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monie du mariage comme symboles de | gratia, comme on disait (1); Domitien l'établissement nouveau. La nouvelle de même. épouse lavait les pieds du mari. Puis suivaient le repas nuptial, cœna nuptialis, et quelques autres usages, comme de jeter des noix aux enfants, nuces relinquere, ce qui indiquait que la femme renonçait aux jeux et aux occupations de l'enfance.

La pronuba, qui devait n'avoir été mariée qu'une fois (1), représentant la Juno pronuba, accompagnait la jeune femme dans son appartement. On trouve des représentations des solennités nuptiales des Romains sur beaucoup de leurs sarcophages (2).

D'après la loi de Romulus, l'homme seul avait le droit d'introduire une demande en divorce (divortium); la femme ne l'avait pas (3). Les motifs du divorce étaient la violation de la fidélité conjugale, la supposition d'enfants ou leur empoisonnement, l'imitation des clefs particulières du mari, l'ivrognerie clandestine (4). Dans ce cas le mari décidait la question avec les parents (5). Malgré cette faculté, en 520 il n'y avait pas encore d'exemple de divorce; Carvilius Ruga fut le premier qui divorça pour cause de stérilité. En cas d'infidélité la femme perdait sa dot (6). Plus tard le divorce devint plus fréquent et eut lieu sous les prétextes les plus futiles. Sénèque dit: « Nos femmes comptent leurs années, non d'après les consuls, mais d'après le nombre de leurs maris (7). » Auguste restreignit le droit de se séparer bona

(1) Catull., 61, 186. Tertull., Exhort. ad Cast., 13.

(2) Voir Bættiger, Noces aldobrand., p. 148150. O. Muller, Archéol. de l'art, § 429.

(3) Plutarch., in Romulo.

(4) Id., ibid. Gell., X, 23. Pline, 14, 12. (5) Dionys., II, 25.

(6) Val. Max., VIII, 2, 3.

(7) De' Benef,, 3, 16. Juvénal, 6, 228. Martial, 6, 7.

ENCYCL. THEOL. CATH.-T. VIII.

Après la mort du mari la femme était tenue à un deuil de dix mois, au bout desquels elle pouvait convoler en secondes noces. Si elle se mariait avant l'expiration de ce terme, elle était considérée comme infamis. Univira (mariée une fois) est une épithète sur les tombes qui fait honneur aux femmes (2) : une femme mariée plusieurs fois, multarum nuptiarum, ne jouissait d'aucune considération (3). Le flamen et la flaminica ne pouvaient se marier qu'une fois (4). Une femme mariée pour la seconde fois ne pouvait toucher ni couronner les statues de la Pudeur, Pudicitia, de la Fortune, Fortuna muliebris, et de la Mère matinale, Mater matuta (5). Les formes du second mariage étaient aussi beaucoup moins solennelles et moins honorables que celles d'une première union (6).

Chez les Germains le mariage était extrêmement sévère et la monogamie strictement observée. Si, dans des cas rares, un homme avait plusieurs femmes, ce ne devait être qu'une distinction extérieure de son rang. La femme n'apportait pas de dot, mais l'homme en donnait une à la femme. Les parents assistaient aux présents offerts, les estimaient. Ces présents n'avaient aucun rapport aux ornements et aux commodités de la femme : c'étaient surtout des objets de guerre ou des ustensiles et

(1) Suet., Aug., 34.

(2) Orelli, Inscript., 2742, 4530. Reines, XIV, 73.

(3) Cic., ad Att., 13, 29. Tertull, Exhort. ud Cast., 13; de Monogam., 12, 13.

(4) Tertull., Exhort., 13. (5) Liv., X, 23. Servius, ad Virg. Æn., IV, 19. Tertull., de Monog., 13.

(6) Conf. Brissonius, de Ritu nuptiarum, Lugd. Bat., 1641. Dans Grævii Thesuur. antiq. Rom., t. VIII, Casalius, de Ritu nuptiarum, etc. Dans Gronovii Thesaur. antiquit. Græc., t. VIII. Grupen, Tractatio de Uxore Romuna, Hanoveræ, 1727. Kreyssig, Silv. Afr., p. 65-69.

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mes comme toutes les autres situations sociales.

