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le Tyrol, la Moravie, la Styrie, etc. Dans ces contrées, les États organisés encore à peu près comme ils l'étaient autrefois, se composent de quatre classes, qui sont celles des prélats, des seigneurs, des che valiers et des citadins. Dans le Tyrol, la classe des seigneurs se confond avec l'ordre équestre (voy.) en général, et ce sont les paysans qui forment la quatrième classe. Outre l'attribution commune à toutes ces assemblées, le droit de consentir l'impôt, généralement le seul qui leur soit concédé, les États du Tyrol ont cependant encore celui d'adresser au gouvernement des requêtes et des représentations, et d'avoir un comité permanent,

sans acte constitutif, les États provin- | ciaux ne présentaient en Allemagne rien de fixe, ni pour les attributions, ni pour les convocations et pour l'autorité dont is jouissaient. Faute de titres positifs qu'ils pussent invoquer, la plupart se fondaient sur la prescription; mais les souverains qu'ils gènaient s'en débarrassaient le plus qu'il leur était possible. Ils n'accordaient à ces corps aucun pouvoir législatif, et ne les convoquaient guère que pour obtenir par leur moyen les sommes dont ils avaient besoin et qui se levaient sous forme d'impôts ou à titre de prétendus dons gratuits, C'est à l'occasion des demandes d'argent qui leur étaient faites que les États provinciaux formulaient ordinairement leurs doleances (gravamina) sur les griefs du pays; doléances auxquelles le souverain répondait ou ne répondait pas, selon la force qu'il se sentait. Les délibérations n'avaient aucune publicité, et souvent elles n'étaient même pas prises en commun, parce que chacun des trois ou quatre ordres délibérait séparément et opposait même ses intérêts particuliers à ceux des autres ordres et au bien général: l'orgueil des nobles aurait vivement souffert de l'obligation de siéger auprès des bourgeois, et surtout des paysans. Quelquefois des scissions éclataient entre les États et le souverain, et duraient trop longtemps pour la tranquillité du pays. On en vit un exemple frappant en Wurtemberg, au milieu du siècle dernier, sous le gouvernement du duc Charles, qui marquait un profond mépris pour les États du pays, en vain empressés de mettre un terme à ses prodigalités et à ses vexations. Il leur reprocha en termes grossiers leur importunité, leur ignorance, leur méchanceté, et jeta en prison le jurisconsulte dont ils suivaient les avis. En 1764, les États portèrent leurs plaintes à la cour impériale, et Frédéric II intervint pour faire garantir au Wurtemberg sa constitution civile et religieuse. Cependant en Prusse même les États étaient à peu près nuls; le régime militaire de ce pays les avait fait supprimer ou oublier, tandis qu'ils demeurerent toujours en vigueur dans les diverses provinces de l'Autriche, telles que

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Depuis le congrès de Vienne, qui avait posé en principe que les pays de la Confédération germanique seraient régis par des constitutions, la plupart des petits souverains de cette confédération ont abandonné le système féodal des anciens États provinciaux pour y substituer celui de deux chambres législatives. De son côté, la Prusse a organisé des États provinciaux, pour tenir lieu de représentation nationale. D'après la loi promulguée à cet effet le 5 juin 1823, chacune des grandes divisions du royaume, telles que la Silésie, la Poméranie, le Brandebourg, la Westphalie, la province rhénane, Posen, la Saxe prussienne et la Prusse orientale ont des États composés les uns de 3 États, savoir l'ordre équestre, les citadins et les paysans; les autres de 4 États, les princes ou seigneurs médiatisés composant le premier. Ces États sont chargés de délibérer sous la direction d'un commissaire du gouvernement sur les propositions qui leur sont faites, et ils ont la faculté d'exprimer les vœux et besoins du pays. Ils sont convoqués tous les trois ans au moins; le gouvernement publie après la session (quelquefois un an après la clôture) sa réponse aux vœux et demandes exprimés par les États. Leurs délibérations demeurent secrètes, à moins que quelque membre ne leur donne de la publicité hors du pays. On peut comparer ces États aux conseils généraux des départements de la France, sauf l'égalité des membres de ces conseils, égalité qui n'existe pas dans les États provinciaux

