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tuteur ne pouvant jamais concourir à cette nomination, elle est faite par les cinq membres restants; le juge de paix peut proroger ou renvoyer à un autre jour pour le plus grand avantage des incapables. Toutes les fois que les délibé

quées ou sujettes à l'homologation, le tribunal peut les réformer ou les modifier s'il pense que les intérêts des incapables ont été froissés. S'il s'agit de nomination de personnes, il peut annuler celles qui ont été faites; mais il n'a pas le droit d'en nommer d'autres, il doit renvoyer cette nomination au conseil de famille.

es officieuses; sur les séparations de sps entre mari et femme, pour savoir aquel des époux doivent être confiés les ants issus de leur mariage; sur la connation des tuteurs nommés par la mère mariée et maintenue dans la tutelle; sur manière de régler les dépenses, l'ad-rations du conseil de famille sont attanistration et l'emploi des biens des inables; sur l'autorisation à donner au eur pour les prendre à ferme, les acheef, les aliéner ou les hypothéquer, resmeindre ou rayer les hypothèques; sur acceptation ou la répudiation des succesgons ou donations qui lui sont échues ou rates; pour autoriser l'introduction des estions relatives aux intérêts immobiliers, a pour acquiescer à une demande fordée contre eux; pour provoquer tout artage, transiger, faire détenir le mijeur par forme de correction, l'émanci- | per, révoquer l'émancipation, l'interdire ou lui nommer un conseil judiciaire; pour régler les conventions matrimoniales des enfants des interdits et autres actes concernant les personnes et les biens des incapables, autorisés par la loi, la jurisprudence et l'usage.

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Sont assujetties à la formalité de l'homologation les délibérations qui excèdent les bornes d'une simple administration, telles que la destitution des tuteurs, subrogés-tuteurs et autres destitutions des personnes; celles qui autorisent l'aliénation des biens, les échanges, les emprunts avec hypothèque, les transactions, les dots à donner par des incapables, et généralement lorsque les délibérations ordonnent le changement de personnes ou autorisent l'aliénation de propriétés. J. D-c. FAMILLE (NOMS DE), voy. NOMS

PROPRES.

Les délibérations du conseil de famille se forment à la majorité des voix relatives, et, toutes les fois qu'il n'y a pas unanimité, FAMILLE (PACTE DE). La guerre de l'avis de chaque membre est mentionné Sept-Ans était déjà fort avancée lorsque dans le procès-verbal, afin que ceux qui le duc de Choiseul, qui se trouvait à la n'ont pas été de l'avis de la majorité puis- tête du ministère en France, voyant la sent se pourvoir devant les tribunaux et grande supériorité des Anglais sur mer, faire réformer la délibération s'il y a lieu. conçut le plan du fameux pacte de faL'homologation de celles qui y sont assu- mille, qu'il négocia avec la cour de Majetties est poursuivie par un membre drid et qui fut signé à Paris le 15 août choisi à cet effet. Le juge de paix préside 1761. Il se divisait en 28 articles. Le roi l'assemblée et doit prendre part à ses de France et le roi d'Espagne, en vertu délibérations; en cas de partage, il a voix de leurs intimes liaisons de parenté et prépondérante. La présence des trois d'amitié, devaient à l'avenir regarder quarts au moins des membres est néces- coinme leur ennemie toute puissance qui saire, et, lorsque le conseil se forme, le deviendrait de l'une ou de l'autre des tous ceux qui en font partie doivent être deux couronnes. Ils se garantissaient présents; les trois quarts ne peuvent dé- réciproquement, sans aucune réserlibérer que lorsqu'un des membres régu-ve ou exception, leurs possessions dans lièrement cité se trouve indisposé avant que la délibération soit terminée. S'il venait à en mourir un subitement, ou, lorsqu'un tuteur est nommé, s'il est pris parmi les membres qui composent le conseil de famille, la nomination du subrogé-tuteur devant être faite immédiatement après celle du tuteur, et le

toutes les parties du monde. Ils accordaient la même garantie au roi des DeuxSiciles et au duc de Parme, à condition que ceux-ci la donneraient de leur côté aux deux rois contractants. La couronne qui serait la première requise de fournir les secours stipulés devait, dans un ou plusieurs de ses ports, trois mois après

