Sayfadaki görseller
PDF
ePub

vince de Guipuzcoa produisait 3,375,000 | blait devoir accroître considérablemen kil. de fer très estimé : la guerre civile son importance. Des flottes nombreuse a depuis considérablement réduit cette allaient chaque année chercher les riche belle industrie. L'Espagne fournit aussi produits de ces mines. Vers la fin du sie en petite quantité du cuivre, du zinc, de cle dernier, on ne les évaluait pas à moin l'antimoine, etc. La houille se trouve par de 122 millions, terme moyen. Mais le bancs considérables dans plusieurs par- vastes possessions espagnoles de l'Amé ties du royaume, notamment dans les rique ne se peuplaient qu'aux dépens d Asturies, mais l'exploitation en est en- la mère - patrie. Tous ceux d'entre le core peu avancée. régnicoles qu'excitait l'esprit de spécu lation, c'est-à-dire les hommes les plu capables d'imprimer une heureuse im

L'industrie manufacturière, qui fut si longtemps dans l'état le plus prospère en Espagne, est loin de s'être re-pulsion à la société, passaient les mers levée, comme l'agriculture, de l'état de décadence où elle était tombée; les causes principales de cette décadence furent l'expulsion des Maures, qui formaient en grande partie la population ouvrière, le monopole du gouvernement étendu à une foule d'objets importants, enfin un système de taxation exagérée sur les matières premières. Jamais peut-être pays n'offrit un exemple plus frappant des conséquences d'une administration vicieuse sur la marche de la production. En 1519, on comptait à Séville 16,000 métiers à soieries, qui employaient 130,000 ouvriers, il n'y avait plus que 405 métiers en 1673; ce nombre s'est relevé à 2 ou 3,000 seulement depuis cette époque. En 1612, les draps de Ségovie étaient considérés comme les plus beaux de l'Europe; on en fabriquait annuellement 35,000 pièces, dont la confection occupait 34,000 ouvriers : en 1788, il ne sortait plus des fabriques de Ségovie que 4 ou 500 pièces de draps très imparfaits. On estimait en 1808 que l'Espagne possédait 78 manufactures de draps et lainage, 22 de toiles, 78 de tissus de coton et 95 de tissus de soie. Quant à cette fabrication jadis si prospère d'articles divers de sparterie (voy.), elle a presque entièrement disparu. En 1826, la population industrielle ne s'élevait pas à 500,000 individus, c'est-à-dire au vingt-huitième de la population totale. Les vicissitudes du commerce de l'Espagne n'offrent pas un résultat moins curieux à signaler: immense encore au xvi siècle, il déclina par les mêmes causes qui firent déchoir l'industrie. L'exploitation des mines du Nouveau-Monde lui fournit d'abord un aliment qui sem

la nation se trouvait ainsi de plus en plu livrée à une funeste langueur. Bientôt la production agricole et industrielle fu insuffisante pour subvenir aux besoins des colonies: il fallut avoir recours à l'é tranger, et ce fut avec l'or qu'elles fournissaient qu'on paya les articles de première nécessité, qu'il ne leur était pas permis d'obtenir directement. La situation de l'Espagne se trouva dès lors bier changée; on ne pouvait plus la considerer que comme une sorte d'entrepôt où venaient s'échanger les métaux précieux d'Amérique contre les articles fournis par des peuples plus industrieux. Le gouvernement se soutenait par les droits qui résultaient de cette vaste opération et l'Espagne allait se ruinant de jour en jour, comme pour offrir une imposante justification de ces hautes théories d'economie politique, qui nous enseignent qu'en définitive pour s'enrichir il faut produire. Le témoignage irrécusable des chiffres vient à l'appui de ces assertions. Ainsi de 1786 à 1789, les possessions coloniales de l'Espagne rapportaient à ce pays, année moyenne, en marchandises, 54 millions de fr., et en métaux précieux 122 millions de fr.; elles en recevaient en retour en produits espagnols, 66 millions, et en produits étrangers, 75 millions. L'étranger fournissait par le commerce patent 44 millions, et par la contrebande 86 millions; il recevait en échange: en produits coloniaux, 15 millions de fr.; en produits espagnols, 28 millions de fr., en métaux précieux, 87 millions de fr. Voilà les données qui rendent raison d'une situation peut-être unique dans l'histoire commerciale du monde. On s'explique, en portant quelque

attention sur des résultats que nous ne pouvons ici qu'indiquer rapidement, comment l'Espagne, recevant chaque année dans ses ports les galions chargés de l'or du Mexique et du Pérou, se trouvait posséder quatre ou cinq fois moins de Daneraire que la France. Necker portait en effet en 1782 les valeurs monétaires de ce dernier pays à 2,200 millions de fr., tandis que celles d'Espagne n'étaient évaluées à la même époque qu'à 450 millions de fr.; il est clair que cinq anDees enssent suffi pour doubler cette somme si les trésors du Nouveau-Monde lai fussent restés!

