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lum. Cette acception du mot famille est exclusivement romaine; elle semble attester un régime paternel appliqué aux esclaves par les hommes libres.

S.

De toutes les institutions qui sont établies parmi les hommes, celle de la famille est certainement la plus ancienne, la plus véritablement primitive, et celle dont l'origine divine peut le moins être contestée. Le Créateur semble l'avoir posée comme première pierre de l'édifice social, comme base fondamentale sur laquelle devait s'élever toute organisation politique, civile ou religieuse. Nous y trouvons la preuve la plus manifeste que l'homine a été créé pour vivre en société, que sa destination est de perfectionner sans cesse ses facultés dans les rapports multiples qui le lient à ses semblables, d'épurer son âme par les affections du cœur, leurs joies ineffables et leurs peines cruelles, mais salutaires, et que le prétendu état de nature, qu'on représentait comme la condition primitive de l'homme, n'est au contraire qu'une barbarie totalement opposée aux desseins de l'auteur de la nature.

servi, familia; totidem vincti, ergastu- | première, la salutaire influence. Lorsque le christianisme parut sur la terre, sa doctrine de charité et d'amour vint rappeler les douces affections de la vie de famille au monde qui semblait les avoir tout-à-fait oubliées; et ces Barbares du Nord dont l'esprit naturellement sérieuxet mélancolique était plus propre à recevoir les impressions du spiritualisme chrétien, contribuèrent aussi le plus puissamment à relever la famille au milieu des ruines du vieil empire et à en faire la base de notre civilisation moderne. Quand, au xvI° siècle, quelques hommes de génie élevèrent la voix pour protester contre l'asservissement général dans lequel le despotisme et la superstition retenaient l'Europe, la vie de famille fut le point d'appui où les novateurs posèrent le levier à l'aide duquel ils entreprenaient d'ébranler cet édifice colossal, l'œuvre de tant de veilles et de tant d'efforts. Enfin, si de nos jours une foule de tentatives ont échoué, si malgré de continuelles révolutions, de violentes secousses, de courageuses luttes, la société européenne s'agite vainement pour sortir du cercle vicieux d'abus et de misères dans lequel elle se trouve placée, ne peuton pas dire que c'est parce qu'elle manque trop souvent de cet élément indispensable, de cette vie de famille qui, dans le

Nouveau-Monde, a permis à la liberte de prendre rapidement tout son essor? La famille est en effet le sanctuaire de toutes les vertus ; c'est en quelque sorte le premier temple élevé à Dieu. Avec quelle douce énergie se développe lesen

On retrouve la famille d'une manière plus ou moins imparfaite chez la plupart des animaux. Elle forme l'élément principal de la conservation des espèces, ce grand but de la création. Mais nulle espèce ne paraît être destinée aussi particulièrement que l'homme à ce mode d'existence qui seul peut lui fournir les moyens de subsister. Et si, nous élevant au-dessus de ces considérations purement physiques, nous réfléchissons à ce qui sé-timent religieux chez cette jeune mère pare l'homme de toutes les autres créatures et lui assure une immense supériorité sur elles, à cette âme diviue qui remplace chez lui l'instinct et en fait un être inventif et créateur au lieu d'une machine obéissante, nous reconnaîtrons encore mieux que la société est réellement son état de nature, car elle seule permet aux facultés de l'âme de se développer et de se perfectionner.

Aussi chaque fois que le genre humain a fait un pas vers la véritable civilisation, nous voyons que la famille n'y a point été étrangère, soit qu'elle ait favorisé ce progrès, soit qu'elle en ait éprouvé, la

dont la tendre sollicitude veille sans cesse sur les jours de ses enfants! Chacune de ses actions, chacune de ses pensées, remercie Dieu de les lui avoir accordes et lui en demande la conservation. La joie si vive avec laquelle elle épie les premiers développements de cette intelligence enfantine, les premières paroles de cette bouche qui s'essaie à parler, tous ces transports qu'elle partage avec l'être qui est venu compléter son existence en la doublant, et qui chaque jour donnent une nouvelle force au lien qui les unit, ne forment-ils pas le plus bel hymne damour et de reconnaissance que la terre

