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lène fit construire après l'invention de | lennité de la fête est renvoyée au dimanche suivant (1). Cette obligation de la célébration de la fête patronale pour tout le diocèse s'est établie tout simplement par l'habitude.

la sainte croix et dans laquelle on conserva ce bois sacré. La circonstance spéciale qu'on avait en vue dans la dédicace d'une église, donna généralement son nom à cette église, titulus ecclesiæ. Si l'église est dédiée à un saint, le titre, titulus, est une personne qu'on nomme aussi patron (1), parce que la paroisse à laquelle l'église est destinée considère et vénère en même temps ce saint comme un protecteur spécial et puissant auprès de Dieu, patronus. La mémoire annuelle de ce saint s'appelle la fête patronale, festum patrocinii. Si l'on étend ce patronage aux églises qui sont dédiées au souvenir d'un mystère, ce ne peut être que dans un sens impropre.

D'après les rubriques la fête patronale doit être célébrée, le jour où elle est marquée dans le calendrier, comme une fête de première classe, avec octave, avec la couleur indiquée pour le saint qu'on célèbre. Si cependant ce jour n'est pas un jour de fête solennelle, festum fori, l'Église permet qu'on ne la célèbre que comme une fête ecclé siastique, festum chori, et la solennité publique, in foro, est remise au dimanche suivant.

Lorsqu'il s'agit de choisir de nouveaux patrons il faut observer ce qui suit:

1o On doit choisir des saints canonisés et non de simples béatifiés.

VATER.

FÊTES. L'Église nomme fétes les jours qui sont spécialement consacrés au culte divin, et auxquels elle célèbre la mémoire de certains mystères ou honore particulièrement quelques saints. Il y a dans l'Église catholique des fêtes consacrées au Seigneur, d'autres consacrées aux saints. Dans le principe il n'y en avait et il ne pouvait y en avoir qu'un petit nombre, à cause des persécutions auxquelles les Chrétiens étaient exposés. Ainsi nous ne trouvons jusqu'au temps de Trajan, sauf le dimanche, d'autre fête que Pâques et la Pentecôte. Plus tard, lorsque l'Église obtint la liberté religieuse, le nombre des fêtes du Seigneur fut augmenté, pour rappeler solennellement aux fidè les les principaux mystères de leur religion, les circonstances les plus importantes de la vie de Jésus-Christ, et les preuves permanentes de la Providence dirigeant son Église sur la terre.

En outre, on fit de bonne heure mémoire des martyrs qui avaient sacrifié leur vie à leur foi. Ainsi naquirent les fêtes des saints. Les fidèles se réunis, saient, autant que possible, tous les ans, au jour anniversaire de la mort de ces héros du Christianisme, autour de leurs tombeaux, pour se re

2o Il faut prendre l'avis des fidèles de la paroisse et des fondateurs de l'église. 3o Il faut obtenir l'assentiment de la tremper dans la mémoire de leur vasainte Congrégation des Rites.

La fête patronale diocésaine est, pour tout le diocèse, une fête double de première classe avec octave, festum duplex primæ classis cum octava, même lorsque, dans certains diocèses, la so

(1) Voy. PATRON.

leur et de leur victoire et s'encourager mutuellement par ces souvenirs. C'est ce que témoignent les Actes de S. Ignace d'Antioche, de S. Polycarpe de Smyrne. Plus tard on rendit les mêmes honneurs à d'autres saints qui n'avaient pas souffert la mort du martyre. S. Mar

(1) S. R., C. 4. sept. 1745.

tin, évêque de Tours, fut un des premiers saints dont on célébra de cette façon la mort. Il était tout à fait naturel que les habitants d'un pays cherchassent à perpétuer parmi leurs des cendants le souvenir de ceux qui s'étaient distingués par la sainteté de leur vie, au milieu d'eux ou dans leur proximité; aussi presque toutes les fêtes des saints ne furent dans l'origine que des fêtes locales. Peu à peu elles se propagèrent en d'autres régions, et finirent par se répandre dans toute l'Église. C'est ainsi que le nombre des fêtes s'est multiplié dans l'Église.

Un fait irrécusable, c'est que les fêtes de Notre-Seigneur ont toujours eu le pas sur celles des saints. Toutefois, même parmi celles-là, il y eut toujours, comme parmi celles-ci, de certaines différences, sous divers rapports, et c'est ce qui a lieu encore. Les unes ne sont célébrées que par le clergé, durant la messe et dans le Bréviaire, sans que les fidèles soient tenus d'y assister; d'autres sont célébrées par les fidèles ainsi que par le clergé, non-seulement par l'office divin et dans l'église, mais au dehors, par la cessation de tout travail servile. Les premières se nomment festa chori, les secondes festa fori.

