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| tandis que dans la partie nord-ouest de l'Europe elle n'est que d'environ 31.2 pouces; cependant le nombre des jours pluvieux est beaucoup plus grand dans cette dernière partie du monde que dans la première, mais les pluies sont beaucoup plus fortes aux États-Unis qu'en Europe.

teur; et au sud du Potomac on ne voit guère de neige que dans les montagnes. Les vents qui règnent principalement sont le vent de nord-ouest, celui de sudouest et celui de nord-est. Le premier, qui domine pendant l'hiver, est de beaucoup le plus froid et le plus sec; mais le long de la côte de l'Atlantique, où il rencontre des nuages et des courants d'un air plus chaud, il produit de la neige, de la grêle et quelquefois de la pluie; sur les bords du Mississipi et de l'Ohio, il engendre de la pluie pendant l'hiver et des orages pendant l'été. Le vent du sud-ouest domine en été, et est plus constant à l'ouest des Alleghanys que sur la côte de l'Atlantique; on dit qu'il règne toute l'année dans la vallée du Mississipi, à l'exception de deux mois, vers l'époque du solstice d'hiver. Le vent de nord-est, traversant une grande étendue de mer, apporte sur toute la côte de l'Atlantique le froid et l'humidité; sa direction est souvent modifiée par les montagnes, et l'espace sur lequel il souffle est quelquefois marqué par la neige qu'il ydépose. Lorsque des colonies d'Européens commencèrent à s'établir dans l'Amérique du Nord, on ne tarda pas à s'apercevoir que la température, à une latitude donnée, y était beaucoup plus basse que celle d'un lieu situé à la même latitude en Europe. M. de Humboldt a cherché à rattacher le système de climats de l'ancien monde à celui du nouveau en dé- | terminant à tous les dix degrés de latitude, sous différents méridiens dans les deux continents, un petit nombre d'endroits dont la température moyenne a été constatée avec exactitude, et en supposant que des lignes de chaleur égale, ou lignes isothermales, passent par ces points pris comme autant de jalons qui en marquent la direction. Les observations faites à ce sujet ont prouvé qu'en | avançant de 70 degrés, soit à l'est, soit à l'ouest, on remarque une altération sensible dans la chaleur de l'atmosphère. A New-York on trouve l'été de Rome et l'hiver de Copenhague, à Québec l'été de Paris et l'hiver de Saint-Pétersbourg. Selon les observations de Darby, la quantité moyenne de pluie qui tombe par an aux États-Unis est d'environ 37 pouces,

Les États-Unis produisent une immense variété de végétaux; quelquesuns cependant sont communs à toutes les parties de l'Union. Le mais ou blé des Indes, plante indigène de l'Amérique, se cultive depuis le Maine jusqu'à la Louisiane, mais réussit le mieux dans les états de l'ouest et du centre. Il est moins sensible que le blé aux différences du sol ou d'exposition, et produit généralement le double; on a vu des terres de première qualité en donner jusqu'à 100 bushels (36.34 hectolitres) par acre. On cultive aussi le blé d'une extrémité à l'autre de l'Union; mais il est d'une qualité supérieure dans les états du milieu et dans ceux de l'ouest. Les récoltes de l'année 1830 donnèrent, farine de blé, 2,851,876 barils; farine de seigle, 41,351 barils; farine de maïs, 35,070 barils. La culture du tabac s'étend du Maryland, situé au 39o de latitude, jusqu'aux états de l'ouest, au sud de l'Ohio; cette plante constitue le principal trafic du Maryland et de la Virginie. Le sol et le climat favorables au coton se trouvent en-deçà du 37o de latitude; il se cultive principalement du Roanoke à la rivière Sabine, et forme le négoce des états du sud-ouest. Le riz, qui demande une grande chaleur et un sol marécageux, se cultive beaucoup dans les deux Carolines, la Géorgie, la Louisiane, et jusqu'à Saint-Louis, dans l'état de Missouri. La canne à sucre se plaît dans les endroits chauds et bas on la cultive beaucoup à présent dans la Louisiane; en 1829, il y avait dans cet état 691 plantations, dont le produit s'élevait à 81,000 hogsheads, chacun de 1000 livres pesant. - Les animaux domestiques sont les mêmes que ceux d'Europe, et le climat leur est favorable. Parmi les animaux sauvages, il y en a qui portent le même nom que ceux de l'ancien contiInent, quoiqu'ils en diffèrent dans leurs

