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Jaffa) était la capitale des Éthiopiens, I d'éléphants, de rhinocéros, de lions, de qui s'étendaient à l'est jusqu'à la Baby- panthères et de serpents. Les habitants lonie et à la Perse. L'ile de Chypre avait étaient belliqueux et avaient à peu près été colonisée, selon Hérodote, par les le même culte que les Égyptiens; leurs Éthiopiens; celle de Lesbos aussi s'appe- prêtres exerçaient un grand ascendant, lait Éthiopie. Plus tard, la géographie resmême sur les rois. Méroé, aujourd'hui treignit l'étendue de l'Éthiopie aux pays Atbar, fait partie du pays de Sennaar à l'ouest de la mer Rouge, depuis les ca- (voy.); cependant les géographes ne sont taractes du Nil jusqu'aux déserts de l'in- pas d'accord sur sa véritable position : térieur de l'Afrique; et si Pline divise, tandis que M. Rüppell en trouve les décomme Hérodote, les Éthiopiens en orien-bris à Jebel-el-Birkel, le voyageur antaux et en occidentaux, c'est pour distin-glais Hoskins transporte Méroé sur l'emguer les habitants de la rive orientale du placement d'Assour. Les anciennes villes Nil d'avec ceux de la rive occidentale. du pays étaient ruinées déjà du temps Le nom d'Éthiopie demeura définitive- des empereurs romains; les Nubiens, ment aux pays aujourd'hui appelés Nuou plutôt Nubes (Nuba), étaient les bie, Abyssinie, Adel, Magadoxo, Brava, ancêtres des Bérèbes d'aujourd'hui ; ils Melinde, enfin à toutes les contrées de habitaient les déserts à l'ouest de Méroé. l'est de l'Afrique, depuis les cataractes du Les Blemmyes ( voy. ), qui habitaient à Nil jusqu'au cap Delgado. l'est, n'ont pas dû avoir beaucoup de reLes Grecs donnaient aux tribus qui lations avec les autres peuples, puisqu'on les habitaient des noms tirés pour la croyait, et Pline le répète, que c'étaient plupart des habitudes de ces Barba- des hommes sans tête, ayant les yeux et res, noms qui vraisemblablement sont la bouche au milieu de la poitrine. Au sud toujours restés inconnus aux indigènes. de Méroé, dans l'Abyssinie actuelle, deEn réservant le nom d'Éthiopiens prin- meuraient les Sembrites, descendants cipalement aux habitants du royaume des émigrés de la caste guerrière d'Éde Méroé, sur le Nil, on plaçait au nord-gypte, qui avaient occupé le pays sous est de cet état les Blemmyes, et à l'ouest le règne de Psammétique. Ils furent subles Nubiens; au sud habitaient les Sem-jugués par Évergète. Ils eurent plusieurs brites dans le Tenesis, et après ceux-ci venaient, encore plus au sud, et près de l'Océan, les Macrobiens. Voilà pour l'intérieur. Sur la côte, on plaçait, en commençant au nord, les Troglodites, puis les Ichthyophages et les Créophages, habitants de la côte des épices et des aromates. Nous dirons quelques mots de chacune de ces différentes parties de l'ancienne Éthiopie.

Le royaume de Méroé, baigné par les eaux du Nil et de l'Astaboras, avait pour capitale une ville fondée ou fortifiée par | Cambyse; il produisait de l'or, des pierres fines et du sel*; ses forêts étaient infestées

(*) On peut consulter sur l'importance commerciale de Méroé, dont les prêtres entretenaient des relations suivies avec ceux de The

bes, sur celle d'Axum et de quelques villes de l'Ethiopie, les Idées de Heeren, la Géographie de Ch. Ritter, et un autre ouvrage allemand du général Rubi de Lilienstern, Representations graphi ques ayant trait à la plus ancienne histoire de l'Ethiopie et de l'Égypte, Berlin, 1827, le texte in-8°, les planches in-fal.

