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quence, ce siècle si peu croyant fut | prits furent justement réprouvés : ceux aussi, sous quelques rapports, d'une excessive crédulité. Les Saint-Germain, les Mesmer, les Cagliostro et d'autres charlatans habiles y trouvèrent de nombreux adeptes.

Dans la dernière partie du xvin siècle, les idées de réforme sociale, d'améliorations politiques, de liberté civile et religieuse, firent à leur tour fermenter tous les esprits.

d'abord, où l'on prétendait nous donne l'esprit de livres tout-à-fait dépourvu de ce mérite; ceux aussi, tels que PE prit de Montaigne, l'Esprit de l'Espr des lois, où l'abréviation s'attaquait un génie trop nerveux, à un ouvrage tro plein de choses pour se prêter à une sem blable opération.

Quelques-unes de ces compilations on encore obtenu assez de succès au com

Fièvre d'indépendance, ardeur belli-mencement du siècle actuel. Nous cit queuse et passion de la gloire, vif intérêt pour les débats politiques, enfin besoin de légalité et de calme, telles ont été, depuis 1789, les successives transformations de l'esprit du temps. Aujourd'hui, rassasié d'illusions de tout genre, blasé sur toutes les gloires de toute nature, il n'apprécie guère que le positif: l'indus-à trie et le progrès sont ses nouvelles et moins poétiques divinités. Sera-t-il plus constant pour elles? L'avenir nous l'apprendra. M. O.

rons entre autres l'Esprit de l'Encycl pédie, extrait de la volumineuse colle tion due à Diderot et à d'Alembert, qu fait avec goût et judicieusement, pouva suffire à une nombreuse classe de lecteur Les encyclopédies (voy.) elles-mêm peuvent être envisagées comme destiné offrir aux hommes qui, sans prétend au titre de savants, recherchent l'i struction, l'esprit de la science ou l'e prit des bibliothèques.

La publication de ces abrégés est de venue beaucoup plus rare de nos jour A quelle époque, cependant, seraientplus utiles que dans celle où la prod

Enfin le mot esprit est encore employé, en littérature, dans un sens analogue à celui qu'on lui donne en chimie (voy. plus loin), en sorte qu'il devient sy-gieuse multiplication des livres effra nonyme d'essence. Nous devons nous arrêter un instant sur cette acception.

ESPRIT D'UN OUVRAGE. Ce genre de littérature facile fut en assez grande faveur dans le dernier siècle. Il est juste de reconnaître que ces sortes de compilations, quand le goût y a présidé, ne sont pas sans utilité ni sans agrément. Il est des auteurs qui, tout en traçant d'excellentes pages, se sont nui à eux-mêmes par leur prolixité; d'autres qui, dans des productions écrites spécialement pour telle époque ou telle circonstance, ont su consigner des observations ou jeter des traits qui méritaient d'y survivre. Recueillir, rapprocher ces fragments, c'est rendre service à la fois aux lettres et à ces écrivains.

les plus intrépides lecteurs? Mais, d' autre côté, il faut, comme nous l'avo dit, pour extraire une œuvre littérair qu'elle puisse fournir au moins une ce taine quantité d'esprit, et que l'homma qui leur est rendu par leur titre ne ri que pas d'être regardé comme une s tise ou comme une ironie.

M. O

ESPRIT (SAINT-). C'est, suivant dogmatique chrétienne, la troisième pe sonne de la très sainte Trinité, consu stantielle au Père et au Fils, qui proce de l'un et de l'autre, et qui, adoré av le Père et le Fils, est, comme dit Bossu l'amour de l'un et de l'autre, et le éternelle union. C'est cet Esprit qui f les prophètes et qui est en eux pour découvrir les conseils de Dieu et les crets de l'avenir; Esprit dont il est eer le Seigneur m'a envoyé et son Esp (Isaie, XLVIII, 16), qui est disting du Seigneur et qui est aussi le Seigne

le

C'est à ce titre que, malgré les critiques partiales ou peu fondées de Voltaire, furent bien accueillis du public les divers ouvrages de cette nature ayant pour titres: Esprit de l'abbé Desfontai-même, puisqu'il envoie les prophetes nes, de Marivaux,de La Mothe-le-Vayer, qu'il leur découvre les choses futur e quelques autres. Cet Esprit, qui parle aux prophètes qui parle par les prophètes, est uni

En revanche, deux sortes de ces es

a consécration du nouvel homme (Disyears sur l'histoire universelle, 2o parhe, chap. VI.