indiquant une intimité plus parfaite entre les Bourbons de France, d'Espagne et d'Italie, que celle qui résultait des traités d'alliance ordinaire. Il était le fruit d'une politique sage et prévoyante. Les branches de Bourbon de France et d'Espagne, exposées par la vaste étendue de leurs possessions à être souvent aux prises avec les puissances jalouses de leur grandeur, devaient se réunir contre toute agression et marcher de concert dans la poursuite de leurs intérêts communs. Il était important pour l'Espagne que la France conservât une influence dominante, à l'ombre de laquelle elle fût elle-même à l'abri de toute attaque soudaine; et de son côté la maison de France, fière d'avoir enté ses rejetons sur tant de trônes, devait s'intéresser à leur éclat ; sa politique y trouvait encore des moyens de balance et de diversion en temps de guerre.

Malheureusement le pacte de famille, auquel du reste le roi des Deux-Siciles n'accéda jamais, n'eut pas tous les beaux résultats qu'on s'en était promis. Cependant, après les événements de 1814, l'A¤gleterre fit les plus grands efforts pour en prévenir le rétablissement. A. S-a.

la réquisition, avoir douze vaisseaux de ligne et six frégates armés à la disposition entière de la couronne requérante; si la France était la puissance requise, elle devait fournir 18,000 hommes d'infanterie et 6,000 de cavalerie; si c'était l'Espagne, elle devait envoyer 10,000 hommes d'infanterie et 2,000 de cavalerie, et de plus grands armements s'il s'agissait de défendre le roi des Deux-Siciles ou le duc de Parme. Dans le cas où le roi de France aurait à soutenir sur le continent une guerre qui n'intéressât pas l'Espagne, il ne devait rien exiger de celleci, à moins que le territoire français ne fût entamé ou qu'il ne s'agit de résister à quelque puissance maritime. La demande que l'un des deux souverains ferait à l'autre des secours stipulés devait suffire pour constater le besoin d'une part et l'obligation de l'autre, sans qu'il fût nécessaire d'entrer dans aucune explication. La paix ne devait être faite qu'en commun; les avantages et les pertes devaient être compensés. L'article 19 portait que le roi des Deux-Siciles serait invité d'accéder à ce traité, suivant l'étendue de sa puissance. Les trois puissances s'engageaient à protéger tous les princes de la maison de Bourbon. Aucune puissance étrangère à cette maison ne pouvait accéder au traité. Comme il était convenu que les sujets respectifs participeraient aux avantages de l'alliance conclue entre leurs souverains, le droit d'aubaine (voy.) était aboli entre la France, l'Espagne et les Deux-Siciles à l'égard de leurs sujets, lesquels étaient assimilés aux nationaux pour les actes et effets civils. Les pavillons français, espagnol et sicilien devaient être traités de la même manière dans les trois états; les sujets de ceux-ci devaient être traités dans les ports respectifs comme les naturels du pays sans que les mêmes droits pussent être accordés à d'autres nations. Il était arrêté que les parties contractan-cielle. Il est à peine nécessaire d'observer tes se confieraient toutes les alliances qu'elles formeraient dans la suite et les négociations qu'elles pourraient entamer. L'article 27 réglait ce qui avait rapport aux préséances.

Cet acte, longtemps célèbre, a conservé le titre de pacte de famille, comme

FAMILLES NATURELLES. Le terme de famille naturelle, et même l'appréciation un peu exacte de ce genre d'association, a été introduit dans la science par Maynol, vers la fin du xvII* siècle, dans son ouvrage intitulé Prodromus historiæ generalis plantarum (un vol. in-12, Monspelii, 1689). Par cette dénomination empruntée à l'ordre civil, Maynol désignait les groupes des plantes qui se ressemblent, non par un caractère unique arbitrairement choisi, mais par un ensemble de caractères. C'est dans ce sens que le terme de famille (ordo naturalis) a été habituellement employé par les partisans des méthodes naturelles et dédaigné par ceux de la méthode artifi

