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grec sriyw, je couvre, d'où ce mot parait dérivé, pourrait faire admettre que tout espace couvert et habitable est un étage.

rizontal ou à peu près; d'ailleurs le mot | niche; ce nom en attique ne lui conviendra peut-être plus, mais on peut le lui conserver pour indiquer un étage bas qui ne comporte pas un ordre d'architecture. D'ailleurs des appartements de peu de hauteur peuvent se faire dans les étages élevés, toujours assez aérés. Les règlements de police, qu'on veut éluder, sont pour quelque chose dans ce mode adopté; mais c'est, à notre avis, sacrifier l'art d'une manière bien légère.

Quant aux greniers et aux mansardes, ils sont faits pour y déposer des denrées, des marchandises, etc., et non pour y loger des hommes.

La disposition des différents étages rentre dans la distribution générale d'une maison. Un objet à examiner, et qui n'est pas sans importance, est leur hauteur. Celle-ci est liée naturellement à la décoration de la façade (voy. ce mot); cependant il est des limites et des règles à observer. Le rez-de-chaussée, dans une décoration bien entendue, demande un caractère mâle et solide, ce qui s'obtient en partie en lui donnant peu de hauteur, Les maisons des anciens se compoce qui est d'autant plus naturel qu'il est saient de peu d'étages, à en juger par les souvent censé former soubassement.L'éta- ruines de Pompéi; toutefois saint Paul, ge d'honneur, le premier, est le plus élevé; dans les Actes des Apôtres, parle d'un les autres diminuent progressivement de troisième étage. ANT. D. hauteur. La proportion de 11 pieds pour ÉTAIN, mot dérivé de stannum, qui le premier étage, de 10 pour le second, de ne servait pas toutefois, chez les anciens, 8 pour le troisième, est convenable, ainsi à désigner l'étain. Ce métal est un des que celle de 10, 9, 8. Palladio et plus anciennement connus: il en est déjà Scamozzi donnent des proportions pour fait mention dans les livres de Moïse. On la hauteur des chambres, proportions le tire, en Europe, de l'Angleterre, de basées sur leur grandeur, et qui, quoique l'Allemagne, de la Bohême et de la Honbonnes en elles-mêmes, ont été peu sui-grie; et hors d'Europe, de l'ile de Banca, vies, même en Italie.

de la presqu'ile de Malacca, du Chili et du Mexique. C'est Malacca qui fournit l'étain le plus pur, et c'est la presqu'île de Cornouailles (Angleterre) qui en produit le plus.

Nous ne parlerons des entre-sols ou mezzanines que pour dire qu'ils doivent être rejetés de toutes les constructions, comme malsains à habiter. Lorsque, dans la restauration d'une maison, on est L'étain se trouve, dans le règne minéforcé d'en faire ou d'en conserver, il faut ral, toujours à l'état d'oxyde, fort rareautant que possible les réserver pour ment combiné avec du soufre. La mine magasins. Les étages en attique (voy.), d'étain est un oxyde plus ou moins pur, qui sont en faveur à Paris, où ils rem- qu'on réduit par le charbon, dans des placent les mansardes (voy.), ne peuvent fourneaux d'une construction simple.On jamais faire partie d'une bonne architec- le trouve ordinairement dans les terrains ture; car que doit-il exister au-dessus de primitifs, mais aussi quelquefois dans la corniche de couronnement? Rien que les terrains diluviaux. Dans ce dernier le comble. C'est une chose ridicule et ir- cas, la mine d'étain se présente sous la rationnelle qu'une construction en pierre forme de débris roulés et arrondis, qui, au-dessus de la corniche principale, la- selon toute probabilité, proviennent d'un quelle alors coupe la façade du bâtiment terrain primitif détruit. Cependant la d'une manière désagréable et devient un mine roulée diffère souvent en texture non-sens: aussi ce parti n'est-il pris que et en couleur de celle qu'on trouve dans par des architectes qui n'osent secouer les roches; elle est sans mélange d'autres les préjugés, et par des entrepreneurs substances métalliques et donne un étain pour qui l'architecture consiste à mettre très pur. La mine d'étain exploitée dans des pierres les unes sur les autres. Si l'on la roche est au contraire fortement enveut faire un étage en attique, rien n'em-tremêlée d'autres substances, telles que pêche de le faire au-dessous de la cor- le soufre, l'arsenic, l'antimoine, le cuivre,