Le sexe fut naturellement la base du mariage; mais le rapport sexuel fut sanctifié par un amour supérieur, par une consécration plus haute; le mariage fut ramené à sa forme, à son unité et à sa dignité originaires (1). A la place d'Ève, mère du genre humain, l'humanité trouva en Marie une seconde mère dont devait sortir la Rédemption, comme de la première femme était provenue la chute. Marie fut proposée aux femmes comme modèle et prototype de l'obéissance, de la sainteté, de l'amour maternel, et elle donna à son sexe une valeur et une dignité qu'il n'avait connues ni dans le paganisme ni dans le judaïsme : l'union des sexes dans le mariage devint, en vue de l'union du Christ avec son Église, un sacrement (2); le lien qui unit les époux fut considéré comme indissoluble (3).

meubles domestiques, un cheval harna- | gea radicalement l'état moral des fem ché, un taureau, un bouclier, une lance, une épée. La femme remettait aussi au mari une pièce d'armure, afin de se rappeler qu'elle était destinée à partager le sort dur et incertain du guerrier; et, en effet, on sait que les femmes germaines enflammaient souvent le courage de leurs maris pendant le combat et contribuaient ainsi à leurs succès. Elles portaient aussi en somme le costume des hommes, seulement il était généralement en lin (1). L'adultère était excessivement rare chez ce peuple si nombreux ; la punition en était sévère, instantanée et abandonnée aux maris. « Le Germain, dit Tacite (2), ne se rit pas des fautes et ne déclare pas de bon ton de séduire la femme; les bonnes mœurs ont plus d'autorité parmi eux qu'ailleurs les bonnes lois. » Ils pensaient que la femme a quelque chose de saint et reconnaissaient en elle le don de prévoir l'avenir. Ainsi Velléda, sous Vespasien, passait pour un être d'une nature supérieure (3). Ils ne se mariaient en général qu'une fois. C'était un grave délit que de fixer le nombre des enfants.

Chez les Gaulois, comme chez les Égyptiens (4), les occupations des deux sexes étaient distribuées d'une façon contraire à l'habitude générale des autres peuples (5).

Quelque respect que tous les peuples que nous venons de citer eussent pour la sainteté du mariage, la femme y était en général opprimée (6).

B. Situation des femmes dans le Christianisme. Le Christianisme chan

(1) Tacite, de Mor. Germ., c. 8, 18. (2) L. c., 19.

(3) Conf. Haus, Antiq. des Germains, I, 99. Anton., Hist. des Germains, I, 110.

(4) Voyez plus haut.

(5) Strabon, IV, 4, 3.

(6) Voir Gaume, Hist. de la Société domestique, Ratisb., 1845.

Après la mort, un second mariage fut sans doute permis à l'époux survi vant, mais le second mariage ne fut pas considéré autant que le premier (4). Du lien qui unit les époux, du but moral auquel ils aspirent en commun, en se soutenant mutuellement, et dont doivent les rapprocher de plus en plus les enfants que Dieu leur donne, résultent, pour la vie de famille, base essentielle de la société humaine, une considération plus haute, pour l'amour chrétien qui enveloppe et anime tous les membres de cette société une valeur plus grande, une caution plus ferme et plus sûre que celles qui existaient tant que l'union entre l'homme et la femme n'avait été traitée que

(1) Matth., 19, 4.

(2) Voy. MARIAGE.
(3) Matth., 5, 32; 19, 4-6.
(4) Voy. MARIAGE (second).

comme un rapport purement naturel ou civil (1).

Suivant l'idée chrétienne, les deux époux ne font qu'une chair (2). Ils sont liés par un amour intime et mutuel (3) en Dieu, et doivent réciproquement s'édifier (4) dans la paix et l'union (5), dans la fidélité (6) et le support mutuel.

Le mari est le chef de la femme (7), qu'il doit aimer, estimer et respecter comme lui-même (8), dont il doit ménager la faiblesse (9), ne jamais se séparer (10), dont il doit prendre soin (11), s'il ne veut être pire qu'un infidèle. La femme est, dans le cercle de ses attributions, à côté du mari, non plus comme la fille soumise au père ou l'esclave subordonnée au maître, mais comme la mère en face du père, ayant non moins que lui des droits sacrés et imprescriptibles. Si le mari est comparé au chef, à la tête, et l'association des époux à un organisme vivant, dont toutes les parties sont liées les unes aux autres, et ont, chacune à son rang, leur nécessité, leur droit et leur pouvoir, la femme, élevée au-dessus de la condi- | tion absolument subordonnée et médiocrement estimée qu'elle occupait autrefois, prend un rang honorable, imposant, à côté du mari, alors même que, sous certains rapports, elle est encore dans sa dépendance. Elle doit, suivant la loi chrétienne, obéir à son mari comme au Seigneur (12), non en esclave, mais librement, de même que l'Église obéit

(1) Voy. FAMILLE CHRÉTIENNE. (2) Matth., 19, 4-6.

(3) Ephés., 5, 25, 28, 33. Col., 3, 19. Tile, 2, 4. (4) I Cor., 7, 13, 14. Í Tim., 2, 8.

