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P pricorne, du Verseau et des Poissons. A l'égard des peuples qui habitent sous la zone torride, leur été commence lorsque le soleil est à midi à leur zénith.

tre de l'oriflamme chaque roi, à son avénement, adoptait une forme particulière d'étendard royal. Celui de Philippe-Auguste, à la bataille de Bovines, était à fond bleu semé de fleurs de lis d'or. Il était porté par Galon de Montigni, et les chroniqueurs ont remarqué qu'il le baissa plusieurs fois en signe de détresse lorsque le roi fut renversé de cheval.

Galon de Montigni porta,

Le jour où l'été commence est le plus long jour de l'année, c'est-à-dire que le soleil demeure au-dessus de l'horizon le plus longtemps. La grande chaleur de Tété a deux causes: la première est la longueur des jours et la brièveté des nuits; le soleil, restant plus longtemps sur l'horizon, échauffe d'autant plus le terrain ; la seconde cause provient de ce que, pendant cette saison, les rayons solaires sont dardés sur la surface de la terre d'une façon moins oblique. Voy. SAI-VII et de leurs prédécesseurs, l'étendard

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ÉTENDARD. Quoique au figuré on appelle du nom d'étendard toute sorte d'enseignes, cette dénomination est spécialement affectée, dans la milice moderne, à celles de la cavalerie. Les étendards sont aujourd'hui en soie aux couleurs nationales, et portent les armes du souverain ou du pays auquel ils appartiennent. Leur forme n'a pas été toujours la même: ceux que nous avons maintenant sont à peu près carrés; du temps de Louis XII, ils étaient longs, étroits, et fendus en guise de banderoles; sous François Ier, ils étaient larges, courts et arrondis par le bout. On peut vérifier ces différentes formes sur les tombeaux de ces deux rois à Saint-Denis. On donnait anciennement le nom d'étendard royal à une enseigne privilégiée qu'on ne déployait jamais que devant le roi lorsqu'il paraissait à la tête des armées. Les rois de la première race faisaient porter devant eux la chape de saint Martin : c'était, selon quelques auteurs, le propre manteau du saint, selon d'autres le voile qui couvrait son tombeau; mais probablement c'était plutôt comme relique que comme véritable enseigne de guerre, car dans ce temps on avait assez l'usage de porter des reliques à l'armée comme gages de victoire. Du temps de la deuxième et de la troisième race, l'étendard royal était la célèbre oriflamme. Les étendards des comtes, des barons, des évêques, lorsqu'ils marchaient à la tête de leurs vassaux, prenaient le nom de gonfanons, de bannières et de pennons. Il parait qu'en ou

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Ou la chronique faux m'enseigne,
De fin azur luisant enseigne
A fleurs-de-lys d'or aornée.
Guillaume Guyart.

Du temps de Charles VI, de Charles

royal portait la croix blanche; on ne parle pas de la couleur du fond, mais il y a lieu de croire que c'était le cramoisi. Cependant le même Charles VII, lorsqu'il fit son entrée à Lorient, se fit précéder par un étendard en satin noir semé de soleils d'or. Encore du temps de Louis XII et de François Ier, l'enseigne des armées était la croix blanche.

Dans les médailles et les monuments du moyen-âge, l'étendard à la main des princes est le symbole du souverain domaine. C'est ce qu'on voit sur les sceaux de Charles-le-Gros, de Louis-le-Gros, de Conrad Ier, d'Henri Ier, d'Othon III.

Arborer son étendard sur les remparts d'une ville, c'est faire acte de possession.

L'étendard céleste des Turcs est une grande bannière verte qu'ils croient avoir été donnée à Mahomet par l'ange Gabriel; ils la gardent avec un respect superstitieux, et ils ne la déploient que lorsque l'empire est menacé de quelque danger. Voy. SANDJAK-CHÉRIF; puis Cor NETTE, DRAPEAU, ENSEIGNE, OriFLAMME, etc. C. P. A.