S.

reines du nom de Candace (voy.). Leur capitale, Sembobitis, était à vingt journées

au sud de Méroé : on trouvait 13 autres villes sur le Nil entre les deux rési

dences royales. Axum (voy.), une de leurs grandes villes, était orné d'obélisques et de sculptures dans le goût égyptien. On ne savait rien de diverses tribus pauvres et sauvages du voisinage de ces contrées, telles que les Éléphantophages, les Struthiophages, les Ophiophages, etc., si ce n'est qu'elles mangeaient, comme leur nom l'indique, des éléphants, des autruches, des serpents ou des productions végétales. Dans quelques-unes de ces tribus on dévorait même des hommes. Les Troglodites (voy.), qui s'étendaient deRouge jusqu'à Babelmandeb, habitaient puis la frontière d'Égypte sur la mer des grottes dans la saison pluvieuse; ils étaient du reste nomades, domptaient des éléphants et obéissaient à divers petits rois. Sur leur côte était situé le port d'Adulé (var.), fondé par des

émigrés égyptiens, et d'où les Éthio- sour s'élèvent des groupes de pyrapiens exportaient pour l'Égypte de l'i-mides avec des avenues de colonnes couvoire, de la corne de rhinocéros, de l'é- vertes de sculptures et d'hieroglyphes, caille de tortue, de la myrrhe,des esclaves mais on n'y peut reconnaitre que des et des singes. Le long de la côte de l'en-imitations faibles et mesquines des macens et des aromates, où se trouvaient jestueuses pyramides d'Égypte. Heeren les Ichthyophages, les Créophages et les fait valoir les routes commerciales que Chélonophages ou mangeurs de poissons, parcouraient les caravanes éthiopiennes ; de viande et de tortue, il y avait les ports mais ces routes n'ont été pratiquées que d'Abulitès et de Mossylon, où l'on em- peu de temps avant l'époque des Ptolébarquait les aromates. Enfin on plaçait mées. Il ne parait pas du reste que Mévaguement au sud, jusqu'à l'extrémité de roé ait fait un grand commerce régulier T'Afrique, les Macrobiens, sur lesquels les avec la mer Rouge*. marins faisaient beaucoup de contes qui out été recueillis par les auteurs anciens, notamment par Diodore et par Pline. On disait que c'étaient des hommes qui viFaient 120 à 150 ans, qu'ils avaient l'or en abondance, qu'ils adoraient le soleil et qu'ils habitaient de belles prairies arrosées par des sources chaudes et froides.

Au ive siècle, le christianisine fut introduit dans les contrées attribuées aux anciens Éthiopiens aussi continua-t-on pendant tout le moyen-âge de désigner sous le nom d'Église éthiopienne les chrétiens et le clergé de l'Abyssinie. Voy. église d'ABYSSINIE. D-G.

ÉTHIOPIENNES ( langue et liTTERATURE). La langue de l'ancienne Éthiopie (voy. l'article précédent), qui, depuis le XIVe siècle, n'existe plus guère que dans les monuments écrits, appartient aux dialectes sémitiques et présente la plus grande affinité avec la langue des Arabes, peuple dont les Éthiopiens sembleraient tirer leur origine. Les Hébreux confondaient déjà sous le nom générique de Kousch, ordinairement traduit par Éthiopie, les tribus de l'Arabie et de l'Afrique établies aujourd'hui dans l'Abyssinie; et dans la célèbre généalogie des peuples (Gen. X, 7) on fait descendre de Kousch, comme d'une souche commune, des peuplades disséminées sur différents points de l'Afrique et de l'Arabie méridionale. L'origine asiatique des Abyssins paraît d'ailleurs démontrée par l'analogie de leur constitution physique avec celle des Arabes et par les vestiges d'un même culte. Le nom de Habasch (réunion d'hommes de plusieurs tribus) que les Arabes donnent aux Abyssiniens, et les dénominations de gees (émigration) ou de medra Agasgan (pays des émigrés ou pays des hommes libres), par lesquelles le peu

Nous ne devons pas omettre qu'Eusèbe et Philostrate assurent que les Éthiopiens primitifs avaient émigré des contrées de l'Indus. Cependant la langue ethiopienne, dont il sera parlé dans l'article suivant, ne semble pas confirmer une telle hypothèse. Quelques savants croient que les arts de la civilisation ont été très anciennement portés à un haut degré en Éthiopie, et que de là ils ont été répandus, par le moyen du Nil, dans l'Égypte. Diodore de Sicile assure, en effet, que les hieroglyphes ont été transmis par les Éthiopiens aux prêtres de ce pays; mais ce qui reste des monuments éthiopiens ne donne pas une haute idée de l'état des arts à une époque très reculée, et les temples d'architecture vraiment éthiopienne ne datent que du vIII ou vII° siècle avant notre ère; époque à laquelle l'art chez les Égyptiens était déjà en décadence. Les six temples éthiopiens dont on voit les ruines à Jabel-el - Birkel, ont été élevés sur les débris d'anciens temples égyptiens. Les constructions qu'on voit à Ouady - et - Owataib, à Britnaga, à Jebel-Kalafaat, ne sont que de l'époque des Ptolémées. Auprès d'As-ple désigne son empire, viennent à l'ap

(Voir Fourmont, De l'origine et de l'antiquitée qu'à une époque incertaine et repui de l'opinion généralement accrédides Ethiopiens; Heeren, Idées sur le commerce des anciens; et Hoskins, Travels in Ethiopia, above the second cataract of the Nile, Londres, 1835.