qu'en empruntant ce terme à ceux par lesquels les sociétés humaines désignent leurs groupes naturels, Maynol est bien loin de prétendre à l'identité de sens de ces termes. Ainsi famille, dans l'ordre civil, désigne la collection des êtres humains qui sont sortis des mêmes parents;

est

cette idée, dans l'histoire naturelle,
exprimée par le mot espèce, tandis que
dans l'anthropologie ce mot désigne au
contraire l'universalité des hommes. Il
ya eu peut-être quelque inconvénient
a l'adoption des mêmes termes en des
sens si divers et même opposés, mais
dans l'état actuel des choses, on ne peut
songer à changer des dénominations si
usuelles; il faut seulement en indiquer
le vrai sens dans chaque cas particulier.
La famille, dans l'homme, indique donc
une idée d'origine ou de descendance
commune; et comme on a remarqué qu'il
arrive fréquemment que les individus qui |
descendent de la même souche ont quel-
que ressemblance entre eux, on a em-
ployé ce mot de famille dans l'histoire
naturelle, pour indiquer les êtres qui ont
entre eux des ressemblances sensibles,
mais sans vouloir exprimer qu'ils aient
réellement une souche commune, et
même en croyant bien qu'ils n'en ont
pas. Si quelques naturalistes, tels que
Linné même, ont cru pouvoir avancer
que les plantes d'une même famille ont
eu une souche commune, ç'a été, on
peut le dire, je crois, sans attaquer la
mémoire d'un aussi grand homme; ç'a
été, un simple jeu d'esprit, une simple
métaphore, que lui-même aurait désa-
vouée s'il avait été question de la prendre
au sérieux et que l'ensemble de ses opi-
nions a évidemment réfutée.

Si nous osions insister encore un moment sur la diversité des sens donnés aux mêmes termes, lorsqu'il est question de l'anthropologie en particulier et de l'histoire naturelle en général, nous ferions remarquer: 1° que l'universalité des hommes, qu'on nomme indifféremment dans le langage ordinaire espèce humaine ou genre humain, devrait, dans le langage strict des naturalistes, recevoir le premier nom par ceux qui veulent exprimer que tous les hommes sont sortis d'un seul couple et ont acquis, par les circonstances subséquentes, les caractères qui les distinguent; et le second de ces noms par ceux qui veulent exprimer que chacune des grandes divisions des hommes (savoir les nègres, les Caucasiens, etc.), a existé primordialement et constitue par conséquent ce que les naturalistes

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nomment une espèce. On voit par ce seul exemple combien la nomenclature des degrés d'association est différente selon qu'il s'agit de l'anthropologie ou de l'histoire naturelle générale, et il nous suffit d'avoir fait comprendre qu'en histoire naturelle le mot de famille est adopté comme une simple métaphore, et qu'il ne faut point l'assimiler dans un sens strict aux familles humaines. Nous ajouterons seulement que le sens latin du mot familia, qui comprenait non-seulement la réunion des parents les plus proches ou ce que nous appelons famille en français, mais tous ceux qui y étaient annexés, comme esclaves ou domestiques (voy. FAMILLE), représente un peu mieux que le mot français l'idée des familles des naturalistes, parce qu'il ne suppose pas nécessairement l'idée de descendance. Toutefois, laissant de côté ces discussions de simple langage, nous nous bornerons maintenant à son appréciation dans la classification naturelle des êtres et plus spécialement des végétaux.

La définition exacte de ce que nous entendons par les mots de famille ou d'ordre naturel est peut-être impossible, car elle ne repose que sur une simple hiérarchie comparative. Ceci demande quelque explication. On peut dire, sans crainte de n'être pas compris, que le règne végétal est la collection de tous les êtres doués de vie et dépourvus de mouvement volontaire et de sentiment, et qu'une espèce végétale est la collection de tous les végétaux qu'on peut, d'après ce que nous voyons de leur reproduction, croire sortis d'une seule graine. Ces deux définitions,bien qu'elles laissent encore de l'ambiguité, on peut les admettre comme suffisamment vraies. Mais ces deux termes sont comme les points extrêmes de la série et ils sont communs à toutes les méthodes. Dans toutes les manières de classer les êtres d'un règne, on a établi des coupes subordonnées les unes aux autres, et ainsi dans la méthode naturelle on a, lorsqu'on procède de l'universel au particulier, établi des divisions dont les plus générales ont été nommées classes; les classes ont été sous-divisées en familles et les familles en genres. Bientôt on s'est aperçu que ces coupes ne suffisaient pas aux be