traits principaux. Quelques-uns des plus remarquables sont le bison, improprement appelé buffalo, le cougar ou puma, pareillement nommé à tort panthère, le chat sauvage, le lynx, le mouton des montagnes Rocheuses, l'élan, la moose ou daim d'Amérique, le castor, l'oppossum, etc., etc. Les oiseaux, très nombreux, sont la dinde sauvage, le ramier, l'oie, le cygne, le canard sauvage, la caille, l'aigle, l'oiseau moqueur, le colibri, etc.; quelques-uns sont remarquables par la richesse de leur plumage, d'autres par la mélodie de leur chant, d'autres enfin par l'excellence de leur chair. Parmi les reptiles se trouvent l'alligator, la tortue, les serpents, etc. Le règne minéral n'est pas moins riche: le fer, le charbon de terre, la chaux et le sel y existent en grande abondance; l'état de Missouri possède des mines de plomb inépuisables; enfin, on vient de trouver de l'or en quantités considérables dans quelques-uns des états du sud. Les États-Unis sont divisés politiquement en vingt-quatre états (states), trois territoires (territories), et un district (district), celui de Colombie, tous situés à l'est da Mississipi, à l'exception de la Louisiane, du Missouri et de l'Arkansas. Les états sont: Maine, New-Hampshire, Fermont, Massachusetts, Rhode-Island, Connecticut ( communément appelés états de l'est ou états de la Nouvelle-Angleterre), New-York, New-sité de la population est d'environ 230 Jersey, Pennsylvanie, Delaware ( états da milieu), Maryland, Virginie, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Géorgie, Alabama, Mississipi, Louisiane (états da sud), Tennessee, Kentucky, Ohio, Indiana, Illinois et Missouri (états de l'ouest). Les territoires sont la Floride, le Michigan et l'Arkansas*. Les régions a l'ouest du Missouri et du lac Michigan n'ont que peu d'habitants et ne forment point de gouvernements séparés. La partie habitée du pays est d'environ 800,000 milles carrés anglais, et lors du recensement officiel de 1830 la population totale était de 12,858,670 individus, sur lesquels il y avait 10,530,044 blancs,

| 319,576 personnes libres de couleur, et 2,009,050 esclaves. En 1820, le total ne s'élevait qu'à 9,638,166 : les dix dernières années ont donc fourni un accroissement de 33.4 pour cent, réparti sur différents états dans la proportion indiquée par le tableau de la page suivante.

Les états qui contiennent le plus d'esclaves sont : la Virginie, population 1,211,405, nombre des esclaves 469,757; la Caroline du Sud, population 581,185, esclaves 315,401; Caroline du Nord, population 737,987, esclaves 245,601; la Géorgie, population 516,823, esclaves 217,531, etc. D'autres états ne renferment que fort peu d'esclaves : ainsi la Pennsylvanie, sur une population de 1,348,233 individus, ne compte que 403 esclaves; New-York, sur 1,918,608, n'en a que 76. Enfin, dans plusieurs autres, tels que Maine, New-Hampshire, Vermont, Massachusetts, il n'y en a point | du tout.

D'après M. Michel Chevalier, l'Arkansas a été élevé au rang d'état en 1836; le même avantage devait être accordé au territoire de Michigan. S.