le plomb, le fer, dont on cherche à la purifier, d'abord par le bocardage et le lavage, et ensuite par le grillage. Ces opérations en laissent cependant des restes, qui se combinent avec l'étain lorsqu'on le réduit. Le métal de la première fusion contient de l'étain pur mêlé avec des alliages moins fusibles. Ces derniers forment une espèce d'éponge dont les pores sont remplis de l'étain pur. En le chauffant de nouveau à quelques degrés au-dessus de la température à laquelle l'étain pur se fond, en l'y maintenant quelque temps, l'étain s'en écoule en grande partie et laisse après lui les alliages non fondus. L'étain ainsi écoulé s'appelle en Angleterre grain-tin; il est d'un prix plus élevé. Celui qui reste est refondu en gros blocs: on l'appelle étain en saumons ou étain ordinaire. Il est par conséquent moins pur que le métal de la première fusion. L'étain de Malacca équivaut au grain-tin des Anglais, celui d'Allemagne à l'étain ordinaire. L'étain qu'on trouve dans le commerce est en outre fort souvent falsifié par du plomb. Il est très essentiel pour ceux qui emploient l'étain de savoir le choisir d'une bonne qualité. La couleur de l'étain pur est d'un blanc argentin; s'il tire sur le bleu ou le gris, il contient du plomb ou de l'antimoine. La surface de l'étain pur fondu se maintient brillante et polie après s'être solidifiée. S'il est moins pur, on y voit naître des taches cristallisées; moins pur encore, la surface solidifiée est mate et offre souvent des taches plus mates encore. L'étain fait entendre, lorsqu'on le ploie, même sans le rompre, un son que l'on appelle le cri de l'étain. S'il est pur, ce cri est fort et unique; si l'étain est impur, le cri en est faible et se répète rapidement. Si l'on coupe un morceau d'étain par moitié, et qu'ensuite on le rompe en le ployant plusieurs fois en sens inverse, il s'allonge en cassant quand il est pur, et les surfaces de la cassure, qui se terminent en pointe, ont une couleur blanc mat et une apparence pulpeuse et molle. L'étain impur a la cassure grenue et grise.

L'étain est très ductile et très malléable, de sorte qu'on peut le réduire en feuilles d'un millième de pouce d'épaisseur. Ces

feuilles servent pour mettre les glaces au tain (voy. ÉTAMAGE). Passé par la filière, l'étain devient plus cassant: la cause en est que le cri que l'étain fait entendre lorsqu'on le ploie ou l'étend est produit par des ruptures dans l'intérieur qui diminuent de beaucoup sa cohésion. Lorsqu'on frotte l'étain, il s'en échappe une odeur particulière, dont souvent les doigts restent longtemps imprégnés.Sa pesanteur spécifique est 7,56. L'étain moins pur est plus pesant. Il se liquéfie à 222° centigrades, mais ne se fige de nouveau qu'à 225. A une température extrêmement élevée, il se volatilise. Il est capable de cristalliser: on en voit la preuve dans les végétations cristallines, qui apparaissent lorsqu'on corrode légèrement sa surface par un mélange d'acide sulfurique et nitrique. Ces cristaux produisent alors ce que l'on appelle dans la ferblanterie le moiré métallique. L'étain peut brûler avec beaucoup d'éclat. Si on chauffe un morceau d'étain gros comme la moitié d'un grain de poivre sur du charbon avec le chalumeau jusqu'à ce que le métal devienne incandescent, et qu'on le laisse alors tomber sur une feuille de papier ou même sur le plancher, l'étain se divise en une foule de petits globules qui sautillent et brûlent avec une vive lumière, laissant chacun sur le papier une traînée jaunâtre d'oxyde d'étain. L'étain se combine avec l'oxygène en trois proportions: l'oxyde stanneux (le protoxyde) est noir, combustible comme de l'amadou, et contient pour un atome d'étain un atome d'oxygène; le sesquioxyde est blanc, et contient pour deux atomes de métal trois atomes d'oxygène; l'oxyde stannique est blanc et composé d'un atome de métal et de deux atomes d'oxygène. Ces oxydes de l'étain donnent des sels incolores, non vénéneux, d'un goût astringent et peu ou point métallique. L'étain se combine de même avec trois proportions de soufre, correspondant aux trois degrés d'oxydation.Le premier sulfure est noir : le règne minéral le produit en forme d'une masse grise et métallique; le second est brun jaunâtre, et le troisième d'un jaune d'or brillant: on l'appelle or musif. L’'étain s'allie avec tous les métaux: sa combinai