(*) Au sujet de cette discussion, on peut con, sulter l'Edinburgh Review, octobre 1835,

culée une colonie arabe, composée de | bera, 4° agbara, 5° agabara, 6o tagadivers éléments, a dû s'établir de l'autre bera, 7° tagabbara, 8° tagaběra; 9o, la côté du golfe Arabique. préfixe an, et 10° la préfixe est. Outre le futur, le verbe éthiopien offre un mode particulier qu'on peut regarder comme une modification du futur figuré des Arabes et des Hébreux. Les participes des autres langues sémitiques ne sont pour l'éthiopien que des adjectifs verbaux. Le duel n'a pas de forme particulière, ni pour les noms, ni pour les verbes. Le pluriel se forme de deux manières, ou par les affixes telles que án, ât, et par diverses flexions de la racine (pluralis fractus). Relativement au genre des noms, l'usage varie d'une manière fort arbitraire. Les cas sont exprimés ou par un changement de voyelle ou par des prépositions. Les noms de nombre ont les deux genres, mais c'est ordinairement le féminin qui prédomine.

Quoique privés de documents sur les premières destinées de ce dialecte arabe, nous pouvons cependant présumer que, même avant l'introduction du christianisme en Arabie, il avait pris un certain développement littéraire, s'il nous est permis d'en juger par le rôle important que l'Éthiopie joua du temps d'Isaïe, où un conquérant célèbre, nommé par lui Tirhaka et par Strabon (XV, p. 472) Tearko, osa se mesurer avec la puissante Assyrie. Au xiv siècle, la langue amharique remplaça en grande partie la langue éthiopienne. Aujourd'hui la première est généralement parlée, tandis que l'autre, comprise seulement par les lettres du pays, par le roi, les conseillers, les ecclésiastiques et les moines, n'est employée que dans le culte divin, dans les lettres et dans les actes publics.

L'alphabet de cette ancienne langue éthiopienne se compose de 26 caractères: s'il s'écarte de l'ordre adopté dans les alphabets sémitiques pour s'attacher jusqu'à un certain point à la ressemblance des figures, il reste cependant toujours fidèle à son origine. Ainsi que dans l'écriture samaritaine et phénicienne, les caractères sont espacés et les mots sont séparés par des points. La langue éthiopienne a sept voyelles: a ou æ, u, i, ā, ē, ō, è, et quelques diphthongues formées par l'addition de l'u à certaines lettres palatales et gutturales, telles que guà, gue, gui, kuà, kuẻ, kuì. Comme les écritures cunéiforme et hiéroglyphique, celle des Éthiopiens, en opposition avec le système sémitique, se trace de gauche à droite.

La littérature éthiopienne, telle qu'elle est venue jusqu'à nous, ne renferme guère que des ouvrages religieux ou liturgiques. A leur tête il faut placer une version complète de l'Ancien et du Nouveau-Testament, puisée, à ce qu'il paraît, presque en entier dans celle d'Alexandrie, et apportée vraisemblablement par les premiers missionnaires chrétiens. Les Juifs éthiopiens, qui ne savent rien du Talmud, ne connaissent l'Ancien - Testament que dans cette version. L'AncienTestament y est divisé en quatre parties: 1° la Loi ou l'Octateuque, 2° les Rois, 3o Salomon, 4o les Prophètes. Le Nouveau-Testament se divise également en quatre parties: 1° l'Évangile, 2° les Actes, 3° saint Paul, 4° l'Apôtre. Indépendamment des livres dits apocryphes de nos Bibles, le canon de l'Église éthiopienne a encore adopté plusieurs autres écrits de l'Église primitive. C'est ainsi que Bruce trouva dans leur canon de

Quant aux racines et aux formes grammaticales, la langue éthiopienne se rat-l'Ancien - Testament le livre d'Henoch, tache plus particulièrement à l'arabe; placé immédiatement après celui de Job*. mais moins riche et moins cultivée, elle Les Éthiopiens rangent souvent encore en diffère sous plusieurs rapports et se dans le Nouveau - Testament un livre rapproche davantage des autres dialectes qu'ils appellent Senodas ou synode (Gsémitiques. Les conjugaisons éthiopien-odos) composé de canons et des constines, admises au nombre de 10 par Ludolf, répondent le plusa celles des Arabes pour la forme et la signification; on les nomme: 1° gabera, 2o gabbara, 3o gå