:

On divise encore les fêtes, quant à la solennité ecclésiastique, en diverses classes, Autrefois il n'y avait que deux classes des fêtes majeures et mineures. Toute fête majeure (le nombre en était petit) commençait la veille avec le coucher du soleil. On disait les Vêpres, qui se rapportaient à la fête du lendemain; durant la nuit, qui se partageait alors en quatre veilles ou nocturnes, les fidèles se réunissaient dans l'église (jamais les femmes); ils chantaient des psaumes durant chacun des trois premiers nocturnes; ils lisaient des passages de l'Écriture ayant rapport à la fête, ou des extraits des ouvrages des Pères apostoliques. Cette prière de nuit se nom

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mait Vigiliæ, ou, d'après sa division, officium nocturnum primum, secundum, tertium, ou encore Matines. Au quatrième nocturne, quand l'aurore éclatait, on chantait les louanges du matin, Laudes; après le lever du soleil, vers six heures, Prime; à la neuvième heure, Tierce; après quoi on célébrait la grand' messe, puis vers midi None. Le soir, on disait les secondes Vêpres, et Complies terminait et complétait l'office de la fête.

Les fêtes mineures, qui autrefois étaient de beaucoup les plus nombreuses, étaient célébrées avec bien moins de solennité. Elles commençaient aussi la veille avec les vêpres, mais se terminaient le jour même avec none, et l'on ne disait qu'un nocturne dans l'église. Plus tard les fêtes majeures furent nommées doubles, duplicia, parce qu'elles avaient deux vêpres; les mineures, simples, simplicia, vu qu'elles n'avaient que les premières ou les secondes vêpres. Au milieu du quatorzième siècle on ajouta des semi-doubles, semi-duplicia, et les doubles furent distinguées en doubles majeures, duplicia majora, et doubles mineures, duplicia minora, et en doubles de première et de seconde classe. Cet ordre existe encore : il y a par conséquent six degrés dans les fêtes. On nomme aujourd'hui fêtes doubles, festa duplicia, celles qui ont habituellement deux vêpres et trois nocturnes, et durant lesquelles on répète l'antienne entière avant et après chaque psaume. On appelle fêtes simples, festa simplicia, celles qui n'ont que des secondes vêpres et un nocturne, et durant lesquelles on ne dit que les premiers mots de l'antienne au commencement de chaque psaume, après lequel on la dit tout entière, par conséquent une fois seulement. Les semi-doubles ont de commun avec les simples qu'on ne dit les antiennes qu'une fois; avec les doubles, quelles ont doubles vepres et trois nocturnes.

Les doubles majeures, duplicia ma- | et le lieu d'une réunion, i, se réunir), c'est-à-dire jour de réunion du peuple dans le sanctuaire, ce qui était en même temps une union avec Dieu. De là le nom du tabernacle,

jora, et les doubles de première et de deuxième classe se distinguent en ce que celle d'un rang inférieur le cède à celle d'un rang supérieur, et doit être transférée à un autre jour si elle se ren- (tente de la réunion), où contre avec celle-ci; de même, la fête simple le cède à la semi-double, celle-ci à la fête double mineure, cette dernière à la double majeure.

On distingue encore les fêtes en mobiles, mobilia, et non mobiles, immobilia. On comprend sous le nom de fêtes mobiles celles qui sont, il est vrai, attachées à un certain jour de la semaine, mais qui ne sont pas célébrées chaque année aux mêmes dates du mois, par exemple le jeudi-saint, dont la date peut varier de près d'un mois. Les fêtes non mobiles sont celles qui, chaque année, tombent à la même date du mois et sont célébrées ce jour-là, par exemple Noël, qui arrive toujours le 25 décembre. La principale fête parmi les fêtes mobiles, celle d'après laquelle toutes les autres sont déterminées, est la fête de Pâques.

Cf. les articles COMMEMORATION et

DIES FIXA.

VATER.

