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présence et en mesurer la force élasti- | ment attaquer le verre ou la porcelaine. que, en opérant avec un tube barométrique courbe et refroidi à sa partie fermée. Voy. VAPEUR.

On évapore toutes les dissolutions dont on veut obtenir sous forme solide les substances qu'elles contiennent; on évapore aussi les dissolutions très étendues d'où l'on doit précipiter quelques substances, parce que le précipité se rassemble plus difficilement dans une masse considérable de liquide que dans une petite. L'évaporation se fait soit à l'air libre, avec ou sans le concours de la chaleur appliquée au liquide qu'on veut évaporer, soit dans un espace clos avec ou sans l'accès de l'air.

L'évaporation à l'air libre s'exécute dans des vases ouverts et plats appelés capsules, qui peuvent être en métal, en verre ou en porcelaine. Les métaux qu'on emploie pour cela sont le platine, l'argent, l'étain, le plomb et le cuivre. Les capsules en platine sont les meilleures; elles sont surtout nécessaires quand on évapore des dissolutions contenant un acide libre; cependant il faut se rappeler à cet égard qu'on ne doit pas s'en servir pour évaporer de l'eau régale, ni en général dans les cas où il y a possibilité d'un dégagement de chlore ou de brome, parce que la capsule se trouverait attaquée pendant l'opération, et que le résidu serait mêlé avec un sel de platine. Dans les analyses des minéraux, il est presque indispensable d'exécuter dans une capsule de platine la première opération ou ce qu'on appelle la réduction en gelée; car dans le verre on risque de manquer l'opération, parce que les capsules de cette nature se brisent presque toujours dès que l'on dessèche la substance, et dans les capmales en porcelaine il est difficile d'enlever la silice qui peut rester adhérente aux parois de la capsule, à cause de sa couleur blanche qui l'empêche d'être distinguée.

Les capsules en argent sont employées avec le plus grand avantage dans toutes les évaporations où la liqueur ne contient aucun acide libre. On s'en sert pour évaporer des dissolutions alcalines, surtout caustiques, qui pourraient facileEncyclop. d. G. d. M. Tome X.

Les capsules d'étain servent rarement; celles de plomb, au contraire, sont d'un grand usage, surtout pour évaporer les dissolutions acides. Les capsules de cuivre prennent le nom de bassines et chaudières, à cause de leurs grandes dimensions. On peut se servir de capsules de verre ou de porcelaine pour évaporer des dissolutions acides on alcalines, pourvu qu'elles ne renferment pas de combinaisons où entre le fluor.

L'évaporation dans un espace clos s'exécute avec les capsules que nous venons d'indiquer de trois manières :

1o Dans le vide; on place la substance sous une cloche de machine pneumatique, on met du chlorure de calcium fondu à côté de la capsule, et l'on fait le vide lentement.

2o Dans l'air sec; on enferme la capsule dans un endroit fermé et où se trouve une substance très avide d'eau.

3o Enfin on fait intervenir la chaleur; dans une enceinte fermée dans laquelle se trouve la substance, on dirige un courant de gaz très sec qui s'échappe après s'être chargé d'humidité par une ouverture qui est disposée uniquement pour cet usage.

A-É.

ÉVASION. C'est le fait d'un inculpé, d'un accusé ou d'un condamné, qui s'échappe des mains de ceux qui le détenaient ou de la maison où il était renfermé.

La loi française, dans tous les cas où une évasion de détenu a lieu, punit ceux qui étaient chargés de la garde ou de la conduite du détenu, et même ceux qui, n'étant pas chargés de ce soin, auraient procuré ou facilité son évasion (Code pénal, art. 237 et suivants). Quant au détenu qui recouvre furtivement sa liberté, aucune peine ne vient le frapper, à moins que son évasion n'ait été tentée ou consommée par bris de prison ou par violence. Dans ce cas, il est condamné à un emprisonnement de six mois à un an. Mais il n'y aurait pas délit d'évasion par bris de prison, dans le sens du Code pénal, si la maison d'où le détenu s'est évadé n'était pas légalement désignée pour servir de prison. En outre, comme le fait remarquer Carnot, la peine, même

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dans le cas de bris de prison ou de vio-, lence, n'est encourue qu'autant que la détention est légale, c'est-à-dire ordonnée conformément à la loi, et abstraction faite de la culpabilité ou de l'innocence du détenu.