|

=Preet su Fils, et intervient avec eux dans est adore et glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les prophètes; nous croyons en une seule Église, sainte, catholique et apostolique; nous confessons un baptême pour la rémission des péchés. Cet article de la foi catholique,

|

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Telle a toujours été la doctrine cathoque, des l'origine du christianisme, sur le Saint-Esprit. Il est dit dans le Nou-qui avait précédé le concile de Constan-Testament (saint Luc, I, 35): « Le tinople, n'a cessé d'être professé par ceux Sa-Esprit surviendra en elle (Marie), qui en conservaient fidèlement le dépôt. et te qui naitra d'elle sera le Très-Saint, En 447,les églises d'Espagne ajoutèrent efis de Dieu.» Dans un autre passage au symbole de Constantinople ces deux saint Jean, XIV, 26) Jésus-Christ pro-mots : et du Fils filioque), après ceux-ci : met à ses a pôtres de leur envoyer le Saint- | Qui procede du Père, parce qu'ils renEnt, l'Esprit consolateur qui procède ferment l'enseignement du chap. XV, Fere et qui leur enseignera toute vé- v. 26, de saint Jean: Lorsque le Consolante. Enfin Jésus dit à ses apôtres (saint teur, l'Esprit de vérité, qui procède du Machien, XXVIII, 19): « Allez, ensei- | Père, et que je vous enverrai de la part toutes les nations, baptisez-les au de mon Père, sera venu, il rendra té20m da Pere, du Fils et du Saint-Esprit. moignage de moi, confirmé par beaucoup Tous les premiers disciples de l'Évan- d'autres passages des livres saints. Les die reconnaissent et enseignent la divi- églises des Gaules adoptèrent cette adate du Saint-Esprit. L'église de Smyrne, dition et furent suivies de plusieurs autres, Jestin martyr, saint Irénée de Lyon, excepté toutefois de l'église de Rome. Theophile d'Antioche, Clément Romain, Cement d'Alexandrie, Denis pape, Ter, Origène, Eusèbe de Césarée, Africain, Athénogène, saint Grégoire haumaturge, Firmilien de Césarée, Méered'Antiochenommés dans le chapitre da Livre du Saint-Esprit), ont rendu es honneurs divins à la troisième personze de la très sainte Trinité. Saint Basile parte de la doxologie, comme attestant la Evinité du Saint-Esprit, et déclare qu'il ses connait pas la naissance dans l'É. Il aurait pu parler aussi de cette e de cérémonies qui confirment cette ance de l'Eglise, et qui nous viennent Salement des apôtres ou de leurs suc-ponse bien simple: c'est que, si la foi est celle de l'Écriture et de la tradition, il faut la professer, et l'Église ne peut s'y refuser. Reste à savoir si la foi de l'Église romaine est fondée sur l'Écriture et la tradition; c'est le point de fait. Les Grecs, quand il s'est agi de leurs intérêts, ont consenti à chanter, avec les Occidentaux, l'addition du symbole, sans peut-être en adopter la croyance, comme au concile de Latran, 1215, et au concile de Lyon, 1274. Au concile de Florence, 1439, la plupart des prélats grecs et l'empereur signèrent la profession de foi des Latins. Mais l'histoire nous apprend que les signataires furent mal re

Aassi, lorsqu'on porta les premières Contes au dogme de la très sainte té, le concile de Nicée déclara-t-il dans son symbole: Nous croyons au -Esprit. Dans la suite, quand les Macedoniens se furent prononcés contre a divinité du Saint-Esprit, le concile de Costantinople déclara solennellement: crayons au Saint-Esprit, Seigneur *7 fant, qui procède du Père, qui

ham que ab initio præscripserunt, tradideposteris, usu semper simul cum tempore Parle, ipsam longà consuetudine in ecclesi is

Cette question fut agitée la première fois au concile de Gentilly, tenu en 767, et ensuite au concile d'Aix-la-Chapelle, en 809. Photius et Michel Cérularius, patriarches de Constantinople, reprochèrent vivement cette addition à l'Église latine, le premier en 866, et le second en 1043. Toutes les fois qu'il a été question de réunir l'Église grecque à l'Église latine, les Orientaux ont soutenu que les Occidentaux n'avaient pu légitimement faire une addition au symbole d'un concile général sans y être autorisés par la décision d'un concile général.

