGRUM, PRÆSENTE OMNI POPULO.

Fier de posséder ce précieux trésor, Waltpert vint en Allemagne, et eut, durant son voyage, mais surtout à Wildeshausen, le bonheur de se convaincre que beaucoup de malades étaient guéris par l'intercession d'Alexandre. Du reste le couvent d'Ottobeuern en Souabe se vante aussi de posséder le corps de S. Alexandre, fils de Ste Félicité; mais les preuves qu'il en donne ne peuvent être comparées aux actes authentiques de la translation de Rodolphe et de Méginhard. Il est probable que l'Alexandre d'Ottobeuern est différent du fils de Ste Félicité (1).

Cf. Acta Martyr. de D. Ruinart; Bolland. ad 10 Julii ; Tillemont, Mémoires, 1re édit., Paris, 1701, t. II, p. 312.

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(† 431), dont Grégoire de Tours (1), le prêtre Marcellus de Nole et le V. Bède (2) ont tiré les actes du martyre de S. Félix, célébra les souffrances et les miracles du saint dans quinze, ou, d'après Muratori, quatorze chants. D'après Paulin, Hermias, riche Syrien, qui s'était fixé à Nole en Campanie, était le père de Félix. Celui-ci devint de bonne heure lecteur, puis exorciste, et enfin prêtre. Il obtint à un haut degré l'affection de son vieil évêque Maxime, qui l'avait attiré au saint ministère et le considérait comme l'héritier de son siége. Le saint évêque ayant fui, pour se conserver à son troupeau, au moment d'une persécution inattendue, les persécuteurs firent d'autant plus cruellement tomber leur fureur sur Félix. On le jeta dans une prison dont le sol était couvert de tessons tranchants; on le chargea de chaînes; on mit ses pieds dans des entraves. Tout à coup, au milieu de la nuit, un ange resplendissant de lumière lui apparaît, le délivre de ses chaînes et le mène dans les champs; il y trouve l'évêque Maxime, sans abri, roide de froid et de faim, respirant à peine, agonisant. Félix, profondément ému, baise le visage de son père spirituel; il essaye, mais en vain de réchauffer de son haleine les membres glacés du vieillard et d'en obtenir une réponse ou un mouvement. En vain il cherche autour de lui de quoi ranimer le martyr; il ne trouve ni feu, ni cordial, pas une goutte d'eau. Il s'adresse au Christ, il implore son assistance, et aperçoit tout à coup un raisin suspendu à un buisson. Il en presse le suc à travers les dents serrées du vieillard, qui revient peu à peu à lui, reconnaît son sauveur, est porté par lui dans sa maison, où la pauvre vieille femme qui soignait l'évêque reçoit son maître avec surprise et joie. La persé

(1) L. I, de Glor. MM., c. 104. (2) Voy. Bolland., 14 Jan., S. Félix.

cution diminua peu de temps après, et Félix reprit publiquement les fonctions de son ministère.

Ces jours de paix furent de courte durée : la tempête gronda de nouveau. Félix fut recherché, découvert, mais ne fut pas reconnu, soit que la vue des archers se troublât ou que le visage du saint changeât à leurs yeux. Il parvint ainsi à se cacher dans les décombres d'un vieux mur; mais il fut dénoncé, les archers revinrent, et déjà ils étaient devant l'ouverture du réduit où s'était abrité le saint, lorsqu'une toile d'araignée, largement étendue en cet endroit, les convainquit qu'ils avaient été trompés et leur fit tourner leur fureur contre les dénonciateurs.

Félix resta caché pendant six mois dans une citerne, où une servante de Dieu, divinement inspirée, lui apporta sa nourriture, sans en avoir elle-même la conscience, étant chaque fois dans un état d'extase qui lui ôtait le sentiment de ce qu'elle faisait et du lieu qu'elle visitait. Enfin Félix put retourner à son église. Les fidèles voulurent l'élire évêque à la mort de Maxime, mais ils ne purent obtenir son consentement.

De même que Félix repoussait les dignités, il dédaignait les richesses. Il se contentait d'un petit jardin et d'un champ qu'il avait loué et qu'il cultivait lui-même, ne voulant pas réclamer les biens de son père, dont il avait hérité durant la persécution. Félix mourut probablement sous le règne de Valérien ou de Galiénus. Au temps de S. Paulin des pèlerins venaient de fort loin visiter le tombeau de Félix à Nole, et il s'y faisait un grand nombre de guérisons miraculeuses. Il est à remarquer que S. Augustin envoya d'Afrique des ecclésiastiques à Nole, sur le tombeau de S. Félix, pour y déposer leur serment d'abjuration.