D'après les Etablissements de saint Louis (liv. I, chap. 83), le prisonnier qui s'évadait lorsqu'il était détenu pour souspeçon de murtre ou de larrecin, ou d'aucun grand meffet, devait être réputé coupable du crime et condamné à être pendu. Cette disposition était empruntée à la loi 1 ff. de effractoribus. E. R.

ÈVE, en hébreu 1, celle qui donne la vie, traduit par les Septante Zón, est le nom qu'Adam (voy.) donna à sa femme lorsqu'elle eut enfanté son premier né; car elle devait être la mère de tous les vivants (Gen., III, 20).

ruines de Thèbes, et qui représente un arbre vert sous lequel est assis un homme acceptant une petite figue couverte de signes hiéroglyphiques que lui présente une femme. Seulement au lieu du serpent on voit une espèce de prêtre près de l'arbre.Au reste, les traditions de presque tous les peuples nous offrent des traces de ce mythe, et il ne faudrait pas une érudition profonde pour le retrouver dans la mythologie des Grecs et des Romains. Le jardin des Hespérides garde par un dragon n'a-t-il pas effectivement quelque analogie avec le paradis et son serpent? Voy. ÉDEN.

Eve se laissa tenter : elle mangea du fruit défendu, et engagea ou même força, selon le Talmud, son mari à en goûter également. Les rabbins ont dit qu'Eve était elle-même le fruit défendu; mais nous n'avons garde de répéter tout ce qu'ils ont écrit sur ce sujet.

Condamnée, pour punition de sa désobéissance, à enfanter avec douleur, elle donna le jour à plusieurs fils et filles, et

n'y a rien d'impossible à cela, s'il est vrai qu'Adam en ait vécu 930. E. H-G.

ÉVENTAIL, petit instrument dont les femmes se servent pour agiter l'air (éventer) et se rafraîchir le visage. Tout le monde connaît la forme et le maniement de l'éventail; mais ce qui est moins connu, c'est son origine, le détail de sa fabrication et son importance dans le commerce européen.

On trouve dans la Genèse deux versions différentes sur la création de la femme. Selon le premier chapitre, Dieu créa l'homme måle et femelle. Le troisième chapitre nous raconte au contraire que Dieu forma la femme d'une côte d'Amourut, dit-on, à l'âge de 940 ans. Il dam. Elle était si belle, d'après le Talmud, que le prince des anges, le séraphin Sammaël,en devint amoureux et prit pour la séduire la forme d'un monstrueux serpent. Singulière métamorphose pour plaire! Il n'en réussit pas moins auprès d'Ève, et de leurs liaisons naquit Cain. D'autres rabbins veulent que le vieux serpent, comme les Juifs appellent Sammaël, ait été jaloux de la beauté d'Adam et se soit décidé à le perdre, uni- La question d'origine, essentiellement quement par envie. L'auteur de la Ge- controversée, n'est aujourd'hui qu'une nèse ne nous apprend pas si le serpent affaire assez minime de curiosité. Qu'il qui joue le principal rôle dans son his- ait passé d'Égypte en Grèce ou qu'il ait toire était un serpent naturel ou le dé- été inventé par la fille d'un mandarin de la mon caché sous cette forme. Il est per- Chine où l'on s'obstine sans trop de fonmis cependant de s'arrêter à cette der- dement à croire qu'il naquit, cela est peu pière supposition, puisque l'on retrouve important à savoir. Il paraît plus que proce mythe répandu dans toute la Haute-bable que, fabriqué de matières et sous Asie depuis les temps les plus reculés. des formes différentes peut-être, il dut Nous lisons en effet dans le Zend-Avesta être employé dès le même temps dans les que Ahrimane, le génie du mal, se chan- diverses contrées où une chaleur excessigea en serpent pour séduire les proto-ve rend si agréable le souffle du zéphyr. plastes (v.). Il paraît même que cette tra- Des feuilles d'arbres, des plumes dition n'était pas inconnue en Égypte où seaux, durent être les premiers éventails; Moise avait peut-être appris à la connai- et nous savons par les auteurs grecs et tre. C'est ce que tendrait à faire croire latins que les dépouilles du paon étaient au moins un hieroglyphe trouvé dans les employées par les dames de l'antiquité

d'oi

pour ramener un peu de fraicheur sur leurs visages haletants. Peut-être n'est-il pas tout-à-fait indigne de remarque que ces matériaux primitifs fournissaient eux-mêmes la forme qui est restée depuis à l'éventail.