ÉTENDUE. Ce mot est un de ceux qui expriment des idées d'autant plus vagues qu'on les approfondit davantage; car il est impossible de se rendre compte de l'étendue, abstractivement parlant, dès que l'on veut considérer ce qu'elle peut être (voy. ESPACE). Objet indéterminé sans forme et sans terme, elle enserre tout ce qui existe et va au-delà sur les ailes de l'imagination. On a écrit bien des volumes pour établir la question de savoir si l'étendue constituait l'essence des

servi qu'à démontrer la faiblesse de notre intelligence. Quel que soit le magique pouvoir de la science, les facultés de l'homme ont des bornes étroites, et Dieu semble avoir dit au génie même: Tu ne passeras pas ces limites! comme il a dit à la mer: Tu ne couvriras pas ces rivages! La valeur du mot s'applique aussi bien à une ligne qu'à une surface et à un solide; et dès qu'on prend l'étendue par parties, ces parties se précisent, se comparent et sont soumises au jugement des

sens.

corps, mais toutes les discussions n'ont | l'année. Alors Polynice se réfugia auprès d'Adraste (voy.), roi d'Argos, dont il épousa la fille et qui résolut de faire valoir les droits de son gendre l'épée à la main. Il forma cette ligue de princes ou héros grecs illustrée par Eschyle sous le nom des Sept chefs devant Thèbes, et marcha en effet contre cette ville. Elle leur opposa une résistance vigoureuse, et le roi Étéocle, dans une sortie, rencontrant Polynice son frère, s'empressa de terminer avec lui leur querelle par un combat singulier. Polynice percé d'un coup d'épée tomba; mais avant d'expirer, voyant son frère prêt à le dépouiller, il recueillit ses dernières forces et le blessa mortellement à son tour. Créon, fils de Ménœcée, saisit alors le gouvernement de Thèbes pendant la minorité du fils d'Étéocle: il défendit, suivant la version de Sophocle, qu'on donnât la sépulture au corps de Polynice. Mais la malheureuse Aatigone, l'une des sœurs de ces victimes du fratricide, transgressa cet ordre barbare et rendit secrètement les derniers devoirs à son frère. Son action pieuse fut trahie à Créon qui condamna l'infortunée à être enterrée vive. Il ne tarda pas à recevoir son châtiment, car son propre fils, Hémon, qui aimait Antigone, ne voulut point survivre à son amante. Ces événements forment le sujet de la Thébaïde de Stace et de la tragédie de Racine portant le même titre. C. L. m.

C'est sous ce rapport que la géométrie s'en est emparée; elle lui a donné trois dimensions: la longueur qui forme et mesure les lignes ; la largeur, qui, réunie à la première, sert à déterminer les surfaces; enfin la profondeur, qui, avec les deux autres, détermine ce que l'on appelle les solides. Voy. LIGNE, SURFACE, SOLIDE.

Quant au physicien, il ne sépare jamais ces dimensions: pour lui, l'étendue est tout ce qui offre distinction et contiguité de parties; il la conçoit toujours comme un espace enfermé par des surfaces. En effet, il étudie les corps tels que la nature les lui offre, et celle-ci n'en présente aucun qui n'ait ces trois dimensions réunies.

On applique cette expression à tout ce qui est compris entre deux extrêmes ainsi on dit l'étendue de la voix, celle d'un instrument, pour indiquer l'intervalle entre le son le plus grave et le son le plus aigu que l'un et l'autre peuvent rendre; on dit l'étendue d'une palette, pour rendre la variété des couleurs dont elle se compose, depuis le noir jusqu'au blanc parfait. On dit aussi l'étendue d'un pouvoir, d'une puissance, pour indiquer jusqu'où l'un et l'autre poussent leurs limites.

Cte M. DE V. ÉTÉOCLE et POLYNICE, deux frères issus du mariage incestueux de la reine de Thèbes Jocaste avec OEdipe (voy.), son fils. Ce dernier ayant été expulsé de la ville, Étéocle et Polynice firent entre eux un arrangement d'après lequel ils devaient régner alternativement, chacun l'espace d'une année. Étéocle, qui fut mis le premier en possession du trône, refusa d'en descendre au bout de

|
ÉTERNITÉ. Toutes les fois que
nous nous rappelons avoir fait ou perçu
quelque chose, nous sommes convaincus
qu'une durée s'est écoulée entre l'action
ou la perception et son souvenir. De là la
notion du temps (voy.) que nous ne tar-
dons pas à concevoir comme indépen-
dant des événements qui le remplissent
et le mesurent, et comme illimité. Le
temps se dérobe à toutes bornes : lui as-
signer un commencement ou une fin im-
plique contradiction; il serait absurde
de supposer un temps qui aurait précédé
tous les autres et un temps après lequel
il n'y en aurait plus d'autre. Or cette
conception nécessaire du temps comme
infini et partant incommensurable, c'est
l'éternité.

