Sayfadaki görseller
PDF
ePub

|

obéidide d'Afrique, succéda à son père | sous la domination des Fatimides. DjauObeid - Allah, dont il cacha la mort har prit Fez d'assaut en 960, subjugua pendant un an. Sa flotte vainquit celle tout le Magreb à l'exception de Tlemedes Génois en 935, s'empara de leur cen, Ceuta et Tanger; mais les Maures yille, la saccagea et ravagea les côtes de d'Espagne le recouvrèrent en 973. Les Sardaigne. Caim, après avoir soumis tout armes de Moezz pe furent pas moins le nord de l'Afrique, s'occupait de la heureuses en Sicile, dont la conquête fut conquête de l'Égypte, lorsque la révolte terminée en 963 par la prise de Taordu fanatique Abou-Yezid arrêta le cours mine, qui reçut le nom de Moezziah; et de ses prospérités. Dépouillé de tous ses la paix, conclue en 967 avec l'empereur états et investi dans Mahadiah, il mou- d'Orient, assura aux Fatimides la posrut pendant le siége en 946. On a re- session de cette ile importante. Morzz marqué qu'il se faisait porter dans un reprit alors les projets de ses ancêtres char, usage d'autant plus extraordinaire sur l'Égypte (voy. ce mot,T. IX. p. 281). alors qu'il est encore inconnu de nos Djauhar s'en rendit maitre, en 969, et jeta jours à la plupart des princes musul- les fondements de sa nouvelle capitale mans. 3 ABOU-TAHER ISMARI, AL- Al-Kabirah (le Caire), où Moezz transMANSOUR-BILLAH cacha aussi la mort féra sa résidence, en 972, se réservant la de son père, qu'il vengea en faisant la suzeraineté de l'Afrique orientale qu'il guerre à toute outrance au rebelle Abou- céda à Zéiri, fondateur de la dynastie des Yezid. Assiégé enfin dans Cathamah et Zeirides ou Sanhadjides. Vainqueur des forcé de fuir, celui-ci tomba dans un pré- Karmathes, reconnu à Damas, la Meccipice et mourut de ses blessures en pri- que et Médine, Morzz mourut comblé son. Précédé de sa peau empaillée, Man- de gloire en 976. Prince libéral, juste, sour rentra dans sa capitale, où il régna pieux et clément, il mérita l'affection paisiblement jusqu'à sa mort en 953. Il de ses sujets et le respect de ses voiavait continué de diriger des expéditions sins. Un ambassadeur étranger lui decontre l'Égypte, et la ville de Mansourah mandant un jour à quelle branche de la hui doit sa fondation et son nom. Ce fut maison d'Ali il appartenait : Voilà mes Mansour qui rendit héréditaire dans la titres, dit Moezz en tirant son sabre; et famille des Calbides le gouvernement de voilà ma race, ajouta-t-il en jetant des la Sicile. 4 ABOU-TÉMIM MAAD AL- poignées d'or à ses soldats. ABOUMOEZZ-LEDIN-ALLAH, fils et successeur MANSOUR NÉZAR Aziz-BILLAH, 5 khade Mansour, fut le plus célèbre, le plus life fatimide et 2o en Égypte, se montra vaillant et le plus puissant des khalifes digne de son père. Il ajouta à son emfatimides. Une agression d'Abd-er-Rah-pire une grande partie de la Syrie, et le man III, khalife de Cordoue, ayant provoqué la guerre entre le souverain de P'Afrique et celui de l'Espagne en 955, l'amiral de Moezz entra dans le port d'Almérie, dont il brûla tous les vaisseaux, dévaşta les côtes d'Andalousie et battit la flotte espagnole. Les troupes d'Abd-er Rahman prirent leur revanche, et ayant débarqué à Oran mirent tout à feu et à sang jusqu'à Tunis, qui, assiégé par terre et par mer, ne se racheta de l'assaut et du pillage qu'en payant une énorme contribution. Le Magreb ou Afrique occidentale était alors soumis au khalife d'Espagne par la cession forcée des derniers princes Édrisides. Moezz envoya, en 958, le renégat grec Djauhar ou Djewher pour faire rentrer ce pays