FÊTES ANNUELLES DES ANCIENS HÉBREUX ET DÈS JUIFS MODERNES. I. Outre la fête du sabbat, qui terminait chaque semaine chez les Hébreux, et les nouvelles lunes, la loi mosaïque

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Jéhova devait se réunir à son peuple

et lui faire entendre sa voix (1). Il avait été expressément promis aux Israélites qu'ils n'auraient pas à craindre d'invasions étrangères durant leur rénnion dans ce sanctuaire (2), et il est remarquable que le premier cas connu où la participation à la célébration d'une fête religieuse leur porta préjudice eut lieu a une époque où ils avaient déjà rejeté le Sauveur (3).

Le caractère principal et commun de ces fêtes, qui donna son nom à celle qui terminait la semaine, était le repos, sabbat (4), repos qui n'était pas l'oisila suspension de tout travail, naw, veté, mais la participation symbolique de l'œuvre de la création (5), repos se au repos de Dieu après l'achèvement manifestant par l'éloignement de toute occupation terrestre, par l'élévation de l'âme à Dieu, par la tendance à une union divine sans partage; aussi les anciens rabbins considéraient-ils la célébration du sabbat comme une figure de la béatitude future (6). Ce repos du sabbat était en même temps désigné ce qui s'appliquait également au repos comme une sanctification de ce jour (7), de toutes les autres fêtes, qui sont appelées na et ina (8). Mais comme le repos physique n'a pour but que de

ordonne encore trois fêtes annuelles
principales la Pâque, la Pentecôte
et les Tabernacles, durant lesquelles
tous les Israélites mâles devaient se
présenter devant le Seigneur (1). Elles
portent toutes le nom de (de bres, 17, 19.
tourner en cercle, sauter, dan-
ser), c'est-à-dire jours d'édification et
de joie religieuse, et de D

(de

, déterminer, fixer, savoir le temps

(1) Exode, 23, 17. Deut., 16, 16 sq.

(1) Exode, 25, 21 sq.; 29, 42 sq.; 30, 6. Nom(2) Exode, 34, 24.

(3) Jos., Bell. Jud., II, 19, 1.

(4) Lévit., 23, 7, 8, 21, 35. 36. Nombres, 25, 18, 25 sq.; 29, 1, 12, 35.

(5) Exode, 20, 8-11.

(6) Conf. Schotgen, Hor. hebr., p. 942 sq. (7) Exode, 20, 8.

(8) Lévit., 23, 24, 39: « Le premier jour et

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dans l'attitude du voyageur. On ne pouvait porter aucune portion de la victime d'une maison dans une autre, et, si une

mettre l'homme à même de s'occuper | (p), choisir dans ses troupeaux un sans obstacle de ses intérêts éternels et bélier d'un an ou un chevreau sans déd'entrer en rapport plus intime avec faut (1), le mettre de côté jusqu'au 14 . Dieu, c'est surtout dans le lieu même du mois, l'immoler alors, tremper un désigné par Dieu comme son sanc- bouquet d'hysope dans le sang de la victuaire que ce commerce intime de time et en marquer les poteaux de sa l'homme avec la Divinité peut se réali- porte, afin que l'ange exterminateur, qui ser et se manifester spécialement par devait tuer les premiers-nés des Égypun culte solennel et de nombreux sacri- tiens, passât devant la maison ainsi marfices. Le temps marqué pour ces fêtes quée du signe de Dieu (d'où le nom de a également rapport au repos de Dieu Pâque, de , passer) (2). La vicle septième jour de la création, et de time devait ensuite être rôtie au feu, y là vient que le nombre sept devient la règle commune, outre qu'il est le trailles, sans qu'on lui rompît aucun os, compris la tête, les cuisses et les ensymbole de l'alliance de Dieu avec le puis être mangée dans chaque maison monde et surtout de son alliance avec avec du pain sans levain et des herbes le peuple élu (1). Ainsi la fête de amères, les convives mangeant debout, Pâque commence après le second sep-les pieds chaussés, le bâton à la main, tenaire du premier mois, et sept fois sept jours plus tard on célèbre la Pentecôte, tandis que la fête des Tabernacles tombe au septième mois, de même que la fête de l'Expiation et celle du commencement de l'année civile. Enfin ces fêtes ont une signification tantôt naturelle, tantôt historique, tantôt historique et naturelle à la fois. Telle est la double signification de la Fête de Paque (л, mάoya, ND d'après l'aramaïque). Elle est instituée en souvenir des premiers-nés des Juifs épargnés par l'ange exterminateur et de l'affranchissement d'Israël de la servitude égyptienne, en même temps qu'elle est la fête de l'inauguration de la moisson. En Égypte la solennité différa, sous certains rapports, de celle qui fut plus tard d'usage en Palestine. En Égypte chaque père de famille dut, au dixième jour du premier mois, nommé le mois de la moisson (2), plus tard Nisan

le huitième vous seront des jours de sabbat, c'est-à-dire de repos. »