Si nous laissons l'ère mythologique de l'éventail et si nous voulons savoir l'époque de son introduction en France, nous arrivons de prime-saut au xvi° siècle, où des parfumeurs italiens venus à la suite de Catherine de Médicis en introduisirent l'usage à la cour sous le nom d'essentoir, qu'il perdit cent ans plus tard pour prendre celui qu'il a gardé jusqu'à se jour. A la même époque, cette mode passait en Angleterre, et il est question dans l'histoire d'un magnifique éventail offert à Élisabeth. La mode s'en soutint en France sous les successeurs de Henri III, et sous Louis XIV elle avait même pris assez d'empire pour que ce prince, par son édit de 1673, constituât en corps de jurande les maîtres éventaillistes de Paris. Alors l'éventail était une partie indispensable de la toilette d'une femme, et cela devait être dans une semblable Cour. Quoi de plus commode en effet que ce gracieux rempart derrière lequel on pouvait, sans manquer aux lois toutespuissantes de l'étiquette, rire, bailler et rangir à son aise, et quel parti n'en pouvait-on pas tirer? Toutefois les mains qui l'agitaient n'en connaissaient pas toujours toutes les précieuses ressources; car les façons d'en user se comptaient par centaines, et l'on eût pu faire l'Art de se servir d'un éventail, comme on a fait de nos jours l'Art de mettre sa cravate. Depuis, l'éventail a perdu de son caractère obligatoire sans néanmoins passer de mode. Le goût s'en est même réveillé parfois avec une sorte de fureur, jusque-là qu'en 1828 on vit les hommes eux-mêmes le

porter.

L'éventail ne s'est pas toujours et partout manœuvré exclusivement de la manière usitée aujourd'hui. Chez les anciens, au moyen-âge, et encore maintenant chez les Orientaux, le soin d'agiter l'air pour se rafraichir le corps était et demeure confié à des esclaves. Il y a telle cérémonie publique où le pape se fait éventer, tomme jadis les prêtres grecs, pendant

la messe, et les bras d'un seul homme ne suffisent pas toujours à faire mouvoir ces vastes éventails. En Espagne et aux colonies, ce sont parfois d'immenses appareils suspendus au plafond et que l'on met en mouvement avec le pied, à l'aide d'un mécanisme analogue à celui qui fait agir le soufflet d'une forge,

Le moindre éventail, avant d'être terminé, ne passe pas par moins de quinze mains; quinze mains pour terminer un petit meuble composé de deux feuilles de papier, de peau ou d'étoffe collées l'une sur l'autre et appliquées sur une douzaine de petites flèches de bois, et qui se vend quelquefois à vil prix! Voici comment on procède. Après avoir superposé les deux feuilles coupées en tiers de cercle, on leur imprime des plis ineffaçables faits au moyen d'un moule composé de deux feuilles de papier très fort pliées d'avance et dans lesquelles on les serre avec un mandrin où sont creusés des rayons dans lesquels on fait entrer les feuilles avec un couteau émoussé. Il s'agit ensuite d'introduire les petites flèches de bois qui doivent soutenir l'éventail dans toute sa hauteur, et qui ne sont autre chose que la prolongation de la partie qui se tient dans la main. Cela s'opère en préparant le passage avec une sonde de cuivre; puis on réunit tous les brins, dont le nombre, toujours égal à celui des plis, varie de 12 à 24, par une rivure. Mais ce n'est là qu'une partie de la fabrication; car il a fallu avant que les bois fussent débités, façonnés, polis, découpés, gravés, dorés; que les feuilles fussent imprimées, coloriées, peintes; et il faudra encore qu'en sortant de chez la monteuse le tout soit bordé et visité, ce qui se fait par autant de mains différentes. Les feuilles se font à Paris. Quant à ces petites flèches que l'on appelle bois, quoiqu'elles soient souvent d'autre matière, de nacre, d'ivoire, d'écaille ou de corne, c'est l'industrie presque exclusive de certaines communes des départements de l'Oise; cette industrie donne peut-être du pain à mille individus des deux sexes auxquels l'art de la gravure, de l'incrustation et de la découpure est aussi familier qu'aux plus habiles en ce genre à Paris. La fabrication et la déco

ration des éventails n'est pas toujours abandonnée à de si modestes ouvriers. Dans le siècle dernier, d'habiles artistes en orfévrerie, en ciselure, y ont consacré leurs talents, et les Wateau, les Boucher, les Lebrun même, n'ont pas dédaigné de les enrichir de leurs peintures. Ces éventails, que les grands seigneurs payaient jadis au poids de l'or, sont encore fort recherchés aujourd'hui que la mode a ramené le goût de cette époque. Deux artistes d'un grand mérite, MM. Boulanger et C. Roqueplan, ont dernièrement réuni leurs pinceaux pour décorer une magnifique collection d'éventails contenue dans la corbeille de Mme la princesse Hélène, aujourd'hui duchesse d'Orléans.

