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de Baldini.

s'appelle étampe. C'est avec une étampe | Sienne, en 1481, avec deux vignettes que le coutelier grave à chaud sur ses lames sa marque et son nom. L'horloger, le maréchal, se servent d'une étampe poar percer carrément une pièce ou un fer. Entre les mains du chaudronnier et de l'orfèvre, l'étampe est une forte plaque d'acier trempé, ou de bronze, où sont gravées diverses figures, et sur laquelle on place une mince feuille de métal, pour lui en faire prendre l'empreinte avec le triple secours du poinçon, du marteau, on du balancier. C'est aussi de cette masière qu'on estampe les boutons, les ornements militaires, et une foule d'artícles de quincaillerie.

L'ouvrier dont la principale occupation est d'estamper s'appelle estampeur. On compte dans Paris un assez grand nombre de maisons qui se livrent exclusivement à l'opération de l'estampage. Il supplée dans les arts industriels à la gravure en creux et en relief; il a le double avantage d'être plus économique et plus expéditif.

V. R.

ESTAMPES (de l'italien stampa, stampare, impression, imprimer), empreintes de planches gravées ou de pierres lithographiques dessinées.

Les anciens connaissaient l'art de graver sur pierres et sur métaux; mais celui de multiplier l'œuvre gravée par l'impression est d'invention moderne. Son origine paraît être du xvR siècle. L'Italie et l'Allemagne se disputent la priorité de cette invention. On a de Martin Schoen, surnommé le beau Martin, une estampe représentant la mort de la Vierge, et une autre, datée de 1 440, où l'on voit la sibylle montrant à l'empereur Auguste l'image de la mère du Christ. La Bibliothèque royale de Paris possède une image de saint Christophe, probablement gravée en Allemagne, et qui porte le millésime de 1423. Le savant Van Praët a découvert une estampe de gravure sur bois, représentant saint Bernard, et portant la date de 1454; elle est gravée par Bernard Milnet, que l'on doit croire Français, dit M. Duchesne aîné. En 1472, Pouvrage intitulé Conciliator differentiarum du médecin Pierre d'Abano (voy.) fut publié à Milan avec des vignettes. Une édition des poésies du Dante parut à

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Ce nouveau moyen de reproduire et de multiplier, dans un format commode, les productions de la peinture et de la statuaire, de donner un auxiliaire puissant aux démonstrations et aux descriptions scientifiques, d'ajouter un nouvel attrait aux œuvres de l'imagination, fit prendre un essor rapide à la gravure (voy.), et lui marqua une place parmi les beaux-arts. En apprenant à corriger la planche d'après l'estampe, elle acquit la grâce et la correction du dessin, elle réussit à reproduire, par la combinaison savante du blanc et du noir, tous les effets du clair-obscur (voy.) et de la dégradation des tons de la peinture.

Au xvi siècle, lorsque les œuvres remarquables de la gravure se furent multipliées, on vit naître des collections d'estampes Le peintre Vasari en avait créé une fort belle, que Praun de Nuremberg acheta et augmenta; elle passa successivement à ses descendants jusqu'en 1797, époque où elle fut publiquement vendue. Claude Maugis, abbé de Saint-Ambroise de Bourges, et depuis aumônier de Marie de Médicis, employa quarante années à former une collection qui fut achetée par Jean de Lorme, premier médecin de cette même reine, et qui, après être devenue une propriété de l'abbé de Marolles, l'auteur de deux catalogues recherchés qu'on en imprima, fut acquise, en 1667, par la Bibliothèque du roi, où elle devint le premier fonds du cabinet d'estampes. Ce cabinet s'enrichit successivement de plusieurs autres collections, entre autres d'une partie de celle de Fouquet, de celles du marquis de Béringhen, du maréchal d'Uxelles, de Mariette, de Caylus, etc. On y compte aujourd'hui plus de deux millions d'estampes de toutes sortes, parmi lesquelles un nombre considérable de pièces rares et précieuses.