(1) Bææhr, Symbolique du Culte mosaïque, I, 187 sq.

famille était trop petite pour qu'un agneau tout entier fût consommé par elle, deux ou plusieurs familles pouvaient se réunir. Plus tard, en Palestine, il ne pouvait pas y avoir moins de dix personnes et pas plus de vingt réunies pour un même agneau (3). On ne pouvait pas manger le lendemain ce qui restait de l'agneau, on devait le brûler. Tous les Israélites étaient obligés de prendre part à ce repas pascal; celui qui y manquait devait être exterminé du milieu du peuple (4). Les étrangers, en revanche, en étaient absolument exclus, à moins que, par la circoncision, ils ne se fussent fait admettre dans la communauté israélite (5). Ainsi, tandis qu'en Égypte la Pâque ne dura qu'un jour, ou à proprement dire une soirée, puisque dans la nuit même eut lieu le

(1) Exode, 12, 3-5. II Paral., 35, 7.
(2) Exode, 12, 13, 27.

(3) Jonath. ad Exod., 12, 4. Jos., Bell. Jud VI, 9, 3.

(4) Nombres, 9, 13.

(5) Conf. Exode, 12, 1-11, 21-27, 43-50.

départ du peuple (1), plus tard elle dura toute une semaine, et le premier et le dernier étaient jours de repos (2); les jours intermédiaires ou jours de demifête, le Talmud les appelle petite fête (P), titre sous lequel un traité spécial énumère les travaux permis et interdits à cette époque. Pendant toute cette semaine on ne pouvait manger que du pain sans levain (3), et on ne devait pas trouver de pain fermenté dans les maisons des Israëlites (4). C'est pourquoi la fête s'appelait aussi

tre coupes de vin en souvenir de la quadruple promesse de l'Exode (1). On faisait une prière particulière ou action de grâce sur chacune d'elles. Lorsque la première coupe était bue, on apportait les pains azymes, les herbes amères, l'agneau rôti, et l'on chantait les deux premiers psaumes du grad Hallel (Halleluïa), c'est-à-dire les psaumes 113 (2) et 114 (3). Alors circulait la seconde coupe; et le fils interrogeait le père sur les motifs et le sens de la fête de Pâque, et celui-ci répondait explicitement; après quoi, plu sieurs oraisons étant dites, on distribuait des azymes aux convives. Puis venait la troisième coupe (nommée p

, éoph Tv atópov (5), ou en abrégé τà älvμa (6), les azymes. En outre l'agneau pascal ne dut plus être immolé dans chaque maison; il dut l'être dans le temple et y être consumé (7). Natu-, calix benedictionis). On bénisrellement on ne marqua plus les portes du sang de l'agneau; mais, conformé ment à la tradition, on en aspergeait l'autel (8). Les impurs ne prenaient point part au repas pascal; ils pouvaient faire la Pâque dans le mois suivant (9). Il ne faut pas conclure du texte de l'Exode, 23, 17 (10), et du Deuteronome, 16, 16 (11), que les femmes étaient exclues de la Pâque; mais on peut conclure le contraire du Talmud, Pesach, 8, 1.

D'après la Mischna (Pesach, 10) la solennité du repas pascal consiste en un assez grand nombre de rites; ce cérémonial est décrit plus en dé

tail encore dans le

On faisait successivement circuler qua

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sait la table et on mangeait les mets déjà servis. Enfin on terminait par la quatrième coupe; on chantait les autres psaumes du grand Hallel, c'est-à-dire les psaumes 115-118 (4), auxquels il faut vraisemblablement penser lorsque les Evangélistes parlent du cantique chanté,

aves, par les disciples après la Cène (5). On permettait une cinquième coupe, avant laquelle on devait chanter les psaumes 120-137 (6).

L'obligation de prendre part à la fête pascale, mentionnée ci-dessus, ne s'appliquait du reste qu'au repas pascal et au premier jour de fête; le lendemain la semaine, s'en retourner chez lui (7). chacun pouvait, sans attendre la fin de

(1) « C'est moi qui vous tirerai de la prison des Egyptiens, qui vous délivrerai de la servitude, qui vous rachéterai par la force de mon bras; je vous prendrai pour mon peuple. » Exode, 6, 6 sq. Conf. Rabe, Mischna, p. II,

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