en Afrique; 2o Cuba et Porto-Ricco, en Amérique; 3° les îles Philippines (voy.), avec une superficie totale de 19,000 lieues car. et près de 4 millions d'habitants. Ces établissements sont devenus un précieux débouché pour les produits de l'Espagne. Leur prospérité croissante a, par suite, ranimé la navigation marchande, bien déchue de son ancienne prospérité, mais qu'alimente encore la pêche de la sardine et le cabotage. En 1832, il est entré dans les divers ports du royaume 2,557 navires, et il en est sorti 2,378; Cadix et Barcelonne figurent seuls pour moitié dans ces nombres.

Depuis la grande révolution trans- Quelques écrivains se sont attachés atlantique qui a enlevé à l'Espagne ses à établir que l'Espagne dut avoir sous la immenses possessions continentales du domination romaine une population qui Nouveau-Monde, le commerce de la mé- ne s'élevait pas à moins de 40 millions. tropole a reçu une heureuse impulsion. Mais cette assertion ne s'appuie sur La somme totale des exportations et des aucune donnée positive; il n'y a pas importations a diminué, parce que le non plus moyen d'en déterminer le chifchiffre de l'importation des métaux pré- fre dans des temps postérieurs; on croit cieux a disparu, mais le montant de ses seulement pouvoir inférer, de faits nomexportations en produits indigènes a breux et constants, qu'il s'est opéré, doublé, par suite des progrès de son dans le cours du XVIe siècle, sous l'inagriculture. Ce commerce doit donc en fluence du régime introduit par la mairealité être plus profitable à la nation. son d'Autriche, une forte réduction dans En 1829, la somme totale des importa la population alors existante. C'est ce ions a été de 114,490,000 fr., et celle que semble démontrer ce nombre condes exportations de 65,547,000 fr. Parmi sidérable de villes et de villages aujourles principaux articles d'exportation, d'hui à peu près déserts que présente les blés et farines comptaient pour l'Espagne. On en compte 149 en Ara12,647,000 fr., les laines pour près de gon, 73 dans Léon, 87 dans Valence, 16 millions, les vins pour 8 millions et 194 dans la Nouvelle-Castille, 308 dans demi, les fruits secs et frais pour 7 mil- la Vieille-Castille. Beaucoup d'autres Lens et demi, le mercure pour 2,325,000 lieux habités présentent une quantité fr. Parmi les principaux articles d'impor- considérable de bâtiments en ruines; tation, nous remarquerons les denrées enfin presque toutes les grandes villes coloniales pour 28,118,000 fr., les pois- ont vu diminuer dans une forte prosons salés pour 7,539,000 fr., le tabac portion le nombre de leurs habitants. pour 8.289,000 fr., et les tissus divers Ségovie, qui, en 1525, contenait 5,000 pour 26,799,000 fr. Dans ce com- familles, n'en renferme aujourd'hui merce, la France et l'Angleterre en- que 2,000; Tolède n'a que 25,000 habitraient chacune pour près d'un tiers, et tants, au lieu de 200,000 qu'on y comples colonies qui restent encore à l'Es- tait autrefois; Séville, Grenade, Corpazne, notamment Cuba, qui, sous l'in- | doue, ont subi des pertes semblables. ficence d'un meilleur système, a pris Quoi qu'il en soit, ce n'est qu'au commendans les derniers temps une si grande cement du XVIIIe siècle qu'on peut obteimportance (voy. l'article), pour près nir à ce sujet des renseignements aud'un quart. Ces colonies, qui ne forment thentiques. En 1723, un recensement en étendue que le 90° du territoire au- par feux porta le chiffre total de la potrefois possédé par cette nation en Es-pulation à 7,625,000 habitants: c'était pagne, sont: 1o les îles Canaries (voy.), I son dernier terme de décroissement. On

la voit se relever dans la suite par une marche très lente à la vérité, mais dont les résultats sont toutefois sensibles: en 1769, un nouveau recensement éleva le chiffre à 9,301, 708 individus; en 1803, on le portait à 10,351,000 individus, à raison de 550 habitants par lieue carrée. A partir de cette époque, l'accroissement devint plus rapide: ainsi, en 1826, la population fut officiellement évaluée à 13,953,000 individus, ou 738 par lieue carrée; en 1834, à 14,186,000; si elle a suivi, comme il paraît probable, la même marche depuis cette époque, malgré les calamités qui ont pesé sur le pays, sa population doit approcher aujourd'hui de 15 millions d'habitants. On peut calculer, si son mouvement restait le même, qu'elle doublerait en 94 années: il ne faut à la population britannique pour doubler que 52 ans.