Parmi les autres collections d'estampes qui existèrent en France, nous mentionnerons, après celles de Silvestre et de Basan, celle du savant Denon, qui fut vendue en 1827. Achetée à Naples en 1791, elle avait été commencée par Zanetti, savant distingué, et contenait un

fut d'abord très limité: il se borna pendant longtemps à une centaine; mais on finit par augmenter sans mesure ce nombre; on imagina aussi d'ajouter, aux épreuves avant la lettre, d'autres épreu— ves avec des remarques particulières, telles que celles qui parurent avec des fautes qu'on supposait produites par l'oubli ou par l'ignorance du graveur en lettres, et qui passaient alors pour les premières épreuves tirées avec la lettre ; on eut des épreuves avec la lettre grise, avant toutes lettres, avant ou après les armes, etc. Mais les amateurs, aujour

tions mercantiles, dont il n'est guère resté que celle des épreuves avant ou avec la lettre.

grand nombre de morceaux des premiers graveurs de tous les pays. Il existe quelques belles collections à Paris, à Marseille, à Dijon, etc. M. Rienbault, médecin à Paris, possède de nombreuses estampes sur bois et sur métaux par les maitres les plus célèbres; mais les plus précieuses collections sont à l'étranger. On remarque, en Allemagne, celle du cabinet de Vienne, commencée par le prince Eugène de Savoie, considérablement augmentée depuis, et si nombreuse qu'elle a fourni 21 vol. in-8° à Bartsch, qui les publia à Vienne, en 1802, sous le titre de le Peintre graveur; la collec-d'hui, ne sont plus dupes de ces invention du roi de Bavière, celle de Dresde, celle du prince Charles, formée par le duc de Saxe-Teschen; celle qu'a réunie | Brand, à Hanovre; celle du Musée de Francfort-sur-Mein, où sont des eauxfortes très rares; la collection Neyler formée à Berlin et riche en estampes anciennes, etc.; celles de Verstolck van Soelen à Bruxelles, et de Van Leyden à Amsterdam. En Italie sont celles de la famille Durazzo, à Gênes; du comte Seratti, à Livourne; du marquis de Malaspina de Sannazaro, à Milan; de Santini, à Lucques, Le Musée britannique de Londres a pris un accroissement considérable et renferme une foule de morceaux précieux; on en trouve aussi de fort curieux à l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Parmi les belles et nombreuses collections de l'Angleterre, on remarque celle du duc de Buckingham, à Stow; celles du duc de Bedford, à Woburn - Abbey; de lord Spencer, à Althorp; de sir Francis Dona, à Kensington, etc.

etc.

Dans la lithographie, les plus belles épreuves sont celles sur papier dit de Chine, sorte de papier transparent, mince et jaunâtre comme une pelure d'oignon, qu'on rend adhérent à la feuille blanche, où il occupe seulement la surface du dessin. Par ce procédé, on donne à l'épreuve la nuance même de la pierre lithographique, et l'on conserve plus identiquement les effets et l'harmonie du dessin original. Les épreuves sur papier de Chine se vendent ordinairement double prix, quoique les frais matériels de ce genre d'impression ne soient pas réellement doublés. G. D. F.

ESTAMPES (ANNE DE PISSELEU duchesse d'), maîtresse de François Ier pendant environ vingt ans, s'appelait auparavant Mlle d'Heilly. Elle était née vers 1508 et mourut, à ce qu'on croit, vers 1576. Voy. FRANÇOIS IT, CHATEAUBRIANT (Me de) et DIANE DE POITIERS.

me

Le commerce des estampes est devenu important; mais il s'y est introduit quel- ESTAMPILLE, sorte de marque ques abus. Autrefois, les graveurs, avant qui sert à faire connaître de quelle made donner à écrire le titre de leur plan-nufacture sort une marchandise. C'est che, faisaient tirer pour eux-mêmes quelques épreuves (voy. ce mot) qu'ils considéraient comme essais. Ces sortes d'épreuves étant recherchées par les amateurs, un marchand, Pierre-François Basan, qui, vers la fin du siècle dernier, faisait un grand commerce d'estampes, imagina d'en tirer un certain nombre avant la lettre, c'est-à-dire avant la gravure des lettres du titre. Le nombre de ces épreuves, vendues le double plus cher,

ordinairement une petite plaque de cuivre ou de plomb imprimée, sur laquelle se lisent le nom et l'adresse du fabricant. Elle est plus particulièrement employée par ceux qui ont obtenu quelque brevet d'invention; on la colle, on la soude, ou on l'attache avec de petits clous sur la pièce brevetée; en cas de contrefaçon, un exemplaire de l'estampille déposé au greffe du tribunal de commerce sert à constater le délit.