[ocr errors]

khothbah ou prière publique se fit en son nom jusqu'à Moussoul et dans l'Yémen. Jamais l'Égypte ne jouit de plus de bonheur et de tranquillité que sous son règne. Il embellit le Caire de plusieurs monuments, protégea les sciences et mourut en 996; il adopta le blanc pour la couleur de ses étendards et de son costume, en opposition du noir qui était la couleur des Abbassides. Ainsi que nous l'avons dit à l'article ÉGYPTE, il avait épousé une femme chrétienne, et la protection qu'il accorda à ses coreligionnaires causa quelques troubles dans l'état. Nous renvoyons aussi au même article pour plusieurs faits relatifs à ABOU• ALI AL-MANSOUR AL-HAKEM - BIAMKALLAH, qui succéda en bas âge à son

Nézar, qui, ayant voulu faire valoir ses droits, fut pris les armes à la main et mourut de faim en prison. Mostaly fut un prince sans génie et sans capacité, plus propre à mener la vie d'un derviche qu'à occuper un trône. Son visir Afdhal, fils de Bédr-Al-Djemaly, eut tout le pouvoir. Ce ministre, songeant à recouvrer la Syrie, alors morcelée en plusieurs états musulmans, refusa de secourir des princes divisés entre eux contre l'invasion des premiers croisés. Il prit Jérusalem en 1098 sur les Ortokides; mais 11 mois après, cette ville toniba au pouvoir des chrétiens, et Afdhal ayant voulu la reprendre fut battu

père Aziz, sous la tutelle d'un eunuque, |
ministre intègre et habile, et dont le règne
ne fut pourtant qu'une suite de cruautés,
d'extravagances et d'impiétés. Ce mons-
tre fut assassiné par ordre de sa propre
sœur; mais son hérésie se propagea dans
celle des Bathéniens ou Assassins (voy.),
et paraît s'être transmise jusqu'à nos
jours parmi les Druses. Son fils, ABOU-
ALI AL-DHAHER-LEDIN-ALLAH, qui lui
succéda en 1021, fut un prince léger,
voluptueux et sans capacité; il changea
fréquemment de ministres, et son règne
n'offre aucun événement important. I
fit des conquêtes en Syrie, mais il ne put
conserver Alep. Son empire, outre l'É-
gypte, comprenait encore le Hedjaz en
Arabie et l'Afrikiah ou Afrique orien
tale. Il périt comme son père, en 1036,
par ordre de sa tante. ABOU-TEMIM
MAAD AL-MOSTANSER-BILLAH, fils de
Dhaher, monta sur le trône à l'âge de 7
ans; sa mère, qui était une esclave noire,
confia les soins du gouvernement à un
juif son ancien maître. Malgré les abus
qui résultèrent d'une telle administra-
tion, les premières années du règne de
Mostanser furent marquées par des évé-
nements assez heureux. Il devint maître
de la Syrie, et si le prince Zeïride d'À-
frique s'affranchit de sa suzeraineté spi-
rituelle, Mostanser en fut dédommagé
par celle qu'il acquit dans l'Yémen, à
Koufah et même à Bagdad, par la révolte
de Bessasiry contre le khalife abbasside
Caim. Mais là se terminèrent les pros-
pérités de Mostanser; bientôt il ne régna
plus qu'en Syrie et en Égypte, où sa mol-
lesse, son irrésolution, affaiblirent son
autorité et le rendirent le jouet de ses
ministres et de ses esclaves turcs et noirs.
Une famine horrible se joignit à ces
calamités, et il se trouva réduit à un tel
état de dénůment que, ne possédant
plus que trois esclaves et la natte sur la-
quelle il était conché, il fut à la veille
de mourir de faim. Bédr-Al-Djemaly, gou-EL-
verneur de Syrie, rétablit l'ordre et gou-

verna

l'Égypte comme premier ministre avec un pouvoir absolu. Mostanser lui survécut peu et mourut en 1094 après un règne de 60 ans. A BOUL-CACEM AHMED AL-Mostaly-Billah monta sur le trône au préjudice de son frère aîné,