(5) Gal., 6, 2.

(6) Hébr., 13, 4. I Cor., 7, 2-7.

(7) I Cor., 11, 3.

(8) Ephes., 5, 25 sq.

(9) I Pierre, 3, 7.

au Christ, son chef (1). Elle ne doit pas s'élever contre son époux (2), afin que sa conduite édifie et entraîne les autres (3); les femmes âgées, notamment, sont tenues d'offrir le bon exemple aux jeunes (4). Une vie aimante, pieuse, morale, intérieure, laborieuse, est la gloire de la femme. Ornée de vertus, de grâce et de dignité, elle ne va pas chercher sa parure dans la vanité et le luxe des habits (5). Le mariage devant être respecté dans sa pureté et sa sainteté, ce ne sont pas seulement les violations extérieures, mais les simples désirs (6), qui peuvent le souiller et qui sont réputés comme l'adultère (7). L'Écriture recommande surtout aux femmes la retenue, l'humilité, la modestie, la piété; elles doivent paraître voilées à l'église (8), s'appliquer à une vie sainte, intérieure et vigilante (9).

A côté de la sainteté du mariage, élevé au rang de sacrement, l'Écriture sainte exalte l'état de virginité et le célibat observés dans une vue supérieure (10). Celles qui ne se sentent pas appelées à cet état sublime doivent se marier et devenir mères de famille, pour ne pas donner sujet aux ennemis de la religion de leur adresser des reproches (11). Le conseil évangélique du célibat uni à l'obéissance et à la pauvreté parvint plus tard à réunir les femmes dans des congrégations religieuses. En maintenant que le véritable domaine de la femme est la vie domestique, la vie subordonnée, silencieuse et de travail, l'Église, fidèle aux indications de l'Écriture, éloigna

(1) Éphés., 5, 23. (2) I Tim., 2, 12-14.

(3) I Pierre, 3, 1, 2.

(4) Tite, 2, 4, 5.

(5) I Tim., 2, 9, 10. I Pierre, 3, 3-5.

(6) Matth., 5, 28.

(7) Voy. ADUltère.

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toujours la femme de l'exercice des fonctions ecclésiastiques, et notamment de l'enseignement (1), tandis que diverses sectes leur reconnurent précisément en cela une influence contraire à leur nature, telles que les Montanistes et d'autres hérétiques, parmi lesquels les femmes jouent un rôle prépondérant. Cf. MONTANISTes, Tertullien.

LAUFKÖTHER.

FEMMES CHEZ LES ANCIENS HÉ

BREUX.

qui ne pouvait être que favorable à la femme, était celle de l'acquérir par des services personnels, en s'attachant à la maison du père (1) ou en se distinguant à la guerre (2).

Le rapport de la femme à l'homme était celui de la plus stricte subordination (3); mais le mari ne devait pas abuser par des traitements blessants de sa complète domination; il devait témoigner à la femme de l'amour, du respect, de la sollicitude (4). Le commandement imposé aux enfants d'honorer leur père et leur mère (5), et les lois pénales punissant les mauvais traitements infligés aux parents (6), impliquaient naturellement la défense faite au mari de maltraiter sa femme. Mais, d'après une ancienne tradition, il pouvait l'abandonner, et Moïse maintint ce droit, en ajoutant une disposition expresse d'après laquelle un écrit de divorce devait être remis (7) à la femme, tandis que celle

Les femmes chez les Hébreux partageaient en général le sort de leur sexe en Orient; cependant elles étaient relativement beaucoup plus considérées. S'il est incontestable que la polygamie contribue à l'abaissement de la femme, c'est aussi parce que la polygamie était infiniment moins répandue chez les Hébreux que chez les autres peuples que la femme était plus estimée parmi eux. L'antique habitude ne permit pas, il est vrai, à Moïse de s'opposer directe-ci ne pouvait de son chef demander la ment à la polygamie (2); mais il chercha à limiter et à détruire cet abus en rappelant l'institution primordiale du mariage (3), et en effet il réussit tellement que dès le temps des rois la polygamie était extrêmement rare parmi ce peuple, et qu'elle disparut presque complétement après la captivité de Babylone. Un autre usage qui, chez les Orientaux, avait contribué à ravaler la femme, celui de l'acheter à prix d'argent, avait également prévalu chez les Hébreux (4), et la législation mosaïque ne l'avait pas aboli (5). Il était toutefois moins nuisible aux femmes chez les Hébreux, parce que, du moins dans les temps postérieurs, ils considérèrent le prix d'achat comme un présent fait au père et aux frères de la fiancée. Une autre coutume,

(1) I Tim., 2, 11, 12.

