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l'Anacréou de l'Espagne; il tra- | zélé, qui prit le nom de patriote, par opposition au nom de gallicistes, donné aux partisans de Luzan; mais comme poète il vaut mieux que celui-ci. Son drame de Rachel, tiré de l'histoire de son pays au moyen-âge, et qu'il écrivit pour prouver que la dignité de la tragédie française pouvait se concilier avec les anciennes formes espagnoles, est une œuvre de mérite, quoiqu'elle ne remplisse pas parfaitement le but désiré. Il prouva certes encore mieux le mérite de l'ancienne littérature en publiant son Theá

tot ce poète grec dès l'âge de 15 ans, et suite il l'imita dans des pièces si pleines de grâce et d'élégance, si doucement miprenses, qu'on dirait que tout le gene de son modèle a passé en lui. Sous le règne de Philippe IV, la litténature espagnole commence à pâlir. Ce moment, il est vrai, est celui où Caldéron a fit briller, dans le drame, d'un immense eclat; mais après lui tout s'éclipse, florsque le triste et languissant Charis Il monte sur le trône, il reste à peine à nam qui mérite d'être cité. Le gongo-tre espagnol, collection composée, au risme, ne trouvant plus d'adversaires moins pour les trois quarts, des plus parmi les esprits sages et élevés qui de- beaux ouvrages de Caldéron. mement chaque jour plus rares, se répand dans tous les genres, infecte la pense autant que la poésie, détruit toute rente dans les sentiments, toute justesse, tote precision, toute clarté dans les ders Enfin, au commencement du XVIII secle, un homme d'une instruction étendue et d'un esprit délicat, choqué des perbes continuels contre le bon goût et la raison qui déshonorent les lettres en Espagne, cherche à leur ouvrir d'autres L'instinct de réaction contre ce entreprend de combattre le conduit adopter les principes sévères de la lit-dramatique Moratin, Quintano et Cienterature française. Dans une célèbre fuegos. Ces hommes ont retrouvé de forPoetique, Ignace de Luzan cherche à tes et heureuses inspirations au milieu des atraliser parmi ses compatriotes ces troubles qui, depuis le commencement principes si différents de ceux d'après du siècle, désolent leur patrie. On peut inquels, même à ses époques de gloire, nommer après eux Angel de Saavedra, Fat travaillé le génie espagnol : aussi, duc de Rivas, qui paraît avoir adopté les dans l'examen des poètes de sa patrie, nouvelles idées romantiques; Arriaza, - conduit à critiquer avec une in- Juan Nicasio Gallego, le duc de Frias, feite et une âpreté choquantes des Martinez de la Rosa, Villanueva, don defants auxquels le public enthousiaste J. B. Alonzo, etc.* La prose aussi s'est n'avait jamais songé, ravi qu'il était par relevée : l'historien de l'inquisition LloTeclat des beautés. Ces beautés, il manrente, Capmany, auteur d'une rhétomail a Luzan assez d'imagination et de rique intitulée Philosophie de l'élosement poétique pour les bien appré-quence; Conde, auteur de l'histoire des cer: anssi ne tarda-t-il pas à trouver un Arabes; les écrivains politiques Arguelles, contradicteur. La Huerta (mort en 1797) 'neve contre lui, et, abandonnant les Fristes, qu'il juge avec raison ne pas etre dignes qu'on les défende, il entrepread de venger Caldéron et Lope de Ta des attaques trop vives de Luzan. Un doit convenir qu'il se montra, dans la

Si nous joignons aux noms de la Huerta et de Luzan ceux du fabuliste Yriarte (mort en 1794) et du poète anacréontique Melendez Valdez (mort en 1817), qui tous deux à la vérité ont excellé dans leur genre, nous aurons cité à peu près tout ce que le xviie siècle a fait éclore en Espagne d'écrivains remarquables. Encore Melendez Valdez appartient-il pour le moins autant au XIXe siècle, qui a vu publier une grande partie de ses écrits et pour lequel il a formé trois des meilleurs poètes espagnols contemporains, l'auteur

peque, inferieur à son adversaire, ce quite l'empêcha pas d'avoir un parti

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(*) Dans ces derniers temps, la littérature espa gnole s'est enrichie de bonnes traductions poétiques: on doit à Gonzalez Carvajal la traduction des Psaumes et des autres livres poétiques de l'Ancien-Testament; a Estala, celle d'Aristophane et de Sophocle; à Burgos, celle d'Horace (1820); à

Hermosilla, celle d'Homère (1831); Hermida,

après Escoiquiz (voy.), traduisit Milton, et Gomez Romero les Saisons, d'un autre poète anglais célèbre. S.