Cette population est très inégalement distribuée entre les diverses provinces. Quelques-unes sont presque désertes; la population se presse au contraire dans d'autres. On compte 2,100 habitants par lieue carrée dans la province de Madrid et dans le Guipuzcoa: il n'y en a que 320 dans la Manche, et 360 dans l'Estrémadure. Sous le rapport de la répartition de la population entre les villes et les campagnes, l'Espagne présente un résultat à peu près semblable à celui qu'offre la France, c'est-à-dire que le quart de ses habitants environ est groupé dans les villes. Mais on ne compte que 230 villes en Espagne à raison de 5,000 habitants, terme moyen pour chacune; et tandis qu'il y a chez nous une de ces villes par 16 lieues carrées de territoire, il n'y en a qu'une en Espagne par 82 lieues carrées; fait important qui explique la faible influence qu'exercent en général les cités dans les changements politiques de ce pays. On compte actuellement en tout 145 cités (ciudades) et 4,350 villes, 12,495 villages et 18,871 paroisses.

[ocr errors]

ont considérablement diminué le nom bre du clergé régulier. En 1835, c comptait encore 1,940 couvents av 30,906 religieux. Le clergé espagnol toujours, au reste, été proportionne lement plus nombreux qu'en aucun a tre état catholique. En 1826, le pa était divisé en 61 diocèses épiscopau Le clergé séculier se composait en to de 57,892 chanoines, curés, vicair etc., etc.* Les richesses possédées p l'Église d'Espagne sont immenses: ve 1788 on estimait ses revenus en terre maisons, bétail, à 150 millions. En 181 Cabarus (voy.) affirmait, d'après des r cherches détaillées et basées sur des op rations cadastrales, que le clergé posséda le quart du capital territorial, dont il el vait la valeur totale à 12,500,000,000 ( en outre, sur le produit total des dime l'Église percevait, vers 1817, une soma d'environ 80 millions; son casuel enfin devait pas être au-dessous de 30 million de francs: un petit nombre d'individ absorbaient ainsi l'énorme revenu 260 millions de francs, supérieur à c lui de plusieurs états de l'Europe. L révolutions de ces derniers temps n'o porté qu'une faible atteinte à cette op lence, si peu en harmonie avec l'espr véritable du ministère évangélique.

La noblesse comptait dans le recen sement de 1803 pour 1,440,000 ind vidus, ou 1 sur 7. Elle est surtout con centrée dans les provinces septentrion les

en Biscaye et dans les Asturies presque tout le monde est noble; dans Vieille-Castille (voy. HIDALGO), comptait 1 noble sur 3 habitants, et sur 5 en Navarre; mais cette nobless était simplement nominale: les gentil hommes qui la composent en grande pa

(*) En 1833, le Correo literario de Madrid en donné l'état suivant: 8 archevêques, 52 eve ques, 2,393 chanoines, 1,869 vice-capitulaires 16,481 curés, 4.929 vicaires, 17,411 beneficier 27,757 tonsurés, 15,015 sacristains, 3,927 fr res lais, 61,727 moines et 24,007 religieuses. O

D'après le recensement de 1803, le estimait à 300 millions de franes les revenus at clergé comptait sur la population totale nuels du clergé. Le décret du 25 juillet 1835, 9o pour 203,298 individus, ou 1 sur ferma les couvents n'ayant pas plus de 12 m 50; plus de la moitié de ces deux cents nes, supprima 900 maisons de religieux. E et quelques mille individus appartenant décret du 9 mars 1836 abolit entièrement le à l'Église étaient des moines ou religieux militaires, mais il n'a pu encore être mis couvents, les congrégations et les ordres reli gieuses. Les événements subséquents exécution,

J. H. S.

[ocr errors]

tie ne s'en font pas un titre pour obtenir quelque privilege; ils exercent indifféremment toutes les professions; il y a longtemps qu'en Espagne la féodalité a cessé de peser sur la population, et voilà pourquoi la question aristocratique n'est pour rien dans les révolutions qui l'agitent. Depuis 30 ans, le nombre des familles répu- | es nobles a décru rapidement au travers des guerres civiles. On ne comptait plus 1826 qu'environ 400,000 nobles cavalieros, escuderos ou hidalgos), entre lesquels 1,323 ducs, marquis, comtes etbarons, dont quelques-uns possèdent, avec le titre honorifique de grands d'Espagne voy. GRANDESSE ), une immense etendue de terres. Le nombre des proprietaires fonciers, nobles ou non nobles, devait s'élever en tout à cette époque à 429,636 individus.