de Prusse, où une barrière est toujours | et l'océan Atlantique; au sud, par le maintenue entre la caste nobiliaire et la golfe du Mexique; au sud-ouest, par le bourgeoisie. A l'exemple de la Prusse, Mexique, et à l'ouest par l'océan Pale gouvernement danois a introduit aussi cifique. La frontière du côté du nord-est des États provinciaux dans les contrées est encore en litige: les termes du traité de son royaume où ils n'existaient pas de 1783 entre l'Angleterre et les Étatsencore. Ces États au reste ont une utilité Unis désignent comme ligne de démarincontestable, en ce qu'ils expriment, cation des deux territoires « les montaquoique très imparfaitement sans doute, gnes qui séparent les rivières dont les les vœux du pays, quand il n'y a pas d'au- eaux coulent vers l'Atlantique de celles tre organe de l'opinion publique; mais il qui se jettent dans le Saint-Laurent; » est évident qu'ils ne sauraient remplacer et les Américains prétendent que la le système représentatif tel qu'il est or- chaîne de montagnes indiquée par ces ganisé maintenant dans plusieurs grands mots est située au 48o de latitude, tanroyaumes de l'Europe, et qu'ils laissent dis que les Anglais la placent au 46° 30′. au gouvernement toute la responsabilité Par une convention faite en 1818 pour de la législation. D-G. dix ans, et renouvelée en 1827 entre les mêmes puissances, le pays entre les montagnes Rocheuses et l'océan Pacifique reste ouvert aux deux nations. Eu 1824, les États-Unis et la Russie convinrent que les Russes ne formeraient point d'établissements au sud, ni les Américains au nord du 54° 40′ de latitude. D'après le traité fait avec l'Espagne en 1821, la frontière du côté du Mexique commence à l'embouchure de la Sabine, suit dans une partie de leur cours la Sabine, la rivière Rouge et l'Arkansas, jusqu'au 42° de latitude, puis longe ce parallèle jusqu'à l'océan Pacifique. Les États-Unis sont compris entre le 68° et le 127° de longitude occidentale, et le 25° et le 49° de latitude septentrionale; ils contiennent plus de 2,000,000 de milles carrés anglais (517,978,889 hectares). Si une ligne était tirée de l'embouchure de la Sabine vers le nord jusqu'au Missouri, et de là vers l'extrémité méridio

ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE OU UNION ANGLO-AMÉRICAINE. On appelle ainsi la vaste confédération d'états qui forme la division du milieu de l'Amérique septentrionale; puissance d'une origine récente, mais si avancée en civilisation qu'on a cru pouvoir la présenter à notre vieille Europe comme un état modèle. Quoi qu'il en soit de cette prétention, il est impossible de méconnaître l'importance de l'Union, qui, à ce titre, réclame de notre part un examen approfondi et étendu. C'est à l'Amérique même que nous avons demandé les matériaux pour la notice qu'on va lire*. I. Géographie et statistique. Les États-Unis sont bornés au nord par la Nouvelle-Bretagne, le haut et le bas Canada; à l'est, par le Nouveau-Brunswick (*) Le fond de cet article, traduit de l'anglais par M. Léon Galais, a été emprunté au travail très remarquable dont on a formé l'article United States dans l'Encyclopædia Americana. Mais ce travail ayant été entrepris pour des lecteurs aménale du lac Michigan, la portion de ricains, nous avons dû l'abréger et en retrancher les parties qui sont d'un intérêt moins général. M. Michel Chevalier, auteur des Lettres sur l'Amérique du Nord, publiées en 1836 (Paris, 2 vol. in-8°), et dont la 3e édition vient de paraftre, a pris dans le même article plusieurs des tableaux les plus importants dont il a enrichi son ouvrage. Ce dernier nous a servi à compléter le travail américain. Nous n'avons pas négligé non plus les excellentes données placées en tête de l'ouvrage de M. Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique (Paris, 1836, 2 vol. in8°), et dont on trouvera ici, ainsi qu'au mot MISSISSIPI, quelques extraits. L'ouvrage le plus récent sur le pays qui nous ccupe est celui de miss Martineau, De la Société américaine, trad.

l'est, quoique moindre que la moitié du territoire total, comprendrait à peu près toute la population; l'autre portion appartient presque entièrement aux Indiens. La ligne frontière des États-Unis est en tout d'environ 9,550 milles (1536.8957 myriamètres), dont 3.650 sont côte maritime.