En ce sens absolu, l'éternité ne convient qu'à Dieu, à l'être incréé, néces

uire, qui n'a point eu de commencement | passant si fort nos faibles conceptions, les hommes n'ont pu parvenir à la figurer à l'imagination et aux sens. En effet, le cercle et le serpent qui mord sa queue, par exemple, sont des symboles bien imparfaits encore.

et ne saurait avoir de fin. On ne peut la reconnaître au monde lui-même et laisser en même temps subsister la dépendance où il doit être de Dieu, à moins d'admettre, ce qui est loin de résoudre toutes les difficultés, que Dieu l'a créé de toute éternité et le crée toujours.

VIE ÉTERNELLE, VOY. IMMORTAliTÉ. L-F-E. ÉTERNUMENT, expulsion brusque, accompagnée de bruit et souvent violente, de l'air contenu dans la cavité pectorale, à travers des fosses nasales.

On rencontre dans le commerce de la vie des usages dont il serait difficile de donner une raison satisfaisante, et qui, par leur ancienneté et leur généralité, semblent jouer un rôle important dans l'his

Quand nous parlons de l'éternité de notre âme, nous prenons le mot dans un sens relatif; car s'il est possible de croire à notre durée infinie dans l'avenir, il est difficile de nier que nous ayons commencé. Il en est de même, et à plus forte raison, lorsque nous parlons de l'éternité des peines réservées aux méchants dans le monde de l'éternité. Cette dernière expression elle-même, le monde de l'éter-toire de l'espèce humaine. On peut rannité, ou simplement l'éternité, ne peut être que relative; le christianisme s'en est servi de bonne heure pour exprimer la vie future, le monde impérissable, par opposition à la vie et au monde actuels, qu'il comprenait sous le nom de sæculum, le siècle, c'est-à-dire le temps et tout ce qui n'est que temporel.

L'éternité est une des idées qui offrent le moins de prise à notre intelligence. D'une part, il doit y avoir une durée infinie actuellement écoulée, sans quoi l'éternité aurait commencé; de l'autre, une éternité tout entière doit s'écouler encore, sans quoi l'éternité aurait une fin. Aussi des scolastiques ont-ils distingué deux éternités: l'une à parte ante, c'est-à-dire antérieure, l'autre à parte post, c'est à-dire postérieure; ils les ont attribuées toutes deux à Dieu, et la dernière seulement à l'âme humaine. Mais, à la rigueur, il nous est impossible de concevoir une éternité passée et une éternité future: diviser ainsi l'éternité en deux parties, c'est la détruire. D'autres, pour échapper à cette difficulté, ont supposé que l'éternité n'est point successive, que c'est ua nunc stans, c'est-à-dire un moment da temps qui s'arrête et dure toujours; Platon lui-même en a fait quelque chose d'immobile, Mais un temps stationnaire est à peu près aussi inintelligible pour nous qu'un nombre composé uniquement de zéros.

L'éternité, comme en général l'infini (voy.), dont elle n'est qu'une face, dé

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ger dans cette catégorie la coutume presque universelle de faire des souhaits à ceux qui éternuent. L'explication qu'on donne le plus communément de cet usage, c'est d'en faire remonter l'origine à une maladie pestilentielle qui ravageait l'Italie du temps de saint Grégoire - leGrand, et dont les accès étaient toujours annoncés, dit-on, par l'éternument. Mais il est difficile de se contenter de cette version, si l'on veut bien réfléchir que cet usage était déjà observé en Grèce et à Rome; si bien que les écrivains de ces deux pays nous ont conservé les formules de compliment dont on se servait en pareille circonstance. Sternutamentis salutamur : c'est Pline qui nous l'assure, et il ajoute que Tibère exigeait strictement cette politesse, même lorsqu'il était en voyage et à la campagne, quoique dans ces circonstances il se relâchât beaucoup sur l'étiquette de la cour. Pétrone, Apulée, Cicéron, Sénèque et les anciens comiques font mention de cet usage; Aristote en a tiré le sujet d'un de ses problèmes. Les rabbins qui ont commenté la Bible n'ont pas manqué de traiter la même question, mais toujours en y mêlant beaucoup de fables et d'absurdités. Il est certain que l'éternument était anciennement regardé comme un présage heureux; nous en avons beaucoup de preuves, et notamment dans un beau passage de Xénophon (Anab., III, 2). Cette croyance remonte au moins jusqu'à l'âge d'Homère, puisqu'il dit que les

s'il était ainsi produit, il soufflerait du septentrion; il soufflerait de jour comme de nuit. Mais le contraire a lieu; car il se fait sentir seulement pendant que le soleil est sur l'horizon. On doit admirer encore ici la divine sagesse du Créateur, qui a voulu qu'au temps des plus fortes chaleurs ce vent s'élevat annuellement pour tempérer l'air à défaut de pluie. C'est ce vent qui purifie l'atmosphère des vapeurs malfaisantes que la corruption des matières végétales et animales, causée par la grande chaleur, amasse dans l'air, et qui causent dans d'autres temps des épidémies affreuses. A. P-T.