[ocr errors]

le duc de Normandie. Mostaly moupar rut en 1101.- ABOU ALI AL-MANSOUR AMER-BIAKAM ALLAH, son fils, âgé de 5 ans, fut inauguré khalife par les soins du visir et régent Afdbal, qui déjoua les projets ambitieux d'un oncle de ce jeune prince. Baudouin, roi de Jérusalem, ayant pris Acre l'an 1104, vainquit le fils d'Afdhal qui était venu tenter de reprendre cette place. Les Égyptiens perdirent encore Tripoli et Sidon; mais ils conservèrent Ascalon et Tyr. Afdhal, dont la sage et douce administration fut l'âge d'or de l'Égypte pendant 28 ans, ayant porté ombrage au khalife par sa puissance et surtout par ses richesses, fut assassiné l'an 1121. Il fallut, dit-on, quarante jours et quarante nuits pour transporter ses meubles et les trésors de son palais dans ceux d'Amer. Trois ans après, le khalife perdit Tyr, et l'an 1130 il périt sous les coups des amis du malheureux visir, sans être regretté de ses sujets; car son esprit et son érudition ne pouvaient faire oublier son orgueil, sa dissimulation, ses débauches, son ingratitude et sa cruauté, Les monuments qui illustrèrent son règne avaient été ordonnés, dirigés et payés par Afdhal.

ABOUL-MAIMOUN ABD

- MADJID HAFEHD-LEDIN-ALLAH fut chargé de la régence pendant la grossesse de la veuve d'Amer, son cousin; mais cette princesse étant accouchée d'une fille, il fut proclamé khalife. Le visir Ahmed, fils d'Afdhal, le séquestra de toute société, de tous plaisirs, le dépouilla de ses richesses, de son autorité,

[ocr errors]

-

[ocr errors]

et usurpa même les prérogatives du kha-
lifat. Sa mort tragique au bout d'un an
fit recouvrer à Hafedh ses richesses, mais
non son pouvoir. En changeant de visir,
il ne changea que de tyrans. L'un d'eux,
Bahram, Arménien et chrétien, ne cessa
pendant deux ans de combler de faveurs
ses compatriotes. Renfermé dans un cloi-
tre, il fut remplacé par Redwan, le pre-
mier qui ait ajouté à son nom le titre de
mélek, roi. Hafedh le força néanmoins
de fuir en Syrie, le fit périr dans la suite
et gouverna depuis ses états sans pre-
mier ministre et avec modération. Il
mourut en 1149, à 77 ans. ABOU-
MANSOUR ISMAEL AL-DHAFER-BILLAH,
successeur de Hafedh, dont il était le plus
jeune fils, fut l'esclave de ses visirs. Ses
liaisons infâmes avec Naser, fils de l'un
d'eux, furent la cause de sa perte. L'un et
l'autre l'assassinèrent dans un grand re-
pas auquel ils l'avaient invité, l'an 1154.
Sous le règne de Dhafer, Baudouin, roi
de Jérusalem, s'était emparé d'Ascalon.
ABOUL-CACEM ISA-FAYEZ-BENASR-
ALLAH, fils de Dhafer, parvient au kha-
lifat à l'âge de 5 ans, et le premier spec-
tacle qui frappe ses regards, c'est l'as-
sassinat de ses deux oncles, faussement
accusés du meurtre de son père par le
visir Abbas. L'enfant khalife en perd
pour toujours la raison. Cependant la
vérité se découvre. Abbas et son fils se
sauvent en Palestine; on obtient des croi-
sés leur extradition. Abbas est tué en se FATUM, voy. DESTIN et FATALITÉ.
défendant; Naser, ramené au Caire, est FAUBOURG. On n'est pas d'accord
livré à la tante de Fayez, qui le fait ex- sur l'étymologie de ce mot. On l'a fait dé-
pirer dans les plus horribles tourments. river de l'allemand Vorburg, bourg bâti
Fayez mourut en 1160, après un règne en avant de la ville ou du château, ce
qui ne fut qu'un interrègne rempli par qui motiverait très bien l'ancienne ortho-
son visir Télaï. ABOU- MOHAMMED graphe, d'après laquelle on écrivait fors-
ABD-ALLAH AL-ADHED-LEDIN-ALLAH, bourg, hors du bourg, hors de la ville,
cousin de Fayez, fut le quatorzième et d'après le bas-latin forisburgum. La lan-
dernier khalife fatimide ou obéidide et gue latine désignait par le mot subur-
le onzième qui ait régné en Egypte. Il bium ce que nous appelons aujourd'hui
était à peine sorti de l'enfance qu'il de-fauxbourg ou faubourg. Au moyen-
vint le gendre de Télaï, qui l'avait placé
sur le trône. Ce visir ayant été assassiné,
Adhed, pour se justifier du meurtre de
son beau père, n'eut pas honte de lui li-
vrer une de ses tantes que Télai fit poi-
gnarder avant d'expirer. Le règne de ce
lâche et inepte khalife fut une longue
suite d'intrigues et de guerres entre ses