A cela l'Église catholique a une ré

çus en Grèce, et obligés presque tous de révoquer leur signature.-Voir Sylvestre Sgyropulo, Vera historia unionis non veræ inter Græcos et Latinos, sive concilii Florentini, La Haye, grec et lat., 1660, 1 vol. in-fol., et quelques ouvrages de Léon Allacci, comme De occidentalis atque orientalis Ecclesiæ perpetud consensione libri tres, Cologne, 1648, in-4°; Jo. Henr. Hottingerus fraudis et imposturæ manifesté convictus, Rome, 1661, in-8°.

Le traducteur français de l'Histoire de l'Église, par L. Mosheim, s'exprime avec une grande amertume sur la conduite des Grecs au synode de Gentilly en 767: « Les Grecs, dit-il, blâmèrent hautement les Latins d'avoir corrompu par une interpolation manifeste un sym-bole qui servait de règle de doctrine à l'Église universelle, et traitèrent leur conduite d'impudente et de sacrilege. Ce fut ainsi que la dispute changea d'objet et passa de la matière aux mots interpolés. Elle fut poussée dans le siècle suivant avec beaucoup de violence; ce qui attisa les dissensions qui annonçaient déjà un schisme entre les églises d'Orient et d'Occident (VIIIe siècle, part. 2, chap. 3). Voy. TRINITÉ, ARIANISME, SOCINIANISME, etc. J. L.

D

ORDRE DU SAINT-ESPRIT, Voy. SAINTESPRIT.

ESPRIT FORT. Dans nos langues modernes, les mots ne conservent pas toujours leur signification primitive: telle expression a été, en premier lieu, un éloge, qui, avec le temps, devient une critique ou une ironie. On en pourrait citer de nombreux exemples, parmi lesquels celui qui est relatif au terme faisant le sujet de cet article ne serait pas le moins remarquable.

Avant le siècle où vécurent Montaigne et Charron, les théologiens et les sectaires avaient jadis osé discuter sur les matières religieuses, les uns pour chercher à expliquer d'inexplicables mystères ou pour joindre au récit des livres saints leurs extravagants commentaires, les autres pour interpréter ces ouvrages satrés dans l'intérêt de leurs nouvelles doctines. Mais nul n'avait été assez hardi pour élever un drapeau hostile à toutes

les croyances, pour chercher à ébranle leurs fondements. Cette audacieuse en treprise ne fut point non plus tentée ou vertement par les deux hommes qu'o vient de citer : ils n'attaquèrent point d front la position si forte qu'occupaient cette époque les dogmes et les idées re çues; ils cherchèrent à la tourner adroi tement, le premier, en rajeunissant le systèmes et les principes de la philoso phie ancienne, le second, en vantant au esprits fatigués des querelles théologiques les douceurs de l'oreiller du dout. et la sagesse du scepticisme. C'en étai bien assez déjà pour que l'on s'étonna de leur témérité. On les nomma dou esprits forts, et ce fut, sinon un hommage de la multitude croyante, du moin: une constatation de l'impression que faisait sur elle cette opposition aux idées générales, cette protestation de deux écrivains contre la société entière.

Plus tard, Bayle et La Mothe-leVayer s'avancèrent, à la suite de Montaigne et de Charron, dans cette route encore peu frayée, et le même nom leur fut donné par le public, sans qu'on y attachât aucun sens dérisoire.

Mais ce nom, appliqué seulement jusque-là à un petit nombre d'hommes de talent, tenta bientôt l'amour - propre vulgaire d'autres hommes, sans mérite, mais non sans prétentions, de mème qu'il sembla à des jeunes gens sans principes un moyen d'ennoblir leurs vices et leurs débauches. Ils se proclamèrent donc eux-mêmes esprits forts, et, dès lors, ce qui avait été une distinction ne fut plus qu'un ridicule. La verve frondeuse de La Bruyère acheva d'imprimer ce stigmate aux esprits forts dans le chapitre où s'occupa d'eux ce grand moraliste. Convenons d'ailleurs qu'ils n'avaient pas beau jeu dans un siècle où la religion comptait des défenseurs tels que les Bossuet, les Fénélon, les Bourdaloue, etc.