Voyez, quant aux basiliques dédiées au saint et à celle bâtie par S. Paulin :

Boll., in Vita sancti Paulini, 22 Jun.; Ruinart, Actes des Martyrs; Boll., ad 14 Jan., in Vita sancti Felicis, où se trouvent, outre les hymnes de S. Paulin en l'honneur de S. Félix, l'histoire de ses souffrances par le prêtre Marcellus, par Grégoire de Tours et Bède; Tillemont, Mémoires, t. IV, p. 226 et 652, Paris, 1701.

Schrödl.

FÉLIX, Manichéen d'Afrique, au temps de S. Augustin, vint en 408 à Hippone pour s'y faire des partisans. Il était un des savants et des habiles de sa secte, mais d'un caractère sans élévation. S. Augustin eut une conférence de deux jours avec lui, dans son église, en présence du peuple. On dressa procès-verbal. Ce sont, dit le saint, des documents officiels de l'Église, quoiqu'on me les attribue. Il y fut question de Dieu, du Christ, de l'Esprit-Saint, de la nature de l'homme, de la liberté. La conférence se termina par la conversion de Félix. Il rédigea un acte d'abjuration dans lequel il dit : « Moi, Félix, qui ai cru en Manès, je le condamne désormais, lui et sa doctrine, et l'esprit qui l'anime et qui m'a séduit; je réprouve tous les blasphèmes de Manès. Cette conversion porta un rude coup à toute la secte en Afrique.

Cf. August., Retract., 1. II, c. 8; de Actis cum Felice Manichæo gestis libri duo, Opp., t. VIII de l'édit. des Bénédict., dans Migne, p. 520; Baron., ad ann. 408, n. 128.

GAMS.

FÉLIX, proconsul et gouverneur de la Judée, de la Galilée, de la Samarie et de Pérée, était un de ces affranchis en faveur qui se permettaient tout sous l'empereur Claude. Il dut vraisemblablement sa liberté à l'empereur et à sa mère Antonia, comme l'indiquent les prénoms de Claude (1) et d'An

(1) Dans Suidas.

toine (1) qu'il portait. Il sut s'y prendre si habilement en toutes choses qu'il obtint la main de Drusille, une des parentes de l'empereur (2). On comprend facilement, d'après cela, et d'après l'influence toute-puissante de son frère, le célèbre Pallas, pourquoi le grand-prêtre Jonathas, durant son séjour en Judée, fut déterminé à demander Félix pour gouverner la Judée au nom de l'empereur (3). Félix entra en charge au moment où il n'y avait plus aucun ordre dans les provinces qu'on lui confia, c'est-à-dire dans les années 52-59 ou 60 (4), alors qu'une lutte incessante divisait les fanatiques politiques et religieux de toute espèce, cherchant, chacun à sa façon, à prévenir les jugements de Dieu qui menaçaient la Palestine. Quoique Félix calmât momentanément les agitations fiévreuses de ces provinces, mît à la raison les bandes de brigands ou les sicaires qui l'infestaient, et déjouât les attaques encore plus sérieuses des faux prophètes (5), il excita une nouvelle fermentation par sa basse avarice, par des passions vulgaires, qu'il satisfaisait à tout prix.

C'est ainsi qu'il parvint à blesser profondément les sentiments des Juifs par la manière dont, après la mort de sa première femme, il épousa Drusille (6), sœur d'Agrippa II, et ce fut à ce sujet vraisemblablement que S. Paul parla devant lui de la justice, de la chasteté et des jugements à venir (7); c'est ainsi que l'assassinat de Jonathas, qui le gênait et se croyait tenu en conscience de lui faire des représentations, n'était pas

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fait pour lui concilier l'esprit des Juifs (1), qu'irritait d'ailleurs sa partialité en faveur des Grecs (2). Cette situation difficile et l'avarice du proconsul expliquent la conduite qu'il tint à l'égard de l'Apôtre des nations amené prisonnier devant lui. Il le traita doucement parce qu'il en espérait une forte rançon (3), et néanmoins, en quittant la province, il laissa l'Apôtre en prison afin de disposer en sa faveur les Juifs par ce sacrifice offert à leur fanatisme (4). Malgré cette condescendance les plaintes contre son administration ne manquèrent pas; mais le crédit de Pallas les couvrit. Félix recouvra la faveur de la cour, car il obtint une troisième femme de sang royal (5), qui n'est d'ailleurs pas connue.

