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apparence, du mélange d'anciennes colonies africaines, phéniciennes et gauloises. Devenus maitres de tout le littoral de la Mediterranée, les Carthaginois s'emparèrent de la côte orientale d'Espagne et y formerent de puissants établissements. A l'époque où commença la grande lutte entre Carthage et Rome, l'Espagne dépendait presque en entier de la première de ces deux républiques célèbres qui était parvenue à faire des tributaires ou des alliés de tous les nombreux peuples anciens habitants de ce pays (voy. IBÉLIENS, CELTIBÉRIENS, CANTABRES, etc.). Après la bataille de Zama qui décida en faveur des Romains l'issue de la seconde guerre Punique, l'Espagne fut enlevee aux Carthaginois: Rome s'y introduisit et en fit graduellement la conele; mais ce ne fut pas toutefois sans rencontrer une vive résistance de la part de ces peuples aguerris et jaloux de leur dependance. Les plus habiles généraux de la république y furent successivement yes. Le siége de Numance (voy.), qa dura quatorze ans, est un des plus beaux faits militaires de l'antiquité.

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posée; les Vandales s'établirent en Bætique, les Suèves en Galice et les Alains en Lusitanie ces derniers se soumirent peu après aux Vandales. Mais bientôt de nouveaux conquérants suivent la route qui leur a été tracée. Les Visigoths (voy.), après avoir lutté quelque temps dans le midi de la Gaule où ils formaient un vaste état, prennent la résolution de passer en Espagne sous la conduite de leur roi Ataulf (voy.), qui s'empare en 415 de Barcelone; Euric, un de ses successeurs, achève de conquérir, en 472, toutes les parties de la contrée où dominaient encore les Romains. La Péninsule se trou

va alors partagée entre deux royaumes, celui des Suèves et celui des Goths; bientôt il n'y en eut plus qu'un seul, le roi Leovigilde ayant mis fin en 584 à la puissance des Suèves en Espagne.

La monarchie des Goths subsista jusqu'au commencement du vIII° siècle; des troubles religieux agitèrent le règne de la plupart de ces princes. Les Goths avaient adopté l'hérésie d'Arius : introduite par eux dans le pays, elle y rencontra une vive opposition de la part des évêques; les rois se prononcèrent tantôt pour, tantôt contre. Parmi ces querelles, le pouvoir s'énerva et passa graduellement aux mains des grands et du clergé; tout se décidait en concile, le trône même était devenu électif. Les Arabes, dont les conquêtes rapides embrassaient alors tout le nord de l'Afrique, songèrent à profiter de l'é

Lorsqu'éclatèrent les longues et sangantes dissensions qui préparèrent la te de la liberté romaine, la Péninsale en devint souvent le théâtre. Sertovoy., qui la gouvernait avec jus, y defendit longtemps la faction de Marius contre les lieutenants de Sylla. Des mains de ce général, la province tomba dans celles de Pompée, qui se vit bientôt tat d'anarchie et de faiblesse où se trouage de la livrer à César avec le monde vait plongée l'Espagne. L'an 711 de J.-C. er. Sous l'empire, la Péninsule fut (92 de l'hégyre), Mousa, lieutenant du divisée en trois parties principales: la khalife Walid, passa en Espagne avec Taragonaise au nord, la Bætique au sud, une puissante armée; la bataille de Xéla Lusitanie (Portugal) à l'ouest. Elle rès, où le roi Roderic trouva la mort, regat, comme la Gaule, les institutions mit fin à la monarchie des Goths; la sunicipales par lesquelles les Romains Péninsule entière passa sous le joug des pendant plusieurs siècles main- Musulmans. Peu après cette conquête, les peuples sous leur domination. la première dynastie des khalifes, celle des Espagne parvint dans cette longue pé- Omméiades (voy.), ayant été renversée Fade a un haut degré de prospérité. du trône par les Abassides (voy.), un rejeLors de la dissolution de l'empire ro- ton de la famille déchue nommé Abd-elacommencement du ve siècle, les rahman parvint à se rendre en Espagne andales, les Suèves et les Alains, après où, reconnu khalife à Cordoue en 456, il séjourné quelque temps dans la opéra de la sorte le démembrement du ale, franchirent en 405 les Pyrénées grand empire des Arabes. Le khalifat serépandirent dans la Péninsule, où de Cordoue (voy.) fut lui-même déBale resistance ne pouvait leur être op- membré dans le x1° siècle par suite de Encyclop. d. G. d. M. Tome X.