Aussi le titre fut-il tellement décrié que, depuis ce temps, nul ne voulut se le donner, ou accepter ce qui n'eût plus été qu'un sobriquet. Même lorsqu'ils reparurent en nombre sous le règne suivant, les nouveaux esprits forts se gardèrent bien d'adopter ce nom déconsidéré: philosophes ou penseurs, tel fut

M. O.

neelai qu'ils y substituèrent, et l'on sait si | nerveuse, influx nerveux, fluide nerveux. Eplasieurs d'entre eux surent mieux le D'ailleurs, non content d'avoir adojstifier. mis les esprits animaux, on avait raiESPRITS. Les alchimistes appe- sonné sur leur nature. Les esprits subdebient ainsi les parties les plus déliées, tils étaient pour les uns acides, et pour les plus volatiles des corps, qu'ils obte- les autres nitro-aériens; ou bien encore saient par la distillation; de même aussi on y voyait un acide sulfureux, un sel les produits gazeux qu'ils ne savaient volatil huileux, ou un esprit recteur, ou pas encore recueillir, bien qu'ils les con- une sorte d'alcool. Quant à leur origine, aussent, et qu'ils nommaient esprits in- | on l'a quelquefois attribuée à l'air inspiré visibles. C'est ainsi que Van Helmont qui pénétrait dans le cerveau et dans le donna le nom d'esprit ou gaz sylvestre à cœur par la voie du sang. F. R. facide carbonique qu'il découvrit dans la fermentation spiritueuse.

les

ESQUIMAUX ou ESKIMOS. La fa mille des Esquimaux occupe les régions polaires de l'Amérique septentrionale et une petite portion du continent asiatique; ses diverses peuplades, peu nombreuses, sont disséminées sur la vaste étendue des possessions danoises, an

Les esprits ardents étaient les liqueurs alcooliques, et en pharmacie les alcoolats étaient ainsi dénommés. Longtemps les acides sulfurique, nitrique et hydro-chlorique, furent les esprits de soufre, de nitre et de sel. L'acétate de cuivre s'appe-glaises et russes. D'après M. Balbi, elle lait esprit de Vénus, et celui d'ammoniaque, esprit de Mendererus, du nom de celui qui le prépara le premier.

L'arome des plantes était pour ces savants, trop dédaignés peut-être, l'esprit

recteur.

F. R.

se divise en cinq nations principales, dont une seule vit en Asie. Les Esquimaux de l'Amérique, répandus sur toute l'extrémité boréale du Nouveau-Monde, se subdivisent en trois branches principales, savoir les Kalalits, qui occupent les solitudes du Groenland; les Esquimaux proprement dits, qui errent sur la côte nord-est du Labrador, et les Esquimaux occidentaux, qui vivent à l'embouchure des fleuves Mackenzie et de la Mine-deCuivre, aux environs du cap Dobb, de la Repulse-Baie, et sur les îles de l'archipel Baffin-Parry. On trouve encore les Aléoutes et les Tchouktchi américains ou Aglemoutes dans l'Amérique russe; et l'on rattache à la branche groenlandaise la petite peuplade découverte dans le haut pays arctique par le capitaine Ross, laquelle était si ignorante qu'elle ne savait pas même ce que c'était qu'un arbre et du bois, et qu'elle se regardait comme seule habitante de l'univers, composé, selon elle, d'une inasse de glace.

ESPRIT-DE-VIN, VOY. ALCOOL. ESPRITS VITAUX ou ANIMAUX, fluide imaginaire qu'à diverses époques les physiologistes ont cru devoir admettre pour expliquer les phénomènes de la volonté et des déterminations. Hippocrate, Galien, Oribaze, avaient supposé, ou du moins admis cette supposition, que les esprits animaux, légers et subtils, comme l'indique leur nom, se tenaient dans la tête, et de là se répandaient, par les artères dont l'usage était alors inconnu, dans toutes les parties du corps. Plus tard, on leur assigna une autre voie, et on les fit circuler dans les nerfs; puis, sur cette objection que les nerfs sont des cordons pleins et sans cavité, les esprits durent se résoudre à courir sur les nerfs comme le fluide électrique sur les conducteurs. Mais à quoi ont conduit ces divagations théoriques, maintenant appréciées à leur juste valeur, et que sont-elles en comparaison de quelques faits scrupuleusement, laborieuse-montagnes de glaces que charrie la mer ment observés et décrits? On n'a guère tiré plus de parti des explications qu'on a substituées à celles-là, et l'on ne s'entend quère mieux avec les mots de sensibilité