tain fondu. Le fer-blanc n'est autre chose que des lames minces de fer, bien décapées dans un bain acide, qu'on trempe quelque temps dans de l'étain fondu sous une couche de suif. La surface du fer s'allie à l'étain et retient, lorsqu'on le retire, une couche mince de ce métal qui le recouvre. Ce n'est qu'avec un étain parfaitement pur qu'on obtient la surface du fer-blanc brillante et polie, car l'étain moins pur la donne mate. Les Anglais,qui fabriquent le fer-blanc dans toute sa perfection, n'emploient dans cette industrie que l'étain qui provient de la mine de terrain diluvial, dont la consommation se fait presque entièrement dans leur pays. Quelquefois on étame, comme disent les chimistes, par la voie humide, c'est-à-dire en se servant d'une solution d'étain : l'étamage des épingles (voy.) en présente un exemple. Les épingles sont fabriquées d'une espèce de cuivre jaune; on les blanchit en les recouvrant d'une couche d'étain. On dissout, à l'aide de la chaleur, de l'étain dans un mélange de crème de tartre, d'alun, de sel marin et d'eau, et l'on y introduit ensuite un grand nombre d'épingles à la fois, en mettant dessus un morceau d'étain. Aussi longtemps que l'étain ne les touche pas, les épingles restent sans s'étamer; mais dès que l'étain se trouve en contact avec elles, il se produit un courant par

son avec le platine produit une élévation | de température qui ressemble à une explosion; l'étain et le cuivre donnent le bronze (voy.) dont on fait les canons et les cloches. C'était de cet alliage (voy.) que nos ancêtres, au temps où l'on ne connaissait point encore l'usage du fer, fabriquaient leurs épées, leurs couteaux, leurs ciseaux, et jusqu'à leurs aiguilles à coudre (voy. AIRAIN). On fait les miroirs métalliques d'un alliage de cuivre, de zinc, d'étain et d'arsenic. Un alliage de plomb, de bismuth et d'étain est tellement fusible qu'il se liquéfie dans l'eau bouillante. C'est avec l'alliage d'étain et de mercure qu'on met les glaces au tain. L'usage de l'étain est très étendu; on l'employait autrefois à fabriquer des plats, des terrines et des assiettes; mais il est maintenant remplacé pour ces articles par la faïence et la porcelaine. On en fait des chaudrons, des réfrigérants, des tubes et autres instruments pour les laboratoires en grand. Dans ce but, il est permis de l'allier à une certaine quantité de plomb; mais pour obvier à de trop fortes doses de ce dernier métal, les pièces en étain sont sujettes à être contrôlées et marquées d'un timbre qui indique leur richesse en étain. En Angleterre, les pots en étain dans lesquels on sert la bière et le porter sont fabriqués avec un étain qui contient de l'antimoine et qu'on nomme pewter *. On étame, c'est-suite duquel les épingles se recouvrent à-dire on enduit d'une couche mince de ce métal. On peut de la même d'étain, les casseroles, pots et chaudières manière étamer des pièces de fer et d'aen cuivre, pour éviter l'influence mal- cier, et l'on a recommandé cet étamage saine du cuivre sur les comestibles. Cette comme un moyen de les préserver de la opération est si facile qu'elle est à la por- rouille, mais c'est une erreur; par un tée même d'une cuisinière. On décape effet électro-chimique analogue entre la surface du cuivre jusqu'à ce qu'elle la couche d'étain et le fer, la pièce étasoit parfaitement métallique; on chauffe mée perd peu à peu sa couverture d'éensuite la pièce jusqu'au point de fusion tain, qui s'oxyde et disparaît après un de l'étain; on en saupoudre alors la sur- certain temps. La limaille un peu fine face intérieure avec un mélange de sel d'étain est conseillée en médecine comme ammoniac et de résine, et on y verse de vermifuge. On emploie l'oxyde d'étain l'étain fondu, qu'on fait passer sur cha- produit par la calcination comme pouque point de la surface, en frottant avec dre à polir ainsi qu'à aiguiser les rasoirs. un peloton de paille, pour faciliter le con- Un mélange d'oxyde d'étain et d'oxyde tact des deux métaux; lorsqu'on trouve de plomb fait la base de l'émail blanc. la surface du cuivre suffisamment recou- On se sert de l'or musif pour bronzer verte, on laisse écouler l'excédant de l'é- et pour dorer sur le bois, ainsi que pour Il est du genre de l'alliage qu'on appelle frotter les coussins des machines élecen France métal d'Alger, triques, afin de renforcer l'électricité.