Cette vaste étendue de pays, formant la vingtième partie de tout le terrain habitable de notre globe, est partagée par deux chaînes de montagnes, les Al

de l'anglais par M. B. Laroche, Paris, 1838, a vol.leghanys et les montagnes Rocheuses, en J. H. S. trois grandes sections naturelles, savoir:

in-8°.

le plan incliné qui penche vers l'Atlantique, la vallée du Mississipi, et la pente qui descend vers l'océan Pacifique. La hauteur moyenne des Alleghanys (voy.) n'est que de 2,000 à 3,000 pieds, dont une moitié représente l'élévation des montagnes au-dessus de leur véritable base, et l'autre, l'élévation du pays sur lequel elles reposent au-dessus du siveau de la mer. Le terrain atteint à cette hauteur par une pente presque imperceptible, d'un côté, à partir de l'Océan, jusqu'à 200 ou 300 milles dans les terres, et de l'autre, depuis le lit du Mississipi, jusqu'à une distance à peu près égale. Une élévation graduelle de 1,000 à 1,200 pieds sur une surface horizontale de 200 ou 300 milles donserait, du côté de l'est, une élévation moyenne de 3 à 4 pieds par mille, et une de 2 à 3 pieds du côté de l'ouest, si l'on tient compte de l'élévation du lit du Mississipi au-dessus du niveau de la mer. La douceur de cette pente est d'un immense avantage pour la navigation intérieure: aussi voit-on les fleuves Mississipi, Ohio et Alleghany servir à faire monter les navires, sur un plan incliné, jusqu'à une hauteur de 1,200 à 1,400 pieds, sans le secours de canaux ni d'écluses. La seconde chaîne qui traverse les États-Unis est celle des montagnes Rocheuses (Rocky mountains) à l'ouest; lear crête est plus élevée que celle des Alleghanys, mais aussi elles sont plus éloignées, d'un côté, de l'océan Pacifique, et de l'autre du Mississipi. La distance du Mississipi à l'océan Pacifique, au 40° de latitude, est d'environ 1,500 milles, et les montagnes Rocheuses, qui couronnent la pente graduelle, s'élèvent, à l'exception de quelques pics isolés, à une hauteur d'environ 9,000 pieds. Cette élévation est à peu près le triple de celle des Alleghanys; mais il est à remarquer que le Mississipi, réservoir commun des eaux qui descendent des deux chaines de montagues, est trois fois plus éloigné de la plus haute que de la plus basse, de sorte que les deux cô

Ce serait beaucoup plus que ce qu'on l'avait estimée dans notre article ALLEGHANYS, sans l'explication qu'on ajoute ici immédiate

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|tés de l'immense bassin compris entre les deux chaînes ont à peu près la même inclinaison, et que les rivières descendant des montagnes Rocheuses sont aussi susceptibles de navigation que celles qui viennent des Alleghanys. A l'ouest des montagnes Rocheuses, la déclivité du terrain est plus rapide que dans les autres parties. Cette contrée encore peu connue n'est point habitée par les blancs: il n'y vient guère que des vaisseaux marchands et des chasseurs; elle est généralement appelée Orégon (voy.).

Quant à la nature du sol, le territoire

des États-Unis peut se diviser en cinq grandes classes: 1o celui des états de la Nouvelle-Angleterre, à l'est de la rivière Hudson. Le terrain y est en général pierreux, de peu de profondeur, stérile en beaucoup d'endroits, et plus propre au pâturage qu'au labour; 2° toute la côte, depuis l'Ile-Longue (Long-Island) jusqu'à l'embouchure du Mississipi, sur une largeur qui varie de 30 à 100 milles. A l'embouchure des grandes rivières les marées montantes envahissent cette bande de terrain jusqu'à sa limite intérieure. Ce sol sablonneux est à peine susceptible de culture et ne produit que des pins, excepté sur les bords des rivières et dans les endroits marécageux où l'on récolte du riz; 3° la partie comprise entre le bord le plus élevé de la plaine sablonneuse et le pied des Alleghanys ayant de 10 à 200 milles de largeur : la terre y est fertile et généralement labourable; 4° les vallées comprises entre les différentes montagnes formant la chaîne des Alleghanys, lesquelles offrent un sol varié, plus riche encore que le précédent; 5° la vaste contrée à l'ouest des Alleghanys, assise sur un fond calcaire, bien arrosée, d'une fécondité inépuisable, et présentant peut-être une aussi grande proportion de sol de première qualité qu'aucun autre pays du monde. Les parties de l'ouest et du nord de la vallée du Mississipi, longeant le pied des montagnes Rocheuses et formant une surface de plusieurs centaines de milles

dans les deux sens, sont un désert de sable presque entièrement stérile. Dans l'état de nature, le terrain qui penche vers l'Atlantique était couvert par une

mille marais, s'égarent à chaque instant au milieu d'un labyrinthe humide qu'ils ont créé, et ne gagnent enfin qu'après d'innombrables circuits les mers polaires. Les grands lacs qui terminent cette première région ne sont pas encaissés, comme la plupart de ceux de l'ancien monde, dans des collines ou des rochers.