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(*) Feu M. Silvestre de Sacy a donné une traduction latine d'une partie du manuscrit de Paris dans la Notice du livre d'Henoch. Voir Mil

lin, Magasin encyclopédique, 1800.

tutions pseudoclémentines ou aposto- | ont un dictionnaire appelé sausau, en

liques (voy. ces mots). Reconnaissant i ces écrits la même autorité qu'aux autres livres apostoliques, ils se défendirent d'adopter, au gré des Jésuites, un rite contraire à ces canons. Le Vatican possède un manuscrit du synode, qui a été donné par l'empereur éthiopien ZeraLakoub, en 1440, aux moines de Jérusalem, et apporté à Rome en 1646. Les Éthiopiens possèdent en outre une liturgie (Kanon-Kedaso, canon de la sainte-mère), imprimée dans l'édition romaine du Nouveau-Testament, plusieurs martyrologes, et un ouvrage encore inédit, à la fois symbolique et dogmatique, intitulé: Haimanota-Abau (croyance des Pères de l'Église). On rencontre surtout dans nos bibliothèques d'Europe un manuscrit ayant trait à la magie et intitulé Zalota Rekt (precatio magica), qui contient de prétendus discours de la sainte Vierge adressés à Jésus-Christ.

Quelques-uns de leurs ouvrages ont un certain rhythme irrégulier. Ils n'observent pas de mesure, mais ordinairement trois ou cinq lignes rimées forment, comme dans le Koran, une strophe. La rime ne porte souvent que sur la dernière consonne, telle que sis, tos; as, gus.

latin scala; mais on n'y trouve que les mots difficiles, et encore les explique-t-on souvent d'une manière fausse et incorrecte. Les bibliothèques du Vatican, de Paris, d'Oxford et de Berlin possèdent des manuscrits éthiopiens.

C'est Jean Potken, doyen de Cologne, qui, s'étant lié à Rome, pendant le séjour qu'il y fit, avec des Éthiopiens, donna à l'Europe les premières notions sur leur langue, en imprimant avec des caractères fondus exprès les psaumes en éthiopien. Lorsqu'on eut imprimé aussi le Nouveau-Testament, Marianus Victorius de Reate publia Institutiones linguæ Chaldeæ seu Ethiopica (Rom. Propag., 1548, 1552, 1630, in-8°), ouvrage plein d'erreurs qui ne fut d'aucune utilité; mais la grammaire et le dictionnaire de J. Wemmers, carme d'Anvers, édités à Rome en 1638, format in-8°, ne sont pas sans mérite. Joseph Scaliger composa aussi une grammaire éthiopienne, mais elle ne vit pas le jour. Job Ludolf, conseiller privé du duc de Saxe-Gotha, laissa loin derrière lui tous ses devanciers et ne fut pas égalé par ses successeurs. Une mission de la reine Christine l'ayant conduit à Rome, il y fit la connaissance du savant Abyssin Abba Gregorius, exilé de son pays comme partisan des Jésuites. Celuici instruisit Ludolf de son mieux dans sa langue, et le suivit même en Allemagne, où il passa quelque temps, en 1657, à Friedenstein, près de Gotha. Après de longues et consciencieuses études, Ludolf publia successivement: 1o Grammatica Ethiopica, ed. Wansleben, Londres, 1661, in-4o; 2o éd., publiée aux frais de l'auteur, Francf., 1702, in-fol.; 2° Lexicon Ethiopicum, ed. WansleLes Éthiopiens, à l'imitation des Hé-ben, 1661, in-4o, 2o éd., Francf., breux, des Arabes et de la reine de Saba, qu'ils appellent l'aïeule de leurs rois, aiment beaucoup les proverbes et les énigmes: Théodore Petræus et Ludolf nous en ont fait connaitre plusieurs. Il y a dans toutes leurs lettres missives une croix qui renferme dans les quatre coins les quatre lettres du mot Jésu, pour indiquer qu'elles ont été écrites par des chrétiens.

La littérature profane des Éthiopiens a peu d'importance. Leurs lois ne se conservent que par la tradition; nous n'avons qu'une connaissance très imparfaite de leurs ouvrages historiques. Bruce cite, pour leur histoire la plus ancienne, la Chronique d'Axum, qu'ils regardent eux-mêmes, après la Bible, comme leur livre le plus précieux. Le même voyageur mentionne avec éloge les Annales d'Abyssinie.