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TOIT

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l'extinction de la dynastie des Omméiades alors les lieutenants du prince s'érigèrent en rois dans les principales villes du midi et du centre de la Péninsule. Cependant une poignée de Goths s'était, lors du renversement de la monarchie, réfugiée dans les montagnes des Asturies (voy.); là, dans une retraite presque inaccessible, ces restes de la race gothique, parvinrent à se maintenir par une héroïque constance contre les efforts des conquérants. C'est le berceau du royaume de Léon (voy.), dont Alfonse Ier le Catholique peut être regardé comme le véritable fondateur; car l'existence du prince Pélage, dont le nom se trouve inscrit dans les tables chronologiques, est tout aussi douteuse que celle de notre Pharmund ou Pharamond; les divisions qui ne tardèrent pas à éclater parmi les états maures favorisèrent les progrès du nouveau royaume chrétien dont il faut rapporter l'établissement définitif au milieu du vIII şiècle. La délivrance de la patrie fut hatée par des exploits chevaleresques dont les célèbres romanceros nous ont conservé les ouvenir. L'Espagne offrit, pour ainsi dire, à cette époque mémorable un champ de bataille perpétuel, dont le terrain, disputé pied à pied, dut enfin rester, après une lutte de près de six siècles, aux anciens possesseurs du pays.

ment la monarchie espagnole. Elle s' péra en 1469 par le mariage de Ferd nand-le-Catholique, possesseur du tro d'Aragon, auquel avait été précédemme annexé le comté de Barcelone, avec Ibelle, héritière du royaume de Castille de Léon; appuyé sur les forces de ces vers états, Ferdinand résolut de mettre à la domination mauresque en Espag qui, graduellement ruinée par ses pre cesseurs, ne se composait plus alors du seul royaume de Grenade (vo} } consomma en effet cette grande ent prise en 1492, et prononça l'expuls des Maures hors du territoire de la ninsule. Enfin, ayant dépossédé viole ment, en 1512, Jean d'Albret du roy me de Navarre, l'Espagne, des Pyren au détroit de Gibraltar, se trouva re sous son autorité. Tout concourut à voriser la grandeur de cette puissand le génie de Colomb la dota d'un nouv monde, celui de Charles-Quint lui ass la prépondérance politique sur l'anc

Ce célèbre petit-fils de Ferdinand Catholique (voy. les articles CHARLE les articles FERDINAND), dans la p sonne duquel se trouva réunie par h tage ou par conquête une grande på de l'Europe, consomma en Espagne la volution intérieure que son aïeul a commencée. Il détruisit complètemen institutions libres de Castille et d'a Au commencement du x1° siècle, il gon (voy. CORTÈS), qui s'étaient m existait, outre le royaume de Léon, un tenues au travers de la grande lutte comté de Castille (voy.) qui ne tarda pas les Maures et qui avaient sans doute à être érigé en royaume, un comté de tribué à susciter l'énergie nécessaire | Barcelone (voy.) qui relevait de la France, les vaincre. Le sombre et fanatique et un royaume de Navarre (voy.) dont lippe II, son successeur, rendit plule souverain, don Sanche, dit le Grand, sante encore cette domination abso se trouva en mesure de réunir, en 1035, Alors la décadence de l'Espagne les diverses principautés espagnoles, à mença. Précipitée dans une série l'exception du comté de Barcelone. Sui- guerres sanglantes par le zèle arder vant l'usage funeste, alors consacré, il fit Philippe contre les doctrines nouve entre ses trois fils le partage de ses états: elle se vit enlever une partie du ma don Garcie l'aîné eut la Navarre, don fique héritage de la maison de Bourgo Ramire l'Aragon (voy.), qui fut détaché La défaite et la dispersion de la cel de la Navarre pour former un royaume armada (voy.) ruina sa marine; s nouveau; Castille et Léon échurent à nances s'épuisèrent à soudoyer dans Ferdinand 1er. De ces princes descendi- l'Europe les champions du catholic rent trois séries de rois qui gouvernèrent Les princes dont les règnes suivirent les royaumes chrétiens jusqu'à leur réu- taient pas appelés à rendre à la monar nion totale au milieu du xv° siècle, réu- espagnole son ancien éclat; Philipp nion fameuse qui constitua définitive-fit de vains efforts pour la relever,