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Parmi les sels, l'étain, le chlorure et le sulfate stanneux sont d'un grand usage, comme mordants, dans l'art du teinturier. B-z-s. ÉTALON (en italien stallone). Il sera parlé à l'article HARAS de la signification la plus ordinaire de ce mot, que nous envisageons ici sous le point de vue métrologique.

Les étalons, autrefois estallons ou estelons, sont des types de mesures de capacité et de poids sur lesquelles roule la circulation commerciale. Tout le monde comprend combien il est nécessaire, pour l'harmonie qui doit régner dans les rapports commerciaux d'un état, que les mesures de marchandises soient invariablement fixées; tous les peuples policés l'ont senti, et ils ont pris les précautions nécessaires pour préserver la bonne-foi des embûches de la cupidité. Voy. MESURES.

En France, les étalons étaient primitivement gardés dans le palais des rois; par un règlement spécial à cette matière, daté de 864, Charles-le-Chauve décréta que tous les pays de domination française seraient assujettis à ramener leurs poids et mesures au type des étalons royaux; et il chargea les comtes et autres magistrats des provinces d'y tenir la main. Louis VII confia au prévôt des marchands la garde des mesures de Paris, et nous lisons dans des statuts de saint Louis qu'il défendit aux jurés mesureurs de tolérer aucune mesure à grains qui ne fût marquée au seing du roi, sous peine, pour le contrevenant, d'être mis à la merci du prévôt de Paris. Dans le cas où une mesure n'était pas signée, on devait la porter au parloir aux bourgeois, afin de la faire marquer, après vérification préalable. Lorsqu'on institua à Paris des jurés mesureurs pour le sel, qui formait alors la branche la plus considérable du commerce par eau de cette ville, on leur confia la garde des étalons de toutes les mesures des solides, et on leur assigna pour cet objet une salle à l'Hôtel-de-Ville. Dans la plupart des provinces, les coutumes conféraient ce dépôt aux seigneurs hauts-justiciers et mêine aux moyens, en les investissant du droit d'étalonner tous les poids et

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ÉTAMAGE, mot très mal formé de stannum, étain. L'étamage, dans le sens vulgaire du mot, est une opération qui a pour but de soustraire certains métaux à la combinaison de leurs parties avec l'oxygène de l'air. Cette combinaison produit, comme on le sait, un oxyde qui endommage toujours considérablement les métaux auxquels il s'attache; et dans certains cas même, lorsqu'il se forme sur le cuivre, par exemple, il exerce une influence très énergique et très fâcheuse sur l'économie animale. Ces oxydes varient de noms et de propriétés selon la nature des corps soumis à l'action de l'air : ainsi l'oxyde de cuivre, connu sous le nom de vert-de-gris, est un poison violent; celui de fer, au contraire (la rouille), est innocent, et quelquefois même son emploi produit des résultats favorables pour la santé. Aussi le fer ne s'étame-t-il presque jamais. Il serait à désirer, dans l'intérêt de la santé publique, que ce métal fût le seul employé dans la confection des vases affectés au service culinaire; mais, indépendamment de ce qu'il est plus commode, le cuivre a encore sur lui l'avantage de la solidité, et c'est pour empêcher l'oxydation de ce métal qu'on a recours, presque exclusivement pour lui, à la précaution de l'étamage.