-।

Estampille se dit encore d'une empreinte qu'on applique, avec ou sans sinatures, sur des titres ou des lettres pour en mieux assurer l'authenticité, ou sur des livres pour indiquer la bibliothèque dont ils font partie. Alors cette marque s'appose au moyen d'un timbre sec ou bumide. L'instrument qui sert à faire tes sortes de marques s'appelle également estampille; s'en servir c'est estampiller. V. R. ESTE (MAISON D'). C'en est une des plus anciennes et des plus renommées

Italie. Sa généalogie remonte, selon Muratori, jusqu'à ces petits princes qui, aux siècle, gouvernaient la Toscane pour les Carlovingiens. Plus tard, elle reçat des empereurs plusieurs districts et comtés à titre de fiefs, tels que Este*, Rovigo, Montagnana, Casalmaggiore, Pontremoli et Obertenga, avec le titre de margrave. C'est d'un membre de cette famille, Guelfe IV, qui, en 1071, obtint à titre de fiet le duché de Bavière, qu'est sortie la maison de Brunswic, qu'on appela longtemps Este-Guelfe à cause de cette origine (voy. GUELFES). Pendant les XII, XIII et XIV siècles, l'histoire des margraves d'Este se rattache en grande partie aux destinées des autres maisons princières et des petits états indépendants de la Haute-Italie. Dans les guerres des Guelfes et des Gibelins, chefs des premiers, ils obtinrent entre autres nouvelles souverainetés Ferrare et Modène. Cependant la maison d'Este est surtout célèbre par les services qu'elle a rendus aux arts et aux sciences. NICOLAS II, mort en 1388, fut le premier qui fit de la cour de Ferrare le siége de la politesse et du bon goût. Plus d'éclat encore entoura NICOLAS III, un de ses successeurs, mort en 1441. Il rétablit à Ferrare l'université fondée par son frère ALBERT et qui était déchue pendant sa minorité; il en fonda une seconde à Parme. Ses générosités attirèrent à sa cour les hommes les plus distingués de son temps, entre autres Guarini de Vérone, l'aïeul da fameux poète de ce nom, et Jean Au

(*) Este est le nom d'une ville ou gros bourg appelé jadis Ateste et qui fait aujourd'hui partie de la légation lombardo-vénitienne de Padoue. On lui donne 6,000 habitants.

S.

rispa. Il laissa aussi l'amour des sciences en héritage à ses fils Lionel et Borso, dont les efforts persévérants tendirent à faire de Ferrare, parmi toutes les villes de l'Italie, la patrie renommée des savants et des poètes. Le règne de LIONEL, mort en 1450, ne brille ni par les conquêtes ni par d'autres événements politiques; mais aucun prince de la maison d'Este ne mérita plus que lui l'estime de ses contemporains pour l'amabilité de son caractère, la douceur de son esprit et l'exquise urbanité de ses mœurs. Il favorisa de mille manières le commerce, l'industrie et les sciences; lui-même fut un modèle d'éloquence en latin et en italien. Il était en correspondance avec tous les grands hommes d'Italie, et il contribua plus qu'aucun prince de son époque à remettre en honneur la littérature ancienne. Le commerce, l'agriculture, l'industrie et tous les arts de la paix fleurirent également sous son frère et son successeur Borso, mort en 1471. Borso était magnifique; mais comme il n'entretenait ni citadelle ni armée, ses dépenses n'épuisèrent pas les finances du petit état. L'empereur Frédéric III, passant par Ferrare dans un de ses voyages, fut si charmé de l'accueil qu'il y reçut de Borso qu'il le fit (1452) duc de Modène et de Reggio. Borso sut obtenir en outre du pape Pie II la dignité de duc de Ferrare, qu'il conserva comme fief relevant du Saint-Siége. Son successeur HERCULE Ier, mort en 1505, eut beaucoup à souffrir des Vénitiens et de leurs alliés qui cherchaient à dépouiller la maison d'Este; Milan, Florence et Naples prirent les armes en sa faveur, et il s'alluma une guerre générale. Après un traité de paix défavorable, conclu en 1484, Hercule conserva 21 ans sa neutralité; et tandis que l'Italie était en proie aux plus grands bouleversements, ses états jouirent d'une véritable prospérité, doux fruit de la paix; sa capitale brilla de tout l'éclat du luxe et des beaux-arts. Il avait pour ami et pour ministre le comte Boiardo (vor.) de Scandiano, fameux par son poème de Roland amoureux, et l'Arioste, alors bien jeune encore, s'honorait de la protection de ce prince, dont la cour réunissait

phonse fit de grands efforts pour se meɛtre en défense; heureusement pour lui Léon X mourut en 1521, et cet événe – ment sauva la maison d'Este d'une ruine inévitable. Adrien VI releva Alphonse de l'excommunication que Jules II avait fulminée contre lui; mais Clément VII, successeur d'Adrien, sembla avoir hérité de la haine de son oncle Léon contre Alphonse. Il ne lui restitua pas Modène, et chercha même à le dépouiller des états qui lui restaient. Ce ne fut qu'après le sac de Rome, en 1527, sous CharlesQuint, que celui-ci lui permit de rentrer dans ses possessions héréditaires, en lui confirmant aussi tous les droits de souveraineté.