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tes ses entreprises furent malheureuses; | e révolution lui fit perdre, en 1640, la domination du Portugal. Charles II, dernier prince de cette race dégénérée, elant mort sans héritier en 1700, la couroute passa en vertu du testament de ce priace, accepté par Louis XIV, à PhiAppe d'Anjou, petit-fils de ce monarque; mais cet avénement de la maison de Bourbon à l'un des trônes de CharlesQuint, fut le signal d'une longue et terbie guerre, dite de la succession d'Espazne voy. SUCCESSION), qui mit la France à deux doigts de sa perte. Le traité Utrecht (voy.), en 1713, vint pacifier Europe. Philippe V fut reconnu par les puissances, mais l'Espagne perdit ce qui restait de son ancienne domination en Italie et dans les Pays-Bas. Toutefois bornée à son territoire péninsulaire et a ses immenses possessions d'Amérique, ele pouvait encore, sous une administraéclairée, prendre rang parmi les premieres puissances de l'Europe.

On ne saurait confondre dans une commune réprobation le gouvernement des rois de la maison de Bourbon avec celui des princes de la maison d'Autriche. Philippe V et ses successeurs tentèrent a diverses reprises d'imprimer un noureau cours aux destinées de ce pays, mais leur éloignement héréditaire pour ces institutions politiques qui seules pouvaient le régénérer, frappa d'impuissance toutes leurs tentatives, et en définitive, Espagne continua de déchoir.

engagée peu d'années après dans la querelle de cette puissance avec l'Empire, En 1734, une armée espagnole pénétra dans le royaume de Naples et en fit la conquête, ainsi que de la Sicile, et le 3 juillet 1735, le prince don Carlos, fils de Philippe V, qui commandait cette armée se fit couronner roi des Deux-Siciles à Palerme. Le traité de Vienne de 1738, reconnut ce prince comme légitime possesseur de ce royaume, moyennant abandon, en faveur de l'Empire, des droits que les précédents traités lui avaient accordés sur d'autres états d'Italie. Ce fut ainsi que la maison de Bourbon parvint à un troisième trône en Europe, A Philippe V succéda Ferdinand VI, prince modéré et équitable, mais sans énergie pour le bien. Il mourut sans héritier en 1759, et son frère don Carlos qui régnait à Naples se vit appelé au trône d'Espagne. Ainsi qu'on l'a vu à l'article CHARLES III et à l'article BOURBON, ce prince en quittant l'Italie, régla l'ordre de succession pour les deux royaumes, par une pragmatique conforme aux transactions européennes, qui veulent que les trois trones de la maison de Bourbon soient à tout jamais distincts. En vertu de cet acte, Ferdinand, son troisième fils, monta sur le trône des Deux-Siciles, à l'exclusion de Carlos son second fils, destiné à lui succéder en Espagne, l'aîné étant imbécile.

Le règne de Charles III subit l'heureuse influence du génie philosophique de son siècle. Des ministres imbus des lumières nouvelles, tels que d'Aranda, Campomanès et Florida Blanca (vox. ces noms), introduisirent d'importantes réformes dans plusieurs parties de l'admi

L'issue de la guerre de succession avait changé sa situation politique: d'ancienne ennemie, l'Espagne était devenue l'alliée naturelle de la France. Ces nouveaux rapports ne tardèrent pourtant pas à 1ètre troublés. Le désir que Philippe Vnistration; les sciences et les arts furent éprouvait de revenir sur la renonciation

