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As the King is desirous to support the claims and pretensions of the King of Sardinia, as far as possible, you will endeavour to obtain for that Prince, that he may remain in possession of his acquisitions in the Ponente, namely: Savona and Final.

Your Lordship is already so fully instructed upon every point with regard to Spain, that I have only to refer you to His Majesty's former orders for your direction with respect to that crown, except in what relates to the Assiento Contract, a renewal of which you are to endeavour by all means to obtain in favour of the South Sea Company, or at least for the same number of years, as they were to have enjoyed it, if the present war with Spain had not happened.

I think I have now gone thro' all the points, upon which your Lordship can want to be instructed, at least as far as the present circumstances and the lights, we have hitherto received from France, render it necessary. It remains therefore only for me to add, that, before you leave the Hague, the King wou'd you communicate, in confidence, the substance of these instructions to the Prince of Orange, as also to Count de la Chavanne 1), that he may see, with what attention the King is desirous of taking care of the particular interest of His master; and you will likewise let the sardinian minister know, that you have His Majesty's orders to concert with him as to the manner of supporting that Prince in his equitable pretensions and demands as far as possible.

It is His Majesty's pleasure, that your Lordship upon your arrival at the army lay the above instructions, and every thing else relating to the negociation, before his Royal Highness the Duke. I am....

CHESTERFIELD.

') L'envoyé du roy de Sardaigne à La Haye.

LETTRE XLV.

W. Bentinck au Prince d'Orange 1). Négociations en Angleterre.

Londres ce

21 Août
1 Sept.

1747.

Monseigneur.

Dans ma dernière du 18/29 du courant j'eus l'honneur de dire à V. A. S°. que le lendemain il y auroit une conférence à Newcastle House et que j'y remettrois le mémoire dont j'envoyai copie à V. A. So. Je me rendis donc le lendemain mercredi au lieu et à l'heure marquée et j'y trouvai le Duc de Newcastle et son frère le Chancelier, Mylord Chesterfield et le Duc de Bedford. Je leur présentai le mémoire en question et après quelques questions faites et quelques éclaircissements demandés, ces messieurs me dirent qu'ils le mettroient devant S. M., qui certainement le remettroit entre leurs mains pour en dire leur opinion et donner leur avis. Ils n'ont pu présenter ce papier au Roi qu'hier et je compte, qu'après qu'ils auront conféré ensemble, ils m'appelleront encore à une autre conférence où ils me remettront la réponse de S. M., à moins qu'ils ne veuillent encore premièrement m'entretenir une fois sur leurs idées avant que d'arrêter la réponse. Je crois q'il y aura ce soir la même assemblée chez le Duc de Newcastle et que j'y serai appellé, mais il sera trop tard pour que je puisse en rien mander par l'ordinaire d'aujourd'hui. Quand j'aurai entendu ce qu'ils ont à me dire, je jugerai s'il faut que je parte incessamment ou s'il faut que j'attende encore. Je ne le puis pas décider encore. Je puis dire à V. A. S. que j'ai remarqué

1) Publiée en partie par M. d'Ailly, op. cit., p. 178.

que la plupart de ces messieurs ne peuvent pas trop bien justifier la méthode d'entamer la négociation telle qu'elle a été suivie dans le commencement et avant mon arrivée, mais je crois avoir si bien établi la différence notable et essentielle qu'il y a entre un concert parfait et une communication, qu'il n'y a plus rien de pareil à appréhender à l'avenir. Et comme, dans la situation critique où sont les affaires générales et le danger éminent où se trouve la République, le tems est trop précieux pour disputer et que d'ailleurs reproches aigrissent plutôt qu'ils ne persuadent, je me suis contenté d'insinuer, quoiqu'assez clairement, qu'on n'étoit pas content en Hollande de ce que l'on avoit donné des ordres quelconques à Mylord Sandwich, sans avoir premièrement pris les informations convenables sur les sentiments de la République, afin de régler, après avoir concerté ensemble, ce qu'il faloit faire et comment il le faloit faire et de pouvoir après cela l'exécuter conjointement; mais se qui est fait, est fait et certainement c'est un faux pas qu'on a fait ici. Par bonheur il n'y en a encore rien de gâté et il y a remède à tout. Je suis sûr que l'intention du Roi est d'aller en tout de concert avec la République et particulièrement avec V. A. S., en qui S. M. a la plus parfaite confiance. Je le tiens de la bouche du Roi, qui me l'a répété plus d'une fois, en me disant d'en assurer V. A. Se. de sa part. Je compte parfaitement sur la parole du Roi et tous ceux qui ont journellement à faire avec S. M. y comptent si parfaitement aussi, que quand une fois le Roi s'est déterminé sur une idée et a déclaré sa détermination d'une manière fixe et finale, il n'y a personne assez hardi pour oser lui proposer le contraire. Je suis persuadé par cette raison et par plusieurs autres observations que j'ai faites, qu'il n'y