soins de l'esprit, et l'on a admis des clas- | parce qu'ils sont plus clairement carac

ses et diverses sortes de sous-classes, des familles et des tribus, des genres et des sous-genres ou sections. On ne peut encore prévoir ou s'arrêtera cette détermination de groupes subordonnés, et déjà on a été forcé d'admettre dans certains cas des sous-ordres, des sous-tribus, etc. Il n'est pas une de ces divisions à laquelle on ne puisse adapter la définition qu'on serait tenté de donner de la famille la collection des êtres qui se ressemblent par un certain ensemble de caractères. On sent bien que les caractères appelés à former ces ensembles doivent être d'autant plus importants qu'il s'agit d'un groupe d'un ordre supérieur, qu'ainsi il faut des caractères plus graves aux classes qu'aux sous-classes, à celles-ci qu'aux familles, aux familles qu'aux tribus, aux tribus qu'aux genres, etc. Mais nous ne croyons pas qu'on puisse faire autre chose qu'établir une hiérarchie symétrique sans fixer les degrés précis de cette hiérarchie.

Dirons-nous, comme on le fait souvent, qu'une famille est une réunion d'êtres qui se ressemblent par la symétrie de leurs organes essentiels? Mais cette définition peut s'appliquer à la classe et au genre, et il faut toujours revenir à cette idée de hiérarchie comparative: la famille est un groupe naturel, intermédiaire, par la gravité de ses caractères, entre la classe et le genre.

Mais entre la classe et le genre on peut établir plusieurs degrés intermédiaires; et nous voyons aussi fréquemment, selon les progrès de la science ou les opinions des hommes, tantôt considérer comme familles ce que d'autres appelaient genres, ou élever des genres au rang de tribus, ou des tribus au rang de familles, etc. Toutes ces variations peuvent, jusqu'à un certain point, se motiver et se défendre. Quel sera le moyen d'arriver à une fixité suffisante pour l'ensemble de la classification? Nous n'en connaissons qu'un.

térisés, soit simplement parce que leurs espèces, étant originaires d'Europe, ont été plus facilement comparées. Ainsi personne n'a hésité à sentir que les crucifères, les labiées, les ombellifères, les graminées, les palmiers, etc., forment des groupes naturels. On a donné à ces groupes le nom de familles. Dès lors une famille a été pour tous les botanistes éclairés un groupe composé de plantes qui se ressemblent entre elles à peu près au même degré que le font celles qui composent les groupes surnommés. Proposer ou établir une famille de plantes, c'est établir que ces plantes diffèrent des autres et se ressemblent entre elles par un ensemble de caractères à peu près du même degré que les familles universellement admises. Il en est de même des genres d'une même famille comparés entre eux. On a pris pour base de la comparaison certains genres très naturels tels que les genres trèfle, aconit, etc., et on a cherché à grouper les plantes de la famille d'une manière sensiblement analogue.

Ce travail a commencé par n'être qu'une simple approximation dictée par un certain sentiment vague des ressemblances et des différences; mais à mesure que l'organographie s'est perfectionnée, on a pu y substituer des règles qui chaque jour deviennent plus régulières. Parmi ces méthodes logiques d'apprécier la formation des familles, il faut mettre au premier rang: 1o l'art d'apprécier la valeur comparative des caractères dans une même classe de fonctions, reproductives et végétatives; 2o la nécessité de vérifier l'une de ces classes de fonctions par l'autre, c'est-à-dire de ne considérer comme naturels que les groupes qui offrent des caractères déduits à la fois des organes de la reproduction et de ceux de la nutrition. C'est cet accord des deux grandes classes de caractères qui prouve réellement qu'un groupe donné est naturel s'il n'est pas fondé sur des circonstances déduites des deux grandes sé