puisse envoyer vers la voûte des cieux, l'hommage le plus digne que l'homme puisse rendre à son divin Créateur? Élever nos enfants, les former au bien, diriger leur âme vers la contemplation et l'amour de ce qui est grand et beau, n'est-ce pas là de toutes nos œuvres celle qui répond le mieux à la destination pour laquelle Dieu nous a placés sur la terre? Les hommes qui, cédant à des motifs secondaires, obéissant aux idées mesquines d'un esprit étroit, aux préjugés ou aux soltes convenances du monde, négligent ce premier de tous leurs devoirs agissent comme des insensés; ils rejettent à la fois la plus noble de leurs fonctions et le plus sûr moyen de trouver ici-bas quelques parcelles de ce bonheur dont l'espérance est le mobile et le but de tous nos travaux, de toutes nos actions. Disons plus, ils font acte de mauvais citoyens en refusant à leur patrie le plus grand service qu'elle puisse réclamer d'eux; ils commettent un crime de lèsehumanité en entravant ainsi la marche du progrès, en arrêtant dans sa source la plus féconde, le développement moral de la société. En effet, la famille n'est-rement, parce qu'on ne fait en général elle pas l'école naturelle du genre humain, et jamais collége pourra-t-il la remplacer?

Rappelé chaque soir par ce foyer domestique qui devient le centre de toute sa vie, le point vers lequel se dirigent toutes ses pensées, toutes ses actions, l'homme s'y repose des fatigues de la journée; il oublie les soucis des affaires et sort, du moins pour quelques heures, de cette étroite sphère d'intérêts purement matériels dans laquelle se passerait sans cela toute son existence. S'il voit quelques-unes de ses espérances de fortune déçues, si son ambition a reçu de pénibles échecs, avec quelle joie il retrouve l'amour d'une compagne chérie, flambeau précieux qui brûle sans se consumer, et dont la douce clarté, sondant tous les replis du cœur, y découvre un baume pour toutes les plaies, une consolation pour toutes les peines; car une union bien assortie, basée sur les sympathies de l'âme plus que sur les convenances de la fortune, est une condition essentielle de la vie de famille. Une affection mutuelle fondée sur des rapports de sentiments et de pensées que rien ne peut effacer, est la plus sûre garantie de ce bonheur conjugal qu'on rencontre si ra

Il est malheureusement vrai que, dans l'état actuel de notre société, il arrive Souvent qu'au sein même de leur famille des enfants puissent rencontrer de mauvais exemples, de dangereuses leçons, à l'influence desquels il est utile de les Soustraire en les faisant élever loin de leurs parents. Mais on n'en saurait justement tirer une objection contre la vie de famille, car là où celle-ci existe réellement, de semblables exceptions ne peuvent qu'être fort rares, si même elles ne disparaissent bientôt tout-à-fait. La vie de famille tend à civiliser toujours plus l'être humain, en substituant aux orages des passions le calme d'une existence douce et paisible, en tempérant par les affections du cœur tout ce que présentent de pénible et de rude les froissements de l'amour-propre, les déceptions d'un esprit ambitieux, le découragement que jettent parfois dans l'âme les courtes joies et les vaines gloires du monde.

rien pour le trouver. C'est elle qui fait de la famille un asile sacré où les joies de l'amour se conservent pures et inaltérables; c'est par elle que s'établit cette influence réciproque qui tempère les passions de l'homme par la sensibilité exquise de la femme et offre à celle-ci un appui qui double sa force. Devant elle s'effacent tous ces frottements pénibles qui accompagnent les petites contrariétés dont la vie est semée. Alors disparaissent une foule d'obstacles dont on n'est que trop enclin à s'exagérer l'importance. Les jouissances de l'amour paternel l'emportent bientôt sur ces misères auxquelles tant de gens sacrifient follement leur bonheur et celui de leurs enfants. On y puise la force nécessaire pour réprimer dès l'abord les dangereux excès d'une aveugle tendresse, et au prix de quelques heures de patience et de fermeté l'on achète des joies sans nombre.