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encouragés ; d'utiles établissements pria tróne de France, qui lui avait été rent naissance: il faudrait remonter bien posée par le traité d'Utrecht, servit haut dans les annales de la royauté en de prétexte à son ambitieux ministre, Espagne, pour trouver un nom aussi digne le cardinal Albéroni (voy.), pour susdes respects de la nation que celui du molet en 1717, une nouvelle guerre qui marque qui annula presque entièrement devat genérale et où les armes de l'Es-l'inquisition et détruisit l'ordre des jépagne brillerent de quelque éclat. Les suites. Signalons encore un autre acte poraules de Séville (1729) et de Vienne litique de ce règne, le fameux pacte de 1731 terminerent pour un temps les famille, conclu en 1761, pour cimenter dissensions de l'Europe. Revenue à l'al- l'union entre les diverses branches résance de la France, l'Espagne se trouvagnantes de la maison de Bourbon.

du sol, pour réveiller l'énergie nationa avaient cru devoir ressusciter le souve des vieilles franchises anéanties dep deux siècles. Une constitution pres républicaine avait été donnée au pay 1812.Ferdinand VII, rétabli sur le tro dominé par de fatales influences, déci sans le remplacer ce pacte fondamen Méconnaissant l'esprit du siècle e vœu national, il voulut faire rétrogra l'Espagne de trente ans : toutes les in tutions anciennes qui formaient le tége du pouvoir absolu furent rétabl l'inquisition elle-même reparut. A le parti libéral prépara une nouvelle volution.

Le signal en fut donné le 1er jan 1820, dans l'ile de Léon, par R et Quiroga (voy. ces noms); le mou ment se propagea avec rapidité, e constitution de 1812, proclamée par mée, dut être acceptée et jurée pa roi; mais bientôt les ennemis du nouv régime se rallièrent et la guerre c commença dans les provinces du n Au dehors aussi, les principes de la sai alliance qui triomphaient alors coalisa les rois contre le triomphe de la const tion espagnole; son arrêt fut porté au grès de Vérone, en 1822, et Louis XV se chargea de l'exécuter. En 1823, armée française, sous les ordres du d'Angoulême, renversa le gouvernen

Charles IV monta sur le trône en 1788 | et se trouva bientôt aux prises avec la ré- | volution française; honnête homme, mais dépourvu de la plupart des qualités qui font un roi, ce prince, au lieu de gouverner les autres, dut nécessairement être gouverné lui-même. Ce fut aux mains du célèbre Manuel Godoy (voy.), créé depuis prince de la Paix, qu'il remit le sort de son état. Sous cette administration dont on a trop méconnu la tendance libérale et éclairée, l'Espagne rompit d'abord les liens qui l'unissaient à la France pour faire cause commune avec l'Europe contre l'anarchie sanglante qui menaçait la société, puis elle y revint dès qu'un gouvernement régulier eut pris la place des pouvoirs révolutionnaires. Un traité d'alliance offensive et défensive fut conclu avec la république française, en 1796. Ainsi Napoléon, à son avénement, trouva rétablis entre les deux peuples ces rapports d'amitié et de bon voisinage qui duraient depuis un siècle. Toutefois, il ne crut pas voir dans un tel état de choses de suffisantes garanties. Imitateur de la politique de Louis XIV, il résolut, en 1808, d'enlever l'Espagne à la maison de Bourbon pour la donner à un prince de sa famille. Des dissensions intestines, dont l'origine n'est pas parfaitement éclaircie encore, secondèrent l'accomplissement de ses volontés. La révolution fut promptement consommée; le roi Char-existant. Ferdinand reprit l'exercic les IV et son fils Ferdinand livrèrent d'eux-mêmes leurs personnes aux mains de Napoléon, qui donna cette couronne à son frère Joseph, alors roi de Naples, et ainsi transféré par décret impérial d'un trône à un autre. Mais la nation ne se soumit pas comme la famille royale : une guerre meurtrière pour la France éclata sur presque tous les points du territoire. L'Angleterre vint en aide à ces héroïques efforts, et les désastres qu'éprouvèrent alors nos armes dans la Péninsule, contribuèrent puissamment à ébranler le colosse. Enfin il tomba en 1814; l'Espagne recouvra son indépendance et le descendant de Philippe V son royaume. Alors s'ouvrit entre la couronne et le peuple, entre deux principes politiques, le pouvoir absolu et la liberté, une autre lutte qui n'est pas terminée encore. Les défenseurs

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pouvoir absolu. On sait quelles sangla exécutions signalèrent cette période honorante de son règne.