visirs et les rivaux qui voulaient les sup-
planter. Adhed fut le jouet des uns e
des autres, et lorsque, pour se délivrer
de la tyrannie de Schawer, le dernier
d'entre eux, il se fut déterminé à implorer
le secours de Nour-Eddyn, sulthan de
Syrie, il compléta la ruine de sa puis-
sance, déjà fort déchue. Chir-Kouh
et son neveu Saladin, envoyés par le
sulthan, et visirs l'un après l'autre en
Égypte, y rétablirent la doctrine répates
orthodoxe. Cette innovation excita des
troubles au Caire. Adhed, qui en igno-
rait la cause, fit repousser les séditieur
par sa garde. Enfin, le 8 septembre 1171,
Saladin fit substituer dans la khothbah
solennelle du vendredi le nom de Mos-
tadhi, khalife abbasside de Bagdad, à
celui d'Adhed, et cet acte de souverai-
neté mit fin à la dynastie des Fatimides,
qui avait duré 262 ans et régué 202 ans
en Égypte. Adhed, déjà languissant,
mourut cinq jours après, se croyant tou-
jours khalife. Ses enfants vécurent dans
l'obscurité et réduits à une modique pen-
sion, bien différents de leurs derniers
ancêtres, qui, pleins d'orgueil dans leur
abjection même et contraints de rivaliser
de faste et de magnificence avec les kha-
lifes abbassides, se dérobaient aux re-
gards étrangers et ne sortaient que deux
fois l'an pour aller à la mosquée, la tête
couverte d'un voile enrichi de perles et
de pierreries.
H. A-D-T.

àge, à partir du xe siècle surtout, les plus petites villes étaient dominées par un château et environnées de fortes murailles qui suffirent d'abord pour contenir tous les habitants. Mais les accroissements de la population, les progrès des arts, et surtout le développement de l'industrie et du commerce, nécessitèrent

