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Cette considération et celle des postes, qui ne sont pas encore arrivées à la maturité requise, font que je crois devoir représenter à V. A. S. qu'elle ne doit pas permettre que l'assemblée de Hollande se sépare demain. Outre cela il est, ce me semble, nécessaire qu'avant que l'assemblée se sépare, les Députés des principales villes sachent sur plusieurs points relatifs à leurs arrangements domestiques les intentions de V. A. S., surtout ceux de Dord; or tout cela ne se peut faire d'ici à demain.

Il est convenable, à ce qu'il me paroit, que toute l'assemblée voye d'abord et dès à présent que V. A. S. tient pied à boule et ne veut pas qu'on se sépare sans avoir rien fait, surtout les esprits étant encore en suspens; circonstance favorable dont il faut tirer parti et qui ne reviendra pas si on la laisse passer. Je conclus donc pour cela et pour d'autres raisons moins importantes, mais qui font nombre, que V. A. S. doit s'expliquer clairement que l'assemblée de Hollande doit encore rester la semaine prochaine....

W. BENTINCK.

La lettre assez longue de M. Binkhorst du 27 Juin fait mention des mesures pour mettre l'île de Vlieland en sûrété contre un coup de main. Les canons sont insuffisants. S'étant adressé à M. Carbasius, secrétaire des Gecommiteerde Raden van het Noorderkwartier, pour y porter remède, celui-ci a répondu „dat de directie daeromtrent de Gecommitteerde Raden niet meer aenging, maer dat alles nu afhing van de dispositie sijner doorlugtige Hoogheit den Heere Prince van Orange en dat zij zig derhalven aen sijn Hoogheit moesten adresseeren".

LETTRE XXVI.

Le Prince d'Orange à Chesterfield. La défaite de Lafeld exige des mesures énergiques. Action commune contre les Français aux Indes Orientales. Négociations avec la Russie.

Mylord.

La Haye ce 4 Juillet 1747.

Depuis que par la direction de la Providence je me suis trouvé revêtu des dignités que j'ai actuellement l'honneur d'occuper dans notre République, j'ai cru qu'il estoit de mon devoir de donner tous mes soins et toute mon attention à tout ce qui pourroit contribuer à nous tirer, avec l'aide de la bénédiction divine, de la situation critique et dangereuse où nous nous trouvons, et j'ai jugé que rien ne pouvoit être plus efficace pour parvenir à ce but, que de prendre des mesures de vigueur et de redoubler de courage et de constance, à mesure que le danger augmente, et les fâcheuses nouvelles de la journée d'avant-hier, loin de me faire changer de sistème et d'opinion, m'y ont confirmé. C'est en conséquence, Mylord, que j'ai cru devoir vous entretenir dès ce soir de deux points, sur lesquels je prie Votre Excell. de faire des représentations au Roi.

L'un regarde un concert à former pour agir ensemble contre l'ennemi commun dans les Indes Orientales. Mr. d'Airolles') s'est acquitté des ordres du Roi, en informant des découvertes qu'on avoit faites des mauvais desseins, que les François rouloient contre nos établissements dans le continent et cela a tellement fait impression ici, qu'on est très disposé à se concerter pour prévenir ces entreprises et à en 1) Salomon Dayrolles, nommé résident à La Haye en Mai 1747.

tenter de notre côté pour ruiner le commerce des François dans les Indes; et pour vous prouver que nous pensons tout de bon d'agir, c'est que le ViceAdmiral Schrijver va joindre avec cinq vaisseaux l'escadre de l'Admiral Warren, pour intercepter les vaisseaux françois des isles.