La mort de ce prince arrivée en 1 devint le signal d'un important cha ment. L'opinion publique qu'il avait tenue dut enfin obtenir satisfaction ministre Zea (voy.), qui croyait pou maintenir le despotisme en le mitig avec habileté, fut obligé de quitte pouvoir. Une constitution fut accorde pays par la couronne, sous le titr statut royal; mais cette concession parut pas suffisante au parti exalté: suite d'une insurrection militaire eut lieu à la Granja le 15 août 1830 constitution de 1812 fut proclamée troisième fois, pour être, l'année suiva amplement modifiée par les cortè adaptée, ainsi qu'il a été dit plus b

aux conditions de la monarchie repré- | Historia de la dominacion de los Arabes en España, Madrid, 1820 et années suivantes, 3 vol. in-4o; différents ouvrages allemands de M. Aschbach sur

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sentative. Ajoutons qu'aucun de ces
changements politiques n'a été reconnu
parlaine des princes de la maison royale,
don Carlos (voy., qui a refusé d'adhé-les Visigoths, sur les Omméiades, les
rer au statut de famille rendu par son
frere Ferdinand VII le 29 mai 1830.
Ce statut avait pour objet d'annuler la
joi de succession, faite en 1713 par
Philippe V, et en vertu de laquelle les
femmes n'étaient appelées à la couronne
qu'au défaut de tous les mâles de la li-
pee. Ce sont les principes antérieurs,
dits de la succession castillane, que Fer-
dinand a voulu faire revivre, et sur les-
quels reposent les droits de sa fille, la
jeune reine Isabelle II. Don Carlos qui
d'a pas voulu les reconnaitre s'est érigé
en roi dans les provinces septentrionales;
aidé par l'absolutisme européen, il
entretient, depuis quelques années, une
cruelle guerre civile dans sa patrie.
Voici la liste des rois depuis la réu-
nion des divers royaumes.

Almoravides et les Almohades en Es-
pagne; de M. Schmidt, Histoire de l'A-
ragon au moyen-âge (Leipzig, 1828); de
M. Lembke, Histoire d'Espagne, Hamb.,
t. I, 1831, et librement reproduite en
français dans la collection de M. P. Des-
barres; Histoire d'Espagne par M. Dep-
ping, Paris, 1811, t. I et II; par M. Ch.
Romey, Paris, 1835, t. I; par M. Ros-
seeuw Saint-Hilaire, t. I et II, Paris,
1836, etc., eto.
P. A. D.

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ESPAGNOLE (ÉCOLE) DE PEINture, SCULPTURE, etc. Pendant les huit siècles que les Espagnols eurent à lutter contre les Maures établis chez eux, ils cultivèrent peu les arts. Vainement le roi saint Ferdinand, vers le milieu du x111° siècle, tenta-t-il de les mettre en honneur en instituant à Séville une confrérie d'artistes : il en fut de cette corporation comme de celle qui existait en Italie avant le xv siècle, à peine s'il en sortit un sujet digne d'être cité. C'est seulement sous Ferdinand V que la peinture essaya de secouer le joug du gothique et du mauresque. Les premiers monuments estimables et authentiques de la peinture à l'huile exécutés par des indigènes sont les portraits de Ferdinand et d'Isabelle sa femme, par le Castillan Ant. Rincon, mort en 1500, qui se voient à Tolède, et une Vierge tenant l'enfant Jésus en présence de saint André et de saint Christophe, à Salamanque, par Ferdinand Gallegos, né vers 1475, et mort à 70 ans. Alors commençait à se répandre en Espagne la réputation des Léonard de Vinci, des Michel-Ange, des Raphael; et les louanges accordées à leurs ouvrages étaient telles que la plupart des artistes un peu aisés se dirigèrent vers l'Italie pour voir de leurs propres yeux ces merveilles tant vantées. Beaucoup parmi eux se firent remarquer dans cette patrie des arts et y acquirent de la célébrité; la plupart revinrent ensuite propager dans leur propre patrie cette connaissance et l'amour du beau, de l'antique, des saines doctrines qu'ils avaient

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