BERNHARD.

FÉLIX (Saint), martyr, et sa sœur, Ste RÉGULA, furent, dès la plus haute antiquité, honorés comme les premiers propagateurs du Christianisme à Zurich et dans les environs. On lit dans les Bollandistes, au 11 septembre, que Félix et sa sœur, fuyant la fureur de l'empereur Maximien, irrité contre la légion thébaine, traversèrent les déserts de Claroma à Zurich, où ils s'arrêtèrent et s'occupèrent de pratiques pieuses et de la conversion des païens, jusqu'au moment où le gouvernement de l'empereur les fit mettre à mort, environ vers l'an 303.

Notker raconte le même fait dans son Martyrologe, ad III Idus Septembris, après avoir dit: Nativitas sanctorum martyrum FELICIS et REGULÆ, SORORIS EJUS, quorum festivitas, quia solennis apud nos veneratur, passionisque eorum conscriptio pluribus nota

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habetur, etc (1). Il est probable que ce | toujours, avec S. Félix et Ste Régula, le martyr S. Exuperantius, peut-être parce que le corps de ce saint repose avec ceux de Félix et de Régula dans une même église.

Cf. Communic. de la société des Antiquaires de Zurich, Zurich, 1841, t. I et II; Rettberg, Histoire de l'Allemagne, Göttingue, 1846-1848, t. I, p. 109, et t. II, p. 126.

SCHRÖDL.

FÉLIXI, Pape, remplaça S. Denys et eut pour successeur Eutychien. Les données sur le commencement et la fin de son règne sont divergentes. Le plus vraisemblable est qu'il gouverna l'Église pendant cinq ans (de 269 à 274), sous les empereurs Claude et Aurélien. Les quatre-vingts Pères réunis à Antioche avaient envoyé au Pape S. Denys un rapport sur la déposition de Paul de Samosate et l'élection de Domnus; mais ce

frère et cette sœur, dont on ne peut contester le martyre et la sépulture à Zurich, avaient déjà une chapelle dans cette ville lorsque Adalbert, abbé de Disentis, en 670, fuyant l'invasion des Avares, se retira à Zurich, emportant les reliques de son prédécesseur Sigisbert et du saint martyr Placide, ainsi que les ornements les plus précieux de son église (2). Cette chapelle, étant probablement trop petite, de peu d'apparence, ou peut-être tombant en ruines vers la fin du septième siècle, fut remplacée, entre 691 et 695, par une nouvelle église que fit bâtir un noble allemand, nommé Robert, vraisemblablement en l'honneur de S. Félix et de Ste Régula, tandis que le frère de Robert, Wichard, fondait un couvent à Lucerne, double fondation d'où peu à peu naquirent les villes de Lucerne et de Zurich (3). Quoique la cathédrale de Zu-Pape était mort à l'arrivée de la lettre, rich (Grossmünster) soit l'œuvre d'Othon, la chapelle funèbre du côté sudouest du chœur peut toutefois être identique avec l'église bâtie par Robert, ou être cette église restaurée, ou encore être une construction du temps de Charlemagne, auquel le chapitre de Zurich fait remonter son origine (4). En 853 Louis le Germanique donna le bourg et les autres possessions de Zurich au couvent de religieuses qu'il bâtit, au delà de la Limmat, pour ses filles Hildegarde et Berthe, en face du chapitre, couvent quod situm est in eodem vico Turego, UBI S. FELIX ET S. REGULA, MARTYRES CHRISTI, CORPORE QUIESCUNT (5). Depuis le treizième siècle on nomma

(1) Voir Canisii Lect. ant., ed. Basnage, vol. II, p. III, p. 173, Amstelod., 1725. (2) Mabill., Ann., t. 1, p. 504.

(3) Voir Neugart, Cod. diplom. Alemanniæ, t. 1, p. 7-8, et le même, Episcop. Const., t. I, p. 47-48.