(2) Conf. Genèse, 4, 19.

(3) Genèse, 1, 27; 2, 24.

(4) Ibid., 34, 12.

(5) Conf. Exode, 22, 16. Deuter., 22, 29.

dissolution du mariage. Ce ne fut que vers le temps du Christ que des femmes considérées parmi les Hébreux revendiquèrent parfois ce privilége (8). La femme n'avait pas non plus de droit légal à la succession du mari; elle devait, pour son entretien, s'adresser aux fils ou aux héritiers légaux parmi les parents (9). Parfois elle retournait dans la maison paternelle (10). Les nombreuses menaces faites par l'Ancien Testament contre les oppresseurs des veuves et les fréquentes exhortations

(1) Genèse, 29, 15.

(2) Josué, 15, 16. Juges, 1, 13. I Rois, 18, 25. (3) Genèse, 3, 16.

(4) Genèse, 2, 24. Ecclés., 25, 1-2. (5) Exode, 20, 12. Lévit., 19, 3. Deuter., 5, 16.

(6) Exode, 21, 13-17. Lévit., 20, 9. Deutér., 21, 18 sq.

(7) Deutér., 24, 1.

(8) Jos., Antiquit., XV, 7, 10.

(9) Nombres, 27, 8 sq.

(10) Lévit., 22, 13.

FEMMES CHEZ LES ANC. HÉBREUX-FEMMES (CONGREGATIONS DE) 421

ayant pour but le juste traitement et l'entretien des veuves (1) prouvent que leur situation était souvent triste et dure; c'est ce qui se voit aussi dans Jérémie, qui compare Jérusalem désolé à la situation d'une veuve (2).

Quant à leurs mœurs domestiques et sociales, les femmes des Hébreux vivaient très-retirées. Cependant on les voit paraître en public, ainsi que les jeunes filles, non-seulement au temps des patriarches, mais encore dans les temps très-postérieurs, et elles n'étaient point exclues des relations habituelles avec les hommes, du moins dans les classes moyennes (3); mais dès la plus haute antiquité elles ne se montrent que voilées (4), et ce voile devint pro- | bablement plus tard un usage général | dans les villes, où leurs relations extérieures étaient plus restreintes (5). Durant la vie nomade des patriarches les femmes habitaient des portions séparées des tentes communes, ou bien elles avaient des tentes spéciales (6). Plus tard ce n'est que dans les palais des riches qu'elles paraissent avoir occupé des demeures tout à fait séparées; elles y étaient enfermées dans le harem (7), gardé par des eunuques (8). Une de leurs occupations les plus importantes était l'éducation des enfants; pendant les premières années, elles avaient soin des garçons et des filles (9); celles-ci demeuraient sous la direction maternelle jusqu'à leur mariage. Elles s'occupaient en outre de la cuisine et de l'éco

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nomie de la maison; elles filaient la laine et le lin, tissaient des étoffes, faisaient des vêtements, non-seulement pour les besoins de la famille, mais pour la vente (1).

A. MAIER. FEMMES (COMMUNAUTÉ DES). Voy BIENS (communauté des).

FEMMES (CONGREGATIONS RELIGIEUSES DE). En suivant l'ordre chronologique de leur institution les congrégations de femmes les plus importantes sont les suivantes :

1. La congrégation des Dimesses (vénérables) (1584), pour des vierges et des veuves, dans les États vénitiens. La fondatrice fut une veuve nommée Dianira Valmarana, qui, après la mort de son mari et de son fils unique, voulut se consacrer tout entière à la pratique de la vertu, en se retirant à Vicence, son lieu de naissance, avec une pauvre femme, dans une maison qui lui appartenait, et où elle prit l'habit du tiersordre de S. François et se mit sous la direction du P. Antoine Pagani, Franciscain. Son exemple fut suivi par une de ses cousines et plusieurs autres femmes pieuses qui se réunirent dans une autre maison. Le P. Pagani rédigea alors, pour les deux maisons, des statuts qui furent approuvés par l'Église en 1584. D'autres maisons du même geure s'élevèrent ailleurs, et Dianira en demeura la supérieure générale jusqu'au jour de sa mort, en 1603. On ne recevait dans l'institut que des personnes qui n'avaient aucun lien qui les retînt dans le monde. Le noviciat durait trois ans; les deux années suivantes on pouvait encore être renvoyé. Chaque maison ne devait contenir que huit ou neuf dîmesses et le nombre suffisant de domestiques, et elles ne devaient pas être situées loin les unes des autres. Ces deux mai

(1) I Rois, 2, 19. Il Rois, 13, 6-8. Prov., 31, 13-22.

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