tout ce qu'il y avait de beaux-esprits dans | ce temps-là. Hercule Ier eut pour successeur son fils ALPHONSE Ior (mort en 1534), qui épousa, en secondes noces, la trop célèbre Lucrèce Borgia (voy.). | L'Arioste était au service de son frère, le cardinal Hippolyte ; mais ce prince de l'Église n'était pas digne du grand poète. Son chapeau de cardinal le préservait si peu des passions et des vices, qu'il fit crever les yeux à son frère naturel Jules, dont il était le rival en amour, parce que celle qui était l'objet de leur commune passion avait dit un jour qu'il avait de beaux yeux. Alphonse laissa impunie cette atrocité qui révolta tout Ferrare; mais Ferdinand, son autre frère, et le malheureux Jules, conspirèrent ensemble pour le détrôner et se venger d'autant plus sûrement d'Hippolyte. La conspiration fut découverte, et les deux frères, sur qui planait déjà la hache du bourreau,n'y échappèrent que pour terminer leur vie en prison. Alphonse se montra grand capitaine. Quand il eut adhéré à la ligue de Cambrai (voy.), les Vénitiens parurent en 1509, sous Ange Trévisan, avec une flotte à l'embouchure du Pô, et répandirent l'épouvante dans toute la principauté de Ferrare. Alphonse attira la flotte, qui remontait le fleuve, sous le feu de ses batteries placées sur l'une et l'autre rive: de cette manière il en prit une partie et fit sauter l'autre. Le pape Jules II, qui bientôt après quitta la ligue de Cambrai pour s'unir aux Vénitiens, frappa du plus sévère interdit Alphonse, qu'il ne put décider à suivre sa défection, et le déclara déchu de tous ses fiefs spirituels. Le duc perdit Modène et fut abandonné de tous ses alliés; il n'y eut que les Français qui lui demeurèrent fidèles; encore durent-ils bientôt évacuer l'Italie, si bien qu'Alphonse resta livré à lui seul. Sur ces entrefaites, Jules II mouru!; mais Léon X, son successeur, ne se montra pas disposé à rendre Modène et Reggio, ainsi que l'exigeait le roi François Ier, animé à l'égard de la maison d'Este d'une bienveillance sincère. Le pape fut même soupçonné d'avoir voulu faire assassiner le duc Alphonse par le capitaine de ses gardes qu'il cherchait à corrompre. Menacé de tous côtés, Al

Mais si, plus qu'aucun prince de son temps, Alphonse unissait la gloire du capitaine aux talents de l'homme d'état, il les surpassait aussi par l'éclat de sa cour, célèbre par le grand nombre d'hommes remarquables qu'elle réunissait; aucun ne fut célébré par des poètes plus illustres, parmi lesquels brille au premier rang l'Arioste. Son successeur, HERCULE II (mort en 1559), montra le plus grand dévouement pour CharlesQuint, dont la prépondérance était absolue dans les affaires d'Italie, tandis qu'à Rome, son frère, le cardinal Hippolyte le jeune, s'était dans cette circonstance placé sous la protection de la France. Ce cardinal, qui bâtit la magnifique villa d'Este à Tivoli, était un des plus généreux protecteurs des sciences. ALPHONSE II (mort en 1597) avait à la vérité hérité de ses aïeux l'estime pour les lettres et les sciences, mais plus encore le vertige des fêtes et des plaisirs bruyants; il était tourmenté de la vanité de l'emporter en luxe sur le grand-due de Florence, et il n'épargna pas les intrigues pour placer sur sa tête la couronne de Pologne, qui resta toute sa vie le but constant des efforts les plus coùteux. Aussi dut-il épuiser ses finances et surcharger d'impôts ses sujets. On voyait briller à sa cour les premiers poètes et les hommes les plus vantés de l'Italie. Toutefois le sort du Tasse au sein de cette cour ne réveille que des souvenirs tristes, sinon odieux. La maison d'Este porte la responsabilité des

sept années que ce grand poète dut pas* à l'hospice des fous, soit qu'il ait +❘dfectivement aimé la princesse Éléosare, sœur du dac, soit que dans la vivacité de ses sentiments il eût franchi à l'égard du prince les bornes de la con

venance.