Il paraît difficile aujourd'hui de fixer l'époque de son invention; mais quant au mécanisme de l'étamage, rien n'est plus simple. Voici à quoi il se réduit: on râcle le vase à étamer avec un instrument de fer tranchant, connu sous le nom de racloir, arrondi par le bout et fixé dans un manche de bois assez long: c'est ce qu'on appelle aviver la pièce; après quoi on le chauffe fortement. On y jette ensuite de la poixrésine et de l'étain fondu, que l'on étend sur toute la surface avec une poignée d'é

toupe. On fait encore usage d'un autre procede, mais nous ne devons pas repeter in l'explication qu'en a donner au mot ÉTAIN, mieux que nous ne pour rions le faire, un chimiste célebre. L'étamage, comme l'indique tant bien que mal l'etymologie du mot, consiste donc tout simplement à garnir d'une legère feuille d'étain la matière soumise à l'expérience. Les chaudronniers emploient un alliage compose de deux parties d'étain sur une de plomb. Cette operation, qui n'est qu'une espèce de soudure,repose sur la propriété reconnue de certains me taux de ne se combiner que très faiblement, et après un laps de temps considérable, avec l'oxygène de l'air, ainsi que sur l'affinité que l'étain en fusion a pour le cuivre et autres métaux, avec lesquels il se combine très superficiellement dureste, dans le cas particulier de l'étamage; | attendu que lui seul alors se trouve en fusion. L'or, l'argent et le platine possèdent toutefois à un degré plus éminent que l'étain la propriété de résister à l'action de l'oxygène; mais ils ne sont pas employés à l'étamage, en raison de leur prix élevé. Bien qu'on ait généralement une confiance illimitée dans l'efficacité de l'étainage, on pourrait cependant contester les bienfaits de son application aux ustensiles de cuisine surtout. D'abord, l'étamage ne couvre jamais entièrement toutes les parties du vaissean sur lequel on opère, car si l'on regarde au microscope une pièce sortant des mains du chaudronnier, on y remarquera toujours des parties de cuivre demeurées à nu, et l'on sait qu'une très petite quantité de ce métal peut occasionner beaucoup de mal. En second lieu, la matière de l'étamage est le plus souvent un composé d'étain et de plomb: or les acides des végétaux agissent assez énergiquement sur le plomb qui, étant mis en dissolution, fournit un poison très dangereux. Enfin, lors même qu'il n'entrerait dans l'étamage que de l'étain bien purifié, il y aurait encore quelque chose à craindre, c'est que l'étain contient toujours une portion d'arsenic qu'il est presque impossible d'en séparer. Si l'on ajoute à toutes ces considérations que souvent le degré de chaleur em

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Depuis quelque temps un système d'etamage, qui se produit sons le nom d'etamage polychrone c'est-àdire en bon francais durable, menace de detròner les méthodes qui ont été usitees jusqu'à present. L'industriel à qui l'on doit cette découverte, M. Biberel, chaudronnier de Paris, garantit aux onvrages qui sortent de ses ateliers sept à huit fois plus de duree que n'a l'étamage ordinaire. Voici le mode d'application : faites fondre au creuset des rognures de fer-blanc, auxquelles vous ajoutez ensuite de l'étain dans la proportion de 6 ou 7 à 1; brasez le bain, et coulez le tout ensemble en lingots; vous obtenez un mélange dont le grain, vu à froid, rappelle assez exactement celui de l'acier. Le reste de l'opération est des plus simples: on saupoudre de sel ammoniac la pièce qu'on veut etamer, après l'avoir préalablement chauffée presqu'au rouge, et en même temps on la frotte avec un des lingots dont nous venons d'indiquer la composition: l'alliage entre en fusion et une poignée d'étoupe promenée sur le vase pour répartir également partout le métal termine l'opération. Cet étamage, qui mord également sur le laiton, le cuivre et le fer, n'a d'infériorité sur l'autre qu'un peu moins d'éclat peut-être; encore fait-on disparaître ce désavantage en le recouvrant d'une légère couche d'étain d'une qualité supérieure.

En dehors de la chaudronnerie, l'étamage est encore usité dans différentes branches d'industrie: ainsi, par exemple, les cloutiers d'épingles, pour donner aux clous de cuivre et autres une couleur qui imite celle de l'argent, font chauffer jusqu'à un certain degré les clous dans un pot de terre, après quoi ils jettent dans ce pot de l'étain bien purifié et du sel ammoniac. Fondu par la chaleur des clous, l'étain s'y amalgame et leur donne la teinte qu'on désire. Voy. Épingle et ÉTAIN.

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