Une fois maîtrisé, l'enfant ne se révolte plus guère contre une autorité douce, tendre, mais inexorable; et les parents parviennent alors facilement à diriger le

fleurer une foule de sujets scabreux; mais ce qu'on ne peut lui cacher, on l'aborde franchement, sans s'y arrêter et sans avoir l'air non plus de chercher à l'éviter ou d'en vouloir faire un secret. Avec cette précaution bien simple, l'attention de la jeune fille ne se fixera certainement point sur ces passages dont l'influence n'est pernicieuse qu'en raison de la mystérieuse importance qu'on leur donne.

développement du caractère tout comme celui de l'intelligence, à modeler à leur gré cette âme naïve et impressionnable que le Créateur a confiée à leur amour. Ainsi tous les petits désagréments de la première enfance, tous ces ennuis qui dégoûtent beaucoup de gens d'essayer de la vie de famille, disparaissent en partie ou du moins sont largement compensés par les jouissances qui les accompagnent. Un père ne voit bientôt plus dans le monde aucun plaisir qui puisse égaler ceux dont sa famille lui offre une source inépuisable. L'éducation de ses enfants devient l'objet principal de sa vie, le but vers lequel tendent toutes ses pensées, tous ses projets, toute son ambition. Et il n'est pas nécessaire pour accomplir cette tâche de posséder beaucoup de connaissances le meilleur moyen d'instruire un enfant est d'apprendre avec lui, et d'ailleurs c'est le cœur, plus que l'esprit, qui demande à être formé par les parents. Qu'un père sache enseigner à son fils la lecture, l'écriture et le calcul, une mère saura toujours diriger sa fille dans les travaux de son sexe.

Voyez-la, cette jeune fille qui n'a jamais eu d'autre institutrice que sa mère! Franche et naïve, son âme s'épanche en quelque sorte dans tout son être. Pas de prétentieuse coquetterie, pas de ces petits manéges de minauderies qui singent les grâces sans pouvoir jamais les remplacer! Une aisance modeste respire dans chacun de ses mouvements; elle parle avec un gracieux abandon et ses discours plaisent par leur simplicité. Les lectures qu'elle a faites, elle les a partagées avec des parents qui consacrent la plupart de leurs soirées à cet excellent moyen de meubler la mémoire et de former en même temps le jugement et le goût de leurs enfants. Aussi soyez sûrs de ne jamais trouver chez elle ni trace de pédantisme, ni affectation de pruderie, ni frivolité dangereuse. Elle n'a rien lu dont elle ait à rougir, et jamais nulle réticence, jamais nulle sous-entente de ses parents n'a pu lui faire supposer qu'il y eût le moindre plaisir à faire des lectures que répudie le bon goût. Sans doute il est à peu près impossible de lui faire connaitre les chefs-d'œuvre littéraires sans ef

La religion s'est développée chez elle douce et bienfaisante. Aussi éloignée de la superstition que du mysticisme, elle rend à Dieu un culte d'affection et de reconnaissance dans la tendresse dévouée qu'elle témoigne à ses parents, dans les vœux fervents qu'elle lui adresse pour eux, dans le bien qu'elle cherche à faire en se rendant agréable à tous ceux qui l'entourent, en consacrant une part de ses travaux et de ses récréations au soulagement des malheureux. Comparez un tel résultat avec la plupart de ceux que produisent les meilleures pensions, et dites s'il y a rien qui puisse remplacer l'éducation de famille !

On objectera que, pour les garçons du moins, l'éducation publique est indispensable. Sans doute il est bon que l'homme apprenne de bonne heure à vivre avec d'autres hommes, à plier devant les nécessités sociales, à connaître ses semblables au milieu desquels il peut être appelé un jour à exercer quelque autorité, à remplir quelque charge. D'ailleurs ce n'est que dans les colléges que se trouve l'émulation, ce grand mobile qui sert à la fois à réveiller les facultés et à former le caractère par les froissements d'amourpropre qui en sont la suite. Mais sur cette question, comme sur beaucoup d'autres, la discussion est tombée tour à tour dans les deux extrêmes opposés. Les uns ont rejeté tout-à-fait le college pour la famille, tandis que les autres ont cru devoir renoncer à celle-ci pour pouvoir profiter de l'autre. L'homme se montre toujours exclusif; la vérité ne l'est point.