e nouvelles constructions au-delà de | tière saccharine : dans le premier cas, enceinte désormais trop étroite des la conservation de la récolte serait plus fortifications féodales. A mesure que la difficile et le produit utile serait en science financière fit des progrès et que moindre quantité; dans le second, il seles octrois se régularisèrent, beaucoup de rait inférieur en qualité. On peut jupersonnes s'établirent en dehors des villes ger par là de l'importance qu'il faut pour n'être pas astreintes aux droits mettre à former les prairies de végétaux d'entrée et à diverses servitudes; les qui fleurissent à peu près en même bourgeois eux-mêmes voulurent avoir, à temps. L'époque du fauchage dépend une courte distance des remparts et en aussi des espèces végétales auxquelles quelque sorte sous leur protection, mais il s'applique, de leur durée, du nomnon dans leur enceinte, des jardins et bre de coupes qu'on veut faire, des cirdes maisons de plaisance: toutes ces cau- constances particulières où se trouve le ses contribuèrent à l'extension des fau- cultivateur, de la nature du sol, de l'esbourgs. Il arriva avec le temps que ces pèce de bétail qui doit consommer le projections extérieures des villes devin- foin, et surtout de l'état de l'atmosphère. rent quelquefois plus vastes que les villes Sous ce rapport, pour pouvoir dessécher elles-mêmes, comme elles le sont encore le plus promptement possible l'herbe coupar exemple à Vienne, dont le centre en-pée et lui conserver sa couleur, sa saveur touré de murailles, ou la vitle proprement et sa bonne odeur, on doit choisir un dite ne forme qu'une très faible partie. temps sec et un jour où le soleil brille; Cependant le fisc ne voulut point perdre on fera bien même de ne commencer le ses droits; le bon sens s'éleva contre ces travail qu'à l'heure de la journée où la disproportions entre le tronc et les mem- plus grande partie de la rosée s'est dissibres extrêmes: on recula l'enceinte des pée, et de ne pas céder trop facilement cités; on fit entrer dans celles-ci les fau- sur ce point aux faucheurs, qui, surtout bourgs, qui devinrent de véritables quar- lorsqu'ils sont à la tâche, préfèrent se tiers. Tels sont, à Paris, les quartiers mettre à l'ouvrage dès le point du jour, Saint-Germain, Saint-Jacques, Saint- parce qu'alors l'herbe se coupe plus aiAntoine, Saint-Marceau, etc., etc., aux- sément. En moyenne, un ouvrier fauche quels l'usage conserve à tort le nom de 40 ares de prairies par jour. faubourgs. Voy. VILLE. A. S-R.

à

Dans l'acte du fauchage, l'ouvrier, FAUCHAGE. Le fauchage ou l'action chaque coup de faux qu'il donne, fait déde couper avec la faux (voy.) est surtout crire horizontalement à la pointe de son usité pour la récolte des herbes fourra-instrument qu'il tient à deux mains une gères, soit de celles qu'on cultive en prairies artificielles, soit de celles qui forment les prairies naturelles; mais fréquemment aussi on l'emploie pour abattre les céréales ou faire disparaitre les mauvaises herbes. Cette opération, pour être bien exécutée, suppose dans l'ouvrier de la force, de l'activité et une adresse qui ne s'acquiert que par l'habitude: aussi les bons faucheurs sont-ils souvent payés fort cher. Le fauchage des prairies a lieu lorsque les plantes qui y abondent et qui donnent le meilleur fourrage sont en fleurs; avant cette époque, le produit présenterait un excès de parties aqueuses par rapport aux parties nutritives; plus tard, ce seraient la fibre des tiges et la fécule des graines qui prédomineraient sur les sucs et la ma

courbe qui a à peu près la forme et la valeur d'un arc de cercle dont il est luimême le centre; pendant ce temps, il coupe une zone d'herbe qu'il renverse sur sa gauche; après en avoir abattu une, il fait un pas et donne un second coup qui en abat une seconde; puis il continue à avancer droit devant lui, les jambes un peu écartées, et au milieu d'une bande bordée d'un côté par la partie de la prairie encore intacte, de l'autre par l'andain ou plutôt l'ondain que forme l'herbe à mesure que la faux la couche à terre. L'ouvrier doit faucher le plus près de terre possible, car sans cela non-seulement il négligerait une longueur notable des plantes assez hautes pour être atteintes, mais encore il ne toucherait point ou ne toucherait que fort légèrement aux

individus végétaux qui n'ont que quel- | qu'elles eurent sur le développement di ques pouces de hauteur et aux feuilles cette ambition que le jeune Fauche Boradicales; de plus, les tronçons qu'il lais-rel exprimait avec une naïveté quelqu serait nuiraient à la pousse de l'herbe et peu plaisante par la citation de ce ven aux coupes suivantes. Il convient aussi fameux : qu'il coupe toutes les plantes au même niveau: pour cela, il doit corriger le mouvement naturel qui lui fait élever la faux un peu plus sur ses côtés que devant lui; il coupera aussi d'autant plus également que l'espace qu'il embrasse avec la faux sera moins large. J. Y.

