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avant Jésus-Christ, suivant Saint Luc à mille trois cent soixante-six ans; ce qui placerait le règne de David au temps des premiers juges: autre erreur qui donne la mesure de la foi qu'on doit avoir dans l'Évangile de Saint Luc.

Mais on conçoit que du temps de Joseph, homme tombé, sous le rapport de la fortune, au rang des simples artisans, il devait être à peu près impossible de connaître les noms de ses ancêtres au delà de la troisième génération, ainsi que cela arrive encore de nos jours, même chez les peuples les plus civilisés; d'où l'on peut conclure que ces deux généalogies de Joseph, dressées par ces évangélistes, ne peuvent être qu'une simple invention de leur part, où Saint Luc, moins réfléchi que Saint Matthieu, s'est laissé aller jusqu'à l'absurde.

Au CHAP. IV de SAINT MATTHIEU, il est dit comment JésusChrist fit connaissance d'une part avec SIMON, qu'il nomma PIERRE, et son frère ANDRÉ, et de l'autre avec JACQUES et JEAN, les deux fils de Zébédée; ce qui ne s'accorde également pas avec le passage de SAINT LUC, relatif aux mêmes faits. Selon le premier, c'était dès le début de ses prédications que Jésus-Christ, après son baptême, et en se retirant à Capharnaum, en Galilée, rencontra ces quatre premiers de ses disciples, disant :

Verset 17. Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire: Amendez-vous; car le royaume des cieux est proche. 18. « Et Jésus marchant le long de la mer de Galilée, vit deux frères, SIMON, qui fut appelé PIERRE, et ANDRÉ son frère, qui jetaient leurs filets dans la mer; car ils étaient pécheurs.

19. Et il leur dit: Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »

20. Et eux, laissant incontinent leurs filets, le sui

virent. »

21. « De là étant passé plus avant, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, dans

une barque, avec Zébédée leur père, qui raccommodaient leurs filets, et il les appela. »

22. « Et eux, laissant incontinent leur barque et leur père, le suivirent. »

Faits rapportés à peu près dans les mêmes termes par SAINT MARC (CHAP. I, 16-20), mais autrement par SAINT LUC (CHAP. V, 1), où il est dit : « Comme Jésus était sur le bord du lac de Génézareth, il était pressé par la foule qui se jetait sur lui pour entendre la parole de Dieu. »

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2. « Et ayant vu deux barques au bord du lac, dont les pécheurs étaient descendus et lavaient leurs filets, il monta dans l'une de ces barques, qui était à Simon ;

3. Et il le 'pria de s'éloigner un peu du rivage; et s'étant assis, il enseignait le peuple de dessus la bar

que. »

4. Et quant il eut cessé de parler, il dit à Simon: Avancez en pleine eau, et jetez vos filets pour pécher. »

5. « Simon lui répondit: Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; toutefois, sur ta parole, je jetterai le filet. »

6. « Ce qu'ayant fait, ils prirent une si grande quantité de poissons, que leur filet se rompait. »

7. « De sorte qu'ils firent signe à leurs compagnons, qui étaient dans l'autre barque, de venir leur aider; ils y vinrent, et ils remplirent les deux barques, tellement qu'elles s'enfonçaient. »

8. « Simon Pierre, ayant vu cela, se jeta aux pieds de Jésus et lui dit: Seigneur, retire-toi de moi; car je suis un homme pécheur. »

9. «Car la frayeur l'avait saisi, et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche des poissons qu'ils avaient faite; de même que Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient compagnons de Simon. >>

10. « Alors Jésus dit à Simon: N'aie point de peur; désormais tu seras pécheur d'hommes vivants. »

11. « Et ayant ramené leurs barques à bord, ils abandonnèrent tout et le suivirent. »

Ainsi, suivant Saint Matthieu et Saint Marc, Simon et André jetèrent leur filet lorsque Jésus les aborda; et d'après Saint Luc, ils étaient au contraire occupés à laver leur filet; et après leur avoir dit de le suivre, il rencontra seulement plus loin les fils de Zébédée qui raccommodaient leur filet, et il leur dit aussi de le suivre; tandis que Saint Luc dit que c'est Simon qui les appela à lui, pour lui aider à tirer son filet rempli de poissons. Enfin SAINT JEAN (CHAP. I) rapporte à son tour, et tout autrement, la manière dont Jésus-Christ fit connaissance avec Pierre et André, disant:

Verset 33. « Le lendemain, Jean (Baptiste) étant encore là (au lieu du baptême), avec deux de ses disciples, » 36. « Et voyant Jésus qui marchait, il dit: Voilà l'Agneau de Dieu. »

37. Et ses deux disciples, l'ayant ouï parler ainsi,

suivirent Jésus. »

38. Jésus s'étant retourné et voyant qu'ils le suivaient, il leur dit: Que cherchez-vous? Ils lui répondirent: Rabbi (c'est-à-dire Maître), ou demeures-tu? »

39. Il leur dit: Venez et voyez. Ils y allèrent et virent où il logeait, et ils demeurèrent avec lui ce jour-là, car il était environ la dixième heure du jour.