Il se fait aussi des éventails dont toutes les flèches, soit de bois, soit de nacre, d'ivoire ou d'autre matière semblable, gravées, ciselées, incrustées ou peintes, se réunissent vers le haut par un ruban.

L'importance du commerce des éventails chez nous est déjà ancienne, et les marchands français qui ne tiraient de la Chine, de l'Italie ou de l'Espagne que quelques objets exceptionnels d'art ou de fantaisie, réalisaient déjà sur cet article des bénéfices considérables, alors même que l'Angleterre, l'Espagne et la Hollande étaient les intermédiaires obligés de l'exportation dans les deux Amériques. Aujourd'hui, ce commerce est concentré à Paris entre une quinzaine de maisons: chacune d'elles exploite un genre particulier, et l'on en cite qui ne font pas moins de 300,000 fr. d'affaires. La consommation intérieure est de deux vingtièmes environ de la vente totale, qui est elle-même de deux ou trois millions. Le reste s'exporte en payant à la sortie un droit modique de 60 centimes par mille francs. L'Italie nous en prend beaucoup et ne perçoit que des droits modérés. Depuis 1823, l'Espagne a frappé ces produits d'un droit exorbitant; mais les principaux débouchés sont le Mexique, le Brésil, la Havane, le Chili, le Pérou et les ÉtatsUnis. Quant aux Indes-Orientales, les Chinois y ont la préférence; cependant leurs éventails sont moins gracieux et plus chers que les nôtres. Comme dans tous les objets de fantaisie, la solidité est ce que l'acheteur considère le moins dans un

éventail; ce qu'il recherche, c'est le bas prix et l'élégance: aussi la principale étude du fabricant doit être celle du goût des contrées avec lesquelles il trafique. V. R. ÉVENTRATION, voy. HERNIE.

EVENTS. Dans tous les vertébrés aériens, les narines sont la route principale, et même souvent unique, par laquelle l'air parvient à la glotte, et de là aux poumons. C'est aussi la route de l'air expiré. Pour que ce double mécanisme subsistât dans les cétacés, animaux condamnés à ne jamais sortir des eaux (ce que peuvent encore faire les phoques et les morses), il fallait que la construction des narines y reçût plusieurs modifications importantes. La première de ces modifications est le redressement de l'axe de ces conduits vers le point culminant de la tête. Par là, sans déranger sa ligne de conduite en poursuivant la proie ou en fuyant un ennemi, l'animal peut respirer aussi souvent qu'il est nécessaire, ses narines s'élevant an-dessus des flots et sa bouche restant dans la profondeur pour avaler ou pour se défendre. Mais en s'ouvrant et se fermant sous l'eau, la bouche est envahie par un grand volume de liquide, qui ne pourrait sans inconvénient parvenir dans l'estomac. Il fallait donc que cette eau fût expulsée. Ce sont les narines qui, moyennant quelques modifications, servent à l'accomplissement de cette opération. L'œsophage, arrivé à la hauteur du larynx, se partage en quelque sorte en deux conduits, dont l'un se continue dans la bouche, et dont l'autre remonte dans le nez au-dessous du larynx, qui, sous forme de pyramide, s'élève entre la partie postérieure des fosses nasales. Les ouvertures supérieures des narines sont fermées par une valvule charnue qui ne se laisse ouvrir que par un effort dirigé de bas en haut. Au-dessus des narines se trouvent de grandes poches latérales communiquant au dehors par une fente étroite en forme d'arc. Des fibres charnues très fortes peuvent comprimer de toutes parts ces espèces de réservoirs momentanés. Lorsque la bouche est remplie d'eau, la langue et les mâchoires se meuvent comme pour la déglutition; mais le pharynx se ferme et fait refluer