L'autre point et qui, après les pertes que les troupes alliées ont soufertes, devient plus important, c'est celui de renouer la négociation pour faire passer une trentaine de mille Russes aux Païs-bas, indépendament des trente milles que cette cour seroit pourtant obligée de tenir sur les frontières de la Courlande pour brider certaine Cour 1) et la tenir en suspens, et voici comme il me paroit que la chose pourroit avoir lieu. Nous aurons de la peine de trouver les trente milles hommes, que nous sommes après d'augmenter, tout de bonnes troupes, tant Allemandes que Suisses. Ainsi si nous prenions sur ce nombre dix milles Russes et que le Roi en voulut prendre 20.000 à sa solde, nous augmenterions les troupes aux Païs-bas de cinquante mille hommes et nous aurions au bout de trois ou quatre mois un corps ici, qui pourroit agir durant tout l'hiver et trancher bien de la besogne à Messieurs les François et les harceler et fatiguer d'une terrible façon. Si le Roi daigne approuver cette idée, je vous prie, Mylord, de m'en informer au plustost et j'ai quelque sujet de me flatter que la chose pourroit réussir. Je sens bien que comme vous avez déjà beaucoup de troupes à payer, cela vous paroîtra onéreux, mais considérez, Mylord, le grand avantage que la cause commune en retirera infailliblement, et bien que je n'aie pas concerté ultérieurement avec le Pensionaire et le Grefier que comme je viens de l'expliquer, plustost que de faire manquer la chose, 1) La Prusse.

je ne doute pas ou dans le besoin on résoudroit même encore ici à concourir pour les 20000 hommes, selon la proportion établie d'un quart pour notre compte. Je demande excuse à V. Exc. de la confusion de celle-cy, mais à peine ai-je eu ce soir une demi heure pour la coucher....

PRINCE D'ORANGE ET NASSAU,

LETTRE XXVII.

La Princesse-douairière au Prince d'Orange. Défaite des alliés

....

Le 8 Juin 1747 (Le 8 Juillet) 1).

Monsieur mon très cher fils.

Je suis très fâchés de la désagréable nouvelle que vous me marqués touchant l'armée des alliés qui avoit été au main avec celle des Français mais que l'aile gauche, composée des Anglais et Hanovériens et Hessoy, avoit été très mal traité et menés; sai 2) très mortifient. Dieu préserve des mauvaises suitte encor: je meurt d'impatience d'en savoir plus de particuliarritté. On a débité de tent des personnes des officiers mort, qui sont vivant, comme du Major Rengers ), Capt. Kempenaer 4). Le dernier a écrit luy-même à son frère le conte ysy que il n'avoit que une contusion au côté. Je loue Dieu que vous n'ayés pas été présent et je voudrois qu'on aves 5) suivie votre 1) Le 2 Juillet se livra la bataille de Lafeld: il faudra lire le 8 Juillet.

2) C. à d. c'est.

3) Probablement U. A. Rengers.

4) D. L. de Kempenaer.

5) C. à d. avait.

bon conseil'), mais il parois que jusque ysy que le Dieu des armées nai 2) pas avec nous. Je souhaitte qu'il aye bientôt quelque heureuse espoque pour nous délivrer des ainnemis, pour parvenir à une bonne paix. Les François serons d'autant plus insuportable de gloire asteur. J'espère qu'ils ne percerons point dans l'entrés des province, soit Zélande ou Hollande, que on poura encore l'empêché d'entreprendre le siège de Breda ou d'autre ville qui puisse les mener outre .... M. L. PRINCESSE D'ORANGE.

LETTRE XXVIII.

Chesterfield au Prince d'Orange. Concert des flottes aux Indes Orientales. Capture de 40 vaisseaux marchands.

A Londres, ce 30 Juin V. S. 1747. Monseigneur !

J'ay montré au Roy la lettre dont V. A. a bien vouleu m'honorer du 4o Juillet N. S. 3) et S. M. m'ordonne d'assurer V. A. de la conformité de ses sentimens avec les vôtres sur la situation présente des affaires. Le Roy a donné ses ordres à tous ses vaisseaux de guerre dans les Indes Orientales d'agir dans un parfait concert avec ceux de la République contre l'ennemi commun et notre compagnie des Indes en fera de même. S. M. est très aise des ordres effectifs qui sont donnés au Vice-Amiral Schrijver et les considère parmi les bons effets qu'à déjà produit l'éléva

1) L'avis du Prince avait été „de rester dans notre poste avantageux et de renforcer la garnison de Maestrigt". (Le Prince à sa mère, le 4 Juillet).

2) C. à d. n'est.

3) No. XXVI.

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