La grammaire éthiopienne n'a point été étudiée dans le pays; cependant ils

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1699, in-fol.; 3o Historia Ethiopica, Francfort, 1681, in-fol., et Commentarius ad Historiam Ethiopicam, 1691, aussi in fol. Les petites grammaires des langues arabe et éthiopienne d'Otho et de Hasse (Iéna, 1793, in-8°), ainsi que la partie éthiopienne du Lexicon heptaglotton de Castelli, ont été puisées dans les ouvrages de Ludolf.

Parmi les écrits modernes les plus remarquables publiés dans cette langue en

Europe, nous devons citer: Dottrina cris- | pire. Hérode-le-Grand eut cette dignité tiana composta dal Rob. Bellarmino, tradotta in lingua Ethiopica,Rom.,1786, in-4°; cette traduction était due à un jeune Éthiopien, Tob. G. Ghrbazger de Cancam, qui, nommé évêque d'Adulé (voy.) en 1784, retourna dans son pays; puis Alphabetum Ethiopicum, s. Ghees et Amharicum, cum orat. domin., salut. angelica, symbolo fidei, præceptis Decalogi et initio Evangel. Joannis; Rome, 1789, in-8°*.

avant d'être reconnu comme roi; elle était donc inférieure à ce dernier titré. Les termes d'ethnarqué et de tétrarque ne sont pas synonymes pour quiconque connait le partage du royaume d'Hérode fait par Auguste. Celui-ci déclara Árchélaüs, non pas héritier du royaume de son père, mais seulement ethnarque ou prince de la nation des Juifs; et il lui donna, sous cette dénomination, la Judée, l'Idumee et la Samarie, ce qui formait la moitié du royaume d'Hérode-le-Grand. Il attribua à Antipas la Galilée et la Pérée, ou les pays au-delà du Jourdain; et à Philippe, l'Iturée, la Trachonite et la Batanée. Ces deux princes, n'ayant chacun que le quart des états de leur père, furent nommés tétrarques, et leur portion tetrarchie.

A. S-R. ETHNOGRAPHIE. Ce nom de la science des peuples considérés en euxmêmes et en faisant abstraction des formes politiques qu'ils ont adoptées, est dérivé de deux mots grecs Ovos, peu

ÉTHIQUE (d'os, mœurs, coutume), science des mœurs, et par suite science des principes qui doivent servir de règle à nos actions (voy. MORALE). Autrefois le mot éthique s'employait dans les écoles de philosophie plus fréquemment que celui de morale, qui ne présentait pas un sens complet; car sous moralis il fallait sous-entendre disciplina, et l'on disait dans la même acception disciplina morum. Mais, dans les langues modernes, morale est devenu un substantif comme le mot éthique, si familier à Aristote et à Cicéron, et presque tombé en désué-ple, et ypúpw, j'écris, je décris. Entude aujourd'hui, si ce n'est dans quelques écoles allemandes contemporaines qui lui assignent la signification spéciale de théorie des lois qui reposent sur la conscience de l'homme, par opposition à celles qui se fondent sur la volonté du législateur et qui constituent le droit. X. ETHNARQUE. Ce mot est formé du grec 2005, nation, et ¿pyn, commande-tellectuelle et morale, leur langue et leur ment il signifierait donc, dans son acception étymologique, chef d'une nation, et exprimerait de la manière la plus complète l'autorité donnée au chef d'une nation indépendante; mais dans les rares occasions où il se trouve historiquement employé, il n'a point ce sens étendu. En effet, il désigne le pouvoir donné à quelques princes juifs par les empereurs romains, sous l'entière dépendance de l'em-tiples, cherche encore à en déterminer

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visagée comme science géographique, l'ethnographie examine spécialement la nature des habitants d'un pays, leur conformation physique, leurs caractères extérieurs particuliers, leur genre de vie, et notamment leur manière de se nourrir, de se vêtir, de se loger; puis leurs mœurs et usages, leur culture in

religion. Dans plusieurs grandes villes de l'Europe, des musées ethnographiques favorisent singulièrement cette étude. Mais l'ethnographie joue aussi un grand rôle dans l'histoire: c'est par elle qu'on distingue les races et les familles de peuples, leurs rapports et leurs filiations; c'est elle qui, après les migrations les plus lointaines et les mélanges les plus mul

l'origine ou le dernier point de départ. Ainsi l'ethnographie européenne envisagera successivement les peuples ibères ou basques qui, avec les Pélasges, les Ioniens, les Hellenes, paraissent être les plus anciens des habitants actuels de notre partie du monde; puis les peuples celtiques, galliques ou kimriques, ceux d'origine romane, les peuples germaniques, slavons,

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