40. André, frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu ce que Jean disait, et qui avait suivi

Jésus. »

41. « Celui-ci trouva le premier Simon son frère, et il lui dit: Nous avons trouvé le Messie (c'est-à-dire le Christ.)

42. « Et il l'amena à Jésus. Jésus l'ayant regardé, lui dit : Tu es Simon, fils de Jona; tu seras appelé Céphas (c'està-dire Pierre). » En Araméen Képha et non Céphas signifie Rocher et non Pierre.

Qui est dans le vrai des deux Évangélistes, Saint Matthieu

ou Saint Jean? Car Saint Marc et Saint Luc ont très-probablement copié le premier. La version de Saint Jean a quelque chose de plus plausible, vu qu'André, étant déjà disciple de Saint Jean-Baptiste, était plus capable de devenir celui de Jésus-Christ, non-seulement parce qu'il avait déjà un commencement d'instruction, mais par cela même qu'il était devenu le disciple du premier, il laisse supposer qu'il était d'une intelligence plus relevée que le vulgaire des hommes et avait des dispositions à admirer la sagesse et la vertu; tandis que Saint Matthieu présente les quatre premiers disciples de Jésus-Christ comme des hommes rencontrés au hasard.

Je ferai encore ici la remarque que, suivant Saint Jean, Jésus dit à Simon, dès la première entrevue: « Tu es Simon, tu seras appelé Céphas,» tandis que, d'après Saint Matthieu, il ne le lui dit que beaucoup plus tard, dans une tout autre circonstance, lorsqu'il prédit sa mort avant sa transfigu

ration:

CHAP. XVI, 16. « Simon Pierre, prenant la parole, dit : Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant. »

47. Et Jésus lui répondit : Tu es heureux, Simon, fils de Jona; car ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. »

18. « Et moi je te dis aussi, que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. »

SAINT MATTHIEU, CHAP. VIII, dit comment Jésus-Christ guérit le serviteur d'un centenier; et le même fait est rapporté différemment par SAINT LUC, CHAP. VII. Voici comment le premier s'exprime :

Verset 5. « Et Jésus étant entré dans Capharnaum, un centenier vint à lui, le priant, »

6. « Et lui disant : Seigneur, mon serviteur est au lit dans la maison, malade de paralysie, et fort tourmenté. » 7. « Et Jésus lui dit : J'irai, et je le guérirai. »

8. « Et le centenier répondit et lui dit : Seigneur, je ne

suis pas digne que tu entres chez moi; mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. »

9. Car quoique je ne sois qu'un homme soumis à la puissance d'autrui, j'ai sous moi des soldats, et je dis à l'un Va, et il va; et à l'autre : Viens, et il vient; et à mon serviteur : Fais cela, et il le fait. »

10. « Ce que Jésus ayant ouï, il en fut étonné, et il dit à ceux qui le suivaient : Je vous dis en vérité que je n'ai point trouvé une si grande foi, pas même en Israël. »

13. « Alors Jésus dit au centenier : Va, et qu'il te soit fait selon que tu as cru; et à l'heure même son serviteur fut guéri. »

Tandis que SAINT LUC, CHAP. VII, raconte le fait dans les termes suivants :

Verset 1. « Après que Jésus eut achevé tous ces discours devant le peuple qui l'écoutait, il entra dans Capharnaüm. »

2. «Et il y avait là un centenier dont le serviteur, qui lui était fort cher, était malade, et s'en allait mourir. »

3. « Et le centenier ayant entendu parler de Jésus, il envoya vers lui des anciens des Juifs, pour le prier de venir guérir son serviteur. »

4. « Étant donc venus vers Jésus, ils le prièrent instamment, disant, qu'il était digne qu'on lui accordát cela.»

5. « Car, disaient-ils, il aime notre nation, et c'est lui qui nous a fait bâtir la synagogue. »

6. « Jésus donc s'en alla avec eux. Et comme déjà il n'était plus guère loin de la maison, le centenier envoya vers lui de ses amis, lui dire : Seigneur, ne t'incommode point; car je ne mérite pas que tu entres dans ma maison. »

7. « C'est pourquoi aussi je ne me suis pas jugé digne d'aller vers toi; mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. »

8. « Car, quoique je ne sois qu'un homme soumis à la puissance d'autrui, j'ai sous moi des soldats; et je dis à

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