éternuments de Télémaque étaient accueillis comme de bons augures par Pénélope (Odyss., XVII). Mais ce n'est pas seulement dans l'ancien monde que nous trouvons les traces de l'importance qu'on attache à l'éternument: cette idée était également adoptée par des nations qui n'ont été découvertes que dans les temps modernes. Il résulte des relations des voyageurs que les peuples de l'Afrique centrale font beaucoup de compliments à leurs chefs lorsqu'ils éternuent. Les Espagnols trouvèrent ce même usage établi aux Florides lorsqu'ils y abordèrent. Au contraire aux îles de Tonga, perdues dans l'immensité de l'Océan-Pacifique, et qui n'ont été découvertes que de nos jours, l'éternument est regardé comme un présage sinistre auquel on fait grande attention lorsqu'il s'agit de prendre quelque délibération d'importance. Comment se fait-il que tous les hommes, en tout temps, en tout lieu, se soient pour ainsi dire donné le mot pour faire tant de cas d'un événement aussi ordinaire, tandis qu'on ne fait pas la même attention à beaucoup d'autres symptômes qui peuvent avoir des suites bien plus graves, tels que la toux, le hoquet, le bâillement, etc.? C. P. A.

ÉTÉSIEN (VENT), espèce de vent doux et agréable qui règne pendant l'été et qui dure, selon quelques observateurs, pendant environ quarante jours après le lever de la canicule. Ce vent est appelé par les Grecs Ticios (de eros, année), c'est-à-dire annuus, annuel. Le vent étésien ne souffle pas du même point dans tous les pays; car en Espagne, en Asie, il souffle de l'orient; en Grèce, il vient du septentrion; dans d'autres régions, il souffle du midi. Dans le midi de la France, ce vent est quelquefois appelé le labech ou ponent; il suit très souvent le mouvement du soleil. Favorinus, en parlant de ce vent, s'exprime ainsi : Adesse eos qui etesiæ et prodromi appellantur, qui certo tempore anni, cum canis oritur, ex alia atque alia parte cœli spirant. Ce vent, qui dure une partie de l'été, est causé par les exhalaisons que le soleil attire, et non pas, comme le dit Aristote (Meteor., V), par la liquéfaction des neiges du septentrion; car,

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ETHER (du grec aipa et aussi ai0np, le ciel serein, l'air pur et vif, la fraîcheur du matin), est un mot qui joue un grand rôle dans le langage poétique, où il est souvent question des champs ou des plaines de l'éther, des campagnes éthérées, de la voûte éthérée. Il a quel– que analogie avec le mot empyrée (voy.), mais il désigne spécialement l'air le plus pur, le plus transparent et le plus calme, qu'on suppose au plus haut de l'atmosphère (voy.) et où l'on a placé poétiquement le séjour des anges.

En physique, le mot éther signifie encore un fluide aérien qui échappe à tout examen, mais qui pénètre la nature et remplit l'espace. Euler supposait l'éther d'une ténuité 39 millions de fois plus grande que l'atmosphère, qu'il regardait comme 1278 fois moins élastique. Suivant quelques physiciens, les vibrations de l'éther produiraient la lumière (voy.), de même que les vibrations de l'air produiraient le son. Mais toute cette matière est encore peu éclaircie.

S.