L'instruction du college ne saurait remplacer l'éducation de la famille; évi demment il faut les concilier ensemble: leur union seule satisfait à toutes les conditions, En effet, si le college offre de

avenir. Père de famille à son tour, l'éducation de ses enfants deviendra le but de toute son existence. Il prouvera son amour de la patrie en lui donnant des fils dignes d'elle. Heureux le pays dont les citoyens sont ainsi fédérés par les liens moraux de la famille! De tels hommes ne vendront jamais leur conscience, ne tendront jamais la main pour quêter les aumônes des partis; les besoins factices de l'inconduite et du désordre n'en feront jamais de vils mercenaires. La vie de famille est le véritable palladium de la liberté.

Peuples malheureux qui, fatigués de vos chaînes, descendez en armes sur la place publique pour les briser par la violence, le meurtre et le pillage, comme on gagne une victoire sur un champ de bataille, détrempez-vous ! Liberté et guerre ne sauraient marcher ensemble, car ce que l'une veut fonder, l'autre travaille à le détruire. Rentrez dans vos demeures, vivez dans vos familles, et, si quelques combats peuvent être utiles à votre cause, croyez-nous, ce sont ceux que vous livrerez à vos passions, à ces ennemis in

grands avantages pour l'expérience de la vie, pour l'avancement des études, il n'est pas moins nécessaire que le jeune homme retrouve dans les affections de la famille un contre-poids à cette autorité sévère du maître qui heurte sans ménagement ce goût d'indépendance si souvent développé outre mesure chez la jeunesse; il faut qu'il apprenne de bonne heure à respecter les femmes dans sa mère, dans ses sœurs, dont il connaît les qualités aimables et les qualités solides. Les tendres soins de l'amour maternel pourront gagner toute sa confiance et le guider au milieu des écueils qui l'attendent à l'âge où les passions commencent à se développer. L'étude bien dirigée et partagée avec intérêt par un père qui traite son fils en ami donnera un aliment sans danger à cette activité dévorante. Ainsi le jeune homme trouvera de l'attrait dans la vie de famille et n'ira pas chercher ses plaisirs hors de la maison paternelle. Quand arrivera le moment de la quitter, il sera préparé à affronter seul les périls semés sur sa route. Accoutumé à se conduire d'après des principes inébranlables, il ne redoute point l'entraine-térieurs qui rivent incessamment vos fers ment. a Ton cœur resté pur jusqu'à ce jour ne se laissera point corrompre par les trompeuses apparences du monde,» lui a dit son père au moment de son dé-à part; adieu, mon fils; je te vois sans ⚫ crainte t'éloigner de moi, car je sais que tu reviendras tel que tu seras parti. » Ces simples paroles se gravent dans la mémoire du jeune homme; elles deviennent pour lui une voix intérieure toujours prête à l'avertir, à l'arrêter sur le bord du précipice. C'est une sauvegarde pour sa vertu; la confiance de son père lai donne une force assez grande pour latter contre les tentations; le sentiment dignité combat ses mauvais penchants. Ou bien, si l'impétuosité de la jeunesse l'emporte, s'il s'oublie jusqu'à commettre une faute, ne craignez pas qu'il persiste longtemps dans le mauvais chemin un jour vient où il reconnait son erreur, où il retrouve avec joie la douce vie de famille et son paisible bonheur. Quand il voudra se choisir une compagne, le souvenir de sa mère fera battre son cœur et influera sur tout son

de sa

:

et trahissent vos plus généreuses pensées. Travaillez à acquérir cette noble indépendance dans laquelle le pauvre n'a rien

envier au riche. Élevez avec soin vos enfants; inspirez-leur l'amour du travail, de l'ordre, de l'économie, la haine de l'injustice et le saint respect des lois devant lesquelles pour être libres tous doivent être égaux. Faites-les instruire dans tout ce qu'il est bon qu'un homme sache. Respectez surtout et développez dans leur âme le sentiment religieux que Dieu y a déposé comme une source vive d'où doivent jaillir toutes les vertus. Alors, soyez-en sûrs, la liberté ne tardera pas à venir récompenser vos efforts; sa bienfaisante lumière luira bientôt à l'horizon. Des hommes éclairés et moraux ne peuvent être gouvernés que par des institutions libres. L'ignorance et les mauvaises mœurs font les esclaves, et les esclaves font les tyrans!