ESPAGNOLET (L'), voy. RIBERA. ESPALIERS. On donne ce nom dan les jardins à des arbres taillés de diverse manières et palissés le long d'un mur.

Le but de cette pratique est de pro curer à ces arbres un abri contre les cou rants d'air, d'en obtenir des fruits plu volumineux et d'autant plus savoureux toutes circonstances égales d'ailleurs qu'ils sont exposés, par suite de la réver bération des rayons solaires, à une cha leur plus vive. Toutefois, dans certain cas, cette chaleur, parce qu'elle est ac

rait devenir excessive. Aussi, lorsqu'o veut former des espaliers, importe-tbeaucoup de choisir une exposition fav rable. Les pèchers, sous le climat de Pa ris, se plaisent surtout dans les rumbs l'est et du sud-est; cependant ils vienne bien aussi au midi. Certains poiriers a fectionnent aussi le sud et le levant; il est qui viennent parfaitement à l'ouest même au nord: tels sont par exemple saint-germain, le beurré gris, le beur

Jovellanos, le romancier Telesforo de Trueba Cosio, d'autres que nous pourrions citer encore, attestent que le mouvement des esprits, si puissant aujourd'hui dans toute l'Europe centrale, se fait sentir aussi aux extrémités, et que l'Espagne le sent circuler dans son sein. Cependant, il faut le dire,en poésie comme en prose, si elle admet les innovations, si elle adopte les idées qui surgissent sans cesse du grand foyer des révolutions et des innovations en tout genre, de la France, d'elle-même elle n'innove point, elle ne crée rien. Ses poètes, ses prosa-compagnée d'une éclatante lumière, pour teurs, hommes de talent qui savent apprécier l'harmonie d'un vers et la majesté d'une période, qui connaissent à merveille le mécanisme de leur langue et donnent à leur style des soins excessifs, n'ont point, depuis plus d'un siècle, d'idées qui leur appartiennent en propre, et ne sont que l'écho des poètes et des prosateurs français. Cette littérature si indépendante jadis, et qui même lorsqu'elle revêtit quelques-unes des formes italiennes sut conserver tant d'origina-d'Aremberg, le messire Jean. Dans les d lité et de verve, n'a plus aujourd'hui un trait qui soit énergique et saillant. Mais un si triste effet, dont la cause n'est que trop facile à découvrir dans le déplorable régime auquel l'Espagne fut si longtemps soumise, dans les crises violentes qui ont succédé à l'engourdissement de la servitude, dans le vague et l'indécision où flottent encore aujourd'hui ses destinées, ne peut durer toujours : l'Espagne si favorisée par la nature, l'Espagne qui jadis ne s'est pas montrée moins féconde en écrivains illustres qu'en guerriers et en hommes d'état, ne peut être à jamais frappée de stérilité. Que le repos dans une organisation gouvernementale juste et appropriée à ses instincts, à ses besoins, lui soit enfin accordé, et quelque génie digne des Caldéron, des Cervantes, des Mendoza, viendra peut-être enfin ouvrir pour sa littérature une nouvelle ère de gloire, en même temps que, dans l'ordre politique, naitront des émules aux Ximenès et aux Charles-Quint.* L. L. O. (On peut consulter sur l'histoire et sur l'ensemble de la littérature espagnole, les ouvrages anciens De claris Hispaniæ scriptoribus par S. Isidore, Tolède, 1592, et Mayence, 1605; Bibliotheca hispana vetus et Bibliotheca hispana nova par

partements du centre et du nord, la vig se plaît au sud ; dans ceux du midi, el donne des raisins plus volumineux, p succulents, elle mûrit mieux et pl également ses fruits à l'exposition l'est.