En chimie et en médecine, le mot éther a un sens plus positif. Quand on mélange de l'alcool avec un acide fort et concentré, et qu'on chauffe doucement le liquide dans un appareil distillatoire, il se forme un liquide particulier, volatil, qu'on appelle éther et qui distille. Ce liquide peut être de différentes espèces, suivant la nature de l'acide employé, et quelquefois ce dernier s'y trouve à l'état de combinaison chimique. Les acides sulfurique, phosphorique, arsenique et hydrofluoborique, donnent naissance au même

pure d'éther, qui ne contient aucun des principes de l'acide employé. On n'obtient de l'éther qu'autant que ces acides sont concentrés, et l'action de ceux-ci repose ar ce que la moitié de l'oxygène que renferme l'alcool se combine avec de l'hydrogène pour donner naissance à de l'eau, qui affaiblit l'acide, tandis que le gaz oléifiant de l'alcool reste combiné svec la moitié de l'eau de ce liquide et donne ainsi naissance à l'éther qui distille. Généralement parlant, la production de l'éther n'a lieu qu'à la température à laquelle l'éther qui prend naissance passe dans le récipient; mais cette règle souffre des exceptions. La décomposition qui provient de la formation de l'acide sulfovinique, quand on mêle del'alcool avec de l'acide sulfurique, ne joue qu'un rôle secondaire dans la formation de l'éther, car celle-ci peut avoir lieu même quand il ne se forme pas d'acide sulfovinique. Mais quoique la production de l'éther paraisse reposer sur la soustraction de la moitié de l'eau de l'alcool, la nature du corps par lequel on opère cette soustraction exerce également une grande influence sur le résultat. Ainsi les terres alcalines et les alcalis, quoiqu'ils attirent et retiennent l'eau avec plus de force que les acides tels que l'acide sulfurique aqueux, ne donnent pas naissance à de l'éther; et pour qu'il s'en forme il est indispensable que le corps que l'on fait agir sur l'alcool soit un corps électro - négatif. On conçoit d'après cela comment certains sels métal liques faciles à décomposer transforment l'alcool, quoique incomplétement, en éther.

Les hydracides entrent en combinaison chimique avec les éléments des éthers auxquels ils ont donné naissance; de même on trouve de l'acide nitreux dans l'éther produit par l'acide nitrique, et si, dans la préparation de l'éther au moyen de l'acide sulfurique, on ajoute au mélange de cet acide avec l'alcool de l'acide formique, acétique, benzoïque, oxalique, tartrique, ou malique, ces acides se combinent avec l'éther produit par l'action de l'acide sulfurique. Des acides volatils donnent ainsi des genres d'éthers volatils, tandis que les acides

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non volatils donnent des combinaisons qui ne distillent pas et qui ne doivent être rangées dans la classe des éthers que par rapport à leur composition, et non par rapport à leurs propriétés. On donne le nom d'éther à l'espèce qui ne contient en combinaison aucune partie de l'acide employé; et pour désigner les espèces de l'autre genre d'éther, on ajoute au mot d'éther le nom de l'acide dont les éléments se sont combinés avec l'éther: ainsi l'on dit éther acétique, au lieu de dire éther à acide acétique. A-É.

Les éthers sont des liquides dont les propriétés sont susceptibles de nombreuses applications, auxquelles leur prix très considérable ne permet pas cependant d'avoir recours. Par leur extrême volatilité, on peut produire, en les faisant évaporer à la surface d'un récipient, un abaissement extrême de température. Il est possible par ce moyen de solidifier le mercure. Beaucoup de substances insolubles dans l'eau et même dans l'alcool bouillant, se dissolvent bien dans l'éther: le caoutchouc est dans ce cas. En se volatilisant ensuite, le dissolvant abandonne la substance dissoute sur les surfaces où l'on a voulu l'appliquer ainsi.

Le plus grand nombre des éthers n'ont été jusqu'ici que des objets de curiosité. En médecine, l'éther sulfurique ou hydratique a été particulièrement employé. A l'extérieur, on s'en est servi comme d'un réfrigérant trop coûteux pour devenir usuel; à l'intérieur, on l'a considéré comme un calmant, un antispasmodique, etc., qui est véritablement utile dans les affections nerveuses. Son extrême volatilité le rend quelquefois difficile à manier. F.R.

ÉTHIOPIE. Dans la géographie la plus ancienne des Grecs, l'Éthiopie comprenait les pays voisins de la mer Rouge, tant en Asie qu'en Afrique; Hérodote parle d'Éthiopiens orientaux et d'Éthiopiens occidentaux. Tous ces peuples paraissent avoir été du moins de la même race, c'est-à-dire Arabes. Les limites de leurs demeures étaient vaguement désignées. Ainsi il paraîtrait qu'en Asie on avait compris d'abord dans l'Éthiopie nonseulement l'Arabie, mais aussi le sud de la Phénicie, en sorte que Joppé (depuis

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