Le recensement de 1830 fournit, par rapport à la densité et à la répartition de la population, les données suivantes : nombre des habitants par mille carré dans les États-Unis, pris ensemble, 16; dans les états de la Nouvelle-Angleterre, 20.9; dans ceux du milieu, 36.3; dans ceux du Sud, 7; en Massachusetts, 81; en New-York, 41.5; en Pennsylvanie, 30.6; en Ohio, 24; en Illinois, 3; dans les états de l'Ouest, 11. En Angleterrela den

personnes par mille carré, en France de 160, et en Allemagne de 100 à 200.—Le nombre des Indiens répandus sur le territoire des États-Unis était estimé, en 1830, à 313,000, dont plus de 215,000 habitaient la contrée à l'ouest de la partie occupée par les blancs; mais, depuis cette époque, des mesures ont été mises à exécution pour transplanter les tribus indiennes de l'intérieur dans une contrée sur la frontière occidentale du territoire d'Arkansas, et nous n'avons aucune donnée certaine sur le nombre des Indiens qui restent aujourd'hui dans les portions colonisées des États-Unis. Beaucoup d'entre ces derniers sont tellement mélangés avec les noirs qu'il y aurait plus de justesse à les désigner sous le nom d'hommes de couleur que sous

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celui d'Indiens. — Il y a aux États-Unis | (voy. aussi WASHINGTON et NOUVELLEORLÉANS). Sur la population totale, il y avait, en 1830, un nombre de 6,106 sourds et muets, savoir: 5,363 blancs et 743 nègres ; le nombre des aveugles était de 5,444, dont 3,974 blancs et 1470 nègres. Celui des étrangers était de 107,832.

205 villes d'une population de 3,000 à 5,000 âmes; 64 de 5,000 à 10,000, et 20 d'une population excédant 10,000 âmes. Les plus considérables sont NewYork (voy.), 203,007 habitants; Philadelphie (voy.), 167,811; Baltimore (voy.), 80,625; Boston (voy.), 61,392, etc.

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(*) Ils ne sont pas exactement conformes au produit de l'addition, sans que l'original nous mette à même d'expliquer la différence. Outre la grande division de la population en hommes libres et en esclaves, elle n'est pas très homogène sous un autre rapport, car on sait qu'elle se compose d'hommes de différente origine. Cependant on y remarque deux éléments principaux, dont l'un appartient au nord, à la région sans esclaves, et l'autre au sud, région où règne l'esclavage. Ces deux régions sont séparées par une démarcation profonde. Tous les auteurs sont d'ac

cord sur ce point; mais nous citerons particulièrement le témoignage de M. Michel Chevalier, qui caractérise de la manière suivante les deux éléments.

« L'Yankee et le Virginien, dit cet observateur judicieux, sont deux êtres fort dissemblables; ils s'aiment médiocrement et sont souvent en désaccord. Ce sont les mêmes hommes qui se sont coupés la gorge en Angleterre sous les noms de Cavaliers et de Têtes rondes.....

nous comme des distractions honorables sont proscrits ici comme plaisirs immoraux. C'est par lui que les prisons s'améliorent, que les écoles se multiplient, que les sociétés de tempérance se répan

• Le Virginien de race pure est ou- | générale d'austère sévérité, qu'il est revert, cordial, expansif; il a de la cour-ligieux et même bigot; par lui, que tous toisie dans les manières, de la noblesse les délassements qui sont considérés chez dans les sentiments, de la grandeur dans les idées; il est le digne descendant du gentleman anglais. Entouré dès l'enfance d'esclaves qui lui épargnent tout travail manuel, il est peu actif, il est même paresseux, il est généreux et pro-dent; c'est même par lui, avec son argent, digue. Autour de lui, et dans les nouveaux, états plus que dans la Virginie appauvrie, règne la confusion....

L'Yankee au contraire est réservé, concentré, défiant; son humeur est pensive et sombre, mais uniforme; sa tenue est sans grace, mais modeste et cependant sans bassesse; son abord est froid, souvent peu prévenant; ses idées sont etroites, mais pratiques; il a le sentiment de ce qui est convenable, il ne l'a pas de ce qui est grandiose. Il n'a pas le moindre brin de disposition chevaleresque, et pourtant il est aventureux, il se plait dans la vie errante. Il a une imagination | active qui enfante des conceptions originales, qu'on appelle ici des Yankee Rotions: ce n'est pas de la poésie, c'est de la bizarrerie. L'Yankee est la fourmi travailleuse, il est industrieux et sombre; il est économe, etc....