L'élévation des murs doit être propo tionnée à la hauteur végétative de chaq espèce; car si l'on plantait au pied d'

Nic. Antonio, Rome, 1672 et 1696, 4 vol. inPuis parmi les ouvrages modernes, outre celu Bouterweck qu'on a pris ici pour guide: Mobe no, Historia literaria de España (Madrid, 1′′ 1791, 12 vol.); Lampillas, Ensayo histor apologetico de la literatura española; don mon Fernandez, Colleccion de diversos po españoles (Madrid, 1789-1819, 20 vol.); P. M dibil, Biblioteca selecta de literatura espai (Bordeaux, 1819, 4 vol.); Maury, L'Espagne ; tique (Paris, 1827, 2 v.), et l'ouvrage de M. Viar

mentionné à l'article ESPAGNE. Nous citerons core Bohl de Faber qui a publié la Floresta de mas antiquas castellanas, etc. ( Hamb., 1891-2 le Teatro español anterior a Lope de Vega (Han 1832), ouvrage qui forme une sorte d'introd tion aux Comedias escogidas de los autores

pañoles (Madr, 1826-30, 3 vol), et enfin Fo

Jos. Wolf, Floresta de Rimas modernas casin's
o poesias selectas castellanas desde el temp
Ignacio de Lusan hasta nuestros dias, con und
troduccion historica, y con noticias biograficas,
Vienne, 1837, 2 vol. in-8"
J. H

mur trop bas un arbre disposé à prendre | fort difficile et fort compliquée en pratique, est cependant assez simple en théorie; elle repose, d'après les méthodes modernes les plus perfectionnées, sur les principes suivants : 1o supprimer le canal direct de la sève, afin qu'au lieu de former un tronc vertical elle se partage en deux branches obliques qui ne sont autres que les membres dont nous parlions tout à l'heure, et qui devront, par leurs ramifications, devenir en quelque sorte le squelette de l'espalier; 2° obtenir sur chacune de ces branches-mères une branche sous-mère,et, surtoutes les deux, les branches secondaires qui devront porter les branches à fruits de divers ordres, et qui seront espacées, selon les espèces, de manière à permettre de couvrir le mur sans confusion. Voy. TAILLE DES ARBRES. O. L. T. ESPARTERO, voy. LUCHANA (comte de).

un grand accroissement, il serait impossible de le maintenir longtemps dans cet etat de contrainte sans lui occasionner des maladies plus ou moins graves. La plupart des praticiens considèrent la couleur blanche des murs comme la meilleure, parce qu'elle renvoie plus de chaleur aux fruits et qu'elle est moins favorable à la propagation des insectes; mais quelques savants ont pensé que la couleur noire devrait être préférée, attendu qu'elle agirait comme modératrice des effets de la température des jours et des nuits. A la vérité, la réverbération setrait moindre en présence des rayons solaires, mais l'émission du calorique serait plas considérable après la disparition de ces mêmes rayons, ce qui peut être une condition fort importante pour empêcher les gelées nocturnes. Jusqu'ici l'expérience ne s'est pas encore prononcée à cet égard d'une manière décisive.

ESPÈCES (species). Généralement parlant, on entend par espèce toute collection d'individus semblables et de même nature; mais il importe de distinguer l'espèce parmi les corps organiques vivants d'avec l'espèce parmi les corps inorgani

Dans les corps organiques, en zoologie, en botanique, l'espèce réside dans une collection entière d'individus en tout

Pour les arbres délicats,tels notamment que le pècher, on construit, vers la partie supérieure du mur, des espèces de chaperons ou d'auvents, tantôt fixes, tantôt mobiles, destinés soit à éloigner l'humidite sarabondante des pluies et des brouil-ques. lards qui aggraverait les effets de la gelée, soit à empêcher l'émission du calorique rayonnant pendant les nuits froides et sereines du printemps. Dans certains cas méme on abaisse devant les espaliers des paillassons ou des toiles de canevas qui peuvent présenter un obstacle suffisant aux effets du froid et du vent dans le nord et dans l'ouest, à ceux de la sécheresse et d'une lumière trop vive dans

le midi.

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semblables, ou qui se ressemblent par le plus grand nombre de rapports; qui ont été produits par d'autres individus semblables à eux et qui forment race. L'individualité de l'espèce se trouve dans une réunion de molécules intégrantes, de diverse nature, formant un corps particulier, indispensablement hétérogène dans la composition de sa masse. Dans les corps organiques, l'espèce doit donc être ainsi définie: collection d'êtres se ressemblant par le plus de rapports, sauf quelques modifications accidentelles, naissant les uns des autres par une génération directe, et dont chaque individu peut reproduire des êtres fertiles semblables à lui par un ou plusieurs caractères invariables dans tous.