FAMILLES PATRIARCALES. On appelle ainsi des familles nombreuses qui donnent l'exemple de l'union et de la douce pratique de ces vertus simples et pures

doit être donnée aux plus âgés. Les! res germains et les maris des sœurs maines, lorsqu'ils sont en nombre s sant, composent tout le conseil de famous et ils en font tous partie en quelque no bre qu'ils soient; en cas d'insuffisances on appelle des parents pour complem le nombre de six. Les parents appe doivent avoir leur domicile dans la cere mune où le conseil s'assemble, ou dan la distance de deux myriamètres; ném moins le juge de paix peut permettre citer, à quelque distance qu'ils soient, parents ou alliés, plus proches ou même degré que les parents présents lesquels sont tenus de se présenter e personne ou par un fondé de pouvoir sous peine d'être condamnés à l'amende dont le maximum est de 50 francs, e d'être réassignés à leurs frais jusqu'à ce qu'ils aient satisfait à la loi, à moins qu'ils n'aient des excuses qui les empê chent de se rendre; le tout à la volonté du juge de paix, suivant que les intérêts: des mineurs et autres incapables l'exigent

dans lesquelles se trouve le bonheur. | Cette dénomination a été ainsi appliquée par allusion à ces antiques familles de patriarches dont nous voyons les mœurs décrites dans les touchants récits de la Bible. Chez les peuples pasteurs dont la principale et presque la seule occupation est de faire paître leurs troupeaux, la vie nomade s'oppose à toute fixité, à | toute circonscription territoriale, et par conséquent à toute institution politique. Ils n'ont d'autres liens que ceux de la famille, qui réunissent en tribu tous les enfants du même père avec leurs alliés et leurs descendants, et où l'on ne reconnaît pas d'autre autorité que celle du chef de la famille. Le père ou le plus âgé de la tribu se trouve ainsi revêtu d'une autorité suprême dont la sévérité doit être nécessairement tempérée par les affections du cœur qui la lient à tous ses sujets. L'histoire d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, etc., nous offre un intéressant tableau de cette vie patriarcale qui se retrouve encore aujourd'hui parmi certaines peuplades arabes, habitantes du désert. J. CH.

FAMILLE (CONSEIL DE). D'après le Code civil français (liv. I, titre X, sect. 4), on appelle ainsi l'assemblée de six parents, alliés, ou amis, pris moitié dans la ligne paternelle et moitié dans la ligne maternelle, résidant dans la distance déterminée par la loi; présidée par le juge de paix (voy.), qui y a voix délibérative et prépondérante en cas de partage, pour délibérer sur les intérêts des personnes qui sont incapables par elles-mêmes de prendre soin de leur personne et de leurs biens.

Peu d'institutions légales sont, dans la vie des hommes, d'un usage aussi fréquent que chez nous les conseils de famille; les questions les plus graves et les plus difficiles s'y présentent journellement. Un juge de paix instruit peut y faire le plus grand bien, en dirigeant le conseil dans le sens des intérêts de la personne ou des personnes pour lesquelles il est formé.

Dans la composition du conseil, les parents doivent être préférés aux simples alliés, les alliés aux amis, et, en cas de concurrence du même degré, la préférence

Toutes les fois qu'une nouvelle convocation devient nécessaire, le conseil doit être composé autant que possible des mêmes personnes qui ont fait partie du précédent, sans que la loi y attache aucune nullité.

Le conseil de famille se tient de plein droit chez le juge de paix ou dans un local désigné par lui; les membres qui le composent doivent être du sexe masculin et majeurs: il n'y a d'exception que pour les pères, mères et ascendantes; ils doivent n'avoir jamais eu, personnellement ou par leurs ascendants, de procès avec le mineur, dont sa personne ou une partie notable de sa fortune aurait été compromise; n'avoir subi aucune condamnation emportant peine afflictive ou infamante, et n'avoir pas été exclu ou destitué d'une tutelle.

Le conseil de famille doit être convoqué dans presque tous les actes concernant les mineurs et les personnes incapables. Il nomme et destitue les tuteurs, co-tuteurs, protecteurs, subrogés-tuteurs, curateurs, tuteurs et curateurs ad hoc; il donne son consentement, son avis, son autorisation, sur le mariage des mineurs et les oppositions à y former; sur les tu

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