Formée du mélange de races diverses, a nation espagnole en porte encore les traits distincts. La division du pays en pasieurs états indépendants a longtemps empêche une fusion véritable entre les pertions principales de la population. L'Aragonais, le Catalan, le Castillan, l'Andaicus, forment à bien des égards des peuples différents, dont les écrivains étraners ont souvent confondu les mœurs et e caractère. Les institutions nouvelles, si eles se consolident, auront sans doute our effet d'effacer toutes ces distincons, et de composer un caractère na

jonal que recommanderont d'éminentes ialites, surtout un noble orgueil, un energique amour de l'indépendance, deja dans ce siècle se sont signalés par une lutte héroïque, où toute la puisnapoléonienne est venue échouer.

SENCE

Les

cier, le territoire, non compris les pays basques désolés par la guerre civile et déclarés en état de siége, a été partagé le 30 novembre 1833 en 43 provinces *; sous le rapport militaire, il est divisé en 13 capitaineries générales, et en 5 gouvernements d'une moindre étendue, mais indépendants des capitaineries générales; ces gouvernements généraux sont subdivisés en 83 autres gouvernements subalternes, dont 27 sont dits de la couronne de Castille, 32 de celle d'Aragon, et 14 des Ordres militaires de Santiago, de Calatrava, d'Alcantara et de Montesa, etc., aujourd'hui bien déchus de leur ancienne illustration, mais dont les revenus sont encore considérables. Sous le rapport judiciaire enfin, le pays est partagé en 12 ressorts de cours royales ou tribunaux supérieurs, comprenant 165 siéges de corregidors (voy.).

Il y a dans le royaume, pour l'instrucction publique 11 universités, dont les plus célèbres sont celles de Salamanque, Compostelle, Valladolid, Tolède, etc."

**

(*) Les 43 provinces de la nouvelle création portent toutes les noms de leurs chefs-lieux. On a voulu faire disparaître les anciennes distinctions historiques pour arriver plus facilement à la fusion des intérêts provinciaux en un seul intérêt national et préparer la centralisation des affaires. Il est à regretter que les cartes les plus récentes et les derniers statisticiens, comme par exemple M. Schubert (Manuel de Statistique genérale, t. III, 1836), n'aient pas encore adopté cette division officielle. A la tête de l'administration des provinces sont placés des fonctionnaires analogues à nos préfets et portant le titre de delegado; elles sont subdivisées en districts (partido) administrés par des subdélégués. Les délégues qui ont pour chef hiérarchique immédiat le ministre de l'intérieur (del fomento), sont assistés et contrôlés dans leurs fonctions par le conseil électif de la deputation provinciale, comme les alcades (voy) le sont par les municipalités ou ayuntamientos, réorganisés par décret du 23 juillet 1835.

S.

geographes divisent habituellement l'Espagne en 15 grandes provinces, dont quelques-unes ont titre de royaume; Ce sont: la Biscaye, le royaume de Na varre, la Vieille-Castille, la NouvelleCastille, le royaume d'Aragon, la Catalogne, les royaumes de Valence, de Mayorque, de Murcie, de Grenade, l'An-portance actuelle: Valence, Valladolid, Saradalone, l'Estrémadure, le royaume de La, la principauté des Asturies, qui doune son nom à l'héritier mâle de la couronne, et la Galice. Mais c'est là une division surannée qui n'a rien de réel. Sous le rapport administratif et finan

(**) M. Schubert compte 15 universités, dont Salamanque, Valladolid et Alcala de Henares étaient autrefois qualifiées de mayores, et toutes les autres de menores. Cependant il y en a aujour d'hui 8 complètes, c'est-à-dire réunissant toutes les facultés ; ce sout, suivant l'ordre de leur im

gosse, Saint-Jacques de Compostelle, Séville, Gre

nade, Cervera et Salamanque, bien déchue, com

me l'on voit, de son ancienne splendeur et livrée aujourd'hui à un sombre esprit monacal. Ces 8 universités réunies étaient fréquentées en 1826

par 7,718 étudiants, dont 958 théologiens seule

ment, le clergé étant formé dans les 56 séminaires ou colleges du royaume.

S.