Il existe dans chaque règne, même dans le règne végétal, quoique moins clairies de fonctions, il n'est qu'une indirement que dans le règne animal; il existe des groupes qui ont frappé tous les yeux dès l'origine de la science, soit

cation provisoire plus ou moins heurease, mais ne peut pas être considéré comme naturel. Ainsi les quatre grandes classes

ou embranchements du règne végétal* : | éd. 2o). En 1830, M. Bartling en comptait

Dicotylédones ou exogènes,
Monocotylédones ou endogènes,
Æthéogames ou semi-vasculaires,
Amphigames ou cellulaires,

peuvent être considérés comme naturels,
car ils sont fondés à la fois sur les sys-
tèmes de la reproduction et de la nutri-
tion. La plupart des groupes désignés
par le nom de familles sont aussi des
groupes naturels par le même principe.
Mais les divisions intermédiaires entre
ces deux sortes de groupes, n'étant
jusqu'ici fondées que sur les organes re-
producteurs, sont encore artificiels ou
provisoires, et tout l'art des botanistes
consiste aujourd'hui à les amener, par
d'heureuses combinaisons, au rang des
classifications dignes d'être appelées na-
turelles.

Nous pourrons donc dire d'une manière générale qu'une famille est un groupe intermédiaire entre la classe et le genre, fondé sur la symétrie fondamentale des organes de la reproduction, confirmé par celle des organes de la végétation, et sensiblement conforme, quant à❘ l'importance de ses caractères, à certains groupes reconnus par tous les botanistes comme naturels, et qui ont déjà reçu le nom de familles.

Le nombre des familles admises comme naturelles est assez différent, selon les époques et selon les théories des divers auteurs. Ainsi, lorsque Bernard de Jassieu (voy.) essaya le premier d'apporter quelque précision dans ce genre de classification, il admit 65 familles (en 1759). Peu après (en 1763), Linné et Adanson (voy.), sans se concerter entre eux et en partant même de bases assez différentes, en admirent 58 seulement. Lorsque M. Ant. Laur. de Jussieu (v.) | publia (1789) son important ouvrage sur les genres des plantes rangées d'après la méthode naturelle, il porta à 100 le nombre des ordres naturels, et ce nombre fut peu altéré pendant quelques an

nées.

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255, M. Kunth 260, M. Lindley 272, et M. Rudolphi 276. Peu après, ce nombre fut fixé à 207 par M. W. Arnott (Encycl. d'Édimb., 7° éd.), et à 205 par M. Alph. de Candolle (Introd à l'étude de la Bot.). Enfin, en 1836, M. Lindley (Nat. Syst. éd. 2o) l'a porté à 291.

Ces variations dans le nombre des groupes admis pour naturels tiennent à des causes qu'il importe de distinguer pour les apprécier séparément.

1o Il est naturel de penser qu'à mesure que le nombre des plantes connues va en augmentant le nombre des familles doit aussi grandir, quoique dans une moindre proportion. Ainsi, lorsqu'en 1760 on ne connaissait que 6 à 7,000 espèces de plantes, on ne comptait qu'une soixantaine de familles. Aujourd'hui que le nombre des plantes connues s'élève à bien près de 80,000, le nombre des familles, qui approcherait de 300 s'il avait suivi une marche proportionnelle, est d'environ 250; ce qui prouve que parmi les plantes nouvellement découvertes il en est un très grand nombre qui se sont classées dans les groupes anciennement établis.

2o A mesure que l'organographie et surtout la connaissance des fruits et des graines a fait des progrès, on s'est aperçu qu'on avait réuni ensemble, dans les mêmes familles, des structures essentiellement distinctes. Cette cause a activement contribué à faire diviser certaines familles en plusieurs groupes; et quoiqu'il faille bien avouer qu'on en a quelquefois abusé, il est certain que cet examen consciencieux des caractères est la cause qui a le plus légitimement accru le nombre des familles naturelles.

3o Dans l'origine de la méthode naturelle, on supposait habituellement qu'une famille était forcément composée de plusieurs genres; et lorsqu'on trouvait un genre qui paraissait isolé, ou bien on le laissait dans les genres non classés, ou bien on le réunissait tant bien que mal à une famille dont il semblait voisin. Ces deux méthodes avaient de graves inconvénients pour la logique de la science, et depuis une trentaine d'années on a compris que, de même qu'il y

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