| quelques services aux sciences. Muratori
et Tiraboschi, ses sujets, étaient pen-
sionnés sur son trésor. Hercule III, le
dernier duc de Modène, de Reggio et de la
Mirandole, maria sa fille unique MARIE-
BEATRIX à l'archiduc Ferdinand d'Au-
triche (voy. ci-dessous), frère de l'em-
pereur Léopold II, et de ce mariage na-
quirent plusieurs fils et une fille, Marie-
Louise-Béatrix, qui fut l'une des femmes
de l'empereur François. Hercule, qui par
sa passion de s'enrichir avait perdu l'a-
mour de son peuple, s'enfuit à Venise
lors de l'approche des armées françaises
en 1796. Modène et Reggio furent, en
1797, incorporées à la republique cisal-
pine (voy.), et la maison d'Este, que le
traité de Campo-Formio dépouilla for-
mellement de sa souveraineté sur ces
pays, ne la recouvra de nouveau qu'en
1814. Voy. MODÈNE.
C. L.

Malgré trois mariages successifs, Alphonse II demeura sans enfants: alors il choisit pour lui succéder son cousin Casan (mort en 1628), fils naturel d'Alphonse Ir. Quand celui-ci prit le gouvernement, le pape Clément VIII contesta la légitimité de ses droits, et décréta que tous les fiefs spirituels de la maison d'Este feraient retour à l'Église. César eut la faiblesse de céder aussitôt aux menaces et aux troupes du pape, et d'abandonner Ferrare avec les autres fiefs ecclésiastiques. Mais comme l'Empereur ne lui contestait pas son droit de succession aux fiefs de l'Empire, il conserva Modène et Reggio. Cependant il eut à soutenir contre la république de Lucques deux guerres pour la possession de Garfagnana, jusqu'à ce qu'enfin l'intervention de l'Espagne mit fin à cette contestation. La grande violence de caractère d'ALPHONSE III, Son fils et son successeur, fit d'abord craindre un règne dur et tyrannique, mais la mort d'une femme tendrement aimée, Isabelle de Savoie, produisit en lui un changement complet, et bientôt une extrême douceur succéda à cette violence. Il abandonna même le gouvernement à son fils aîné François, et se retira, sous le nom de frère JeanBaptiste de Modène, dans un couvent de capucins au fond du Tyrol, où il termina ses jours dans la méditation et en se livrant à des œuvres de piété. Depuis la perte de Ferrare, la maison d'Este ne brillait plus que d'un reflet de son anti-pold II, Charles - Antoine - Joseph - Ferque gloire.

FRANÇOIS Ier, fils d'Alphonse III, mourut en 1658 : il eut pour successeurs ALPHONSE IV, mort en 1662, FRANÇOIS II, morten 1694,et RENAUD, en 1737.Cedernier, qui avait été cardinal auparavant, épousa Charlotte-Felicité de Brunswic, fille du duc de Hanovre, et réunit par cette alliance les branches de la maison d'Este séparées depuis 1070. Son fils FRANÇOIS III (mort en 1780) rendit

C'est à l'article qu'indique ce renvoi que nous aurons à parler de l'aîné des fils de Marie-Béatrix d'Este et de Ferdinand, archiduc d'Autriche, FRANçois IV, duc de Modène, de Massa, de Carrare, etc.; nous nous bornerons à dire ici qu'il est né le 6 octobre 1779, et qu'il a épousé en 1812 Béatrix, fille du roi de Sardaigne Victor-Emmanuel. Mais nous nous occuperons plus spécialement de son frère qui porte, comme lui, le vieux nom d'Este, et qui, dans les guerres de l'empire français, a su l'honorer par sa constance et par sa bravoure. S.

FERDINAND-CHARLES-Joseph d'Este, archiduc d'Autriche, prince royal de Hongrie et de Bohême, prince de Modène, et général de la cavalerie dans l'armée autrichienne, est né le 25 avril 1781. Il est, comme on vient de le dire, le second fils du frère de l'empereur Léo

dinand, qui, né le 1er janvier 1754, épousa Marie-Béatrix d'Este en 1771, pendant qu'il était gouverneur général de la Lombardie. Les possessions de la maison d'Este devaient donc lui revenir par héritage; mais les Français s'en étant emparés en 1796 et en ayant chassé son beau-père, on avait donné en dédommagement à ce dernier le Brisgau et l'Ortenau qui avaient été érigés en duché, et qu'il transmit à son gendre. Celui-ci n'en

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