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l'eau par le canal œsophagien inférieur | étaient mal définis; car souvent un évêan larynx. La valvule qui ferme supé-ché comprenait une immense étendue de rieurement les narines s'ouvre, et l'eau pays, et souvent il était restreint dans parvient dans les poches situées au-des- d'étroites limites. De simples évêques, sus. Là elle peut séjourner jusqu'à ce pour se créer une sorte de suprématie, que l'animal veuille la projeter. Alors, divisaient leurs diocèses entre des coopéfixant la valvule pour empêcher l'eau de rateurs qui prenaient aussi le titre d'éredescendre, il comprime les poches la- vêques, quoiqu'ils n'eussent sous leur jutérales au moyen de l'appareil muscu- ridiction que des églises d'une médiocre laire qui y est adapté, et fait sortir l'eau importance. Aussi voyons-nous le conpar la fente extérieure avec une vitesse cile de Laodicée obligé de défendre d'ériet une hauteur variables. ger des évêchés dans de simples villages. Le concile de Sardique attribua le droit d'érection au concile provincial, sauf la confirmation du pape. Dès le x11° siècle, ce droit était regardé comme exclusive

Il existe aussi des évents chez les raies et chez plusieurs synales, mais leur mécanisme est très différent de celui de l'évent des cétacés. Ils semblent relatifs seulement à l'introduction de l'eau, lors-ment réservé au Saint-Siége. Toutefois, que la bouche, remplie par une proie considérable, ne pourrait donner passage au liquide qui va aux branchies (voy. ce mot).

C. L-R.

depuis l'établissement du royaume des Francs, on ne voit pas que les papes aient fait de changements ni d'augmentations considérables dans les évêchés du

royaume de France sans le consentement et la participation des rois; ce principe est devenu une des maximes de nos libertés et franchises gallicanes.

L'élection des évêques par le suffrage des fidèles était consacrée par celui du clergé et des autres évêques de la province, qui imposaient les mains au nouvel élu. Plus tard, outre l'assentiment du clergé, il fallut aussi celui des princes, jaloux avec raison de l'extension qu'avait prise le pouvoir des évêques, et intéressés à choisir des candidats soumis et

ÉVÊQUE, ÉVÈCHÉ, ÉPISCOPAT. Ces mots sont corrélatifs : le second exprime l'étendue de la juridiction du prélat dont le premier constitue le titre, en d'autres termes, son diocèse (voy.); et le troisième, le caractère qui lui est propre, la dignité et les pouvoirs dont il est investi. Le mot évéché, outre sa première acception, s'emploie encore pour désigner les bâtiments qui servent de logement à l'évêque. C'est dans ce sens, par exemple, qu'on a tant parlé de l'archevéché de Paris lors de sa démolition, que les amis de l'ordre et des lois eurent à déplorer le 15 février 1831. S. Lorsque les progrès du christianisme multiplièrent les églises et les pasteurs, le pasteur de l'église la plus importante, ou le plus renommé par ses vertus, devenait, par l'acclamation du peuple assemblé, l'évêque (iniσxoros) du diocèse; c'est-à-dire l'intendant, l'inspecteur (præses, præsul), de toutes les autres églises qui formaient le diocèse (voy. ce mot). Le territoire soumis à la sollicitude de ces premiers pasteurs était aussi peu déterminé que leurs pouvoirs (*) De intoxonio, inspício. On trouve le mot iniakowoc dans le Nouveau-Testament, aux pasSuivant ce concordat, le roi devait ages suivants : Act. XX, 28; Phil. I, 1; 1 Tim. III, nommer un prêtre âgé de 27 ans au 3. Tit. L, 7. Bischoff, biscop, évêque, en sont éga-moins (les canons en exigeaient 30), doclement dérivés. Dans l'Église orientale, on con prend sous la dénomination d'arkhiérei les évê-teur ou licencié en droit, et qui eût touques, les archevêques et les métropolitains. $. tes les autres qualités requises par les

dévoués à leurs intérêts. Jusqu'à Louisle-Débonnaire, sous la première et la seconde race, les rois furent souvent maitres des élections, quoique l'ancienne forme des élections populaires s'observât toujours; depuis ce prince, elles devinrent plus libres. Au x111° siècle, les chapitres cathédraux avaient envahi peu à peu le droit exclusif d'élire l'évêque. Le métropolitain était seulement appelé à confirmer leur choix, et le roi l'approuvait. Les papes voulurent se réserver ce droit de confirmation; mais depuis le concordat de François Ier, ils ne la donnèrent que sur la nomination royale.

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