Dans les corps inorganiques, l'espèce réside dans la collection d'individus en tout semblables, non produits par d'autres individus pareils à eux, et qui ne se

perpétuent pas. Ici l'individualité de l'espèce existe uniquement dans la molécule intégrante appartenant à cette espèce, et non dans! es masses que peut former une agrégation de molécules. Dans ce cas, l'espèce est définie : réunion d'individus composés des mêmes principes, combinés dans les mêmes proportions définies, connues par l'analyse.

Pour établir une classification aussi rationnelle que possible, il faut, dans tous les cas, rapprocher les êtres en raison directe du plus grand nombre de points de ressemblance. Ainsi les espèces les plus voisines se groupent entre elles, et toutes celles qu'on peut réunir sous un caractère uniforme constituent un genre; celui-ci étant bien établi, on rapproche, suivant les mêmes principes, les genres voisins par leurs degrés d'analogie pour en coordonner les familles.

Relativement aux espèces vivantes, on a soulevé des questions d'un haut intérêt; nous ne ferons qu'en aborder les plus importantes. Le nombre des espèces est-il naturellement illimité? doit-il diminuer ou s'accroitre? tout ce qui est possible est-il créé? Quelle est la nature des espèces primitives? sont-elles permanentes ou doivent-elles se détruire?

Si on admet que la création de l'univers est l'œuvre d'une intelligence infinie, il doit y avoir, selon les circonstances, le temps, les révolutions de chaque année, de chaque planète, des espèces tantôt vivantes et développées, tantòt latentes dans des germes; quelques espèces peuvent périr absolument, par suite des révolutions de notre globe; les fossiles (voy.) nous prouvent évidemment que tout fut autrement à une autre époque: d'où il est permis de conclure que tout peut être autrement pour l'avenir. Rien n'empêche de supposer que notre globe ne soit qu'une transition vers un autre. La possibilité de la formation de nouvelles espèces est démontrée par certaines races d'animaux modifiées par leur longue domesticité; par l'influence du climat sur les formes habituelles des plantes, influence assez puissante pour produire des espèces distinctes; par le mélange entre des plantes différentes et des animaux de plusieurs genres; par

| la naissance des lignées métisses, intermédiaires, qui peuvent se propager con

stamment les mulâtres en donnent un exemple.

Relativement à la nature primitive des espèces et à leur permanence, celle-ci n'est que conditionnelle, c'est-à-dire que l'intelligence créatrice les a faites immutables, en ce sens que, placées sous les mêmes influences, elles se perpétueront sous les mêmes formes; la transmission uniforme, régulière, des formes spécifiques des espèces vivantes, n'est que relative à la durée de nos observations, et les variétés ou hybrides pourront, avec le temps, rendre les mêmes êtres absolument différents de leur type primitif. Nous ne concluons pas de là que la matière dont les corps sont composés ait été douée de la faculté de produire, par la combinaison de ses éléments, tous les corps qui existent; que les variétés existantes soient une création de tous les jours, autrement il faudrait admettre la possibilité de créations continues, complètes, de familles entières d'animaux et de plantes. Il en résulterait nécessairement des combinaisons monstrueuses qui, si elles étaient persistantes, changeraient toute la face de l'univers. Or la nature n'a encore donné aucun exemple de ces combinaisons, et n'en donnera point, parce que tout rentrera toujours dans l'ordre général établi par le plan de la création. Pour la solution d'autres questions qui se rattachent à cet article, nous renvoyons à celui où nous traiterons de la génération spontanée. L. D. C.

ESPÈCES SONNANTES. Les espèces sonnantes sont les différentes sortes de monnaies (voy.) qui ont cours dans le commerce. On leur donne le nom d'espèces, du latin species, parce qu'elles sont l'apparence ou l'attestation de la valeur des objets qu'elles représentent. La valeur intrinsèque des espèces dépend, comme pour tous les objets de commerce, de l'abondance ou de la rareté du métal (cuivre, argent, or, etc.) dont elles sont fabriquées.