Le peuple est dans l'état actuel privé de | 16,740,000 fr.; département de l'int toute instruction: aussi la statistique cri- rieur, 2,160,000 fr.; id. de la justic minelle ne présente dans aucun autre 4,860,000fr.;id.des finances,21,606,00 pays de l'Europe une égale proportion fr.; id. de la guerre, 64,800,000 fr.; i de crimes contre les personnes. En 1826, de la marine, 11,340,000 fr. ; intérêt on comptait qu'il y avait eu 1,233 meur- la dette étrangère, 56,160,000 fr.; tota tres consommés (ou 1 sur 10,000 ha- 177,666,000 fr. Le déficit est par con bitants), et 1,773 tentatives de meurtre séquent de 15 millions de fr.; il a été bie avec blessures graves (ou 1 sur 7,000 ha- plus considérable encore dans les anné bitants). A la même époque, on ne comp- précédentes. L'ensemble de la dette p tait pas en Espagne moins de 300,000 va- blique, que grossissent de temps à aut gabonds, mendiants, contrebandiers, de nouveaux emprunts péniblement co etc. c'est 1 sur 35 habitants. tractés et toujours plus onéreux, est éva lué à 4 milliards.

Le gouvernement est une monarchie constitutionnelle, réglée conformément aux principes établis dans l'acte voté par les cortès actuelles, le 8 juin 1837; cet acte, qui a remplacé l'estatuto real depuis que nous avons rédigé l'article CORTÈS, institue un roi qui sanctionne et promulgue les lois, et deux chambres égales en droits pour les délibérer, savoir un sénat et une chambre des députés. Les députés sont élus directement par les citoyens, à raison d'un député par 50,000 habitants. Les sénateurs sont nommés par le roi, sur une liste triple que lui présentent les électeurs. Le sénat ne doit former en nombre que les trois cinquièmes de l'autre chambre. Ces institutions sagement entendues pourraient assurer à l'Espagne cette existence libre et prospère qu'elle appelle de ses vœux, mais malheureusement la continuation de la guerre civile ne leur a permis encore ni de s'asseoir, ni de se développer. Une telle situation ne peut aussi que perpétuer le désordre des finances, qui est la plaie de ce pays. En 1833, les revenus publics se sont composés des sommes suivantes, évaluées dans les budgets espagnols en réaux (le réau équivaut à un peu plus du quart de notre franc): impôt sur la consommation ou rentes provinciales, 35,100,000 fr.; dimes, 10,800,000 francs; douanes et tabacs, 24,300,000 francs; impôt sur le sel, 16,200,000 fr.; timbre, 5,400,000 fr.; impôts sur les maisons, 16,200,000 fr.; taxes diverses, 32,400,000 fr.; sur le fond d'amortissement, 21,600,000 fr.; total, 162,000,000 francs. Les dépenses ont été comme suit: liste civile et département des affaires étrangères,

Dans cette situation financière si f cheuse, l'état militaire reste hors proportion avec l'étendue du territoi et les besoins actuels de la guerre. L'a mée se monte à environ 93,000 homme savoir: garde royale, 5,600 homme infanterie de ligne, 40,000 hommes; c= valerie, 8,000 hommes; artillerie, 5,50 hommes, milice provinciale, 34,00 hommes. Le matériel consiste en 5,56 bouches à feu. La flotte, jadis si puissant se compose de 56 bâtiments, dont 2 vaisseaux de ligne ou frégates, la plu part hors d'état de tenir la mer*.

On peut consulter sur la géograph et la statistique de l'Espagne: Diccion rio geographico-historico de Españo por la real Academia de la Histori Madrid, 1802, in-4°; don Seb. Miñan Diccionario geografico e stadistico e España y Portugal, Madrid, 1826 an. suiv., t. I-VIII, in-4°; comte A. Laborde, Voyage pittoresque et histor que en Espagne, Paris 1807-1813 4 vol. in-fol., et Itinéraire descrip de l'Espagne, nouv. édit. Paris, 1827, suiv., 6 vol. in-8° avec atlas; Moreau Jonnès, Statistique de l'Espagne, Pari 1834, un vol. in-8°, travail intéressa auquel nous avons fait de nombreux en prunts pour cette notice.

2° Histoire. L'Espagne fut primitive ment habitée par un peuple appelé Ibriens ou Hispaniens, et formé, selon tou

(*) Ajoutons que les principaux ordres royaume sont la Toison-d'Or, les ordres de ( les III, de Saint-Ferdinand, de Saint-Hermen

gilde, d'Isabelle-la-Catholique, l'ordre de Marine, et celui de Marie-Louise pour les d mes. Ce dernier, comme la Toison-d'Or, est ava tout un ordre de cour. J. H. S

« ÖncekiDevam »