Les côtes habitées par les Esquimaux offrent généralement l'aspect le plus affreux : elles sont bordées de rochers noirs et raboteux; leurs sommets sont couverts de neiges éternelles, et les innombrables

ajoutent à l'horreur du tableau. L'hive règne en maître dans ces régions dés‹lées; à peine y connait-on les autres saisons, et la végétation ne s'y révèle que

par quelques arbres rabougris et par la mousse et le lichen qui tapissent les montagnes. Cependant les habitants d'un climat si rigoureux sont loin de se regarder comme les plus malheureux de tous les hommes: leur attachement pour leur pays est extrême; la pêche et quelquefois la chasse soutiennent leur existence; leurs habits de fourrures, leurs cabanes couvertes de mousse et de peaux les mettent en état de braver le froid. Les iles des côtes sont fréquentées par les oiseaux aquatiques, les phoques, les morses, les baleines et les ours blancs; l'intérieur est peuplé de rennes, de castors, de renards, de loups et de bœufs musqués; des lacs nourrissent des saumons et une foule de poissons délicieux qui suffisent amplement à leurs besoins.

Les Esquimaux, par les signes distinctifs du visage et leur conformation corporelle, semblent ne pas avoir la même origine que les autres peuplades indigènes de l'Amérique, et c'est sans doute la cause de la haine que leur portent les sauvages, qui les égorgent sans pitié : les Esquimaux sont les parias du NouveauMonde.

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par une lampe, et le sol est tapissé de peau qui servent de couche aux habitants. Le maisons d'hiver des Groenlandais con tiennent souvent plusieurs familles. Leur ustensiles de ménage consistent princi palement en vases de terre et de bois ils ont aussi des plats, des cuillers e des écuelles de cornes de buffle et d bœuf musqué. Les Esquimaux occidentaux se servent de haches et de couteaux de cuivre façonnés avec le minerai qu'iltrouvent sur les bords du Copper-Mine.

L'habillement des deux sexes est composé de peaux de phoques et de bêtes fauves; ils se servent aussi de peaux d'oiseaux; la seule différence qui distingue les femmes est qu'elles portent à leurs robes des queues qui tombent jusqu'aux talons, et que leurs bottines, plus larges que celles des hommes, leur montent jusqu'à la hanche, afin qu'elles puissent y placer leurs enfants. Elles n'ont d'autres parures que des dents et des griffes d'ours blanc, qu'elles attachent à leurs cheveux noués en tresses; mais leur figure est ornée d'une sorte de tatouage.

C'est surtout dans la construction de leurs canots que se déploie tout le savoir-faire des Esquimaux. Ces frêles embarcations sont formées de peaux de veau marin, cousues sur une carcasse de bois ou d'os de baleine. On en distingue de deux espèces : les unes, nommés kadjacs, ayant une longueur de 15 à 17 pieds sur une largeur de 2 seulement, ont la forme d'une navette de tisserand; au milieu est pratiqué un trou, dans lequel se place l'Esquimau, armé d'une rame de 5 à 6 pieds: s'il rencontre un champ de glace, il prend son kadjac sur ses épaules et le transporte au-delà. Les autres canots, nommés cumiacs, contiennent jusqu'à 30 ou 40 personnes.

Quoique d'une taille médiocre et souvent au-dessous de la moyenne, l'Esquimau est assez robuste; il est basané; il a de l'embonpoint, la tête et la face larges, les yeux petits, noirs et vifs, les lèvres épaisses et le nez épaté; ses cheveux sont noirs, ses épaules larges et ses pieds d'une petitesse disproportionnée; il est ordinairement d'une malpropreté dégoùtante. Son caractère est plutôt sérieux que gai; l'insouciance pour l'avenir en est le fond. Content de son sort, l'Esquimau n'envie pas celui des Européens. Après une chasse, une pêche heureuse, il se gorge de viandes, de poisson et d'huile, et dans l'hiver il souffre souvent toutes les horreurs de la faim. L'industrie de ce peuple est en rap-mesticité et à l'atteler à leurs traîneaux; port avec ses besoins peu nombreux. Suivant le voyageur anglais Cartwright, les Esquimaux du Labrador sont logés dans des cavernes creusées sous la neige; ces demeures singulières ont ordinairenent six à sept pieds de haut et douze de diamètre; un morceau de glace ferme la porte d'entrée ; l'intérieur est éclairé

Quelques tribus d'Esquimaux sont parvenues à réduire le renne à l'état de do

d'autres ne se servent que de chiens, qui parcourent avec de lourds fardeaux jusqu'à 5 ou 6 milles anglais à l'heure.

Les Esquimaux vivent dans une indépendance complète; nul ne commande et nul n'est commandé; c'est à peine si, chez eux, les enfants reconnaissent l'autorité paternelle; mais ils ont plus d'é

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