(4) Neugart, Episcop. Const., t. I, p. 89. (5) Neugart, Cod. diplom., t. I, p. 284.

et elle fut remise à Félix. On peut facilement présumer la réponse du Pape, mais il n'en reste aucune trace. Paul protesta contre sa déposition. Il chercha à se maintenir par la force dans son diocèse et dans sa demeure épiscopale. Le litige fut soumis à l'empereur Aurélien, revenant de Palmyre à Antioche (272-273). L'empereur décida que la demeure épiscopale serait à celui à qui les évêques d'Italie et de Rome l'adjugeraient, ce qui prouve l'autorité dont jouissait dès lors le siége de S. Pierre. Félix décida naturellement contre Paul, et il est probable que sa réponse était contenue dans la lettre qu'il adressa à Maxime d'Alexandrie, lettre dont nous possédons encore un fragment. Le Liber Pontificalis rapporte que Félix ordonna que les saints mystères seraient célébrés sur les tombeaux des martyrs; mais c'était là une antique tradition que Félix ne fit vraisemblablement que confirmer ou rappeler. Félix mourut de la mort

des martyrs, durant la persécution | ayant été racontée de diverses manières, d'Aurélien. Le fragment de la lettre à il fut question, en faisant la révision Maxime que nous venons de men- du Martyrologe romain, sous le Pape tionner, extraite elle-même d'un plus Grégoire XIII, d'omettre le nom de grand écrit adressé à cet évêque, Félix; mais, la veille du jour dédié à la se trouve dans les actes de la pre- mémoire de S. Félix, le 28 juillet 1582, mière session du concile d'Éphèse on trouva, dans l'église des saints Côme (431), dans l'Apologeticus de S. Cyrille et Damien, un antique tombeau de d'Alexandrie, dans Marius Mercator; il marbre avec cette inscription : « Ci est cité dans le Commonitoire de Vin- gît le corps du saint Pape et martyr cent de Lérins. On a suffisamment ré- Félix, qui condamna l'hérétique Consfuté l'assertion de ceux qui prétendent tance (1). » On crut que cette découque ce passage appartient à Félix II. verte n'avait pas été faite sans une voLe faux Isidore a attribué quatre lettres lonté providentielle, et on laissa le nom à Félix Ier. de Félix dans le Martyrologe. Le faux Isidore a attribué trois lettres à ce Pape: l'une de S. Athanase à Félix, la réponse de ce Pape, et une troisième lettre au même Athanase et « à tous les autres prêtres du Seigneur (2). »

FÉLIX II fut Pape pendant l'absence de Libère, exilé par ordre de Constance (355). Les données sont en général assez d'accord sur ce point qu'il fut institué, contre le gré du clergé et du peuple, par les impériaux ou les Ariens; mais il n'y a plus nul accord sur le reste. Fut-il Pape légitime ou non? Gouverna-t-il l'Église un, deux ou trois ans? Mourutil martyr? Quitta-t-il Rome au retour de Libère (358)? Fut-il chassé ? Par qui? Combien de temps vécut-il après sa déposition ou son abdication? - Nous suivrons les indications du Liber Pontificalis, qui dit de Félix : « Ce Pape était Romain; son père se nommait Anastase; il régna un an, trois mois, trois jours. Il proclama Constance hérétique, ce qui lui valut d'être décapité par ordre de l'empereur. Il fit, en novembre 355, une ordination dans laquelle il consacra vingt et un prêtres, deux diacres et dix-neuf évêques pour divers diocèses. Il subit la mort à la Corogne, en même temps que beaucoup de prêtres et d'autres fidèles, au mois de novembre. Les Chrétiens enlevèrent son corps durant la nuit et l'ensevelirent dans l'église de la voie Aurélienne, à deux milles de la ville, église qu'en qualité de prêtre il avait fait hâtir. »

L'entrée de Félix dans ses fonctions ayant été irrégulière et illégale, et sa fin

FÉLIX III, ou II, si le précédent Félix n'est pas considéré comme Pape légitime, occupa le trône de S. Pierre depuis 483 jusqu'en 492, lorsque Odoacre régnait en Italie et que les Ostrogoths envahissaient ce royaume. Félix fut le trisaïeul du Pape Grégoire Ier. Jean Talaya, patriarche d'Alexandrie, chassé par les Eutychiens, remit à ce Pape une plainte contre Acace, patriarche de Constantinople, qui s'était associé au parti des Eutychiens. Félix envoya, en qualité de légats, les évêques Vital et Misène à Constantinople, pour y demander à l'empereur Zénon la déposition de Pierre Mongus, évêque intrus d'Alexandrie, la reconnaissance du concile de Chalcédoine, et l'envoi à Rome du patriarche Acace, afin qu'il s'y lavât des accusations portées contre lui. Les légats furent menacés de mort s'ils n'entraient pas en communion avec Pierre et Acace.

(1) Baronius, ad ann. 357, n. 63. Bellarm., 1. IV, de Pont. Rom., c. 9.

(2) Voir, sur Félix, une Dissertation, dans Nat. Alex., dont la conclusion est défavorable à ce Pape, sæc. IV, diss. 32, a. 3.

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