a plus aucun lieu d'appréhender qu'il se fasse que ce soit, sous aucune forme, ni sous aucun prétexte, sans un concert préalable avec V. A. S°. Je dis avec V. A. So., parce que dans une situation comme celle-ci, le secret est l'âme de tout et qu'il est difficile, pour ne pas dire impossible, qu'il soit gardé, si l'on veut observer les formes reçues dans le train ordinaire des affaires; c'est pourquoi l'on s'attend que V. A. Se. ne s'ouvrira qu'au petit nombre de personnes à qui Elle se peut fier de tout ce qui lui sera à l'avenir communiqué d'ici et cela jusqu'à ce que les choses soient assez maturées pour pouvoir être produites et recevoir la forme que la nature de notre Gouvernement demande. J'ai répondu pour vous, Monseigneur, qu'il seroit ainsi et j'espère que j'ai bien fait, persuadé qu'il est autrement impossible de conduire aucune affaire.

Bien des gens sont ici dans l'opinion que V. A. Se. cherche à prolonger les troubles et à continuer la guerre. J'ai assuré que cela n'étoit point, mais que V. A. S. savoit trop bien le véritable intérêt de la République et l'avoit trop à coeur pour entretenir une idée pareille. J'ai ajouté que personne ne connoissoit mieux que moi la manière de penser de V. A. S. sur la plupart des sujets les plus importants et que j'en pouvois répondre. J'ai bien vu que des insinuations pareilles étoient malicieuses et qu'elles devoient servir à rendre V. A. Se. suspecte, aussi bien que ceux qu'Elle honore de sa confiance, et cela m'a piqué, tant pour vous, Monseigneur, que pour moi-même, car je proteste ici publiquement, comme c'est la pure vérité, que je ne souhaite rien plus ardemment que de voir une paix sûre et telle que nous ne soyons pas exposés à être obligés d'entretenir des forces plus grandes que la République ne peut soutenir et que nous ne soyons pas obligés à recommencer après avoi

joui pendant un an d'un état incertain qu'on nommeroit paix, mais qui ne le seroit pas. Je crois que c'est là l'état de la question et si l'on peut nous donner ou nous procurer là-dessus les sûretés telles qu'il les faut pour tranquilliser des personnes sensées, qui ont devant les yeux leur devoir et le bonheur d'un Etat, dont le Gouvernement leur est confié, je suis d'avis qu'il faut faire la paix aujourd'hui plutôt que demain et j'ose prendre sur moi de répondre la même chose pour V. A. S., comme je le pourrois et le devrois pour toute personne qui a les moindres principes d'humanité ou la première idée de son devoir. J'ai été plus loin par rapport à vous, Monseigneur, et j'ai soutenu, comme je suis sûr que cela est vrai, que tout bien pesé, ce n'est pas une chose que V. A. S. souhaite, ni doive souhaiter, que la continuation de la guerre pour le soutien de votre crédit dans la République. J'ai expliqué ceci si clairement, que je suis sûr que j'ai fait revenir des gens qui s'étoient laissé persuader le contraire, et je crois même avoir démêlé les sources et les canaux de ces insinuations fausses et malicieuses. C'est pourquoi je m'étendrai plus de bouche à mon retour. Je suis obligé de remettre à dire mon opinion sur ce que l'on me répondra sur l'article des préparations à faire à tout événement pour une campagne prochaine, (sans attendre) si elle est nécessaire, et sur les efforts que l'Angleterre doit faire pour nous seconder en ce cas là. J'aime mieux attendre et voir que de deviner et juger d'avance, mais je puis pourtant dire d'avance que j'ai lieu d'espérer mieux sur ces deux points importants, que je m'étois flatté avant d'être ici et avant d'avoir vu les choses par moi-même. Comme c'est aujourd'hui l'anniversaire de la naissance de V. A. S., permettez moi, Monseigneur, de vous souhaiter toute la prospérité

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