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que les missionnaires essaient de fonder à petit bruit dans la mer du Sud des colonies au profit de l'Union. Si l'on voulait fonder un type unique, représentant le caractère américain dans son unité tel qu'il est en ce moment, il faudrait prendre trois quarts au moins d'Yankee et admettre un quart à peine pour la dose de Virginien. » (Lettre Xo, t. I, p. 148 et suiv.)

Dans un autre passage, le même auteur revient sur cette extrême dissemblance entre la partie septentrionale et la partie méridionale de la même république.

Le pays a deux capitales commerciales, dit-il, New-York et la Nouvelle-Orléans, qui sont comme les deux poumons de ce grand corps, comme les deux pôles galvaniques du système. Entre ces deux divisions, nord et sud, il existe des dissemblances radicales sous le rapport politique et sous le rapport industriel; la constitution sociale du sud se fonde sur l'esclavage, celle du nord sur le suffrage universel. Le sud est une immense ferme à coton avec quelques accessoires, tels que le tabac, le sucre, le riz; le nord sert au sud de courtier pour vendre ses produits et pour lui pro

« Il n'y a nulle part de négociants plus consommés que ceux de Boston. Mais c'est surtout comme colonisateur que Yankee est admirable; sur lui la fatigue n'a pas de prise.... C'est lui qui a imprimé son cachet aux États-Unis durant le demi - siècle qui vient de s'écouler. Il a été effacé par la Virginie dans les conseils de la république (sur sept présidents, la Virginie en a fourni quatre : Washing-curer ceux d'Europe, de matelot pour lui ton, Jefferson, Maddisson et Mouroë); mais il l'a dominée à son tour dans le pays. Il'a éclipsée sur son propre territoire; car il a fallu, pour que le Virginien s'arrachât à l'indolence méridionale, que l'Yankee lui apportât l'exemple de son activité et de son humeur entreprenante à sa porte, chez lui et malgré lui. Sans l'Yankee, les champs à coton du sud seraient encore en friche....

. La prééminence de l'Yankee dans le mouvement colonisateur lui a valu de devenir l'arbitre des mœurs et des coutumes. C'est par lui que le pays a une teinte

conduire son coton au-delà des mers, de fabricant pour tous les ustensiles de ménage et d'agriculture, pour les cotongins* et pour les machines à vapeur de ses sucreries, pour les meubles et les étoffes, et pour tous les objets de consommation courante. Il l'alimente de blé et de salaisons. » (Lettre XXII, t. II, p. 31.)

En 1773, c'est-à-dire lorsque l'Amérique du Nord n'était encore qu'une colonie anglaise, nous trouvons pour le chiffre des produits exportés dans la

() Machine qui sert à séparer le coton des graines dont il est mélé.

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tionale, société qui se tient à New-York, contient les remarques suivantes : « Les grands perfectionnements apportés ces années dernières à la construction des navires, pour combiner la faculté de porter de lourds fardeaux avec la célérité de la marche du bâtiment, ont donné à ce pays un avantage décidé sur tous les autres relativement à l'expédition des affaires; d'où l'on peut calculer que par la vitesse à exécuter les transports dont ils sont chargés, et par la préférence dont ils sont l'objet dans cette branche, les armateurs des États-Unis font un gain plus fort d'un cinquième au moins que ceux de leurs rivaux qui en approchent le plus, savoir les Anglais; de sorte qu'il ne paraitra pas exorbitant d'estimer les 1,260,798 tonneaux de la navigation commerciale des États-Unis comme équivalant, à raison d'un cinquième de gain, à 1,512,957 tonneaux des autres nations. La navigation des grandes rivières et des lacs, laquelle se fait au moyen de bateaux de 30 à 50 tonneaux, fournit encore un surplus que l'on peut évaluer par conjecture de 150,000 à 200,000 tonneaux. Les bateaux de charbon de terre employés sur les rivières en ont transporté cette année (1831) 200,000 tonneaux à Philadelphie, à Baltimore et

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