De tous les signes représentatifs des valeurs, les métaux précieux, tels que l'or et l'argent, sont, sans contredit, les substances les mieux appropriées au rôle

se marient ensemble (voy. ALLIAGE); seulement le cuivre a été employé à l'état de pureté, pour faire les gros sous, les liards simples et doubles, ainsi que les deniers. On a donné le nom de billon (voy.) au mélange d'une grande quantité de cuivre avec une très faible quantité d'argent, comme dans les pièces françaises de six liards, de deux sous, et dans les pièces allemandes d'un certain nombre de gros, de kreutzer, de heller, de batzes ou basches. Ces pièces formant une monnaie d'une valeur non pas réel

qui leur est départi. Aussi faciles à transporter qu'à garder, peu volumineux, assez forts pour résister à l'action du temps et du frottement de la circulation, ils s'accommodent encore à différents usages de la vie. Si l'on ajoute à ces avantages | l'aisance avec laquelle ils se prêtent aux divisions en mille petites pièces différentes, on s'expliquera sans peine leur adoption par tous les peuples policés. Aussi voyons-nous que l'existence des pièces monnayées remonte à une origine très ancienne, puisque l'Écriture fait mention de mille pièces d'argent qu'A-le, mais conventionnelle (Conventionsbimélech donna à Sara, de 400 sicles d'argent qu'Abraham donna en poids aux enfants d'Éphron, et des 100 pièces d'argent marquées d'un agneau que les enfants d'Hémor recurent des mains de Jacob,

Münze), on combine l'argent et le cuivre dans des proportions plus ou moins arbitraires. Quant à l'or et à l'argent, ils s'allient toujours à une certaine quantité de cuivre, ce qui établit dans les espèces deux valeurs bien distinctes: la valeur réelle ou intrinsèque, et la valeur numéraire ou de compte. La première repose sur la taille, c'est-à-dire sur la quantité d'or ou d'argent pur qui se trouve dans les espèces; la seconde, au contraire, est celle qu'il plaît au souverain de leur assigner. Un gouvernement jaloux de la prospérité de l'état doit faire en sorte que cette valeur se rapproche le plus possible de la valeur intrinsèque; car tandis que ses administrés basent leur commerce entre eux sur la valeur numéraire ou de compte, les étrangers ne stipulent leurs échanges que d'après la valeur intrinsèque, c'est| à-dire qu'ils font abstraction, dans les espèces qu'ils reçoivent, de l'alliage qu'ils y trouvent mêlé, pour ne tenir compte que du fin qu'elles renferment d'où il résulte que, plus un peuple admet d'alliage dans ses espèces, plus il a de désavantage dans les relations commerciales qu'il entretient avec les autres.

Pour mettre la bonne foi publique à l'abri des falsifications auxquelles les espèces prétaient, on sentit de bonne heure la nécessité de les revêtir d'une marque particulière qui attestat aux yeux de tous leur poids et leur titre. Cette marque, dont l'apposition a toujours été l'apanage du souverain, au nom duquel elle s'est constamment faite (voy. RÉGALE), a revétu avec les temps différentes formules. Dans l'origine, elle se composait tout simplement de points, et comme, à cette époque où la richesse consistait presque uniquement en bestiaux, le commerce se faisait plutôt par échange que par argent, aux points dont les espèces étaient d'abord empreintes, on substitua bientôt la figure ou la tête de toute espèce de bétail (en latin pecus). De la le mot pecunia, par lequel les Romains désignèrent la monnaie. Dans la suite, le législateur, pour rendre les altérations des espèces encore plus difficiles, y fit graver son empreinte ou effigie, Ces pièces ainsi marquées prirent le nom de moneta, du latin monere, avertir, parce qu'en effet, par ce moyen, le public se trouvait averti de la valeur de chacune d'elles. Voy, MONNAIE, MONNAYAGE. L'or, l'argent et le cuivre furent long-plus ou moins, et en retranchent encore temps les seuls métaux qui entraient aujourd'hui dans certains pays au profit dans la fabrication des espèces européen- de leur fisc et dans des moments de pénes; le platine est venu s'y ajouter il y a nurie. Cependant les dénominations appeu d'années. Les trois premiers métaux ciennes subsistèrent, bien que la quan

:

La dénomination des espèces fut d'abord tirée de leur poids. Ainsi, par exemple, celles auxquelles on donnait le nom de livres pesaient réellement une livre. Mais, dans la suite, la mauvaise foi trouva le moyen d'en rogner une partie; les princes eux-mêmes en retranchèrent

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