épaisse forêt qui s'étendait aussi sur une grande partie de la contrée que traverse le Saint-Laurent, jusqu'à 55o de latitude septentrionale, sur presque toute la vallée du Mississipi à l'est de cette rivière et même à l'ouest jusqu'à 50 ou 100 milles de distance. De cette immense forêt, l'une des plus vastes du globe, restent encore les dix-neuf ving-Leurs rives sont plates et ne s'élèvent tièmes, les efforts de l'homme n'ayant fait jusqu'ici sur son domaine que des invasions partielles. Elle est bornée à l'ouest par une contrée encore plus étendue, mais d'un caractère tout différent, savoir, la partie couverte d'herbe ou la prairie, qui s'étend indéfiniment, à l'ouest de la forêt, sur toute la ligne, depuis le golfe du Mexique jusqu'aux dernières limites septentrionales du continent. Les deux contrées n'ont point de démarcation déterminée et s'envahissent souvent l'une l'autre, de manière à confondre leurs traits respectifs.

Pour rendre plus claire l'idée qu'on peut se former, d'après ce qui vient d'être dit, de l'aspect général des ÉtatsUnis et de sa configuration naturelle, surtout sous le rapport hydrographique, nous transcrirons ici un court passage du livre de M. A. de Tocqueville (t. I, l. 1.). << Deux vastes régions divisent l'Amérique du Nord d'une manière presque égale. L'une a pour limite au septentrion le pôle arctique; à l'est, à l'ouest, les deux grands océans; elle s'avance ensuite vers le midi, et forme un triangle dont les côtés irrégulièrement tracés se rencontrent enfin au-dessous des grands lacs du Canada. La seconde commence où finit la première, et s'étend sur tout le reste du continent. L'une est légèrement inclinée vers le pôle, l'autre vers l'équateur. Les terres comprises dans la première région descendent au nord par une pente si insensible qu'on pourrait presque dire qu'elles forment un plateau. Dans l'intérieur de cet immense terreplein, on ne rencontre ni hautes montagnes ni profondes vallées. Les eaux y serpentent comme au hasard; les fleuves s'y entremêlent, se joignent, se quittent, se retrouvent encore, se perdent dans

() Voy. l'article relatif à ce grand fleuve et celui sur les deux Canadas.

S,

que de quelques pieds au-dessus du niveau de l'eau. Chacun d'eux forme donc comme une vaste coupe remplie jusqu'aux bords; les plus légers changements dans la structure du globe précipiteraient leurs ondes du côté du pôle ou vers la mer des tropiques.

«La seconde région est plus accidentée et mieux préparée pour devenir la demeure permanente de l'homme; deux longues chaînes de montagnes la partagent dans toute sa longueur: l'une sous le nom d'Alleghanys suit les bords de l'océan Atlantique; l'autre court parallèlement à la mer du Sud.

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L'espace renfermé entre les deux chaines de montagnes comprend 228,843 lieues carrées*, Ce vaste territoire ne forme cependant qu'une seule vallée, qui, descendant du sommet arrondi des Alleghanys, remonte sans rencontrer d'obstacle jusqu'aux cimes des montagnes Rocheuses.

« Au fond de la vallée coule un fleuve immense; c'est vers lui qu'on voit accourir de toutes parts les eaux qui descendent des montagnes : jadis les Français l'avaient appelé le fleuve Saint-Louis en mémoire de la patrie absente; et les Indiens, dans leur pompeux langage, l'ont nommé le Père des eaux ou le Mississipi,

« Le Mississipi prend sa source sur les limites des deux grandes régions dont j'ai parlé plus haut, vers le sommet du plateau qui les sépare.

« Près de lui naît un autre fleuve ( la rivière Rouge), qui va se décharger dans la mer polaire. Le Mississipi lui-même semble quelque temps incertain du chemin qu'il doit prendre : plusieurs fois il

(*) 1,341,649 milles angl. réduits en lieues de 2,000 toises. Voir Darby, View of the United States. Sa superficie est donc environ six fois plus grande que celle de la France (35,181 lieues carrées),

revient sur ses pas, et ce n'est qu'après | avoir ralenti son cours au sein des lacs et des marécages qu'il se décide enfin et trace lentement sa route vers le midi.