FAUCHARD. On a donné ce nom ou celui de fuuchon à une certaine espèce d'arme d'hast formée d'une pièce de fer longue et tranchante des deux côtés, dans laquelle vient s'emmancher l'extrémité d'une hampe. Le fauchard était l'arme des gens de pied: on le voit souvent représenté dans les miniatures et autres monuments des XIV et XVe siècles. Il fut remplacé plus tard par la pertuisane, et ensuite par la hallebarde; il en fut fait usage au célèbre combat des Trente(voy.),

en 1351.

C. N. A. FAUCHE-BOREL (LOUIS), l'un des agents d'intrigues du parti royaliste durant l'émigration, naquit en 1762 à Neufchâtel (Suisse), d'une famille religionnaire française, originaire de la Franche-Comté et que la révocation de l'édit de Nantes avait forcée de s'expatrier. Une vocation toute spéciale dut pousser à la carrière scabreuse qui a rempli sa vie d'agitations et de mécomptes cet homme qui se flattait de l'ennoblir par le but qu'il lui serait donné d'atteindre. Destiné au commerce de la librairie par son père, l'un des fondateurs de la célèbre Société typographique de Neufchâtel, il eut, très jeune encore, et dans un voyage qu'il avait fait pour son instruction à Hambourg, diverses relations avec le célèbre Klopstock. Quelques années plus tard, se trouvant lui-même à la tête d'un vaste établissement typographique, il se produisit en France comme éditeur près des notabilités littéraires de l'époque; il connut l'abbé Raynal, Mercier, le marquis de l'Angle, Mirabeau, et ce fut de ses presses que sortit la première édition des Confessions de J.-J. Rousseau. Toutes ces circonstances doivent être notées à cause de l'influence

[ocr errors][merged small]

L'amitié d'un grand homme est un bienfait des dieux!

Dans un de ses fréquents voyages i Paris, au commencement de la révolation, Fauche - Borel reçut de l'auteur d'un misérable pamphlet contre la reine la proposition de l'imprimer: non coatent de s'y être refusé, il crut convenable de porter à la connaissance de la princesse et le fait de son refus et le pamphlet lui-même. Cette démarche lui valut use présentation à l'OEil de Boeuf et quelques mots obligeants de la part de la reine. Il n'eu fallut pas plus pour exalter l'imagination ardente de FaucheBorel et déterminer ce dévouement qui l'attacha depuis à la cause des augustes infortunes. L'un des premiers gages qu'il en donna fut de se charger, après l'arrestation de Louis XVI à Varennes, d'imprimer et de répandre le petit fac tum intitulé: Protestation des princes,

etc.

Les relations qu'il entretenait avec le parti, autant que les suggestions de son propre zèle, firent de lui en 1795, sous la direction du comte de Montgaillard, l'intermédiaire des relations du prince de Condé avec le général Pichegru (voy.). C'est au quartier-général d'Altkirch, le 14 août de cette année, qu'il noua les premières intelligences de l'intrigue qui gagna Pichegru au parti royaliste, que toutefois le général se montra résolu, dès l'abord, à ne servir qu'en dehors de toute coopération de l'étranger et sous certaines garanties de confiance mutuelle.

Pour mieux masquer ses menées, Fauche - Borel s'installa comme imprimeur à Strasbourg, d'où il suivait sa négociation avec Pichegru; il y fut arrêté le 21 novembre 1795 par ordre du Directoire, qui, instruit de leurs pratiques, ne put toutefois en saisir la moindre preuve propre à établir judiciairement le complot.

Fauche-Borel n'eut pas plutôt recouvré sa liberté qu'il se mit en devoir de

« ÖncekiDevam »