Tantôt tranquille au fond du lit argileux que lui a creusé la nature, tantôt gonflé par les orages, le Mississipi arrose plus de 1,000 lieues (2,500 milles anglais) dans son cours.....

La vallée que le Mississipi arrose semble avoir été créée pour lui seul; il y dispense à volonté le bien et le mal et il en est comme le dieu. Aux environs du fleuve la nature déploie une inépuisable fécondité; à mesure qu'on s'éloigne de ses rives, les forces végétales s'épuisent, les terrains s'amaigrissent, tout languit ou meurt. Nulle part les grandes convulsions du globe n'ont laissé de traces plus évidentes que dans la vallée du Mississipi; l'aspect tout entier du pays y atteste le travail des eaux....

« La vallée du Mississipi est, à tout prendre, la plus magnifique demeure que Dieu ait jamais préparée pour l'habitation de l'homme, et pourtant on peut dire qu'elle ne forme encore qu'un vaste désert.

⚫ Sur le versant oriental des Alleghanys, entre le pied de ces montagnes et l'océan Atlantique, s'étend une longue bande de roches et de sables, que la mer semble avoir oubliée en se retirant. Ce territoire n'a que 48 lieues de largeur moyenne, mais il compte 390 lieues de longueur. Le sol, dans cette partie du continent américain,ne se prête qu'avec peine aux travaux du cultivateur. La végétation y est maigre et uniforme.

au monde. Leurs baies les plus larges sont celles de Passamaquoddy, de Massachusetts, de Delaware et de Chesapeake. Les principaux détroits sont ceux de Long-Island, d'Albemarle et de Pamlico. Les plus grands lacs situés en entier dans les États-Unis sont le Michigan et le Champlain; les grands lacs supérieurs, Huron, Érié et Ontario, sont en partie dans les États-Unis et en partie dans les possessions américaines britanniques. Le pays est entrecoupé par un grand nombre de rivières qui, outre les avantages qu'elles procurent pour la navigation intérieure, sont encore d'une grande utilité pour faire mouvoir les machines. Quelques-unes des principales sont: parmi celles qui se jettent dans l'Atlantique, le Connecticut, parcourant 410 milles jusqu'à son embouchure, le Hudson, 324 milles, la Delaware, 300, le Potomac, 620, la Savannah, 700, etc.; parmi celles qui se rendent au golfe du Mexique, l'Appalachicola, 500 milles, l'Alabama, 450, le Tombeckbee, 450, le Mississipi, 3,000; parmi les rivières tributaires du Mississipi, la rivière Rouge, 1,500 milles, l'Arkansas, 2,150, la rivière Blanche, 1,300, le Missouri, 3,100, l'Ohio, 1,350, le Tennessee, 1,100; parmi celles qui coulent à l'ouest des montagnes Rocheuses, la Colombie, 1,500 milles, le fleuve Louis, 900, le Clarke, 900. Voy. MISSISSIPI, MISSOURI, HUDSON, Delaware, Ohio.

Quant au climat, dans la partie du nord des États-Unis, entre le 42o et le 45° de latitude, l'hiver est rigoureux pendant trois ou quatre mois; durant cette saison, la neige est assez abondante pour qu'on puisse faire usage de traineaux, et la glace sur les fleuves est assez forte pour porter les chevaux et les chariots, Dans l'été, la chaleur est très intense pendant cinq ou six semaines. Dans la partie du sud des états de NewYork, de Pennsylvanie, de New-Jersey

C'est sur cette côte inhospitalière que se sont d'abord concentrés les efforts de l'industrie humaine. Sur cette langue de terre aride sont nées et ont grandi les colonies anglaises qui devaient devenir un jour les États-Unis d'Amérique. C'est encore là que se trouve le foyer de la puissance, tandis que sur les derrières s'assemblent presque en secret les vérita-et de Maryland, l'hiver est aussi froid, bles éléments du grand peuple auquel appartient sans doute l'avenir du continent. »

Sur une étendue de plus de 3,000 milles de côtes, les États-Unis possèdent quelques-unes des plus belles rades qu'il y ait

mais plus court; l'été est à peu près le même que dans les états du nord. Dans ceux du sud, comprenant la Virginie, les Carolines et la Géorgie, le froid diminue dans une proportion assez régu̟lière à mesure qu'on avance vers l'équa

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